Chine: les règles anti-Covid en débat après une fausse couche

Le pays a annoncé 189 nouveaux cas jeudi pour les dernières 24 heures, dont 63 à Xi'an. (Photo, AFP)
Le pays a annoncé 189 nouveaux cas jeudi pour les dernières 24 heures, dont 63 à Xi'an. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 07 janvier 2022

Chine: les règles anti-Covid en débat après une fausse couche

  • Elle n'avait pas de test valable de dépistage: une Chinoise enceinte de huit mois a fait une fausse couche à la porte d'un hôpital
  • Les faits se sont produits à Xi'an, ville de 13 millions d'habitants en quarantaine depuis deux semaines

PÉKIN : Une fausse couche à la porte de l'hôpital: les règles draconiennes contre la Covid sont sur la sellette en Chine avec le confinement décrété dans la métropole de Xi'an, après l'apparition de quelques centaines de cas.

Elle n'avait pas de test valable de dépistage: une Chinoise enceinte de huit mois a fait une fausse couche à la porte d'un hôpital, poussant les autorités à présenter jeudi des excuses.

Les faits se sont produits à Xi'an (nord), ville de 13 millions d'habitants en quarantaine depuis deux semaines après la pire flambée de Covid-19 à frapper la Chine depuis la pandémie initiale de début 2020.

Selon un message diffusé le 1er janvier sur les réseaux sociaux, une femme s'est vu refuser pendant deux heures l'entrée de l'hôpital Gaoxin au motif qu'elle ne disposait pas d'un test de dépistage du coronavirus datant de moins de 48 heures.

Une photo la montre assise sur un tabouret en plastique entourée d'une flaque de sang. 

Selon sa nièce, qui a diffusé le message, la femme possédait bien un test de dépistage, mais qui avait expiré quelques heures plus tôt.

Le message a été effacé des réseaux sociaux mais a eu le temps de susciter la colère des internautes.

Crise cardiaque

Jeudi, le directeur des services de santé de la mairie a présenté des excuses lors d'une conférence de presse en s'inclinant face au public.

"Je présente de sincères excuses à cette patiente" pour le "manque d'accès aux soins pendant l'épidémie", a-t-il déclaré, disant avoir reçu l'ordre de lui offrir un dédommagement.

La mairie avait auparavant annoncé la mise à pied du directeur de l'hôpital ainsi que "de responsables concernés", dans un communiqué vu plus de 700 millions de fois sur la messagerie WeChat.

Ces mesures sont inhabituelles en Chine, où nombre de fonctionnaires ont au contraire été sanctionnés ces deux dernières années pour n'avoir pas appliqué assez sévèrement les mesures anti-Covid.

Dès mercredi, des fonctionnaires locaux avaient annoncé à la presse la mise en place de points d'accès rapides aux hôpitaux pour certains patients tels que femmes enceintes ou malades dans un état critique.

Car l'affaire de la fausse couche ne semble pas être un cas isolé.

Une autre habitante de Xi'an a affirmé jeudi sur les réseaux sociaux que son père avait succombé à une crise cardiaque trois jours plus tôt après avoir été refusé par plusieurs hôpitaux "en raison des règles liées à la pandémie". 

Dans ce message lu plus de 180 millions de fois, elle a raconté avoir roulé huit heures d'un hôpital à l'autre alors que son père, âgé de 61 ans, se plaignait de douleurs au thorax.

Après qu'il eut enfin été hospitalisé, "le médecin a dit qu'on avait trop attendu", a-t-elle rapporté. "Si le traitement contre les caillots sanguins avait été administré dans les deux premières heures (après l'apparition des douleurs), on aurait pu le sauver".

Zéro Covid

La Chine, où l'épidémie a été découverte fin 2019, a pratiquement éliminé la contagion dès le printemps 2020 suite à l'adoption d'une stratégie du "zéro Covid", fondée sur des mesures drastiques (confinement, dépistage, traçage électronique, quasi-fermeture des frontières, vaccination).

Selon les chiffres officiels, le pays n'a enregistré que 100 000 cas, dont 4 636 mortels, depuis le début de l'épidémie.

Mais des flambées sporadiques inquiètent les autorités, surtout à l'approche des Jeux olympiques d'hiver à Pékin du 4 au 20 février.

Le pays a annoncé 189 nouveaux cas jeudi pour les dernières 24 heures, dont 63 à Xi'an.

Dans cette ville connue pour son armée souterraine du premier empereur, des habitants confinés se sont plaints de manquer de nourriture.

Les autorités ont affirmé mercredi que la flambée épidémique était en passe d'y être maîtrisée.

Jeudi, la province voisine du Henan (centre) faisait état de 64 cas de Covid, dont 50 dans la ville de Xuchang.

Les autorités ont engagé un dépistage massif des 13 millions d'habitants de la capitale provinciale, Zhengzhou. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.