Musique: Quand Dominique A inspire la nouvelle vague

Dans cette photo d'archive prise le 26 septembre 2018, le chanteur français Dominique A pose lors d'une séance photo à Manosque, dans le sud de la France, lors du 20e festival littéraire «Les Correspondances». (Joël Saget/AFP)
Dans cette photo d'archive prise le 26 septembre 2018, le chanteur français Dominique A pose lors d'une séance photo à Manosque, dans le sud de la France, lors du 20e festival littéraire «Les Correspondances». (Joël Saget/AFP)
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Publié le Mardi 18 janvier 2022

Musique: Quand Dominique A inspire la nouvelle vague

  • La Maison de la Radio et de la Musique (nouveau nom de la Maison de la Radio) a convié des talents émergents à s'approprier des titres de l'artiste Dominique A
  • Ce sera un des shows de l'Hyper Weekend, premier festival de musiques actuelles de Radio France (de vendredi à dimanche)

PARIS : «Intemporel», «singularité», «élégance»: les nouvelles voix Aloïse Sauvage, Noé Preszow et Terrenoire évoquent Dominique A, invitées à revisiter son répertoire à l'occasion de l'Hyper Weekend Festival de Radio France.

En 2022, on fête les 30 ans de «La fossette», album fondateur de Dominique A, qui a déverrouillé la chanson française et poussé à se lancer tant d'auteurs-interprètes (à commencer par Miossec, autre franc-tireur).

«+La fossette+, c'est un choc. Cet album redessine tellement les contours de la chanson française de façon radicale... Au moment de fêter les 30 ans du disque, je me suis demandé comment la jeune génération regarde et écoute Dominique A», raconte Didier Varrod, directeur musical des antennes de Radio France.

La Maison de la Radio et de la Musique (nouveau nom de la Maison de la Radio) a donc convié des talents émergents (Barbara Pravi, Clara Ysé, Crystal Murray, Silly Boy Blue, Terrier ou encore Tim Dup, outre ceux déjà cités) à s'approprier des titres de l'artiste.

Ce sera un des shows de l'Hyper Weekend, premier festival de musiques actuelles de Radio France (de vendredi à dimanche).

«Dominique A a changé ma vie quand j'avais 16 ans, je connais tout son répertoire sur le bout des doigts», avoue d'emblée le Belge Noé Preszow, repéré en 2021 avec son premier disque «A nous».

- «A côté du courant» -

Pour décrire cette figure de son panthéon, il cite pêle-mêle sa «singularité», «son regard sur le monde», «sa droiture». Aloïse Sauvage, remarquée avec «Dévorantes» (son premier album en 2020), salue pour sa part un côté «intemporel» et une capacité à toucher «d'autres intimités» à partir d'un «propos personnel».

«Elégance, classe» sont les mots qui viennent à Théo Herrerias, du duo Terrenoire, nommé aux Victoires de la musique dans la catégorie révélation, dans le sillage d'un premier album, «Les forces contraires» (2020). Son frère Raphaël, l'autre moitié du groupe, parle «d'un artiste qui rentre dans la vie des gens avec délicatesse, qui nage à côté du courant».

Les méthodes d'enregistrement «non-conventionnelles» de Dominique A, notables dans la production minimaliste de «La fossette», ont résonné chez Noé Preszow. «Je bricolais de la musique dans ma chambre depuis l'âge de 13 ans, et je me suis dit +on peut faire des disques comme ça !+».

- «Entre punk et poète» -

Avant de passer de l'autre côté de la barrière, le Belge fut un spectateur assidu des concerts de Dominique A. «J'attendais à la fin pour le voir mais je ne suis pas le +relou+ (lourd) qui veut lui parler des heures. Je lui remettais une lettre ou, quand il arrivait, je le saluais et je m'en allais».

«On a eu a la chance de faire la première partie de Dominique A à Pleyel», rappelle Raphaël Herrerias, qui avait découvert cet artiste «lors d'une performance entre punk et poète», dans une émission de télé de fin de soirée quand il était gamin. Avant de tomber plus tard «dans ses mots et son écriture». «On parle beaucoup de déconstruction aujourd'hui, Dominique A l'a toujours fait dans sa carrière. Il n'a jamais cessé de se remettre en question, en avance sur son temps», met en exergue Théo. »Il n'y a pas d'injonction à un chant puissant, à la virilité, il accepte la fragilité dans +La fossette+», rebondit Raphaël.

«Sa façon de déclamer permet de s'accrocher aux mots», souligne Aloïse Sauvage, qui est aussi actrice (dans «Placés», sorti récemment au cinéma, ou dans les séries «Possessions», «Stalk» ou «H24»). Écouter du Dominique A ramène la chanteuse à «la base, l'importance de s'exprimer sans fioriture».


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com