Novak Djokovic arrive à Belgrade après son expulsion d'Australie

Des dizaines de fans s'étaient massés devant l'aéroport pour accueillir leur idole, agitant avec enthousiasme des drapeaux serbes. (Photo, AFP)
Des dizaines de fans s'étaient massés devant l'aéroport pour accueillir leur idole, agitant avec enthousiasme des drapeaux serbes. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 17 janvier 2022

Novak Djokovic arrive à Belgrade après son expulsion d'Australie

Des dizaines de fans s'étaient massés devant l'aéroport pour accueillir leur idole, agitant avec enthousiasme des drapeaux serbes. (Photo, AFP)
  • Selon deux sources à l'aéroport de Belgrade, le Serbe de 34 ans est arrivé dans la capitale du petit pays des Balkans à la mi-journée mais a immédiatement quitté l'infrastructure par une porte dérobée
  • Le Serbe devait être la tête d'affiche de la première journée de l'Open d'Australie lundi

BELGRADE: Le N.1 mondial de tennis Novak Djokovic est arrivé à Belgrade lundi après avoir été expulsé d'Australie, épilogue d'une longue saga autour de son statut vaccinal qui le prive de la possibilité de tenter une 10e victoire à l'Open d'Australie. 

Selon deux sources à l'aéroport de Belgrade, le Serbe de 34 ans est arrivé dans la capitale du petit pays des Balkans à la mi-journée mais a immédiatement quitté l'infrastructure par une porte dérobée.  

« Ce n'est pas la peine d'attendre, il est déjà sorti par une autre porte », a dit un employé chargé de la sécurité aux nombreux journalistes présents. Un autre membre du personnel a expliqué que la star était partie par « une sortie technique ».  

Des dizaines de fans s'étaient massés devant l'aéroport pour accueillir leur idole, agitant avec enthousiasme des drapeaux serbes. 

« Novak est le numéro un pour nous et pour le monde. Qu'il gagne ou qu'il perde, nous le soutenons », a dit Djurdja Avramov, dont le fils portait un T-shirt arborant un coeur dessiné et le mot « Nole », le surnom de Djokovic en Serbie.  

« Je suis une fan et ce qu'il lui ont fait est honteux », a ajouté Dragica,  une retraitée qui n'a pas voulu donner son nom de famille. « Je l'aime, j'ai 71 ans et j'ai mal aux pieds mais je suis venue néanmoins. » 

« Novak a gagné, c'est la victoire du bien sur le mal », pouvait-on lire sur une banderole brandie par Svetozar Alimpic, un commerçant de 56 ans. 

La star non vaccinée a quitté Melbourne pour Dubaï dimanche soir après avoir échoué à convaincre la justice australienne d'accepter son recours contre l'annulation de son visa par le gouvernement, à la veille de l'ouverture de l'Open d'Australie où il rêvait d'un 21e titre record en Grand Chelem.  

Cette expulsion vient conclure un long bras de fer entre le joueur qui n'a jamais caché son scepticisme contre les vaccins et les autorités australiennes qui affirmaient que sa présence sur l'île-continent pourrait souffler sur les braises du mouvement anti-vax.  

« Je suis extrêmement déçu », a réagi Djokovic dans un communiqué dimanche. « Je vais maintenant prendre du temps pour me reposer et récupérer ». 

« Chasse aux sorcières » 

En Serbie, où « Nole » fait figure de héros, son expulsion a scandalisé le gouvernement, les instances sportives et ses fans qui considèrent qu'il est victime d'une injustice et d'une « chasse aux sorcières politique ».  

Dimanche soir, le message « Nole, tu es la fierté de la Serbie » avait illuminé un immeuble de Belgrade sur les rives de la Save, sur fond de couleurs serbes, rouge, bleu et blanc.  

Sa carrière pourrait pâtir de ce revers.  

Les autorités françaises ont fait savoir lundi que tout sportif venant de l'étranger devra être vacciné pour concourir en France, ce qui laisse planer un doute sur une éventuelle participation à Roland-Garros.  

En Australie, il risque en théorie une interdiction de séjour de trois ans dans le pays où il a remporté neuf de ses vingt titres du Grand Chelem.  

Mais le Premier ministre Scott Morrison a laissé entendre dans une interview à la radio que Djokovic pourrait être autorisé à revenir pendant cette période « dans les bonnes circonstances » et que « cela serait étudié à ce moment-là ». 

Le Serbe devait être la tête d'affiche de la première journée de l'Open d'Australie lundi. 

Son adversaire Rafael Nadal s'est dit « fatigué » de parler du fiasco après s'être qualifié pour le deuxième tour de l'Open. « Il y a presque une semaine, lorsqu'il a gagné en première instance, il a pu récupérer son visa et a pu s'entraîner. J'ai dit que la justice avait parlé », a-t-il cependant déclaré. « Hier, la justice a dit autre chose. Je ne serai jamais contre ce que dit la justice. » 

« Bouleversée et déçue »  

Par deux fois depuis le 5 janvier, le gouvernement australien a annulé le visa de Djokovic et l'a envoyé dans un centre de rétention pour migrants. 

Par deux fois, « Djoko » a contesté cette décision devant les tribunaux, gagnant une première manche mais perdant la seconde, décisive, dimanche, avec le rejet par la Cour fédérale d'Australie de son recours contre l'annulation de son visa et son expulsion. 

Le gouvernement australien s'est félicité de cette victoire en pleine campagne électorale dans un pays qui a enduré pendant près de deux ans des restrictions anti-Covid parmi les plus strictes au monde. 

De nombreux Australiens pensent que Djokovic a essayé de contourner les règles et sont heureux de le voir s'en aller. 

