Hausse des investissements dans les fintechs en Arabie saoudite, selon le bilan 2021

Le nombre d'entreprises de technologie financière en Arabie saoudite continue de croître, le nombre d'entreprises étant passé cette année à 82. (Shutterstock)
Le nombre d'entreprises de technologie financière en Arabie saoudite continue de croître, le nombre d'entreprises étant passé cette année à 82. (Shutterstock)
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Publié le Lundi 10 janvier 2022

Hausse des investissements dans les fintechs en Arabie saoudite, selon le bilan 2021

  • Le nombre d'entreprises spécialisées dans les technologies financières a augmenté de 37 % au Royaume par rapport à l'année 2020
  • Ce spectre d'investissement témoigne de la disponibilité de fonds destinés aux entreprises du secteur des technologies financières à des stades importants de leur évolution

RIYAD : Le secteur des technologies financières en Arabie saoudite a connu une hausse considérable au niveau des investissements en capital-risque : 16 transactions ont été conclues au cours des huit premiers mois de 2021 pour une valeur totale de 157,2 millions de dollars.

Ce chiffre se compare aux sept investissements de capital-risque signés en 2020, pour un montant de 7,8 millions de dollars. En effet, les restrictions imposées par la pandémie ont ralenti l'activité du secteur, selon le rapport annuel sur les technologies financières en Arabie saoudite.

Cette année a également été marquée par des financements répartis sur une série de projets en phase de démarrage : 46 % des financements ont été accordés à des projets appartenant aux séries A et B, 38 % à des projets en phase d'amorçage et 15 % à des projets en phase de pré-amorçage.

Le financement des projets de pré-amorçage correspond à la première étape de l'investissement ; il est souvent assuré par les fondateurs, la famille et les personnes proches des fondateurs.  Viennent ensuite les phases plus formelles que sont le démarrage et les séries classées, au cours desquelles on procède au rachat de parts de l'entreprise.

Ce spectre d'investissement témoigne de la disponibilité de fonds destinés aux entreprises du secteur des technologies financières à des stades importants de leur évolution.

EN BREF

Cette année a aussi été marquée par des financements répartis sur une série de projets en phase de démarrage : 46 % des financements ont été accordés à des projets appartenant aux séries A et B, 38 % à des projets en phase d'amorçage et 15 % à des projets en phase de pré-amorçage.

Le financement des projets de pré-amorçage correspond à la première étape de l'investissement ; il provient souvent des fondateurs, de la famille et des personnes proches des fondateurs.

Viennent ensuite les phases plus formelles que sont le démarrage et les séries classées, au cours desquelles on procède au rachat de parts de l'entreprise.

Ce spectre d'investissement témoigne de la disponibilité de fonds destinés à soutenir les entreprises du secteur des technologies financières à des stades importants de leur évolution.

On observe notamment une croissance des investissements dans les entreprises en phase d'amorçage et de pré-amorçage.

En 2021, les accords conclus par les investisseurs dans les entreprises en phase d'amorçage et de pré-amorçage se sont chiffrés à 12,9 millions de dollars, contre 6, 2 millions de dollars investis en 2020. Ces chiffres correspondent à un bond de 108 %.

Le secteur des paiements continue de figurer parmi les technologies financières les plus prisées dans le Royaume ; il détient jusqu'à présent près de 93 % des investissements en capital-risque de l'année.

Citons notamment les investissements de série A dans l'application Hala pour les paiements par téléphone mobile (6,5 millions de dollars) et dans l'entreprise Tamara pour les paiements différés (110 millions de dollars).  De son côté, le fournisseur de services aux restaurants Foodics a obtenu un financement de série B à hauteur de 20 millions de dollars.

En dépit de la croissance du volume d'investissement dans les technologies financières au Royaume, la taille médiane des transactions réalisées en Arabie saoudite ne dépasse pas les 2, 7 millions de dollars contre 7, 3 millions de dollars pour les transactions mondiales.

En 2022, l'Arabie saoudite adoptera le système bancaire ouvert (Open Banking) permettant aux entreprises de partager les données relatives aux comptes courants des consommateurs après avoir obtenu l'autorisation de ces derniers. Cette mesure contribuera sans doute à accélérer le développement des technologies financières.

Les experts s'attendent à ce que cette initiative fournisse davantage d'opportunités aux investisseurs dans les entreprises de technologie financière en attirant de nouveaux fonds dans ce secteur.

Le nombre d'entreprises spécialisées dans les technologies financières en Arabie saoudite ne cesse de croître ; leur nombre est passé à 82 cette année.

Adhésion à la Vision 2030

La décision de la banque centrale de l'Arabie saousite (SAMA) de passer au système bancaire ouvert (Open Banking) stimulera le secteur financier, conformément à la Vision 2030 de l'Arabie saoudite et au Programme de développement du secteur financier (Financial Sector Development Program) qui a été lancé en 2017.

Ce programme se fixe pour objectif de développer l'économie numérique et de donner aux intermédiaires financiers la possibilité de soutenir le secteur privé en ouvrant les services financiers à de nouveaux investisseurs. Il favorisera par ailleurs la création d'un marché de capitaux performants dans le Royaume.


