Des manifestants libanais plongent le pays dans le noir

La capitale libanaise est plongée dans l’obscurité sur cette photo prise le 27 juillet 2020 (Photo, AFP)
La capitale libanaise est plongée dans l’obscurité sur cette photo prise le 27 juillet 2020 (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 10 janvier 2022

Des manifestants libanais plongent le pays dans le noir

  • Les manifestants ont attaqué la centrale électrique principale dans la région d’Aramoun
  • L’EDL a exhorté toutes les autorités et forces de sécurité à protéger les installations de l'établissement contre toute éventuelle attaque

BEYROUTH: Samedi soir, la population libanaise a souffert après que des manifestants ont pris d’assaut une centrale électrique principale et ont altéré les appareils électriques, provoquant ainsi des coupures de courant à travers le pays pendant des heures.
Les manifestants ont attaqué la centrale principale de la région d’Aramoun, située à 22 Km de Beyrouth, et ont tenté de manipuler le réseau électrique pour assurer l’électricité dans leurs quartiers. Ces efforts ont eu des répercussions néfastes sur l'ensemble des centrales du pays.
Parmi les revendications des protestataires, une distribution inéquitable de l’électricité. «Certaines régions ont le courant électrique parce qu’elles sont sous l’égide du Courant Patriotique Libre alors que d’autres zones – considérées comme un milieu réservé aux opposants du mouvement – sont plongées dans l’obscurité.»
Le propriétaire d'un générateur électrique privé dans la zone de Choueifat, près d'Aramoun, a indiqué que l'approvisionnement en électricité était revenu dimanche matin aux mêmes niveaux de rationnement dans les régions libanaises. Selon lui, les évènements actuels risquent de mettre le feu aux poudres.
D'après Nabih Al-Durra, interrogée par Arab News, «une heure le matin et une autre le soir, c'est tout ce que l'Électricité du Liban (la compagnie nationale d'électricité dans le pays) fournit au peuple.»
Le reste de l’électricité est dispensé par des générateurs privés qui sont devenus extrêmement coûteux, que beaucoup ne sont pas en mesure de payer.
Selon Al-Durra, le nombre d'abonnés a diminué de 25% parce que les gens sont incapables de payer 7 100 livres libanaises ($ 4,72) pour un kilowatt d'électricité.
Dans son communiqué, l’EDL a déclaré que certains manifestants s’étaient introduits dans la centrale électrique d'Aramoun, «mettant en danger leur propre sécurité et celle des travailleurs de la centrale.»
«Ce qu’ils ont fait a provoqué des perturbations dans le réseau électrique et a déconnecté toutes les centrales de production d'électricité du pays, entraînant un black-out national.»
L’EDL a exhorté «toutes les autorités et forces de sécurité à protéger les installations de l'établissement contre toute éventuelle attaque et à rétablir l’autorité sur les sous-stations échappant à son contrôle.»
Elle a rappelé l'importance stratégique de la station d'Aramoun qui est la principale station de liaison entre la centrale d'Al-Zahrani et le reste du réseau électrique.
Dimanche, le patriarche Bechara Boutros Al-Raï a fait part de ses inquiétudes face à la crise politique et économique actuelle.
«Il faut absolument que le cabinet se réunisse, surtout que tout accord avec le Fonds monétaire international requiert l'approbation du Conseil des ministres dans son intégralité», a-t-il dit lors de son sermon dominical.
Il a précisé que «l'affiliation arabe du Liban était en harmonie avec son environnement naturel et l'interaction des civilisations libanaise et arabe à travers l'histoire. C'est ce qui détermine son existence. Ce ne sont ni les conflits régionaux ni les projets sectaires qui le font.»
Al-Raï a tenu ces propos alors que le taux de change officiel du dollar a franchi la barrière des 30 000 livres libanaises dimanche. La livre a effectivement perdu environ 95 % de sa valeur par rapport au dollar depuis novembre.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Syrie: 11 morts dans de nouveaux affrontements confessionnels près de Damas

Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). (AFP)
Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). (AFP)
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  • Lundi, des affrontements meurtriers dans la localité voisine à majorité druze de Jaramana, aux environs de Damas, avaient fait 17 morts, selon un nouveau bilan de l'OSDH: huit combattants druzes et neuf membres des groupes armés qui ont donné l'assaut
  • En soirée, un accord avait été scellé entre des représentants du gouvernement syrien et les responsables druzes de Jaramana pour mettre un terme aux affrontements

BEYROUTH: Au moins deux personnes ont été tuées dans de nouveaux affrontements à caractère confessionnel aux environs de Damas, a annoncé mercredi une ONG, au lendemain d'accrochages meurtriers dans une localité syrienne voisine à majorité druze qui ont fait 17 morts.

Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Nous n'avons pas dormi de la nuit (...) les obus de mortier s'abattent sur nos maisons", a déclaré à l'AFP au téléphone Samer Rafaa, un habitant et militant actif de Sahnaya, où une partie de la population est druze.

Selon l'OSDH, basée en Grande-Bretagne mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, l'un des deux morts à Sahnaya est un combattant druze.

Lundi, des affrontements meurtriers dans la localité voisine à majorité druze de Jaramana, aux environs de Damas, avaient fait 17 morts, selon un nouveau bilan de l'OSDH: huit combattants druzes et neuf membres des groupes armés qui ont donné l'assaut à la localité.

En soirée, un accord avait été scellé entre des représentants du gouvernement syrien et les responsables druzes de Jaramana pour mettre un terme aux affrontements.

Ces violences ont réveillé le spectre des affrontements confessionnels, après des massacres qui ont visé en mars la minorité alaouite dont était issu le président déchu Bachar al-Assad, renversé en décembre par la coalition islamiste au pouvoir.

L'attaque contre Jaramana a été menée par des groupes affiliés au pouvoir après la diffusion sur les réseaux sociaux d'un message audio attribué à un druze et jugé blasphématoire à l'égard du prophète Mahomet.

L'AFP n'a pas pu vérifier l'authenticité du message et les chefs spirituels de la minorité druze ont condamné toute atteinte au prophète.


Vision 2030: le Cabinet remercie les agences impliquées

Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
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  • Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne
  • Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne

RIYAD: Le Conseil des ministres a salué les efforts des agences gouvernementales ayant contribué aux avancées réalisées dans le cadre de la Vision saoudienne 2030, alors que le Royaume se rapproche de l’atteinte de ses objectifs clés, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

D’après le rapport annuel 2024 de la Vision, 93% des principaux indicateurs de performance ont été entièrement ou partiellement atteints depuis le lancement de l’initiative il y a neuf ans.

Le ministre des Médias, Salman al-Dosari, a précisé que le cabinet avait discuté de la troisième et dernière phase de la Vision 2030, qui débutera en 2026. Cette phase visera à pérenniser l’impact des transformations déjà engagées tout en exploitant de nouvelles opportunités de croissance.

Le Conseil des ministres a également salué le don généreux d’un milliard de riyals saoudiens (266,6 millions de dollars; 1 dollar = 0,88 euro) effectué par le prince héritier Mohammed ben Salmane, destiné à soutenir des projets de logement pour les bénéficiaires saoudiens éligibles et les familles dans le besoin.

Le cabinet a souligné que ce don illustre l’engagement constant du prince héritier à améliorer la qualité de vie des citoyens, ainsi que son intérêt soutenu pour le secteur du logement et les initiatives visant à offrir des logements décents aux familles méritantes à travers le Royaume.

Le prince Mohammed a également informé le Conseil de sa rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie, ainsi que de ses échanges avec le Premier ministre indien Narendra Modi.

Le cabinet a salué les résultats de la deuxième réunion du Conseil de partenariat stratégique saoudo-indien, soulignant le développement continu des relations économiques, commerciales et d’investissement entre les deux pays.

Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, à l'initiative de paix arabe et à la création d'un État palestinien indépendant le long des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne et a renouvelé son appel aux institutions financières régionales et internationales pour qu'elles reprennent et étendent leurs opérations dans le pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite condamne les actions d'Israël à Gaza devant la CIJ

 Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
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  • Tel-Aviv "continue d'ignorer" les décisions de la Cour internationale de justice, déclare le représentant du Royaume
  • M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

DUBAI : L'Arabie saoudite a condamné mardi devant la Cour internationale de justice la campagne militaire israélienne en cours à Gaza, l'accusant de défier les décisions internationales et de commettre de graves violations des droits de l'homme.

S'exprimant devant la Cour, le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, a déclaré qu'Israël "continue d'ignorer les ordres de la Cour" et a insisté sur le fait que "rien ne justifie les violations commises par Israël à Gaza".

M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

Ses remarques ont été formulées au deuxième jour des audiences de la CIJ sur les obligations humanitaires d'Israël à l'égard des Palestiniens, qui se déroulent dans le cadre d'un blocus israélien total de l'aide à la bande de Gaza, qui dure depuis plus de 50 jours.

Ces audiences s'inscrivent dans le cadre d'efforts plus larges visant à déterminer si Israël a respecté les responsabilités juridiques internationales dans sa conduite lors de la guerre contre Gaza.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com