Violences contre les élus: 300 plaintes déposées, selon Gérald Darmanin

Stéphane Claireaux, député du parti français La République en marche (LREM), en prise avec des manifestants qui se rassemblent devant son domicile en marge d'une manifestation contre les restrictions de Covid, le pass sanitaire et vaccinal. JEAN-CHRISTOPHE LESPAGNOL / AFP
Stéphane Claireaux, député du parti français La République en marche (LREM), en prise avec des manifestants qui se rassemblent devant son domicile en marge d'une manifestation contre les restrictions de Covid, le pass sanitaire et vaccinal. JEAN-CHRISTOPHE LESPAGNOL / AFP
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Publié le Mardi 11 janvier 2022

Violences contre les élus: 300 plaintes déposées, selon Gérald Darmanin

  • Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, 1.186 élus ont été pris pour cible dans les onze premiers mois de 2021, dont 162 parlementaires et 605 maires ou adjoints victimes d'agressions physiques
  • Le député de Saint-Pierre-et-Miquelon Stéphane Claireaux (LREM) a été agressé dimanche par des projectiles devant son domicile de Saint-Pierre-et-Miquelon lancés par des manifestants contre le pass sanitaire

PARIS: Plus de 300 plaintes pour "menace de mort" déposées par des élus nationaux ou "qui passent dans les médias" ont été déposées, a déclaré mardi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, sans préciser la période sur laquelle ce chiffre a été enregistré.
"Dans ce cadre particulier des antivax, il y a énormément de dépôts de plaintes pour menaces", a déclaré le ministre sur RTL.
Il a précisé qu'il y avait également des menaces "au nom de l'islam radical" et "de tous les ordres", "mais on voit bien une augmentation exponentielle".
Selon Gérald Darmanin, "on a aujourd'hui plus de 300 dépôts de plaintes qui ont été faits par des élus nationaux ou qui ont été faits par des élus qui passent dans les médias parce qu'ils ont reçu des menaces de morts".
Le ministre de l'Intérieur sera reçu mardi soir avec le ministre de la justice Eric Dupond-Moretti, par le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand pour faire un point sur le nombre de cas recensés et la réponse judiciaire apportée.
Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, 1.186 élus ont été pris pour cible dans les onze premiers mois de 2021, dont 162 parlementaires et 605 maires ou adjoints victimes d'agressions physiques, soit une hausse de 47% par rapport à 2020. 419 outrages ont aussi été recensés (+ 30%).
Le député de Saint-Pierre-et-Miquelon Stéphane Claireaux (LREM) a été agressé dimanche par des projectiles devant son domicile de Saint-Pierre-et-Miquelon lancés par des manifestants contre le pass sanitaire, une attaque qui selon lui "ressemblait à une lapidation".
En déplacement à Nice, Emmanuel Macron a dénoncé lundi une agression "inacceptable" et "intolérable, déplorant "l'intensification des violences" contre les élus.
Le 29 décembre, c'était le député LREM de l'Oise Pascal Bois à Chambly qui dénonçait l'incendie de son garage personnel, en raison principalement de son soutien à la politique sanitaire du gouvernement.
M. Darmanin avait annoncé dans la foulée un renforcement de la protection des domiciles et des permanences des députés, "dans le contexte de l'examen du projet de loi du pass vaccinal".
"Malheureusement et depuis quelques années il y a une augmentation d'une atteinte aux élus, la mort du maire de Signes le démontre", a-t-il ajouté lundi.
En 2019, un homme avait renversé le maire de cette commune du Var, Jean-Mathieu Michel, avec sa camionnette après avoir déchargé illégalement des gravats.

 


Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: «profonde inquiétude» de Macron qui promet d'agir pour «sa libération»

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  • La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin
  • Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française

PARIS: Emmanuel Macron a "appris avec une profonde inquiétude la condamnation en appel" à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, a déclaré jeudi l'Elysée.

"Il lui adresse ses pensées ainsi qu'à sa famille. Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", a ajouté la présidence française.

La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin.

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, le journaliste de 36 ans s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 km à l'est d'Alger.

Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française.

Le ministre français de l'Intéreur Laurent Nuñez a affirmé jeudi que sa libération était "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger", relancées depuis la grâce présidentielle octroyée mi-novembre à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal par l'Algérie.

Emmanuel Macron s'était ensuite dit "disponible" pour échanger avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune si cela permet d'"obtenir des résultats" et d'"avancer" dans les relations tendues entre les deux pays, mais cet échange n'a pas encore eu lieu.

 

 

 

 


Lecornu annule ses rencontres avec CGT et CFDT pour se «consacrer» au budget de la Sécu

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
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  • Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année
  • A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues"

PARIS: Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique.

"En l'état des discussions, le Premier ministre souhaite consacrer entièrement sa journée aux débats parlementaires sur le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale", a expliqué son entourage.

"Pour cette raison, les consultations avec les syndicats CGT et CFDT ainsi que le déjeuner avec les parlementaires sur l'énergie seront reportés", a-t-on précisé.

Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année.

A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues" : le déficit, la réforme de l’État, l'énergie, l'agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.

Les partis présents au gouvernement (centre et LR), le PS, les Écologistes, le PCF et le RN ont été reçus, ainsi que les représentants du Medef.

La rencontre avec Force ouvrière prévue mercredi avait déjà été reportée.

La discussion sur le budget de la Sécu devait se poursuivre jeudi mais son éventuelle adoption le 9 décembre reste très hypothétique dans la mesure où les groupes Horizons et LR menacent de voter contre ou de s'abstenir.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.