General Motors: charge de 1,6 milliard de dollars au 3T liée aux véhicules électriques

L'administration de Donald Trump a supprimé depuis son retour à la Maison Blanche en janvier toute une série d'aides destinées à promouvoir la transition énergétique, que ce soit l'achat de véhicules électriques ou l'installation de stations de recharge. (AFP)
L'administration de Donald Trump a supprimé depuis son retour à la Maison Blanche en janvier toute une série d'aides destinées à promouvoir la transition énergétique, que ce soit l'achat de véhicules électriques ou l'installation de stations de recharge. (AFP)
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  • L'administration de Donald Trump a supprimé depuis son retour à la Maison Blanche en janvier toute une série d'aides destinées à promouvoir la transition énergétique, que ce soit l'achat de véhicules électriques ou l'installation de stations de recharge
  • Dernier épisode en date: la suppression fin septembre d'un crédit d'impôt de 7.500 dollars pour l'achat d'un véhicule électrique. Dans les semaines qui ont précédé, cela a dopé les ventes des constructeurs

NEW YORK: Le constructeur automobile américain General Motors a annoncé mardi l'inscription d'une charge de 1,6 milliard de dollars dans ses comptes du troisième trimestre, qu'il doit présenter le 21 octobre, du fait d'un "réalignement" stratégique dans les véhicules électriques.

Il précise avoir pris cette décision "à la suite de récents changements de politiques de la part du gouvernement américain", et prévient que des charges supplémentaires pourraient être nécessaires dans les prochains mois.

L'administration de Donald Trump a supprimé depuis son retour à la Maison Blanche en janvier toute une série d'aides destinées à promouvoir la transition énergétique, que ce soit l'achat de véhicules électriques ou l'installation de stations de recharge.

Dernier épisode en date: la suppression fin septembre d'un crédit d'impôt de 7.500 dollars pour l'achat d'un véhicule électrique. Dans les semaines qui ont précédé, cela a dopé les ventes des constructeurs mais les experts s'attendent à un creux dans les prochains mois.

Une situation qui s'inscrit dans le sillage d'une prise de conscience dès 2024 que les consommateurs américains n'étaient pas aussi friands de ce type de motorisation que ce qui avait été anticipé.

Les constructeurs avaient par conséquent déjà réduit la voilure, repoussé voire abandonné des projets d'expansion ou de construction d'usines.

GM "a procédé à des investissement importants et à des engagements contractuels dans le développement des véhicules électriques pour aider la gamme du groupe à se conformer aux régulations qui devaient être de plus en plus drastiques en terme d'émissions (de gaz à effet de serre) et de consommation de carburant", explique le groupe mardi.

Mais, du fait du rétropédalage politique, "nous nous attendons à ce que le taux d'adoption des véhicules électriques ralentisse", a-t-il poursuivi, précisant avoir dès lors "réévalué" ses capacités et ses infrastructures de production.

Résultat: le 7 octobre, le comité d'audit de son conseil d'administration a approuvé une charge de 1,6 milliard concernant GM North America (GMNA) au troisième trimestre en fonction de ce "réalignement stratégique".

Elle est constituée d'une charge notamment pour dépréciation de 1,2 milliard et de 400 millions au titre de frais d'annulation et d'accords commerciaux.

General Motors prévient également que son processus d'évaluation se poursuit, en particulier concernant sa production de batteries, et qu'il est "raisonnablement possible" que des charges additionnelles soient nécessaires à l'avenir.

Dans les échanges électroniques avant l'ouverture de la Bourse de New York, l'action GM reculait de 2,28%.


L’architecture au service d’un futur urbain durable et inclusif

Pendant deux jours, les participants ont visité des sites emblématiques comme le Louvre Abou Dhabi, l’Université américaine de Sharjah ou encore Zaabeel One à Dubaï. (Photo: fournie)
Pendant deux jours, les participants ont visité des sites emblématiques comme le Louvre Abou Dhabi, l’Université américaine de Sharjah ou encore Zaabeel One à Dubaï. (Photo: fournie)
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  • Le French Architecture Tour 2025 réunit 15 agences françaises aux Émirats pour explorer des partenariats sur l’urbanisme durable, l’ingénierie et l’innovation
  • Avec une croissance de 22 % prévue dans la construction aux UAE, la mission française cible des projets ambitieux à Abou Dhabi, Dubaï et Sharjah

ABOU DHABI: Le French Architecture Tour 2025 a officiellement débuté aux Émirats arabes unis, réunissant une délégation de 15 agences françaises de premier plan dans les domaines de l’architecture, de l’ingénierie et du paysage. Organisée par Business France en partenariat avec l’association AFEX (Architectes Français à l’Export), cette mission ambitionne de renforcer les liens franco-émiriens autour d’un développement urbain durable, connecté et tourné vers l’avenir.

