Trois personnes tuées dans des attaques de drones houthis contre Abu Dhabi

Unité de stockage appartenant à la société Adnoc, dans le quartier industriel de Musaffah, à Abu Dhabi. Trois personnes ont été tuées dans une attaque de drone présumée qui aurait provoqué une explosion et un incendie. (Photo, AFP)
Unité de stockage appartenant à la société Adnoc, dans le quartier industriel de Musaffah, à Abu Dhabi. Trois personnes ont été tuées dans une attaque de drone présumée qui aurait provoqué une explosion et un incendie. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 18 janvier 2022

Trois personnes tuées dans des attaques de drones houthis contre Abu Dhabi

  • Dans un tweet, la société ADNOC s'est déclarée «profondément attristée» par la mort de trois de ses employés
  • Les Houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, ont revendiqué l’attaque lancée contre les Émirats arabes unis

DUBAÏ: Trois personnes – un Pakistanais et deux Indiens – ont été tuées, et six autres blessées, à la suite de l’explosion de trois camions citernes dans le quartier industriel ICAD3 de Musaffah à Abu Dhabi, près d’une unité de stockage de l’Abu Dhabi National Oil Company (Adnoc), rapporte l’agence de presse officielle Wam.
Selon la police d’Abu Dhabi, un incendie – potentiellement causé par des drones – se serait également déclaré sur un chantier de construction de la nouvelle extension de l'aéroport de la capitale émiratie.
Les enquêtes en cours indiquent que des fragments de drones qui sont tombés aux deux endroits pourraient être à l’origine de l’explosion et de l’incendie.
 «Les premières investigations ont permis de trouver sur les deux sites des parties d'un petit avion qui pourrait éventuellement être un drone et qui aurait pu provoquer l'explosion et l'incendie», a déclaré la police d'Abu Dhabi, en ajoutant qu'il n'y avait pas de dégâts matériels importants.

EN BREF

Le ministère saoudien des Affaires étrangères a mené la condamnation internationale de ce qu'il a appelé une «attaque terroriste lâche» qui a ciblé lundi l'aéroport international d'Abu Dhabi

 

Les autorités concernées aux Émirats arabes unis gèrent «l'attaque des Houthis» contre des installations civiles à Abu Dhabi de manière lucide et responsable, a déclaré le conseiller diplomatique du président des Émirats arabes unis, Anwar Gargash, dans un tweet.
La violation de la milice de la stabilité de la région est trop faible pour mettre en péril la sécurité et la sûreté des EAU, a-t-il ajouté.
«Ces actes insouciants et irréfléchis ne vont aboutir qu’à leur défaite, puis à leur disparition», a affirmé Gargash.
Dans un tweet, la société ADNOC a dit qu’elle était «profondément attristée» par la mort de trois de ses employés: «Ce matin, aux alentours de 10h00, un incident s'est produit dans notre dépôt de carburant à Mussafah, Abu Dhabi, et a résulté en un début d'incendie. C’est avec une profonde tristesse qu’Adnoc confirme le décès de trois collègues.»
«En ce moment, toute la famille ADNOC présente ses plus sincères condoléances aux familles et aux amis de nos collègues décédés ce matin.»
«Six autres collègues ont été blessés et ont reçu des soins médicaux spécialisés immédiats. Des équipes de soutien professionnel aident les familles de tous ceux qui ont été atteints.»
«Nous travaillons en étroite collaboration avec les autorités compétentes pour déterminer la cause exacte [de l’incident]. Une enquête détaillée a été ouverte», a poursuivi la société.
Un porte-parole de la compagnie aérienne Etihad Airways a indiqué que quelques vols avaient été brièvement perturbés à l'aéroport d'Abu Dhabi en raison des «mesures de précaution» mises en place, mais que les opérations normales avaient aussitôt repris leur cours.
Plus tard, les Houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, ont revendiqué l’attaque lancée contre les Émirats arabes unis.
L'Arabie saoudite a mené la condamnation internationale de l'incident qu’elle a considéré comme une «attaque terroriste lâche.»
L'ambassade d’Inde à Abu Dhabi a ensuite confirmé dans un tweet qu'elle était au courant de l'incident et qu’elle attendait plus de détails.
Plus tôt ce mois, un cargo battant pavillon des EAU, le RWABEE, a été détourné par les Houthis dans le cadre d'un plan qui, selon la coalition, était soutenu par le Corps des Gardiens de la révolution iranienne.
D’après la coalition, le navire provenait de l'île de Socotra au Yémen et se dirigeait vers le port de Jazan en Arabie Saoudite, transportant du matériel médical utilisé dans un hôpital de campagne sur l'île.
 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Vision 2030: le Cabinet remercie les agences impliquées

Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
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  • Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne
  • Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne

RIYAD: Le Conseil des ministres a salué les efforts des agences gouvernementales ayant contribué aux avancées réalisées dans le cadre de la Vision saoudienne 2030, alors que le Royaume se rapproche de l’atteinte de ses objectifs clés, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

D’après le rapport annuel 2024 de la Vision, 93% des principaux indicateurs de performance ont été entièrement ou partiellement atteints depuis le lancement de l’initiative il y a neuf ans.

Le ministre des Médias, Salman al-Dosari, a précisé que le cabinet avait discuté de la troisième et dernière phase de la Vision 2030, qui débutera en 2026. Cette phase visera à pérenniser l’impact des transformations déjà engagées tout en exploitant de nouvelles opportunités de croissance.

