Dans les Hauts-de-France, Zemmour loue l'école du «passé» et la «discipline de fer»

Le candidat d'extrême droite à l'élection présidentielle a échangé avec une dizaine d'enseignants acquis à sa cause dans le village d'Honnecourt-sur-Escaut, avant une réunion publique à Saint-Quentin (Aisne) en soirée. (Photo, AFP)
Le candidat d'extrême droite à l'élection présidentielle a échangé avec une dizaine d'enseignants acquis à sa cause dans le village d'Honnecourt-sur-Escaut, avant une réunion publique à Saint-Quentin (Aisne) en soirée. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 15 janvier 2022

Dans les Hauts-de-France, Zemmour loue l'école du «passé» et la «discipline de fer»

  • Zemmour propose de supprimer les allocations des parents de délinquants et des «internats d'exception» pour les élèves les plus violents
  • Il souhaite aussi le port de la blouse en primaire, le rétablissement du certificat d'études ou des filières L, S et ES au lycée

SAINT-QUENTIN : Eric Zemmour a réclamé le retour d'une école du "passé", de "l'autorité" et de la "discipline de fer", vendredi lors d'un déplacement dans les Hauts-de-France consacré aux questions éducatives. 

Le candidat d'extrême droite à l'élection présidentielle a échangé avec une dizaine d'enseignants acquis à sa cause dans le village d'Honnecourt-sur-Escaut, avant une réunion publique à Saint-Quentin (Aisne) en soirée, avec plusieurs centaines de personnes.

Selon lui, depuis 1968, l'école est devenue celle de la "médiocrité généralisée", car "il vaut mieux que les élèves soient médiocres pour pouvoir les endoctriner".

Il s'est dit "très triste" pour le ministre Jean-Michel Blanquer qui "donnait l'impression qu'il était Jules Ferry et finit en Najat Vallaud-Belkacem", l'ex ministre de l'Education durant le quinquennat de François Hollande.

Entouré de l'ancien N.2 de LR Guillaume Peltier et de l'ex RN Jean Messiha, Eric Zemmour a déroulé son programme. Il propose de supprimer les allocations des parents de délinquants et des "internats d'exception" pour les élèves les plus violents, en accusant Emmanuel Macron de n'avoir "rien fait pour rétablir l'ordre". 

Il souhaite aussi le port de la blouse en primaire, le rétablissement du certificat d'études ou des filières L, S et ES au lycée. Le candidat répète qu'il veut la fin des cours d'anglais en primaire afin d'accorder la priorité au français et au calcul.

Concernant les enfants handicapés, Eric Zemmour préférerait les accueillir dans des établissements spécialisés, plutôt que dans les classes avec les autres enfants. "L'obsession de l'inclusion est une mauvaise manière faite aux enfants et aux enseignants", estime-t-il.

Ceux qui réussissent aujourd'hui, les "Singapouriens ou les Coréens", appliquent les "mêmes méthodes" que Jules Ferry, considère-t-il, réclamant "par coeur", "dictées" et "grands textes". A Saint-Quentin, Eric Zemmour a appelé ses militants à lire "une page des Misérables (Victor Hugo) "  leurs enfants dès "ce soir".

"La blouse ou la suppression de l'anglais en primaire, ça me semble un peu anecdotique", a réagi auprès de l'AFP l'un des enseignants présents. Ce soutien de Nicolas Dupont-Aignan en 2017 s'alarme surtout de la baisse de niveau en grammaire et conteste la logique des "compétences" à l'école, lui préférant les "notes" et le "mérite".

Chantre de "l'union des droites", M. Zemmour a aussi assumé venir dans les Hauts-de-France pour concurrencer à la fois sa rivale Marine Le Pen (RN), qui y fait régulièrement de gros scores, et la droite, alors que la région est présidée par Xavier Bertrand, qui fut maire de Saint-Quentin.