« Cette tournée incarne notre volonté commune de bâtir des environnements urbains durables, inclusifs et résilients », a déclaré S.E. Nicolas Niemtchinow, ambassadeur de France aux Émirats, lors de la cérémonie d’ouverture à La Résidence de France à Abou Dhabi. « Les entreprises françaises viennent avec un savoir-faire de renommée mondiale, mais aussi avec une volonté sincère de participer activement au développement de ce pays. »

Le secteur de la construction aux Émirats connaît une croissance fulgurante, avec une projection de 130 milliards de dollars d’ici 2029, soit une augmentation de 22 %. De grands projets structurants incarnent cette dynamique : à Abou Dhabi, le musée Guggenheim (le plus grand au monde) et la communauté de Ramhan Island valorisent le patrimoine et le luxe ; à Dubaï, The Loop, une promenade de 93 km climatisée, et le district urbain technologique basé sur l’IA à Al Jaddaf positionnent l’émirat à la pointe de l’innovation. À Sharjah, les projets Aljada et Sharjah Sustainable City illustrent l'engagement pour un urbanisme écologique.

Dans ce contexte de compétition accrue et d’innovation, l’expertise française en matière d’architecture durable, de design urbain et de solutions techniques trouve une place stratégique.

La délégation 2025 réunit des agences renommées telles que PCA-Stream, AW², Terrell, Etienne Tricaud Architecture et Architecturestudio, connues pour leur approche innovante et leur rayonnement international. Elles sont accompagnées de structures spécialisées comme AIA Life Designers, Atelier Joan Gaudin, Franklin Azzi, Ubique Groupe ou encore AC&T Paysages & Territoires.

Des entreprises industrielles telles qu’Alphi (coffrages) et Echame (cloisons acoustiques, bardage) complètent la chaîne de valeur, tout comme FlexLedLight, experte en éclairage architectural via son partenaire régional Option 1 World.

« Nos membres sont animés par une vision humaniste de la ville et un haut niveau d’exigence technique », souligne Madeleine Houbart, secrétaire générale de l’AFEX.

Pendant deux jours, les participants ont visité des sites emblématiques comme le Louvre Abou Dhabi, l’Université américaine de Sharjah ou encore Zaabeel One à Dubaï. Des rencontres ciblées avec des acteurs locaux tels que Miral et Shurooq (Sharjah Investment and Development Authority) entre autres ont permis d’identifier des opportunités concrètes de collaboration.

Le French Architecture Tour 2025 incarne ainsi une volonté partagée : unir excellence française et ambitions émiriennes pour construire les villes durables, innovantes et humaines de demain.


Démission de Lecornu: les banques françaises dévissent en Bourse

L'annonce de la démission du Premier ministre français Sébastien Lecornu lundi a fait fortement chuter le cours des banques françaises à la Bourse de Paris, très sensibles au risque sur la dette française. (AFP)
L'annonce de la démission du Premier ministre français Sébastien Lecornu lundi a fait fortement chuter le cours des banques françaises à la Bourse de Paris, très sensibles au risque sur la dette française. (AFP)
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  • Les cours des banques françaises, très sensibles au coût de la dette françaises, n'ont pas résisté à la hausse brutale du taux d'intérêt de la France à dix ans, passé de 3,51% hier à 3,61% juste après la démission de Sébastien Lecornu
  • "Les banques françaises mais également les banques européennes sont dans le rouge, car elles détiennent de la dette françaises. Avec la hausse du taux (d'intérêt) à dix ans, les investisseurs réajustent leur risque", explique Alexandre Baradez

PARIS: L'annonce de la démission du Premier ministre français Sébastien Lecornu lundi a fait fortement chuter le cours des banques françaises à la Bourse de Paris, très sensibles au risque sur la dette française.

BNP Paribas (-4,35% vers 12H10), la Société Générale (-5,91%) et le Crédit Agricole (-4,35%) ont immédiatement plongé après l'annonce, survenue peu après l'ouverture de la Bourse.

Vers 12H10, le CAC 40 dans son ensemble plongeait de 1,49%, après avoir brièvement chuté de plus de 2% peu après la démission de Sébastien Lecornu.

La chute des banques est "100% attribuable à cette décision politique", a indiqué à l'AFP Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marché chez IG France.

Les cours des banques françaises, très sensibles au coût de la dette françaises, n'ont pas résisté à la hausse brutale du taux d'intérêt de la France à dix ans, passé de 3,51% hier à 3,61% juste après la démission de Sébastien Lecornu.

"Les banques françaises mais également les banques européennes sont dans le rouge, car elles détiennent de la dette françaises. Avec la hausse du taux (d'intérêt) à dix ans, les investisseurs réajustent leur risque", explique Alexandre Baradez.

Or sur le taux d'intérêt de la France à dix ans, "si le seuil des 3,60% est franchi, la dette française pourrait être exposée à des attaques massives, amplifiant la nervosité des marchés", s'est inquiété Antoine Andreani, qui dirige la recherche chez XTB France.

L'écart entre les taux d'emprunt français et allemand sur les marchés a quant à lui atteint 89 points de base dans la foulée de la démission du Premier ministre, au plus haut depuis janvier. La veille, l'écart était de 81 points de base.

"La démission de Lecornu plonge la scène politique dans l'incertitude. Les investisseurs craignent un effet domino sur la politique économique et budgétaire", a encore commenté Antoine Andreani.