Mort du peintre Fassianos, auteur d'une œuvre qui «respire la Grèce»

Le peintre grec Alekos Fassianos s'est éteint dimanche à l'âge de 86 ans (Photo, AFP/Louisa Nikolaidou).
Le peintre grec Alekos Fassianos s'est éteint dimanche à l'âge de 86 ans (Photo, AFP/Louisa Nikolaidou).
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Publié le Lundi 17 janvier 2022

Mort du peintre Fassianos, auteur d'une œuvre qui «respire la Grèce»

  • Le coloriste aux multiples talents a partagé sa vie entre la Grèce et la France, où il a étudié la lithographie à l'Ecole nationale des Beaux-Arts et côtoyé écrivains et peintres
  • Il avait eu 86 ans le 25 octobre, mais il avait posé son pinceau en 2019, atteint d'une maladie dégénérative, avait-on appris à l'automne en rencontrant sa famille

ATHENES: Le peintre grec Alekos Fassianos, connu pour ses personnages de la mythologie et du folklore grecs, s'est éteint dimanche à l'âge de 86 ans, a annoncé sa fille à l'AFP.

Alekos Fassianos, alité depuis plusieurs mois à son domicile de Papagou, dans la banlieue d'Athènes, est mort "dans son sommeil" des suites d'une longue maladie, a précisé Viktoria Fassianou.

Le coloriste aux multiples talents a partagé sa vie entre la Grèce et la France, où il a étudié la lithographie à l'Ecole nationale des Beaux-Arts et côtoyé écrivains et peintres, à l'instar de Louis Aragon, de Matisse et de Picasso qu'il admirait beaucoup.

"Toute l'oeuvre de Fassianos, les couleurs qui remplissent ses toiles, les formes multidimensionnelles qui dominent ses peintures, respirent la Grèce", a réagi la ministre de la Culture Lina Mendoni, qui a salué dans un communiqué "l'un des principaux contemporains à avoir peint l'hellénisme".

Il avait eu 86 ans le 25 octobre, mais il avait posé son pinceau en 2019, atteint d'une maladie dégénérative, avait-on appris à l'automne en rencontrant sa famille.

Sa fille qui préside la société Fassianos Estates et son épouse Mariza Fassianou avaient alors annoncé à l'AFP l'ouverture d'un musée à son nom à l'automne 2022 dans une vieil immeuble du centre d'Athènes, entièrement repensé par l'artiste avec son ami architecte Kyriakos Krokos.
En équilibre entre réalisme et abstraction

Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a rendu hommage dimanche soir au peintre et au poète, "toujours en équilibre entre réalisme et abstraction".

Fassianos "nous laisse un précieux héritage", a-t-il dit, confiant que l'artiste aux multiples talents avait appelé récemment à faire face à la pandémie avec "solidarité, amour et éducation". Car "dans la plupart de ses créations, l'homme est à l'honneur".

Fassianos, qui avant Paris avait étudié à l'Ecole nationale des Beaux-Arts d'Athènes, est connu pour ses toiles et lithographies, exposés à travers le monde, où l'on retrouve le cycliste qu'il croisait enfant en allant à la plage, la chevelure redressée par le vent telle que décrite dans ses lectures de la mythologie, les poissons de Kea, son île favorite, les vagues rondes comme dans l'Odyssée, l'oiseau aux ailes déployées, autant de signatures emblématiques de son œuvre.

Dans la lignée de Matisse ou Picasso, Fassianos se défendait pourtant d'avoir été inspiré par un artiste plutôt qu'un autre et préférait se revendiquer de "77" influenceurs, selon son épouse.

Refusant toutes les contraintes, Fassianos traçait, sans ombre ni perspective, ses personnages puisés dans la mythologie, l'art byzantin ou naïf.

La grécitude, en inspiration

De Paris à Munich, de Tokyo à Sao Paolo, les oeuvres de Fassianos ont fait le tour du monde. Elles peuvent être vues notamment au musée d'art moderne de Paris, à la fondation Maeght ou à la pinacothèque d'Athènes.

La France, sa seconde patrie, lui a remis la distinction d'Officier de la légion d'honneur et de Commandeur de l'ordre des Arts et Lettres, remise à Athènes en 2020.

Mais "la grécitude a toujours été son inspiration, de la mythologie à la Grèce contemporaine", déclarait sa femme.

"Il a toujours cru qu'un artiste doit créer avec ce qu'il connaît", observait-elle. Il disait: "ce que je connais c'est la Grèce, le ciel est bleu, alors je peins en bleu, je connais les îles grecques, la mer, les vagues...".

Lors d'une visite de son domicile par l'AFP, sa fille avait expliqué qu'il avait tout crée dans sa maison.

"Tout a été conçu et créé par lui, à la main, petit à petit comme un petit paradis", disait-elle en désignant fièrement les tringles à rideau, les vitres ornées d'un soleil en fer forgé, les mosaïques au sol ou encore la rampe d'escalier en feuilles de bambou sculptées.

Fassianos travaillait à même le sol ou griffonnait sur le coin d'une table. Et "il détruisait ce qu'il n'aimait pas", soupirait sa femme, "je pleurais, mais il savait mieux que moi ce qu'il fallait garder".


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.