Exactions, viols, attentats: au procès du 13-Novembre à Paris, Abrini garde «tout» de l’EI

Ce croquis d'audience réalisé le 4 novembre 2021, montre Jean-Louis Périès président de la cour d'assises spéciale lors des attentats de Paris du 13 novembre 2015 - dans le procès qui se déroule dans une salle d'audience provisoire aménagée au Palais de Justice de Paris - Palais de justice historique de Paris. (AFP)
Ce croquis d'audience réalisé le 4 novembre 2021, montre Jean-Louis Périès président de la cour d'assises spéciale lors des attentats de Paris du 13 novembre 2015 - dans le procès qui se déroule dans une salle d'audience provisoire aménagée au Palais de Justice de Paris - Palais de justice historique de Paris. (AFP)
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Publié le Mercredi 12 janvier 2022

Exactions, viols, attentats: au procès du 13-Novembre à Paris, Abrini garde «tout» de l’EI

  • Ecoutez, ceux qui se font exploser, c'est une réponse aux bombardements. A défaut d'avoir un soldat à tuer sur place, on fait des attentats. C'est attentats contre bombardements«»
  • «Partir en Syrie pour voir des innocents se faire tuer, puis revenir pour tuer des innocents - parce que c'était des innocents ... A un moment dans le cerveau, ça cale»

PARIS: Exactions, viols, attentats... Premier accusé interrogé au procès des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, mardi, Mohamed Abrini n'a rien renié du groupe Etat islamique (EI) et justifié les attaques, une "réponse à la violence" occidentale.  


Debout dans le box, le Belge de 37 ans, connu pour être l'"homme au chapeau" des attentats de 2016 à Bruxelles, est assailli de questions par le président de la cour d'assises spéciale, Jean-Louis Périès, qui le presse depuis dix minutes de dire ce qu'il pense vraiment de la religion, du jihad, de l'EI.


Finalement, il s'exécute.


"Ecoutez, ceux qui se font exploser, c'est une réponse aux bombardements. A défaut d'avoir un soldat à tuer sur place, on fait des attentats. C'est attentats contre bombardements", lâche-t-il.


Mohamed Abrini est le premier des 14 accusés présents à être interrogé sur le fond du dossier, quatre mois après l'ouverture du procès. Dans cette première phase, ils ne seront entendus que sur ce qu'il s'est passé avant l'été 2015.


Lui a basculé dans la radicalisation en 2014, à la mort de son "petit frère" tué en Syrie. Il confirme, mais nuance: "Pour vous c'est radical. Pour moi c'est l'islam normal". 


"L'islam tel qu'il est enseigné par le prophète n'est pas compatible avec la démocratie. Pour vous, un homme qui a trois femmes c'est +chelou+, vous arrivez à faire des polémiques même pour le halal", lance plus tard ce brun volubile en chemise à carreaux.

«C'est la guerre»
"Le Coran je le prends tout entier", ajoute-t-il, "fier" de son cadet qui s'est "sacrifié pour aider des innocents" en Syrie. 


La cour rappelle que son frère appartenait à une brigade connue pour sa cruauté, y compris envers les civils. "C'est la guerre c'est comme ça", élude Mohamed Abrini. "C'est un devoir pour tous les Musulmans d'aller faire le jihad".


Le président Périès pousse. Ça justifie de s'en prendre à des gens en terrasse, à des concerts ?"


"Les choses dégueulasses, ça ne vient pas que d'un seul camp".


Le président insiste, rappelle que les bombardements français en Syrie "n'ont commencé qu'en septembre 2015". Mohamed Abrini s'emporte. "On a l'impression d'entendre des enfants, +c'est vous qui a commencé !+. Avant il y avait eu des frappes de drones qui ont tué des civils". 


Le président demande encore: "et ça justifie les attentats ?"


"Moi ça, je suis pas capable de le faire, je l'ai toujours dit", balaie celui qui a renoncé à se faire exploser lors des attentats de Bruxelles et dont la véritable raison de la venue à Paris avec les commandos en novembre 2015 reste floue.


"Partir en Syrie pour voir des innocents se faire tuer, puis revenir pour tuer des innocents - parce que c'était des innocents ... A un moment dans le cerveau, ça cale", explique-t-il.

«J'accepte tout»
La cour, les parties, le poussent pendant des heures mais il refuse de condamner l'EI. Les décapitations filmées d'otages ? "Vous aussi vous avez coupé la tête de votre roi". Les viols de femmes yézidies ? "Ça s'est fait dans toutes les conquêtes... Des historiens qualifient cela de projet de natalité". 


"Moi j'accepte tout, au même titre que vous acceptez toute l'Histoire de France avec ses pages sombres et lumineuses", lâche Mohamed Abrini.