Pour Macron, Poutine est un «ogre» qui «a besoin de continuer à manger» pour survivre

Vladimir Poutine est "un prédateur, un ogre à nos portes" qui "a besoin de continuer de manger" pour "sa propre survie", a averti mardi Emmanuel Macron, appelant les Européens à "ne pas être naïfs" face à la Russie qui sera "durablement une puissance de déstabilisation". (AFP)
Vladimir Poutine est "un prédateur, un ogre à nos portes" qui "a besoin de continuer de manger" pour "sa propre survie", a averti mardi Emmanuel Macron, appelant les Européens à "ne pas être naïfs" face à la Russie qui sera "durablement une puissance de déstabilisation". (AFP)
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  • Le président français pense que "la Russie est devenue durablement une puissance de déstabilisation et une menace potentielle pour beaucoup d'entre nous"
  • "Un pays qui investit 40% de son budget dans de tels équipements, qui a mobilisé une armée de plus d'1,3 million d'hommes, ne reviendra pas à un état de paix et un système démocratique ouvert du jour au lendemain", a-t-il prévenu

PARIS: Vladimir Poutine est "un prédateur, un ogre à nos portes" qui "a besoin de continuer de manger" pour "sa propre survie", a averti mardi Emmanuel Macron, appelant les Européens à "ne pas être naïfs" face à la Russie qui sera "durablement une puissance de déstabilisation".

"Depuis 2007-2008 (l'intervention russe en Géorgie, ndlr), le président Poutine a rarement tenu ses engagements. Il a constamment été une puissance de déstabilisation. Et il a cherché à revoir les frontières pour étendre son pouvoir", a souligné le président français dans un entretien sur LCI.

Le président français pense que "la Russie est devenue durablement une puissance de déstabilisation et une menace potentielle pour beaucoup d'entre nous".

"Un pays qui investit 40% de son budget dans de tels équipements, qui a mobilisé une armée de plus d'1,3 million d'hommes, ne reviendra pas à un état de paix et un système démocratique ouvert du jour au lendemain", a-t-il prévenu.

"Donc, y compris pour sa propre survie, il (Poutine) a besoin de continuer de manger. Voilà. Et donc c'est un prédateur, c'est un ogre à nos portes. Je ne dis pas que dès demain, c'est la France qui sera attaquée, mais enfin c'est une menace pour les Européens (...) Il ne faut pas être naïfs", a insisté le chef de l'État.

Cet entretien a été réalisé à l'issue de la réunion à Washington entre Donald Trump et plusieurs dirigeants européens où a été annoncée la tenue d'une rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine.

Mais, dans un autre entretien à la chaîne américaine NBC News, Emmanuel Macron n'a pas caché qu'il ne partageait pas l'optimisme de Donald Trump sur la possibilité d'arriver à un accord de paix.

"Quand je regarde la situation et les faits, je ne vois pas le président Poutine vouloir la paix maintenant mais peut-être je suis trop pessimiste", a-t-il déclaré.


Rencontre Zelensky-Poutine: Macron plaide pour Genève

 La rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine devrait avoir lieu en Europe, a indiqué le président français Emmanuel Macron qui plaide pour qu'elle se tienne à Genève. (AFP)
La rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine devrait avoir lieu en Europe, a indiqué le président français Emmanuel Macron qui plaide pour qu'elle se tienne à Genève. (AFP)
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  • "Ce sera un pays neutre, et donc peut-être la Suisse, je plaide pour Genève, ou un autre pays. La dernière fois qu'il y a eu des discussions bilatérales, c'était à Istanbul", a-t-il rappelé
  • Sur la sécurité de l'Ukraine, le chef de l'État a annoncé l'organisation, avec le Royaume-Uni, d'une réunion dès ce mardi à midi de la 'coalition des volontaires', "les 30 pays qui travaillent sur des garanties de sécurité "

PARIS: La rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine devrait avoir lieu en Europe, a indiqué le président français Emmanuel Macron qui plaide pour qu'elle se tienne à Genève.

