Deux journalistes du Monde blessés au Nagorny Karabakh

Le bombardement a eu lieu dans la matinée de jeudi sur la ville de Martouni où se trouvaient les envoyés spéciaux du Monde (Photo, AFP).
Le bombardement a eu lieu dans la matinée de jeudi sur la ville de Martouni où se trouvaient les envoyés spéciaux du Monde (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 02 octobre 2020

Deux journalistes du Monde blessés au Nagorny Karabakh

  • Un avion sanitaire va être envoyé par la France pour rapatrier les blessés, a annoncé le président français Emmanuel Macron
  • Selon les autorités arméniennes, deux journalistes arméniens ont également été blessés par les bombardements

PARIS: Un journaliste et un photographe qui couvraient pour Le Monde le conflit au Nagorny Karabakh, un territoire azerbaïdjanais séparatiste soutenu par l'Arménie, ont été blessés jeudi, a indiqué le directeur des rédactions du Monde Luc Bronner, sans donner plus de détails.

Un avion sanitaire va être envoyé par la France pour rapatrier les blessés, a annoncé le président français Emmanuel Macron en arrivant à un sommet européen à Bruxelles, apportant son soutien aux journalistes et à leur famille.

Le bombardement a eu lieu dans la matinée de jeudi sur la ville de Martouni où se trouvaient les envoyés spéciaux du Monde, précise le quotidien.

« Lors des bombardements azéris des localités civiles à Martouni, en Artsakh, deux journalistes français du quotidien Le Monde présents sur place ont été blessés. Ils sont transportés à l'hôpital de la ville », a indiqué l'ambassadeure d'Arménie en France, Mme Hasmik Tolmajian.

« Au moment des bombardements, ils étaient près de la mairie de la ville de Martouni. Ils sont grièvement blessés et sont en train de se faire opérer à l'hôpital municipal », a-t-elle ajouté dans l'après-midi.

«Des journalistes sont blessés. Depuis que nous le savons, le centre de crise du Quai d'Orsay est mobilisé, ainsi que l'ensemble de nos capacités pour pouvoir, le plus rapidement possible, organiser le rapatriement», a assuré Emmanuel Macron.

« Un avion sanitaire est prêt à partir au moment où je vous parle. Nous sommes en train de tout faire pour stabiliser les blessés sur place avant de permettre leur évacuation. Nous resterons évidemment mobilisés sur ce sujet avec les journalistes, nos équipes sur place, les équipes à Paris, le journal Le Monde et les familles », a-t-il poursuivi.

Selon les autorités arméniennes, deux journalistes arméniens ont également été blessés par les bombardements tandis que les autorités du Nagorny Karabakh font état de quatre civils tués et onze blessés, dont les journalistes.

Plusieurs reporters accompagnaient les autorités locales dans la ville de Martouni pour interviewer la population et constater les dégâts provoqués par les bombardements, quand la ville a été de nouveau prise sous le feu. Les journalistes se sont alors dispersés.

« Les autorités arméniennes ont échoué à assurer la sécurité de journalistes étrangers lors de leur visite dans la zone de combats. Elles utilisent les journalistes étrangers pour leur propagande. Nous demandons aux journalistes étrangers d'obtenir la permission du camp azéri pour visiter le Karabakh et les zones frontalières », a commenté de son côté le ministère des Affaires étrangères de l'Azerbaïdjan.

Selon le reporter Régis Genté, qui était sur place pour RFI/France 24, les journalistes étaient en train de constater les dégâts causés par un bombardement sur une maison quand ils ont entendu «en l'espace d'une seconde une roquette », «l'attaque a duré à peu près une minute », a-t-il raconté sur France 24.

« Les journalistes ne sont pas des cibles militaires! Les autorités doivent cesser sans délai ces violences », a réagi Reporters sans Frontières (RSF) sur Twitter.

Le territoire séparatiste du Nagorny Karabakh est depuis cinq jours le théâtre d'affrontements sanglants entre l'Azerbaïdjan et des forces séparatistes soutenues par l'Arménie.

Le Nagorny Karabakh, en majorité peuplé d'Arméniens, a fait sécession de l'Azerbaïdjan, entraînant une guerre au début des années 1990 qui avait fait 30.000 morts. Le front est quasi-gelé depuis, malgré des heurts réguliers, notamment en 2016.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."