Inde: des hindous se réunissent par milliers au bord du Gange, défiant le Covid

Des pèlerins hindous accomplissent des rituels après avoir pris un bain sacré au confluent du Gange et de la baie du Bengale pendant le Gangasagar Mela à l'occasion de Makar Sankranti, un jour considéré comme d'une grande importance religieuse dans la mythologie hindoue, sur l'île de Sagar, à environ 150 km au sud de Calcutta le 14 janvier 2022. (Dibyangshu Sarkar / AFP)
Des pèlerins hindous accomplissent des rituels après avoir pris un bain sacré au confluent du Gange et de la baie du Bengale pendant le Gangasagar Mela à l'occasion de Makar Sankranti, un jour considéré comme d'une grande importance religieuse dans la mythologie hindoue, sur l'île de Sagar, à environ 150 km au sud de Calcutta le 14 janvier 2022. (Dibyangshu Sarkar / AFP)
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Publié le Vendredi 14 janvier 2022

Inde: des hindous se réunissent par milliers au bord du Gange, défiant le Covid

  • Jusqu'à trois millions de pèlerins hindous, dont des sadhous, ces ascètes aux corps couverts de cendres, coiffés de dreadlocks, étaient attendus sur l'île vendredi
  • L'épouvantable vague épidémique avait enflé consécutivement au festival de la Kumbh Mela, l'un des plus grands rassemblements religieux du monde

SAGAR ISLAND, Inde : Des drones ont pulvérisé de l'eau sacrée du Gange sur des milliers de pèlerins réunis pour le festival hindou Gangasagar Mela vendredi dans l'est de l'Inde, les autorités admettant être incapables d'empêcher les fidèles de se rassembler malgré la menace du Covid-19.

Nombre de pèlerins étaient sans masque dans la foule immense, venue pour des bains expiatoires rituels dans le fleuve figurant la déesse-mère Ganga elle-même. 

Malgré la flambée de Covid actuelle imputée au variant Omicron, un tribunal de Calcutta a autorisé la semaine dernière la tenue de la Gangasagar Mela sur l'île de Sagar, à l'embouchure du Gange, dans l'État du Bengale occidental (est). 

Jusqu'à trois millions de pèlerins hindous, dont des sadhous, ces ascètes aux corps couverts de cendres, coiffés de dreadlocks, étaient attendus sur l'île vendredi.

«Dès l'aube, il y avait une mer de gens», a déclaré par téléphone un fonctionnaire local, Bankim Hazra. «De l'eau sacrée du Gange était pulvérisée par des drones sur les pèlerins (...) pour contenir la foule».

«Mais les sadhous et un grand nombre de personnes restaient enclins à prendre le bain (...) Les pèlerins, dont la plupart ne portaient pas de masque, étaient plus nombreux que le personnel de sécurité», a ajouté le responsable. 

Un officier de police sur place a admis qu'il était «impossible» d'imposer des restrictions aux dévots.  »La plupart des pèlerins sont déterminés à défier les règles», a-t-il confié. «Ils croient que Dieu les sauvera et que se baigner au confluent (du Gange) les purifiera de tous leurs péchés, y compris du virus s'ils sont contaminés». 

New Delhi, en revanche, entamera vendredi soir un deuxième week-end de couvre-feu et Bombay a interdit les rassemblements de plus de quatre personnes.    

l'Inde a dénombré vendredi plus de 260.000 contaminations supplémentaires et 315 décès en 24 heures.

Au plus fort de la pandémie, en mai, le pays de 1,3 milliard d'habitants, enregistrait plus de 400.000 nouvelles contaminations et quelque 4.000 décès par jour.

L'épouvantable vague épidémique avait enflé consécutivement au festival de la Kumbh Mela, l'un des plus grands rassemblements religieux du monde, qui avait attiré environ 25 millions de pèlerins hindous. 

Ces festivités, ainsi que de grands rassemblements politiques organisés dans plusieurs États, avaient été dénoncés par les experts.

L'Inde semble aujourd'hui mieux préparée à résister à Omicron qu'elle ne l'était au printemps, lorsque le variant Delta avait emporté plus de 200.000 personnes en quelques semaines.

Mais, selon de récentes prévisions, les contaminations pourraient grimper jusqu'à 800.000 cas par jour d'ici quelques semaines.


Washington annonce fermer son ambassade à Jérusalem jusqu'à vendredi

Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient. (AFP)
Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient. (AFP)
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  • Le département d'Etat a annoncé mardi la mise en place d'une "task force" pour aider les ressortissants américains au Moyen-Orient à se tenir informés de l'évolution du conflit
  • Les Etats-Unis déconseillent aux Américains de se rendre notamment en Israël et en Irak et de ne surtout pas voyager en Iran, "quelles que soient les circonstances"

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont annoncé mardi fermer leur ambassade à Jérusalem pour des raisons de sécurité, au cinquième jour de la confrontation militaire entre Israël et l'Iran, alors que les spéculations autour d'une possible intervention américaine s'intensifient.

"En raison de la situation sécuritaire et conformément aux directives du commandement du front intérieur israélien, l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem sera fermée de demain (mercredi 18 juin) à vendredi (20 juin)", peut-on lire sur un avis publié sur le site de l'ambassade américaine.

"En raison de la situation sécuritaire actuelle et du conflit en cours entre Israël et l'Iran, l'ambassade des Etats-Unis a demandé à tous les employés du gouvernement américain et aux membres de leur famille de continuer à s'abriter sur place à l'intérieur et à proximité de leur résidence jusqu'à nouvel ordre", ajoute l'avis.

Le département d'Etat a annoncé mardi la mise en place d'une "task force" pour aider les ressortissants américains au Moyen-Orient à se tenir informés de l'évolution du conflit.

Les Etats-Unis déconseillent aux Américains de se rendre notamment en Israël et en Irak et de ne surtout pas voyager en Iran, "quelles que soient les circonstances".

Les Etats-Unis ont déjà réduit les effectifs de leur ambassade en Irak pour des raisons de sécurité et autorisé du personnel non essentiel, ainsi que leurs proches, à quitter ce pays et Israël.

Le président américain Donald Trump a réuni mardi à la Maison Blanche son conseil de sécurité nationale, après avoir appelé à la reddition de l'Iran après l'offensive israélienne visant à détruire le programme nucléaire iranien.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.