Maroc: le journaliste Soulaimane Raissouni clame son innocence devant la justice

Un militant marocain tient une banderole à l'effigie du journaliste Soulaimane Raissouni, condamné à cinq ans de prison, le 10 juillet 2021 dans la capitale Rabat. (AFP)
Un militant marocain tient une banderole à l'effigie du journaliste Soulaimane Raissouni, condamné à cinq ans de prison, le 10 juillet 2021 dans la capitale Rabat. (AFP)
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Publié le Mardi 11 janvier 2022

Maroc: le journaliste Soulaimane Raissouni clame son innocence devant la justice

  • Incarcéré depuis le 22 mai 2020, le journaliste a semblé en bonne santé après avoir engagé une grève de la faim l'été dernier pour protester contre son arrestation
  • Son comité de soutien au Maroc a dénoncé un procès «à caractère politique et revanchard». Reporters sans Frontières (RSF) a réclamé un procès «équitable»

CASABLANCA: Le journaliste marocain Soulaimane Raissouni, condamné à cinq ans de prison pour "agression sexuelle", a clamé son innocence lors de sa première comparution lundi devant la cour d'appel de Casablanca.


Connu pour ses éditoriaux critiques envers les autorités, M. Raissouni, 49 ans, est accusé d'"agression sexuelle" par un jeune militant. Des faits qu'il conteste, assurant qu'il est poursuivi "à cause de ses opinions".


Arrêté en mai 2020, l'ancien rédacteur en chef d'Akhbar Al Yaoum, un journal en cessation de paiements depuis mars dernier, avait boycotté son procès en première instance (février-juillet 2021).


Lundi, devant la cour d'appel, il a catégoriquement nié avoir eu "une quelconque relation" avec le plaignant et l'avoir "harcelé, séquestré et agressé", selon un journaliste de l'AFP présent à l'audience.


Le juge l'a notamment interrogé sur un post Facebook dans lequel le plaignant l'accuse, sous pseudonyme, de l'avoir violé à son domicile, ainsi que sur des conversations qui prouveraient qu'il "harcelait" son accusateur.


"Je n'ai rien à voir avec ces documents", a répondu M. Raissouni qui s'est efforcé de convaincre le tribunal d'"incohérences" et de "contradictions" dans les déclarations du plaignant.


Le juge a décidé de poursuivre son interrogatoire le 17 janvier.


Incarcéré depuis le 22 mai 2020, le journaliste a semblé en bonne santé après avoir engagé une grève de la faim l'été dernier pour protester contre son arrestation, ce qui l'avait empêché d'assister à la plupart des audiences de son procès.  


Il avait fini par suspendre sa grève de la faim au bout de 122 jours à la suite d'appels de ses défenseurs au Maroc et à l'étranger, avant d'être brièvement hospitalisé.


La justice a rejeté toutes ses demandes de remise en liberté.


Son comité de soutien au Maroc a dénoncé un procès "à caractère politique et revanchard". Reporters sans Frontières (RSF) a réclamé un procès "équitable".


Les autorités marocaines, elles, affirment que M. Raissouni a bénéficié d'un procès "équitable" et que les poursuites "n'ont rien à voir avec son travail journalistique".


Lors du procès, le plaignant a plaidé pour son "droit à la justice", en niant toute instrumentalisation visant à cibler le journaliste.


Deux autres journalistes marocains, Omar Radi et Taoufik Bouachrine, ont été condamnés à de lourdes peines de prison ferme pour des agressions sexuelles qu'ils nient. M. Radi est également accusé d'"espionnage". 


Le Maroc occupe la 136e place sur 180 pays du classement mondial de la liberté de la presse de RSF.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com