A une avocate des parties civiles, il refuse de répondre. "Vous me dégoutez", lui dit-elle, faisant sursauter la cour.


"Vous affirmez aux médias, ces hyènes, que nous sommes imperméables à la douleur des victimes. Je suis désolé moi ça me casse les couilles", s'emporte-t-il. "Je n'étais pas là le 13-Novembre, j'ai tué personne. J'ai entendu pendant deux mois des gens se plaindre à la barre".


Au tour des parties civiles dans la salle de sursauter. "Se plaindre ?", s'insurge-t-on sur les bancs.


Un autre avocat demande s'il a quelque chose à dire aux victimes. Long silence. "C'est une drôle de question, je ne sais pas quoi vous répondre". Un nouveau silence. "C'est vraiment triste ce qu'il leur est arrivé. Ils sont des doubles victimes, de la politique étrangère de la France et de celle de l'Etat islamique". 


L'avocat pousse encore, exaspérant l'accusé. "Vous allez bien dormir si je dis que je condamne ? Si je pouvais j'aurais acheté la paix universelle. Mais j'ai pas les moyens".  


Paris "regrette vivement" la condamnation d'un journaliste français en Algérie

(Photo (AFP)
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  • « La France regrette vivement la lourde condamnation à une peine de sept ans de prison ferme du journaliste français Christophe Gleizes », a déclaré le ministère des Affaires étrangères.
  • Journaliste indépendant spécialiste du football, Christophe Gleizes écrivait depuis une décennie pour les magazines So Foot et Society. Il est également coauteur d’un ouvrage sur « l’esclavage moderne » des footballeurs africains.

PARIS : La France a exprimé lundi son profond regret face à la lourde condamnation à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, tout en s’abstenant d’appeler directement à sa libération. Cette affaire, révélée dimanche par Reporters sans frontières (RSF) et le groupe So Press, s’inscrit dans un contexte de fortes tensions diplomatiques entre Paris et Alger.

« La France regrette vivement la lourde condamnation à une peine de sept ans de prison ferme du journaliste français Christophe Gleizes », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué, assurant suivre « de près » la situation depuis son arrestation en mai 2024. Le Quai d’Orsay a précisé lui avoir fourni « aide et protection consulaire tout au long de son contrôle judiciaire » et rester en contact régulier avec lui, ses proches et ses avocats.

Journaliste indépendant spécialiste du football, Christophe Gleizes écrivait depuis une décennie pour les magazines So Foot et Society. Il est également coauteur d’un ouvrage sur « l’esclavage moderne » des footballeurs africains. Selon Franck Annese, fondateur de So Press, « il est reconnu pour toujours travailler sans arrière-pensée politique. Cette condamnation est injuste et personne ne pouvait l’envisager ».

Le journaliste s’était rendu en Algérie pour enquêter sur l’un des plus grands clubs de football du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basée à Tizi Ouzou. Il a été arrêté le 28 mai 2024, puis placé sous contrôle judiciaire pendant 13 mois avec interdiction de quitter le territoire.

Dimanche, il a été condamné notamment pour « apologie du terrorisme » et « possession de publications dans un but de propagande nuisant à l’intérêt national ». La justice algérienne lui reproche des échanges avec un responsable du club JSK, également cadre du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), classé organisation terroriste par l’Algérie depuis 2021. Ses soutiens affirment qu’un seul de ces échanges a eu lieu après cette date, dans le cadre de son reportage.

Une affaire qui s’ajoute à une crise diplomatique profonde

Cette condamnation intervient alors que l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal doit connaître mardi le verdict en appel de son procès. Il avait été condamné à cinq ans de prison pour avoir tenu en France des propos jugés attentatoires à « l’unité nationale » algérienne. Selon lui, certains territoires algériens actuels auraient été hérités de la colonisation française au détriment du Maroc.

L’arrestation de Sansal a exacerbé une crise déjà vive entre les deux pays. Celle-ci avait éclaté à l’été 2023 après la reconnaissance par Emmanuel Macron du plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental, en contradiction avec la position d’Alger qui soutient le Front Polisario. Depuis, les relations sont gelées, marquées par des expulsions réciproques de diplomates et la suspension de coopérations migratoire et judiciaire.

Le dossier Gleizes risque de compliquer davantage un réchauffement fragile entre Paris et Alger, amorcé brièvement au printemp 

Vers un nouveau procès en appel

D’après des sources judiciaires algériennes citées par l’AFP, Christophe Gleizes a été transféré à la prison de Tizi Ouzou après sa condamnation. Une procédure d’appel est en cours, mais son nouveau procès ne devrait pas avoir lieu avant octobre, lors de la prochaine session criminelle.

