Dominic Cummings, l'ex-éminence grise devenu l'ennemi juré de Boris Johnson

L'ancien conseiller spécial, Dominic Cummings quitte le Parlement après avoir témoigné devant une commission parlementaire à Londres le 26 mai 2021. (Photo, AFP)
L'ancien conseiller spécial, Dominic Cummings quitte le Parlement après avoir témoigné devant une commission parlementaire à Londres le 26 mai 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 18 janvier 2022

Dominic Cummings, l'ex-éminence grise devenu l'ennemi juré de Boris Johnson

  • Depuis son départ de Downing Street fin 2020 sur fond de luttes intestines, Dominic Cummings a multiplié les interventions qui sonnent comme une revanche, fort d'une réputation de ne reculer devant rien pour arriver à ses fins
  • « Les gens demandent parfois quand il arrêtera d'essayer de détruire Boris. La réponse est jamais», a confié un ancien collègue dans les colonnes du Financial Times

LONDRES : Cerveau de la campagne pour le Brexit introduit au coeur du pouvoir par le Premier ministre britannique Boris Johnson, son ex-conseiller Dominic Cummings a fait de son ancien allié un ennemi juré et lance contre lui des charges redoutables.

Dernière en date des flèches empoisonnées décochées contre le dirigeant conservateur, Dominic Cummings l'a accusé sur son blog d'avoir menti au Parlement en affirmant qu'il ignorait la tenue d'une fête à Downing Street en mai 2020 quand le Royaume-Uni était confiné.

"Les gens demandent parfois quand il arrêtera d'essayer de détruire Boris. La réponse est jamais", a confié un ancien collègue dans les colonnes du Financial Times. 

Ironie du sort, celui qui raille l'élitisme a lui-même été accusé au printemps 2020 d'avoir enfreint le confinement et de traiter par le mépris les règles qui s'appliquent à tous.  

Poids considérable

Depuis son départ de Downing Street fin 2020 sur fond de luttes intestines, Dominic Cummings a multiplié les interventions qui sonnent comme une revanche, fort d'une réputation de ne reculer devant rien pour arriver à ses fins.

Désigné par l'entourage de Boris Johnson comme la source de fuites qui empoisonnent le chef du gouvernement, ce stratège politique âgé de 50 ans, au large front dégarni, a de quoi faire trembler le pouvoir avec les nombreux secrets qu'il a emportés avec lui.

Quelques mois après sa sortie par la célèbre porte noire frappée du N°10, son carton d'affaires sur les bras, il a attaqué, aussi bien sur son blog que lors d'une longue audition parlementaire, l'inaptitude selon lui de l'exécutif à gérer la pandémie, qui a fait plus de 152.000 morts au Royaume-Uni. 

Choisi par Boris Johnson comme conseiller spécial lors de son arrivée au pouvoir en juillet 2019, Dominic Cummings avait jusqu'à sa chute pris un poids considérable et s'est trouvé au coeur de nombreuses polémiques qui lui ont fait s'attirer autant d'ennemis, y compris au sein du Parti conservateur dont il n'a jamais été membre.

«Psychopate patenté»

Il est, entre autres, soupçonné d'avoir été à l'origine d'une série de licenciements brutaux d'assistants ministériels accusés de ne pas défendre avec assez de vigueur la cause du Brexit, et même d'avoir causé le départ en février 2020 du ministre des Finances Sajid Javid qui refusait de se séparer de tous ses conseillers au profit de ceux de Downing Street.

A couteaux tirés avec les fonctionnaires, en raison de son désir de refaçonner l'administration, il avait voulu diversifier ses profils en lançant un appel aux "tordus" et "marginaux" à le rejoindre.

Dans un téléfilm, "Brexit: The Uncivil War" (Brexit, la guerre incivile), Dominic Cummings, interprété par Benedict Cumberbatch, est dépeint en agitateur déployant des tactiques tirées de "L'Art de la guerre" du maître chinois Sun Tzu.

Qualifié de "psychopathe patenté" par l'ancien Premier ministre conservateur David Cameron, cet adepte des bonnets de laine, T-Shirt informes et vestes polaires a été couronné fin 2019 homme le plus mal habillé du monde par le magazine masculin GQ.

Né le 25 novembre 1971 à Durham (Nord de l'Angleterre), d'un père gestionnaire d'un projet de plateforme pétrolière et d'une mère institutrice, il a fréquenté une école privée puis la prestigieuse université d'Oxford. Il est marié à une journaliste de l'hebdomadaire The Spectator et père d'un enfant.

Russophile, passionné par l'écrivain Dostoïevski, il a vécu en Russie après ses études et y a contribué, dans les années 1990, au lancement d'une compagnie aérienne qui n'a finalement pas décollé.

