Procès des attentats djihadistes en France: reprise de l'audience, en présence de Salah Abdeslam

Olivia Ronen, l'avocate de Salah Abdeslam, revient dans la salle d'audience au cours de la première journée des attentats djihadistes du 13 novembre 2015, qui se déroulent dans une salle d'audience provisoire le 8 septembre 2021. (Photo, AFP)
Olivia Ronen, l'avocate de Salah Abdeslam, revient dans la salle d'audience au cours de la première journée des attentats djihadistes du 13 novembre 2015, qui se déroulent dans une salle d'audience provisoire le 8 septembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 06 janvier 2022

Procès des attentats djihadistes en France: reprise de l'audience, en présence de Salah Abdeslam

  • Le procès des attentats du 13-Novembre en France a repris jeudi devant la cour d'assises spéciale de Paris
  • L'audience a repris à 12h55 (11H55 GMT) avant d'être immédiatement suspendue pour faire constater par un huissier le refus de comparaître d'un autre accusé, le Suédois Osama Krayem

PARIS : Le procès des attentats du 13-Novembre en France a repris jeudi devant la cour d'assises spéciale de Paris, en présence du principal accusé, Salah Abdeslam, déclaré "apte" à comparaître après avoir été testé positif à la Covid fin décembre. 

L'audience a repris à 12h55 (11H55 GMT) avant d'être immédiatement suspendue pour faire constater par un huissier le refus de comparaître d'un autre accusé, le Suédois Osama Krayem, dont l'interrogatoire était prévu ce jeudi.

Le président de la cour d'assises spéciale Jean-Louis Périès a demandé le recours à la force pour faire comparaître ce dernier à l'audience, dont l'interrogatoire est prévu ce jour au procès.

Son avocate a auparavant expliqué que son client avait "pris la décision" de ne plus s'"exprimer jusqu'à la fin des débats".

Seul membre encore en vie des commandos djihadistes ayant fait 130 morts à Paris et Saint-Denis le 13 novembre 2015, Salah Abdeslam n'était plus apparu dans le box depuis le 25 novembre, refusant, comme Osama Krayem, de s'y présenter pour protester contre l'absence physique à la barre d'enquêteurs belges.

Salah Abdeslam avait été testé positif à la Covid-19 le 27 décembre, pendant la suspension du procès, mais plusieurs expertises médicales ont confirmé ces derniers jours qu'il était apte à assister aux audiences.

Le procès avait brièvement repris mardi, après une pause de quinze jours. Salah Abdeslam étant toujours placé à l'isolement après son test positif, l'audience avait été suspendue jusqu'à jeudi. 

Un complément d'expertise médicale ordonné par le président de la cour, Jean-Louis Périès, a confirmé que le principal accusé était "apte à assister aux audiences de la cour d'assises". 

"Le 6 janvier, M. Salah Abdeslam sera à 13 jours du début des symptômes permettant la levée de l'isolement. Aucune mesure sanitaire spécifique n'est à prendre dans ce contexte", soulignait le rapport d'expertise que l'AFP a pu consulter.

Le président Périès a indiqué que cette fois-ci, en raison de l'interrogatoire prévu d'Osama Krayem, il était "contraint d'utiliser la force publique pour le faire comparaître dans le box". Le magistrat avait ensuite demandé au chef d'escorte d'aller le chercher et avait suspendu de nouveau l'audience en attendant.

L'une des avocates du Suédois de 29 ans, Me Margaux Durand-Poincloux, a demandé à lire une lettre écrite par son client pour expliquer sa position à la cour. 

"Dans un premier temps, je souhaitais m'exprimer devant cette cour. J'ai vu comment se déroulaient les débats et j'ai perdu espoir", y écrit Osama Krayem. 

"Nous faisons tous semblant, ce procès est une illusion", ajoute-t-il. "Je ne pense plus aujourd'hui que le fait que je comparaisse change quoi que ce soit, c'est pour cela que j'ai pris la décision de ne plus m"expliquer".