Pour Franck Annese, « il est important que tout soit mis en œuvre, y compris sur les plans politique et diplomatique, pour que la justice prévale et que Christophe puisse retrouver ses proches et sa rédaction ».

Les dates cles de l'affaire Christophe Gleizes

  • 28 mai 2024 : Arrestation de Christophe Gleizes à Tizi Ouzou, alors qu’il enquête sur la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK).

  • Mai 2024 – juin 2025 : Le journaliste est placé sous contrôle judiciaire pendant 13 mois, avec interdiction de quitter le territoire algérien.

  • 30 juin 2025 : Il est condamné à sept ans de prison ferme pour « apologie du terrorisme » et « propagande portant atteinte à l’intérêt national ».

  • 1er juillet 2025 : Le ministère français des Affaires étrangères exprime son « profond regret », sans toutefois demander sa libération.

  • Juillet 2025 : Christophe Gleizes est incarcéré à la prison de Tizi Ouzou. Un appel est déposé.

  • Octobre 2025 (prévision) : Son procès en appel devrait se tenir lors de la prochaine session criminelle.


Migrants: 9 passeurs condamnés à 7 et 8 ans de prison pour un naufrage mortel dans la Manche

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  • Durant le procès, la procureure avait souligné le "trafic extrêmement lucratif" de cette "organisation criminelle", avec un paiement moyen de 3.500 euros par passager
  • Elle avait aussi relevé les conditions à haut risque pour un bateau "complètement inadapté à la navigation en haute mer"

LILLE: Neuf passeurs kurdes et afghans ont été condamnés lundi à Lille à 7 et 8 ans de prison pour un naufrage qui avait coûté la vie à huit candidats à l'exil dans la Manche en décembre 2022.

Trois des prévenus, dont un Afghan en fuite jugé par défaut et désigné par les autres comme le cerveau de toute l'organisation, ont été condamnés à 8 ans de prison. Les six autres ont écopé de 7 ans de prison.

Le tribunal est allé un peu plus loin que ce qu'avait demandé le parquet, qui avait requis des peines comprises entre 6 et 8 ans de prison.

Ces peines ont été assorties d'amendes individuelles allant de 50.000 à 100.000 euros et d'une interdiction du territoire français pour chacun, à l'issue de leur détention.

Les prévenus, sept Afghans et deux Kurdes irakiens, étaient jugés pour "traite d'êtres humains", "homicide involontaire", mise en danger d'autrui, ou encore aide au séjour irrégulier.

Le tribunal correctionnel de Lille a dit les avoir condamnés en tenant compte de la "gravité des faits" et du "caractère particulier" du contexte de ce naufrage, relevant également que tous les prévenus avaient continué leurs activités illégales après ce désastre.

Ce naufrage est l'un des plus meurtriers survenu ces dernières années dans la Manche, après celui qui avait fait 27 morts le 24 novembre 2021 au large de Calais, une affaire qui n'a pas encore été jugée. Un autre naufrage avait provoqué la mort de douze personnes en septembre 2024.

L'embarcation clandestine surchargée avait pris la mer à Ambleteuse (Pas-de-Calais) dans la nuit du 13 au 14 décembre 2022, en dépit d'une mer très agitée et glaciale et des craintes de passagers qui ont entendu une détonation, synonyme de crevaison, en gonflant ce canot pneumatique.

"Trafic extrêmement lucratif" 

Durant le procès, qui s'est tenu du 16 au 20 juin devant la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Lille, l'un des prévenus avait reconnu avoir convoyé, sous la menace selon lui, des migrants depuis le camp de Loon-Plage près de Dunkerque.

Un autre était mis en cause pour avoir apporté le moteur du bateau. Deux frères afghans ont été condamnés chacun à 7 ans de prison et 100.000 euros d'amende pour avoir été les financiers occultes de ce réseau de passeurs.

Le pilote du bateau, un mineur sénégalais, a été condamné à neuf ans de prison récemment en Grande-Bretagne, selon le parquet.

Un dixième membre présumé de ce réseau de passeurs, détenu en Belgique, sera jugé ultérieurement.

Durant le procès, la procureure avait souligné le "trafic extrêmement lucratif" de cette "organisation criminelle", avec un paiement moyen de 3.500 euros par passager.

Elle avait aussi relevé les conditions à haut risque pour un bateau "complètement inadapté à la navigation en haute mer".

Après une ou deux heures de traversée, un boudin a commencé à se dégonfler et l'eau à entrer dans l'embarcation. Paniqués, les passagers ont fait ployer le fond du canot et tous se sont retrouvés à l'eau, certains sans gilet de sauvetage, dans une mer à 10-11 degrés.