« Notre petite équipe serbe ici à Melbourne est bouleversée et déçue », a écrit sur Instagram Miomir Kecmanovic, le joueur serbe que devait affronter Djokovic lundi. 

Pour son entrée en lice, le 77e mondial a battu le « lucky loser » Salvatore Caruso (146e), qui avait hérité de la place de Djokovic dans le tableau. « Il fallait que je gagne pour lui aussi », a lancé Kecmanovic, ajoutant que les joueurs serbes s'étaient dit entre eux qu'ils allaient « tout faire pour venger » Djokovic et « le rendre fier ».  


La CPI rejette un appel d'Israël contestant sa compétence

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas
  • Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a rejeté lundi une demande en appel d'Israël qui contestait sa compétence pour enquêter sur des crimes présumés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas.

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Ils sont soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza. Famine, meurtre et persécution font partie des chefs d'accusation.

Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas.

Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties".

La Cour examine actuellement une autre contestation israélienne de sa compétence, en plus d'une demande de récusation du procureur Karim Khan.

Elle a dit non en juillet à une demande d'Israël de rejet des mandats d'arrêts, ainsi qu'à l'appel de cette décision en octobre.

Créée en 2002, la CPI poursuit des individus accusés des pires atrocités tels que les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide.

Israël n'adhère pas au traité de Rome ayant institué la CPI, ce qui ne les empêche pas d'introduire des contestations juridiques auprès de la Cour.

La Cour avait déjà statué en 2021 que sa compétence territoriale s'étendait à Gaza.

Les accusations de génocide commis par Israël envers les Palestiniens dans la bande de Gaza se sont multipliées depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, après l'attaque du Hamas contre Israël ayant coûté la vie à 1.221 personnes côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont depuis fait plus de 70.000 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, que l'ONU considère comme fiables.

Sous fortes pressions américaines, une trêve fragile est en vigueur depuis le 10 octobre.

 


Un pilote de ligne dit avoir évité une collision avec un avion militaire américain au large du Venezuela

Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
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  • Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne
  • Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants

NEW YORK: La compagnie américaine JetBlue a annoncé lundi avoir fait état aux autorités d'un incident en vol, l'un de ses pilotes ayant affirmé avoir dû modifier sa trajectoire pour éviter une collision avec un avion ravitailleur de l'armée américaine, au large du Venezuela.

Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne.

Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants.

Le dirigeant a toujours réfuté ces allégations, affirmant que Washington s'en servait comme d'un prétexte pour le renverser et mettre la main sur les immenses réserves de pétrole du pays.

Vendredi, l'un des pilotes d'un vol JetBlue assurant la liaison entre l'île caribéenne de Curaçao et New York, a signalé, par radio au contrôle aérien, avoir dû interrompre son ascension après détection d'un avion ravitailleur de l'US Air Force.

Toujours selon le pilote, dont la conversation avec les contrôleurs a été enregistrée et est disponible sur le site LiveATC.net, l'appareil militaire n'avait pas activé son transpondeur, l'émetteur-récepteur qui permet au trafic aérien de le repérer.

"On a failli avoir une collision", explique le pilote. "C'est scandaleux."

"Scandaleux", lui répond le contrôleur aérien. "Vous avez tout à fait raison."

Sollicité par l'AFP, JetBlue a salué l'initiative de l'équipage ayant "rapporté promptement cet incident" à sa hiérarchie, qui en a fait état "aux autorités fédérales". La compagnie américaine "contribuera à toute enquête" sur les circonstances de ce chassé-croisé.

Le commandement militaire américain dédié à cette région, l'US Southern Command, a expliqué à l'AFP "étudier" le dossier, tout en rappelant que "la sécurité (demeurait sa) priorité absolue".

Fin novembre, l'Agence de régulation de l'aviation civile, la FAA, avait demandé aux vols opérant dans la région où se trouve le Venezuela de "faire preuve de prudence".

Elle avait justifié cet avis par "une détérioration des conditions de sécurité et du renforcement de l'activité militaire au Venezuela et dans ses environs".

La FAA avait évoqué des "menaces qui pourraient présenter un risque pour les appareils (commerciaux) à toutes altitudes, que ce soit en vol, à l'atterrissage et au décollage".

 


Le réalisateur hollywoodien Rob Reiner et sa femme retrouvés morts à leur domicile

Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
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  • D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire
  • Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery"

LOS ANGELES: Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN.

La police de Los Angeles a fait état de deux personnes retrouvées mortes dans la maison du réalisateur du film "Quand Harry rencontre Sally", mais n'a pas confirmé publiquement leur identité, lors d’une conférence de presse dimanche soir.

Selon la chaîne NBC, le couple serait mort des suites de coups de couteau.

Rob Reiner était âgé de 78 ans.

D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire. Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery".

Retrouvant parfois son rôle de comédien, il était apparu récemment dans la série "The Bear".

"C'est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès tragique de Michele et Rob Reiner. Nous sommes bouleversés par cette perte soudaine et nous demandons le respect de notre vie privée en cette période incroyablement difficile", a annoncé la famille du couple dans un communiqué cité par la revue Variety.

"C'est une perte immense pour notre ville et notre pays. L'héritage de Rob Reiner est profondément ancré dans la culture et la société américaines", a déclaré la maire de Los Angeles, Karen Bass sur son compte X.

Elle a salué "son oeuvre créative ainsi que son engagement pour la justice sociale et économique" qui "ont transformé la vie d'innombrables personnes".

"Acteur, réalisateur, producteur, scénariste et militant politique engagé, il a toujours mis ses talents au service des autres", a ajouté Mme Bass.