Au terme de près de quatre mois d'audience marqués par les auditions de rescapés des attaques et de leurs proches, le procès entre dorénavant dans une nouvelle phase, celle de l'interrogatoire sur le fond du dossier des 14 accusés présents (six autres, donc cinq présumés morts, sont jugés en leur absence).

Le procès doit s'achever fin mai. 


Explosion d'un immeuble dans l'Ain: un troisième corps retrouvé

Lors d'une visite sur les lieux mardi, le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez avait déclaré qu'une personne "manque à l'appel, qui était probablement occupante d'un des logements". (AFP)
Lors d'une visite sur les lieux mardi, le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez avait déclaré qu'une personne "manque à l'appel, qui était probablement occupante d'un des logements". (AFP)
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  • Selon les secours, "des moyens supplémentaires déployés mardi ont permis de lancer des recherches afin de retrouver une personne portée manquante, ainsi que de procéder à des reconnaissances de sécurité dans les bâtiments environnants"
  • "La personne a été retrouvée après une heure trente (de fouilles) avec les pelleteuses", a détaillé auprès de l'AFP une source secouriste

LYON: Le corps d'une femme a été retrouvé mardi soir à Trévoux dans l'Ain, au lendemain de l'explosion d'un immeuble de quatre étages qui a fait deux autres victimes, des garçons de 3 et 5 ans, ont indiqué mercredi les secours.

"La victime manquante a été retrouvée décédée peu après 20H00 dans les décombres par les sapeurs pompiers", ont indiqué les secours dans un communiqué, précisant qu'il s'agit d'une femme.

Selon les secours, "des moyens supplémentaires déployés mardi ont permis de lancer des recherches afin de retrouver une personne portée manquante, ainsi que de procéder à des reconnaissances de sécurité dans les bâtiments environnants", ont précisé les secours.

"La personne a été retrouvée après une heure trente (de fouilles) avec les pelleteuses", a détaillé auprès de l'AFP une source secouriste.

Lors d'une visite sur les lieux mardi, le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez avait déclaré qu'une personne "manque à l'appel, qui était probablement occupante d'un des logements".

Deux frères âgés de 3 et 5 ans avaient été retrouvés lundi dans la soirée sous les décombres, en arrêt cardio-respiratoire et n'avaient pas pu être réanimés.

Outre les trois décès, 13 personnes ont été hospitalisées en urgence relative, 53 autres ont été prises en charge pour des blessures légères ou en cellule psychologique, selon le bilan des secours.

Les gendarmes sont chargés d'une enquête menée sous l'égide du parquet de Bourg-en-Bresse pour déterminer les causes de l'explosion qui a eu lieu vers 17H30 lundi au rez-de-chaussée de l'immeuble.

Le maire de Trévoux, Marc Péchoux, a évoqué devant la presse la piste d'une explosion due au gaz mais le parquet a souligné mardi dans un communiqué qu'à ce stade, les causes exactes n'étaient "pas encore déterminées avec certitude".

Au total 22 appartements et 7 maisons individuelles sont désormais inhabitables. Mardi, les propriétaires de 14 maisons ont pu regagner leur domicile, qui présentent "des dégâts mineurs", selon les secours.


Commerce: Macron dit préférer une politique "coopérative" avec la Chine aux droits de douane

Le président français Emmanuel Macron attend avant d'accueillir le président roumain à l'Élysée, à Paris, le 9 décembre 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron attend avant d'accueillir le président roumain à l'Élysée, à Paris, le 9 décembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron privilégie une approche coopérative avec la Chine pour corriger des déséquilibres commerciaux « non viables », tout en gardant l’option de droits de douane si Pékin ne réagit pas
  • Il appelle l’UE à renforcer sa compétitivité, à mieux mobiliser son épargne et à promouvoir l’euro

PARIS: Emmanuel Macron, qui avait menacé d'imposer à la Chine des droits de douane européens dans les "prochains mois", appelle dans une tribune publiée mardi dans le Financial Times à privilégier une approche "coopérative" avec Pékin pour résorber les déséquilibres commerciaux qui ne sont "plus viables".

"Imposer des droits de douane et des quotas sur les importations chinoises serait une réponse non coopérative", dit le président français dans le quotidien des affaires britannique.