Quatre ont été portés disparus, et quatre autres sont morts, dont un seul a été identifié, un Afghan.

En outre, 39 personnes originaires d'Afghanistan, Inde ou Albanie avaient été repêchées in extremis par les secours français et anglais.

La plupart des prévenus sont restés impassibles lundi à l'énoncé de leur condamnation, dont ils ont pris connaissance via des interprètes. Ils ont dix jours pour faire appel.

 


Paris condamne « fermement » les menaces contre le chef de l'AIEA

 La France a "fermement" condamné lundi les menaces de l'Iran contre le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), soulignant "la responsabilité du gouvernement iranien pour assurer la sûreté et la sécurité des personnels" de l'organisation en Iran. (AFP)
La France a "fermement" condamné lundi les menaces de l'Iran contre le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), soulignant "la responsabilité du gouvernement iranien pour assurer la sûreté et la sécurité des personnels" de l'organisation en Iran. (AFP)
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  • Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, avait dénoncé vendredi les "intentions malveillantes" du patron de l'AIEA Rafael Grossi, qui juge nécessaire de visiter les sites nucléaires iraniens bombardés par les Etats-Unis
  • "L'insistance de @rafaelgrossi à visiter les sites bombardés (...) n'a pas de sens et peut même cacher des intentions malveillantes"

PARIS: La France a "fermement" condamné lundi les menaces de l'Iran contre le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), soulignant "la responsabilité du gouvernement iranien pour assurer la sûreté et la sécurité des personnels" de l'organisation en Iran.

Paris a en outre fait part de "sa grande préoccupation face à toute remise en cause de la coopération" de Téhéran avec l'AIEA, appelant les autorités iraniennes "à la mise en œuvre pleine, entière et immédiate de leurs obligations internationales", selon un communiqué du ministère français des Affaires étrangères.

Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, avait dénoncé vendredi les "intentions malveillantes" du patron de l'AIEA Rafael Grossi, qui juge nécessaire de visiter les sites nucléaires iraniens bombardés par les Etats-Unis.

"L'insistance de @rafaelgrossi à visiter les sites bombardés (...) n'a pas de sens et peut même cacher des intentions malveillantes", avait écrit sur X Abbas Araghchi, qui reproche notamment au chef de l'AIEA de ne pas avoir condamné les frappes israéliennes et américaines contre des installations nucléaires.

Dès samedi, Berlin avait apporté son soutien à Rafael Grossi.

Et dimanche, l'Iran avait démenti avoir menacé le directeur après qu'un journal iranien a appelé à "exécuter" le chef de l'AIEA.

"Non, il n'y a aucune menace" contre les inspecteurs ou le directeur général de l'AIEA, a déclaré l'ambassadeur d'Iran auprès de l'ONU, Amir Saeid Iravani à la chaîne américaine CBS qui l'interrogeait sur les menaces de mort du journal conservateur Kayhan. Les inspecteurs en Iran "sont en sécurité", a assuré l'ambassadeur.

Affirmant que l'Iran était sur le point de se doter de la bombe atomique -- une ambition maintes fois démentie par Téhéran -- Israël avait lancé le 13 juin des frappes ciblant les installations nucléaires et militaires iraniennes et entraîné la mort de commandants militaires de haut rang ainsi que de scientifiques développant le programme nucléaire.

Le président américain Donald Trump avait, lui, envoyé deux jours plus tard ses bombardiers frapper le site souterrain d'enrichissement d'uranium à Fordo, au sud de Téhéran, et les installations nucléaires à Ispahan et Natanz (centre).

Le Pentagone affirme avoir "dévasté le programme nucléaire iranien" mais les experts soulignent qu'il est difficile à ce stade d'évaluer l'étendue des destructions, notamment dans les installations souterraines de Fordo, où se trouvent des milliers de centrifugeuses utilisées pour enrichir l'uranium.

Le directeur général de l'AIEA avait réclamé la semaine dernière un accès aux sites nucléaires iraniens afin de pouvoir établir ce qu'il est advenu du stock d'uranium enrichi à un niveau proche du seuil de conception d'une bombe atomique dont dispose l'Iran.

Le Conseil des Gardiens, organe chargé d'examiner la législation en Iran, a annoncé jeudi dernier l'approbation d'un projet de loi en faveur d'une suspension de la coopération avec l'AIEA.

Le texte doit encore être transmis à la présidence pour ratification finale.

Outre la non-condamnation des frappes, la diplomatie iranienne blâme en outre l'agence onusienne pour avoir adopté le 12 juin une résolution accusant l'Iran de non-respect de ses obligations nucléaires. Téhéran considère que cette décision a servi d'"excuses" aux Etats-Unis et à Israël pour lancer leurs attaques.