Le Conseil des ministres a également salué le don généreux d’un milliard de riyals saoudiens (266,6 millions de dollars; 1 dollar = 0,88 euro) effectué par le prince héritier Mohammed ben Salmane, destiné à soutenir des projets de logement pour les bénéficiaires saoudiens éligibles et les familles dans le besoin.

Le cabinet a souligné que ce don illustre l’engagement constant du prince héritier à améliorer la qualité de vie des citoyens, ainsi que son intérêt soutenu pour le secteur du logement et les initiatives visant à offrir des logements décents aux familles méritantes à travers le Royaume.

Le prince Mohammed a également informé le Conseil de sa rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie, ainsi que de ses échanges avec le Premier ministre indien Narendra Modi.

Le cabinet a salué les résultats de la deuxième réunion du Conseil de partenariat stratégique saoudo-indien, soulignant le développement continu des relations économiques, commerciales et d’investissement entre les deux pays.

Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, à l'initiative de paix arabe et à la création d'un État palestinien indépendant le long des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne et a renouvelé son appel aux institutions financières régionales et internationales pour qu'elles reprennent et étendent leurs opérations dans le pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite condamne les actions d'Israël à Gaza devant la CIJ

 Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
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  • Tel-Aviv "continue d'ignorer" les décisions de la Cour internationale de justice, déclare le représentant du Royaume
  • M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

DUBAI : L'Arabie saoudite a condamné mardi devant la Cour internationale de justice la campagne militaire israélienne en cours à Gaza, l'accusant de défier les décisions internationales et de commettre de graves violations des droits de l'homme.

S'exprimant devant la Cour, le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, a déclaré qu'Israël "continue d'ignorer les ordres de la Cour" et a insisté sur le fait que "rien ne justifie les violations commises par Israël à Gaza".

M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

Ses remarques ont été formulées au deuxième jour des audiences de la CIJ sur les obligations humanitaires d'Israël à l'égard des Palestiniens, qui se déroulent dans le cadre d'un blocus israélien total de l'aide à la bande de Gaza, qui dure depuis plus de 50 jours.

Ces audiences s'inscrivent dans le cadre d'efforts plus larges visant à déterminer si Israël a respecté les responsabilités juridiques internationales dans sa conduite lors de la guerre contre Gaza.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Syrie: neuf morts dans des affrontements entre forces de sécurité et combattants druzes près de Damas

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
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  • Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité "
  • "La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué

DAMAS: Neuf personnes ont été tuées dans des affrontements entre les forces de sécurité syriennes et des combattants de la minorité druze à Jaramana, dans la banlieue de Damas, sur fond de tension confessionnelle, selon un nouveau bilan mardi d'une ONG.

Ces violences interviennent un mois après des massacres qui ont visé la minorité alaouite, faisant des centaines de morts, dans le pays où la coalition islamiste qui a pris le pouvoir en décembre est scrutée par la communauté internationale.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "les forces de sécurité ont lancé un assaut" contre la banlieue à majorité druze de Jaramana, après la publication sur les réseaux sociaux d'un message vocal attribué à un druze et jugé blasphématoire envers l'islam.

L'OSDH, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, a précisé que six combattants locaux de Jaramana et trois "assaillants" avaient été tués.

Plusieurs habitants de Jaramana joints au téléphone par l'AFP ont indiqué avoir entendu des échanges de tirs dans la nuit.

"Nous ne savons pas ce qui se passe, nous avons peur que Jaramana devienne un théâtre de guerre", a affirmé Riham Waqaf, une employée d'une ONG terrée à la maison avec son mari et ses enfants.

"On devait emmener ma mère à l'hôpital pour un traitement, mais nous n'avons pas pu" sortir, a ajouté cette femme de 33 ans.

Des combattants locaux se sont déployés dans les rues et aux entrées de la localité, demandant aux habitants de rester chez eux, a dit à l'AFP l'un de ces hommes armés, Jamal, qui n'a pas donné son nom de famille.

"Jaramana n'a rien connu de tel depuis des années". La ville est d'habitude bondée, mais elle est morte aujourd'hui, tout le monde est à la maison", a-t-il ajouté.

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants.

 "Respecter l'ordre public" 

Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité de ce qui s'est produit et de toute aggravation de la situation".

"La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué.

Il a dénoncé dans le même temps "toute atteinte au prophète Mahomet" et assuré que le message vocal était fabriqué "pour provoquer la sédition".

Le ministère de l'Intérieur a souligné mardi "l'importance de respecter l'ordre public et de ne pas se laisser entraîner dans des actions qui perturberaient l'ordre public".

Il a ajouté qu'il enquêtait sur le message "blasphématoire à l'égard du prophète" Mahomet pour identifier l'auteur et le traduire en justice.

Les druzes, une minorité ésotérique issue de l'islam, sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël.

Dès la chute du pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre en Syrie, après plus de 13 ans de guerre civile, Israël multiplié les gestes d'ouverture envers cette communauté.

Début mars, à la suite d'escarmouches à Jaramana, Israël avait menacé d'une intervention militaire si les nouvelles autorités syriennes s'en prenaient aux druzes.

Ces propos ont été immédiatement rejetés par les dignitaires druzes, qui ont réaffirmé leur attachement à l'unité de la Syrie. Leurs représentants sont en négociation avec le pouvoir central à Damas pour parvenir à un accord qui permettrait l'intégration de leurs groupes armés dans la future armée nationale.

Depuis que la coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh, qui a été proclamé président intérimaire, a pris le pouvoir, la communauté internationale multiplie les appels à protéger les minorités.

Début mars, les régions du littoral dans l'ouest de la Syrie ont été le théâtre de massacres qui ont fait plus de 1.700 tués civils, en grande majorité des alaouites, selon l'OSDH.