Macron parle attractivité, Roussel fait son discours de rentrée à Paris

Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une visite sur le site industriel d'Alsachimie dans le cadre d'une journée sur l'attractivité économique et la réindustrialisation de la France, à Chalampe le 17 janvier 2022. (Photo, AFP)
Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une visite sur le site industriel d'Alsachimie dans le cadre d'une journée sur l'attractivité économique et la réindustrialisation de la France, à Chalampe le 17 janvier 2022. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 21 janvier 2022

Macron parle attractivité, Roussel fait son discours de rentrée à Paris

Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une visite sur le site industriel d'Alsachimie dans le cadre d'une journée sur l'attractivité économique et la réindustrialisation de la France, à Chalampe le 17 janvier 2022. (Photo, AFP)
  • Fabien Roussel a expliqué vouloir «incarner» une «gauche populaire et sociale» pour «redonner le pouvoir au peuple et pas pour incarner un homme providentiel»
  • Emmanuel Macron, quant à lui, met en avant l'attractivité de la France en annonçant 21 nouveaux investissements étrangers pour un total de 4 milliards d'euros

PARIS: Emmanuel Macron, toujours pas officiellement candidat à trois mois du premier tour de la présidentielle, débute une semaine très européenne en parlant attractivité de la France, tandis que le communiste Fabien Roussel fait son discours de rentrée à Paris. 

Déjà poursuivi à de nombreuses reprises pour injure raciale, le candidat d'extrême droite Eric Zemmour a été, lui, condamné pour provocation à la haine par le tribunal correctionnel de Paris à 100 jours-amende à 100 euros, soit 10 000 euros d'amende, avec possibilité d'emprisonnement en cas de non-paiement. « Une condamnation idéologique et stupide », a-t-il dénoncé, avec l'intention de faire appel. 

Le candidat était poursuivi pour avoir en septembre 2020 sur Cnews qualifié les migrants mineurs isolés de « voleurs », « assassins », « violeurs ». 

Une étude Kantar réalisée pour franceinfo et Le Monde montre lundi que la part de Français considérant M. Zemmour comme le représentant d'une « extrême droite nationaliste et xénophobe » atteint 64%, contre 40% à sa rivale Marine Le Pen (RN), qui enregistre ainsi un recul de neuf points de cette opinion par rapport à 2019. 

Droits de succession  

Le candidat PCF Fabien Roussel, crédité de 1,5 à 3% des intentions de vote, compte pour sa part profiter d'un jour de relâche des autres candidats après un week-end très chargé pour prendre la lumière au milieu d'un paysage éclaté à gauche.  

Avant son discours à 18H00 sur l'esplanade du siège parisien du PCF, M. Roussel a expliqué lundi matin sur France 2 vouloir « incarner » une « gauche populaire et sociale » pour « redonner le pouvoir au peuple et pas pour incarner un homme providentiel ». 

Revenant sur l'actualité politique du week-end, il a critiqué la candidature de l'ex-garde des Sceaux Christiane Taubira, une « de plus » dans une gauche émiettée, et le « one man show » du candidat LFI Jean-Luc Mélenchon lors de son meeting nantais « immersif et olfactif » dimanche.  

Il en a aussi profité pour avancer une proposition en matière de succession: exempter de taxation tout héritage « en dessous de 118 000 euros », pour « garantir à chaque famille modeste, de classe moyenne », la possibilité de le transmettre. 

« Provocation »  

Emmanuel Macron, quant à lui, met en avant l'attractivité de la France en annonçant 21 nouveaux investissements étrangers pour un total de 4 milliards d'euros qui doivent déboucher sur la création de « plus de 10 000 emplois », selon l'Elysée. 

Pour l'illustrer, le chef de l'Etat était attendu dans l'après-midi sur le site BASF de Chalempé (Haut-Rhin), où le groupe va investir 300 millions d'euros. Plusieurs ministres ont par ailleurs été déployés dans les territoires pour porter la bonne parole. 

Alors que la France assure la présidence de l'Union européenne, il a fixé lundi matin dans une vidéo sur Twitter « un nouvel objectif de dix géants de la tech d'ici 2030 au niveau européen », avec pour y parvenir « de nouvelles annonces dans les prochaines semaines » dans le cadre de cette présidence. 

Dans cette semaine très européenne, il sera aussi en fin d'après-midi au Parlement de Strasbourg pour la cérémonie d'hommage au président David Sassoli décédé la semaine passée, avant un discours et un débat devant ce même Parlement mercredi. 

