Trump refuse tout changement de règles lors des prochains débats

«Pourquoi est-ce que j'autoriserais la Commission des débats à changer les règles pour les deuxième et troisième débats alors que j'ai facilement remporté le premier? », a tweeté Trump (Photo, AFP)
«Pourquoi est-ce que j'autoriserais la Commission des débats à changer les règles pour les deuxième et troisième débats alors que j'ai facilement remporté le premier? », a tweeté Trump (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 02 octobre 2020

Trump refuse tout changement de règles lors des prochains débats

  • La commission chargée d'organiser les débats électoraux aux Etats-Unis a annoncé mercredi la mise en place de nouvelles mesures pour permettre une discussion «plus cadrée»
  • «Un changement du modérateur et un changement du candidat démocrate», a déclaré Kayleigh McEnany, porte-parole de Trump

WASHINGTON: Le président américain Donald Trump s'est dit jeudi opposé à tout changement de règles pour ses prochains débats avec Joe Biden, après un premier duel télévisé cacophonique sans vrai débat d'idées.

Organisme indépendant, la commission chargée d'organiser les débats électoraux aux Etats-Unis a annoncé mercredi la mise en place de nouvelles mesures pour permettre une discussion «plus cadrée» lors de deux prochains face-à-face entre les candidats à la Maison Blanche.

Si elle n'a donné aucune précision à ce stade, des médias américains ont évoqué la possibilité de couper le micro des candidats s'ils ne respectent pas les règles sur lesquelles ils se sont engagés.

Mais le locataire de la Maison Blanche ne l'entend pas de cette oreille. «Pourquoi est-ce que j'autoriserais la Commission des débats à changer les règles pour les deuxième et troisième débats alors que j'ai facilement remporté le premier? », a-t-il tweeté.

Donald Trump  martèle - sans éléments concrets à l'appui - qu'il est sorti grand vainqueur de son affrontement avec son rival démocrate. «J'ai largement gagné le débat, selon une compilation de sondages etc», a-t-il lancé sur son réseau social préféré.

Sa porte-parole, Kayleigh McEnany, s'est montrée encore plus explicite, affirmant, dans une réponse chargée d'ironie, que les changements que le président accepterait seraient «un changement du modérateur et un changement du candidat démocrate».

«Un magnifique gâteau»

Malgré ses tentatives répétées, Chris Wallace, présentateur chevronné de Fox News, n'a pas pu empêcher le débat entre les deux candidats septuagénaires de virer au chaos, avec une avalanche d'invectives et de railleries.

Il a fait l'objet de vives critiques de la part du président et son équipe, qui l'ont accusé de faire le jeu du candidat démocrate. «J'imagine que je suis en débat avec vous, pas avec lui, mais cela ne me surprend pas», lui a lancé le président durant le débat. «Il travaille peut-être sur Fox mais il n'est pas conservateur, il n'est même pas centriste non plus», a surenchéri son fils, Donald Jr, à l'issue de l'exercice.

Interrogé jeudi sur Fox News, Chris Wallace a fait part de sa vive déception, et de son exaspération, évoquant «des centaines d'heures de travail de préparation et de recherche pour avoir un débat charpenté, sur le fond». «J'espérais vraiment aboutir au genre de débat dont, je pense, l'Amérique avait envie, avec des échanges sérieux», a-t-il expliqué. «J'ai eu le sentiment que j'avais rassemblé tous les ingrédients. J'avais préparé un gâteau magnifique, délicieux, et, franchement, le président a tout réduit en bouillie».

Dans le camp Biden, on assure que l'ancien vice-président de Barack Obama participera «en respectant les règles de la Commission». «La seule question qui vaille est de savoir si le président respectera les règles lors des deux prochains débats», a indiqué Andrew Bates, l'un des porte-parole de son équipe de campagne.

Selon les données de l'institut Nielsen, environ 73,1 millions de personnes ont suivi ce premier débat. Un chiffre en-deçà des attentes initiales et inférieur à celui du premier débat Clinton-Trump de 2016 (84 millions).

Les deux autres débats présidentiels sont prévus les 15 et 22 octobre, respectivement à Miami, en Floride, et à Nashville, dans le Tennessee. Le vice-président républicain Mike Pence affrontera de son côté la colistière de Joe Biden, la sénatrice Kamala Harris, le 7 octobre à Salt Lake City, dans l'Utah.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.