"Nous devons reconnaître que ces déséquilibres sont à la fois le résultat d'une faible productivité européenne et de la politique chinoise d'une croissance tirée par les exportations. Poursuivre dans cette voie risque d'entraîner un conflit commercial grave, mais la Chine et l'UE ont toutes deux les moyens de corriger ces déséquilibres", plaide-t-il.

Au retour de son déplacement en Chine début décembre, Emmanuel Macron avait affirmé avoir prévenu les dirigeants chinois que "s'ils ne réagissaient pas" pour réduire leur excédent commercial qui ne cesse d'augmenter avec l'Union européenne, les Européens seraient "contraints, dans les tout prochains mois, de prendre des mesures fortes" comme "par exemple des droits de douane sur les produits chinois".

"Je préfère de loin la coopération, mais je plaiderai en faveur de cette dernière solution si nécessaire", explique-t-il dans le Financial Times, tout en se montrant plus conciliant.

"Je suis toutefois convaincu qu'en tenant véritablement compte des besoins et des intérêts de chacun, nous pouvons établir un agenda macroéconomique international qui profitera à tous", ajoute-t-il en effet, rappelant que "la résolution des déséquilibres mondiaux sera au cœur de l'agenda de la présidence française du G7" en 2026.

Pour montrer que l'Europe est prête à faire sa part dans cette approche "coopérative", le président français prône "un nouveau programme économique fondé sur la compétitivité, l'innovation et la protection" au niveau des Vingt-Sept.

"Afin de financer les investissements dont nous avons besoin, l'Europe doit tirer parti de son pool d'épargne d'environ 30.000 milliards d'euros", en en dirigeant une plus grande partie vers les entreprises européennes, estime-t-il.

"L'Europe devrait également chercher à renforcer le rôle international de l'euro à travers le développement de stablecoins en euros et l'introduction d'un euro numérique", ajoute-t-il parmi les mesures proposées.

Emmanuel Macron entend porter ces positions aussi lors du prochain Conseil européen, jeudi à Bruxelles.


Dermatose: Lecornu demande «une accélération de la stratégie vaccinale», va recevoir les syndicats

Sébastien Lecornu a demandé mardi une "accélération de la stratégie vaccinale" contre la dermatose nodulaire contagieuse qui touche les élevages, et recevra "dans la semaine" les syndicats agricoles dont certains contestent la gestion par le gouvernement de cette épizootie, a annoncé son entourage à l'issue d'une réunion sur le sujet. (AFP)
Sébastien Lecornu a demandé mardi une "accélération de la stratégie vaccinale" contre la dermatose nodulaire contagieuse qui touche les élevages, et recevra "dans la semaine" les syndicats agricoles dont certains contestent la gestion par le gouvernement de cette épizootie, a annoncé son entourage à l'issue d'une réunion sur le sujet. (AFP)
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  • Le Premier ministre tiendra une deuxième réunion à ce sujet à 17H30 avec les mêmes ministres et des préfets en visioconférence
  • Il a demandé à son gouvernement "une clarification et une accélération de la stratégie vaccinale qui doit davantage tenir compte de la réalité de chaque département" pour "protéger nos éleveurs et l'élevage français"

PARIS: Sébastien Lecornu a demandé mardi une "accélération de la stratégie vaccinale" contre la dermatose nodulaire contagieuse qui touche les élevages, et recevra "dans la semaine" les syndicats agricoles dont certains contestent la gestion par le gouvernement de cette épizootie, a annoncé son entourage à l'issue d'une réunion sur le sujet.

Le Premier ministre tiendra une deuxième réunion à ce sujet à 17H30 avec les mêmes ministres et des préfets en visioconférence. Il a demandé à son gouvernement "une clarification et une accélération de la stratégie vaccinale qui doit davantage tenir compte de la réalité de chaque département" pour "protéger nos éleveurs et l'élevage français", appelant à "garantir" une "disponibilité des doses" de vaccins "plus forte".

Il a également demandé un "état des lieux des contrôles sur les transports interdits d'animaux", "un plan d’accompagnement pour les petits élevages" ainsi qu'"un plan de repeuplement adapté à l’Occitanie".