L'Inde prévoit une croissance en hausse en 2021-22, mais le Covid pourrait assombrir le tableau

Le personnel médical prélève un échantillon sur écouvillon d'un homme pour un test de réaction en chaîne par polymérase de transcription inverse (RT-PCR) lors d'un dépistage du coronavirus Covid-19 alors que les passagers arrivent sur une plate-forme ferroviaire à Bombay, le 4 janvier 2022. (Photo, AFP)
Le personnel médical prélève un échantillon sur écouvillon d'un homme pour un test de réaction en chaîne par polymérase de transcription inverse (RT-PCR) lors d'un dépistage du coronavirus Covid-19 alors que les passagers arrivent sur une plate-forme ferroviaire à Bombay, le 4 janvier 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 07 janvier 2022

L'Inde prévoit une croissance en hausse en 2021-22, mais le Covid pourrait assombrir le tableau

  • La troisième économie d'Asie s'est rétablie promptement après la violente deuxième vague épidémique en 2021, mais les économistes redoutent que la nouvelle déferlante nourrie par le variant Omicron ne menace la reprise
  • Il s'agit des premières estimations de croissance sur une année complète publiées par l'autorité des statistiques du pays et elles feront l'objet de révisions ultérieures

BOMBAY : L'Inde prévoit une croissance revue en hausse de 9,2% pour l'exercice financier 2021-2022, après une contraction de 7,3% lors de l'exercice précédent mais, selon les experts, le tableau pourrait s'assombrir en raison notamment de la nouvelle flambée de Covid-19.

La troisième économie d'Asie s'est rétablie promptement après la violente deuxième vague épidémique en 2021, mais les économistes redoutent que la nouvelle déferlante nourrie par le variant Omicron ne menace la reprise. 

Il s'agit des premières estimations de croissance sur une année complète publiées par l'autorité des statistiques du pays et elles feront l'objet de révisions ultérieures.

"Les estimations anticipées disent très clairement qu'elles n'ont pas encore pris en compte l'impact du Covid", a déclaré à l'AFP Madan Sabnavis, économiste en chef de Care Ratings.

Les économistes préviennent que ces estimations de croissance, basée sur les dix premiers mois de l'exercice budgétaire qui se termine en mars, pourraient être particulièrement faussées en raison de l'épidémie qui flambe à nouveau en ce début d'année. 

"Pour l'instant, nous voyons un léger abaissement de notre prévision de hausse de 9% du PIB pour l'exercice 2022", a indiqué Aditi Nayar, économiste en chef de l'ICRA, "l'impact sur la hausse du PIB dépendra du degré de restrictions qui devront être déployées à travers les États ces prochaines semaines." 

L'impact d'Omicron

Selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI), la croissance du PIB indien atteindra 9,5% sur l'exercice en cours et 8,5% sur l'exercice 2022-23. 

La Banque centrale du pays a également estimé la croissance indienne à 9,5% pour l'exercice en cours, "en supposant qu'il n'y ait pas de recrudescence des contaminations par le Covid".

L'Inde a signalé 117 100 nouvelles contaminations par le Covid-19 vendredi, dépassant les 100 000 pour la première fois depuis juin 2021. Plus de 3 000 cas, répartis dans 27 États et territoires de l'Union, sont imputés au variant Omicron, hautement contagieux.

L'administration du Premier ministre Narendra Modi n'a pas jusque-là déclaré envisager un recours à un confinement national strict, laissant espérer que l'impact économique de ce nouvel épisode épidémique sera moins sévère que les précédents. 

"Bien que le variant Omicron se propage beaucoup plus rapidement que les variants précédents, les observations suggèrent pour l'instant que les contaminations ont des effets plus bénins et ne mettent pas la vie en danger", a tempéré Sunil Kumar Sinha, économiste principal pour India Ratings & Research.

D'autres menaces 

Toutefois, certains experts rappellent que le virus n'est pas la seule menace à peser sur la reprise de la croissance économique.

Outre l'actuelle vague de contaminations, "la hausse des prix internationaux du pétrole brut, des produits miniers, l'augmentation constante des coûts des matières premières et des taux de fret, les perturbations dans l'approvisionnement en semi-conducteurs, en charbon et en électricité sont susceptibles de ralentir la dynamique de croissance", a souligné M. Govinda Rao, conseiller économique en chef de Brickwork Ratings dans une note d'analyse. 

"En conséquence, nous révisons nos estimations du PIB pour l'exercice en cours à 8,5-9%, contre les 10% que nous avions prévus précédemment", a-t-il précisé. 

Malgré le rebond apparent de la croissance, d'autres indicateurs économiques restent sous pression en Inde. 

Le taux de chômage a atteint son plus haut niveau depuis quatre mois, à 7,9% en décembre, selon les données du Centre for Monitoring Indian Economy (CMIE), révélant des signes de tension avant même le début de la troisième vague. 

Cette semaine, l'Inde a commencé à vacciner les adolescents âgés de 15 à 18 ans pour la première fois et administré plus de 12 millions de doses depuis le 3 janvier.  

Les personnels de santé ont administré près 1,5 milliard de doses de vaccin jusque-là, et presque deux tiers des 1,3 milliard d'habitants ont déjà reçu deux doses, selon les dernières données gouvernementales. 

la campagne de rappel pour les personnes âgées de plus de 60 ans débutera la semaine prochaine.


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com