"Plus qu'une hypothèse, c'est même la volonté collective", a déclaré M. Macron dans un entretien diffusé mardi sur LCI, interrogé sur la tenue en Europe de cette rencontre annoncée à l'issue de la réunion à Washington entre Donald Trump et plusieurs dirigeants européens.

"Ce sera un pays neutre, et donc peut-être la Suisse, je plaide pour Genève, ou un autre pays. La dernière fois qu'il y a eu des discussions bilatérales, c'était à Istanbul", a-t-il rappelé.

Sur la sécurité de l'Ukraine, le chef de l'État a annoncé l'organisation, avec le Royaume-Uni, d'une réunion dès ce mardi à midi de la 'coalition des volontaires', "les 30 pays qui travaillent sur des garanties de sécurité pour les tenir au courant de ce qui a été décidé".

"Dans la foulée, on lance le travail concret avec les Américains et donc, dès demain (mardi), nos conseillers diplomatiques, ministres, chefs d'état major lancent le travail pour voir qui est prêt à faire quoi".

Sur les concessions territoriales, "c'est à l'Ukraine de les faire (...) L'Ukraine fera les concessions qu'elle estime justes et bonnes", a-t-il dit.

"En tout cas, faisons très attention quand on parle d'une reconnaissance de droit. N'actons pas des reconnaissances de droit, c'est-à-dire que des pays garants de l'ordre international puissent dire 'on peut prendre des territoires par force' parce qu'on ouvre une boîte de Pandore", a-t-il prévenu.


Explosion d'une bonbonne de gaz près de Lyon: un mort, 150 évacués

Environ 150 personnes ont été évacuées et regroupées dans un centre communal mis à disposition par la Ville de Vénissieux. (AFP)
Environ 150 personnes ont été évacuées et regroupées dans un centre communal mis à disposition par la Ville de Vénissieux. (AFP)
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  • L'explosion a eu lieu vers 03H30 dans la nuit de dimanche à lundi, dans un immeuble de sept étages, a précisé la préfecture du Rhône. Il s'agit d'une copropriété, a précisé le cabinet de la mairie de Vénissieux
  • Un corps a été retrouvé dans l'appartement du 4e étage où a eu lieu l'explosion d'une bonbonne de gaz, qui serait d'origine accidentelle, selon une source policière. La victime est l'occupant de l'appartement, un homme d'environ 70 ans

LYON: Un homme est mort lundi après l'explosion d'une bonbonne de gaz qui a provoqué un incendie dans un immeuble du quartier des Minguettes à Vénissieux (Rhône), dans la banlieue sud de Lyon, a-t-on appris de sources concordantes.

L'explosion a eu lieu vers 03H30 dans la nuit de dimanche à lundi, dans un immeuble de sept étages, a précisé la préfecture du Rhône. Il s'agit d'une copropriété, a précisé le cabinet de la mairie de Vénissieux.

Un corps a été retrouvé dans l'appartement du 4e étage où a eu lieu l'explosion d'une bonbonne de gaz, qui serait d'origine accidentelle, selon une source policière. La victime est l'occupant de l'appartement, un homme d'environ 70 ans, selon la préfecture.

Les circonstances devront être confirmées par l'enquête.

Neuf personnes ont été transportées à l'hôpital pour des examens.

Environ 150 personnes ont été évacuées et regroupées dans un centre communal mis à disposition par la Ville de Vénissieux.

"On reste mobilisés en cas de besoin", indique le cabinet de la mairie.

Un important dispositif a été déployé: 90 sapeurs-pompiers et 40 engins ont été mobilisés au plus fort de l'intervention des secours. Le préfet délégué pour la défense et la sécurité s'est rendu sur place lundi matin.

"Après avoir procédé à des vérifications, afin de s'assurer de la solidité de l'édifice, la moitié des occupants de l'immeuble vont pouvoir réintégrer leur logement dans la journée. Une opération de relogement est en cours par la commune de Vénissieux, pour le reste des résidents", a indiqué la préfecture.