Kazakhstan: le «départ progressif» des soldats de la paix commencera «dans deux jours»

Des soldats kazakhs patrouillent près d'un bâtiment administratif dans le centre d'Almaty le 10 janvier 2022, après des violences qui ont éclaté à la suite de manifestations contre la hausse des prix du carburant. ALEXANDR BOGDANOV / AFP
Des soldats kazakhs patrouillent près d'un bâtiment administratif dans le centre d'Almaty le 10 janvier 2022, après des violences qui ont éclaté à la suite de manifestations contre la hausse des prix du carburant. ALEXANDR BOGDANOV / AFP
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Publié le Mardi 11 janvier 2022

Kazakhstan: le «départ progressif» des soldats de la paix commencera «dans deux jours»

  • Ces soldats, principalement russes, ont été déployés dans le cadre d'une alliance militaire, l'Organisation du traité de sécurité collective
  • Lundi, le président kazakh a précisé que cette force se composait de 2.030 militaires et 250 véhicules, son homologue russe Vladimir Poutine confirmant que ses soldats étaient sur place «pour une période limitée»

NUR-SULTAN: Les troupes conduites par Moscou et déployées au Kazakhstan après de graves émeutes commenceront à quitter le pays "dans deux jours", l'opération devant prendre moins de dix jours, a indiqué mardi le président kazakh.
"La mission principale des forces de maintien de la paix de l'OTSC (Organisation du traité de sécurité collective, ndlr) s'est terminée avec succès", a déclaré Kassym-Jomart Tokaïev lors d'une réunion officielle.
"Le retrait progressif du contingent unifié de l'OTSC débutera dans deux jours. Ce processus ne prendra pas plus de dix jours", a-t-il poursuivi.
La semaine dernière, le Kazakhstan a été touché par des violences jamais vues depuis son indépendance en 1991 à la dislocation de l'URSS. Elles ont fait des dizaines de morts et des centaines de blessés, poussant au déploiement express de troupes de maintien de la paix.
Ces soldats, principalement russes, ont été déployés dans le cadre d'une alliance militaire, l'Organisation du traité de sécurité collective, qui réunit plusieurs ex-républiques soviétiques sous la houlette de Moscou.
Lundi, le président kazakh a précisé que cette force se composait de 2.030 militaires et 250 véhicules, son homologue russe Vladimir Poutine confirmant que ses soldats étaient sur place "pour une période limitée".
Les émeutes au Kazakhstan, qualifiées d'agression terroriste par les autorités, avaient débuté par des manifestations contre la hausse des prix du carburant, sur fond de dégradation du niveau de vie.
Mardi, les députés kazakhs ont approuvé massivement la nomination d'un nouveau Premier ministre, Alikhan Smaïlov, nommé par intérim après la démission du gouvernement lors des troubles la semaine dernière.

 

Le port de casques bleus par des militaires du Kazakhstan critiqué par l'ONU

Le port de casques bleus frappé du sigle de l'ONU par des militaires du Kazakhstan lors d'émeutes à Almaty a été critiqué lundi par les Nations unies, entrainant un communiqué embarrassé de la mission de ce pays, assurant qu'aucun autre équipement onusien n'avait été utilisé.
"Nous avons fait part de nos préoccupations à la Mission permanente du Kazakhstan directement sur cette question, et nous avons reçu de leur part l'assurance que cette question avait été réglée", a déclaré le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, lors de son point-presse quotidien.
"Tous les pays contributeurs de troupes et de police des Nations unies ne doivent utiliser les insignes de l'ONU que lorsqu'ils accomplissent les tâches qui leur sont confiées en tant que soldats de la paix des Nations unies dans le cadre de leur déploiement au sein d'une opération de maintien de la paix de l'ONU, tel que mandaté par le Conseil de sécurité", a-t-il rappelé.
Dans un communiqué relayé sur Twitter par l'ambassadeur du Kazakhstan à l'ONU, Magzhan Ilyassov, la mission diplomatique de ce pays confirme le port du casque bleu par des militaires récemment à Almaty, dont des photos ont été publiées sur les réseaux sociaux.
"Lors des violentes émeutes d'Almaty, l'unité de maintien de la paix du ministère de la Défense du Kazakhstan (Kazbat) a été mise en état d'alerte pour aider et protéger les infrastructures stratégiques de la ville contre les terroristes et les extrémistes", affirme le communiqué.
"A l'exception des casques portés dans le cadre de l'équipement officiel des soldats de la paix locaux pendant la forte menace, aucun équipement marqué +ONU+ n'a été utilisé", ajoute le communiqué.
"Toutes les mesures nécessaires ont été prises pour empêcher l'utilisation de tout équipement portant l'inscription +ONU+ dans les opérations de lutte contre le terrorisme à Almaty", assure aussi la mission du Kazakhstan dans son communiqué.

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.