Des «enfants criaient au secours!»: au moins 19 morts dans l'incendie d'un immeuble à New York

Deux cents pompiers sont intervenus sur cet immeuble de type HLM. (Photo, AFP)
Deux cents pompiers sont intervenus sur cet immeuble de type HLM. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 10 janvier 2022

Des «enfants criaient au secours!»: au moins 19 morts dans l'incendie d'un immeuble à New York

  • Des victimes ont été retrouvées «à chaque étage» de cet immeuble en brique qui en compte 19
  • L'incendie s'est déclenché à cause d'un chauffage d'appoint dans un appartement en duplex des 2 et 3ème étages

NEW YORK : Des "enfants criaient au secours !": au moins 19 personnes, dont neuf enfants, sont mortes dimanche et une soixantaine ont été blessées dans un terrible incendie accidentel d'un immeuble du Bronx à New York, "l'un des pires" de l'histoire récente de la mégapole.

Des victimes ont été retrouvées "à chaque étage" de cet immeuble en brique qui en compte 19, la fumée s'élevant jusqu'en haut du bâtiment. L'incendie s'est déclenché à cause d'un chauffage d'appoint dans un appartement en duplex des 2 et 3ème étages, selon les pompiers de New York.

Arrivé très vite sur place en début d'après-midi, le nouveau maire de New York Eric Adams a fait part d'un bilan provisoire de "19 personnes décédées ainsi que plusieurs autres dans un état critique et plus de 63 personnes blessées" au total.

Il a confirmé par la suite sur son compte Twitter la perte de "neuf jeunes vies innocentes", soit neuf enfants et adolescents parmi les 19 personnes décédées. 

C'est, selon l'édile, "l'un des pires incendies de notre histoire" récente, une "véritable tragédie pas seulement pour le Bronx et la ville" de New York, une mégapole de neuf millions d'habitants aux inégalités économiques et sociales criantes entre la très huppée île de Manhattan et le Bronx ou le Queens.

Sur les premières images qui avaient circulé dimanche matin sur les réseaux sociaux, d'immenses flammes et une épaisse fumée noire s'échappaient d'une fenêtre d'un bâtiment de plusieurs étages du Bronx, un immense quartier populaire du nord de New York.

«On suffoquait»

Dilenny Rodriguez, une habitante de l'immeuble âgée de 38 ans, est saine et sauve avec toute sa famille, mais elle est "dévastée" par ce qu'elle a vu et entendu.

"Beaucoup d'enfants pleuraient et criaient au secours, au secours, au secours!", a-t-elle raconté à l'AFPTV, après les avoir entendus depuis sa propre fenêtre qu'elle avait ouverte pour éviter l'asphyxie des fumées.

La fumée de l'incendie était "tellement épaisse qu'on ne pouvait pas respirer, comme si on suffoquait", a témoigné aussi Michael Joseph, un trentenaire de l'immeuble, 

Un autre résident au 11ème étage, Miguel Enrique, "asthmatique", a raconté et qu'il avait tout juste eu le temps de "prendre un manteau et de descendre par l'ascenseur" parce que le couloir était noir de fumée.

George King, habitant un immeuble voisin, a, lui, vu de l'autre côté de la rue une scène de "chaos" en ce dimanche matin gris et glacial, avec "beaucoup de gens paniqués" aux fenêtres de chez eux et "personne (qui) voulait sauter de l'immeuble". 

«Chauffage d'appoint»

Les pompiers de New York, appelés sur les lieux vers 11H00 (16H00 GMT), avaient dans un premier temps annoncé un bilan d'une trentaine de blessés et avoir maîtrisé le sinistre en deux heures. Avant que le bilan provisoire bondisse à 19 morts.

Deux cents pompiers sont intervenus sur cet immeuble de type HLM.

D'après le chef des pompiers de New York Daniel Nigro sur place, les enquêteurs "ont déterminé sur la base d'indices matériels et des premiers témoignages d'habitants que le feu est parti d'une chambre à coucher et d'un chauffage d'appoint".

Après que le feu a pris dans un appartement situé "aux deuxième et troisième étages", les pompiers "se sont retrouvés face à l'incendie dans les couloirs: beaucoup de fumée, un feu très nourri", a expliqué M. Nigro. 

La fumée s'étendait sur toute la hauteur de l’immeuble, ce qui est totalement inhabituel" et les soldats du feu "ont trouvé des victimes à chaque étage et les évacuaient en état d'arrêt cardiaque et respiratoire", a détaillé M. Nigro.

«Jour atroce»

"C'est vraiment un jour atroce pour nous", a insisté le maire Eric Adams, un ancien policier afro-américain du parti démocrate, élu sur un programme de centre-gauche de lutte contre la criminalité et les inégalités économiques et sociales à New York.

Mercredi dernier, un terrible incendie dans un immeuble d'habitation à Philadelphie avait fait 12 morts, dont huit enfants.

Et dans ce même quartier du Bronx, en décembre 2017, un incendie avait tué 12 personnes dont quatre enfants, le plus grave en 25 ans dans la ville. Il avait été provoqué par un enfant de trois ans et demi qui jouait avec une cuisinière à gaz.

New York souffre en divers quartiers d'une immense crise du logement, avec des immeubles et des appartements souvent vétustes et mal entretenus.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.