Covid: au Royaume-Uni, Johnson rejette un durcissement des restrictions malgré 200 000 nouveaux cas

Le Premier ministre britannique Boris Johnson, dans la salle de briefing de Downing Street, dans le centre de Londres, le 4 janvier 2022.(AFP)
Le Premier ministre britannique Boris Johnson, dans la salle de briefing de Downing Street, dans le centre de Londres, le 4 janvier 2022.(AFP)
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Publié le Mardi 04 janvier 2022

Covid: au Royaume-Uni, Johnson rejette un durcissement des restrictions malgré 200 000 nouveaux cas

  • Il a de nouveau rejeté d'imposer de nouvelles restrictions en Angleterre, en plus du télétravail et du port du masque déjà en place, misant sur le dépistage et la campagne de vaccination
  • L'envolée des cas liée au variant Omicron, très contagieux, se traduit cependant par un absentéisme causant des dysfonctionnements dans plusieurs secteurs, notamment dans celui de la santé

LONDRES: Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est de nouveau refusé mardi à durcir les mesures sanitaires, malgré plus de 200 000 cas de coronavirus enregistrés dans la journée au Royaume-Uni et une pression qui se renforce sur l'hôpital. 

Selon les chiffres publiés par le gouvernement, 218 724 tests positifs ont été recensés en 24 heures. Le pays, l'un des plus endeuillés d'Europe avec au moins 148 941 morts, a dénombré mardi 48 décès supplémentaires.

Même si ce nombre de cas sans précédent depuis le début de la pandémie comprend certains non comptabilisés pendant le week-end, Boris Johnson a appelé les Britanniques à "faire preuve de la plus grande prudence" dans leur comportement. 

"Quiconque pense que notre bataille contre le Covid est terminée a, j'en ai peur, profondément tort", a ajouté le dirigeant lors d'une conférence de presse, soulignant cependant que "notre position aujourd'hui diffère des vagues précédentes" grâce à la vaccination.

"Nous avons une chance de survivre à cette vague Omicron sans fermer notre pays une fois de plus", a-t-il déclaré. "Nous pouvons trouver un moyen de vivre avec ce virus".

Il a de nouveau rejeté d'imposer de nouvelles restrictions en Angleterre, en plus du télétravail et du port du masque déjà en place, misant sur le dépistage et la campagne de vaccination.

- Omicron "plus modéré" -

Les hospitalisations restent en effet pour l'instant bien moins massives que lors des vagues de l'hiver dernier, avec environ 14 000 personnes à l'hôpital, dont près de 2 000 nouvelles admissions mardi.  

Le nombre de patients sous respirateur (883 au total) et les décès augmentent faiblement pour l'instant.

Cela est dû, selon Boris Johnson, au fait que le variant Omicron, désormais majoritaire au Royaume-Uni, "est plus modéré que les précédents variants" qui ont frappé le pays. Mais aussi à la vaste campagne de vaccination lancée par le gouvernement. 

"90% des personnes en soins intensifs avec Covid n'ont pas eu leur rappel, et plus de 60% n'ont pas été vaccinées du tout", a affirmé M. Johnson, vantant les mérites d'une campagne de rappel vaccinal massive qui a permis, selon lui, d'administrer une dose supplémentaire à 76% des adultes.  

L'envolée des cas liée au variant Omicron, très contagieux, se traduit cependant par un absentéisme causant des dysfonctionnements dans plusieurs secteurs, notamment dans celui de la santé. 

Au moins six centres hospitaliers ont déclaré mardi des "incidents critiques", signifiant que la situation risquait d'affecter des soins prioritaires. 

Lundi, Boris Johnson avait prévenu que la pression sur le service public de santé et les hôpitaux allait être "considérable au cours des deux prochaines semaines, et peut-être plus". 

"On ne peut échapper au fait que certains services seront perturbés par les absences du personnel", a-t-il tempéré mardi. "Mais nous avons travaillé pour nous y préparer dans la mesure du possible". 

Le manque de personnel affecte également la rentrée des classes après les fêtes mardi en Angleterre, où le gouvernement a renouvelé son appel aux professeurs retraités à venir en renfort. 

La reprise fait par ailleurs craindre une nouvelle hausse des contaminations. Pour éviter de répandre le coronavirus, les collégiens et lycéens se font dépister dans leurs établissements et doivent porter des masques en classe.

Le Premier ministre a mis en garde contre des "semaines à venir difficiles", mais estime que "les perturbations auxquelles nous sommes confrontés seront beaucoup moins graves qu'un confinement national, avec tous les effets dévastateurs que cela entraînerait".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.