Au coude-à-coude dans les sondages avec Mme Le Pen, derrière M. Macron donné favori pour le premier tour, la candidate LR Valérie Pécresse s'en est de son côté pris de nouveau au chef de l'Etat lundi, sur le thème de l'université. 

Les propos du chef de l'Etat jeudi jugeant intenable un système d'études supérieures « sans aucun prix » pour les étudiants alors que le taux d'échec est massif sont « une provocation », a considéré Mme Pécresse sur Europe 1. 

Sur le front du Covid, une soixantaine de députés de tous bords emmenés par le groupe La France insoumise ont saisi lundi le Conseil Constitutionnel contre le projet de loi instituant le pass vaccinal adopté dimanche par le Parlement au terme de deux semaines de débats houleux. 


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Short Url
  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.


«Mieux vaut être un homme en politique»: quand les députés testent le programme Evars

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
Short Url
  • Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons
  • A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité

PARIS: "Mieux vaut être un homme, en politique, qu’une femme". Comme des collégiens ou des lycéens, des députés ont suivi une séance d'Evars, un programme proposé aux élèves pour notamment remettre en cause les stéréotypes sexistes.

Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ainsi que les questions d’orientation et d’identité sexuelles.

A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, - principalement de la gauche au centre-droit - ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité (Planning familial, Sidaction, Fédération des centres d' information sur les droits des femmes et des familles...) qui milite depuis 2023 pour la généralisation de ces séances.

"Nous voulons faire de la pédagogie auprès des députés pour qu’ils deviennent nos ambassadeurs dans les territoires", explique Marie-Charlotte Garin, en signalant que les députés reçoivent des courriers de parents opposés au programme, notamment de l'association Parents vigilants.

"Nous voulons faire vivre ces séances aux députés pour leur donner des arguments, il y a beaucoup de fantasmes autour de ce programme", observe Mme Riotton, présidente de la Délégation aux droits des femmes.

"On galère" 

Après une première partie sur des sujets à destination des CP (vocabulaire des parties intimes, prévention des violences sexuelles), le Planning familial propose ensuite aux élus de tester "la rivière du doute", outil utilisé cette fois au collège pour réfléchir aux stéréotypes sexistes.

"Je vais vous dire une affirmation et ceux qui sont d'accord se placent à gauche, ceux qui sont contre à droite: +Il vaut mieux être un homme en politique qu’une femme+, lance sa présidente Sarah Durocher.

Chez les députés présents, six sont d'accord. Et comme en classe, le dialogue s’engage.

"Je dis oui, mais c’est ce qu’il faut changer", commence Jean-Francois Rousset (EPR).

"C'est plus difficile d'être une femme, on galère, c'est difficile de se faire entendre", confirme Soumya Bourouaha (GDR). "Il y a beaucoup à changer et ça ne viendra pas des hommes" , renchérit une autre élue.

Second stéréotype: "Les hommes savent naturellement prendre la parole en public. D'accord ou pas?"

"Qu'ils soient compétents ou pas, la réalité montre qu’ils osent plus", remarque Anne-Cécile Violland (Horizons). "Tout à l'heure, j’ai pris spontanément la parole et je ne m’en suis même pas aperçu", constate Jean-Francois Rousset.

 "Sujet politique" 

"Nous voulons que ce programme devienne un sujet politique, dont s'emparent les députés. Il permet d'éviter les LGBTphobies, les féminicides, les maladies sexuellement transmissibles, c'est bénéfique pour les individus et collectivement", plaide Sarah Durocher.

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an.

Depuis 2001, la loi impose trois séances annuelles d’information et d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées, mais elles n’ont jamais été généralisées.

Saisi par le Planning familial, Sidaction et SOS Homophobie, le tribunal administratif de Paris a reconnu mardi que l’État avait manqué à ses obligations, en tardant jusqu'en février dernier pour adopter le programme Evars. Dans son jugement, il écarte les arguments avancés par le ministère de l'Education qui avait fait valoir "la sensibilité du sujet et les controverses qu'il suscite" pour expliquer ce retard.

Les trois associations demandent "la reconnaissance" du "rôle central des associations" dans sa mise en œuvre". "Nous avons formé 150.000 jeunes dans 3.600 établissements, mais nous avons refusé autant de demandes faute de moyens", explique la présidente du Planning.

Pour Sandrine Josso (Horizons), "les députés devraient aussi suivre une formation sur les violences sexistes et sexuelles. Il en existe une depuis 2022 et personne n’y va".


Ukraine: Zelensky accueilli par Macron à Paris pour faire le point sur les négociations

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée
  • Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride

PARIS: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride, et à la veille d'une rencontre à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et le président russe Vladimir Poutine.