De retour au Royaume-Uni, il a fait ses armes en politique en menant plusieurs campagnes, notamment contre l'adoption de l'euro.

En 2002, il est nommé directeur de la stratégie du Parti conservateur mais part huit mois plus tard, jugeant "incompétent" le chef des Tories de l'époque, Iain Duncan Smith. Il est ensuite devenu conseiller spécial du ministre de l'Education, Michael Gove, aujourd'hui chargé du Logement dans le gouvernement Johnson.

Directeur de la campagne pro-Brexit "Vote Leave", il a joué un rôle décisif en menant une offensive basée sur les réseaux sociaux et la collecte de données personnelles. Des méthodes depuis largement dénoncées, entre publicités ciblées et slogans trompeurs.


Trump appelle à l'application des sanctions contre l'Iran en pleine négociations sur le nucléaire

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  • "J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale
  • Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens

RIYAD: Le président américain Donald Trump a appelé mercredi à une application stricte des sanctions américaines visant l'Iran, tout en affirmant espérer parvenir à un accord sur le dossier du nucléaire iranien, dans un contexte d'opposition croissante des Etats-Unis à l'enrichissement de l'uranium par Téhéran.

"Je veux conclure un accord avec l'Iran. Je veux faire quelque chose, si c'est possible", a déclaré Donald Trump pendant un sommet réunissant les six pays du Conseil de Coopération du Golfe à Ryad.

"J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale.

Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens.

Pendant le premier mandat de Donald Trump, les Etats-Unis se sont retirés en 2018 de l'accord conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances pour encadrer le programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions internationales, le rendant caduc.

Il avait également instauré des sanctions drastiques contre tout pays important du pétrole iranien.

Trump a affirmé que ces sanctions secondaires "sont à certains égards encore plus dévastatrices" que les sanctions directes visant l'Iran.

L'administration Trump a déjà tenu quatre rounds de discussions avec l'Iran, alors que le président tente d'éviter une attaque militaire israélienne contre les installations nucléaires iraniennes.

Lancés le 12 avril, ces pourparlers visent à conclure un nouvel accord censé empêcher l'Iran de se doter de l'arme atomique, une ambition que Téhéran a toujours niée, en échange d'une levée des sanctions qui paralysent l'économie iranienne.

Les deux pays ont déclaré que les discussions s'étaient déroulées dans une "atmosphère positive", mais elles ne semblent pas avoir abordé en profondeur les aspects techniques d'un éventuel accord.

L'Iran enrichit actuellement l'uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l'accord nucléaire de 2015, alors qu'un taux de 90% est nécessaire pour un usage militaire. Ses stocks de matière fissile inquiètent les puissances occidentales.

L'Iran, qui nie vouloir se doter de l'arme nucléaire, a indiqué qu'il comptait également poursuivre les négociations avec le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne vendredi en Turquie.


Le pape appelle les chrétiens d'Orient à ne pas «abandonner» leurs terres

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  • Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre"
  • "Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres"

CITE DU VATICAN: Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre".

"Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres", a-t-il affirmé lors d'une audience au Vatican aux participants au jubilé des Eglises d'Orient.


Séisme de magnitude 4,4 près de Naples, ni blessés ni dégâts

Les pompiers contrôlent la tour de l'église Sant'Anna à Bagnoli près de Naples, suite à un tremblement de terre de magnitude 4,4, le 13 mars 2025. (AFP)
Les pompiers contrôlent la tour de l'église Sant'Anna à Bagnoli près de Naples, suite à un tremblement de terre de magnitude 4,4, le 13 mars 2025. (AFP)
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  • Dans cette région, les Champs Plégréens sont éclipsés par le tout proche Vésuve, qui domine la baie de Naples et dont l'éruption a rayé Pompéi de la carte en l'an 79
  • Les Champs Phlégréens, dont une éruption il y a 40.000 ans avait affecté le climat de la planète, inquiètent riverains et scientifiques en raison d'une résurgence de son activité due aux gaz émis par le magma

ROME: Un séisme de magnitude 4,4 a frappé mardi à la mi-journée la zone des Champs Phlégréens, près de Naples, où il a été ressenti dans le centre historique de cette métropole portuaire du sud de l'Italie mais sans faire de blessés ou causer de dégâts.

La secousse a été enregistrée à 12H07 (10H07 GMT), à trois kilomètres de profondeur, selon l'Institut national de géophysique et de vulcanologie (INGV).

Elle a été ressentie dans les quartiers de Pozzuoli et du Vomero du centre de Naples, faisant sortir des habitants dans la rue. Deux lignes de métro ont été suspendues, selon RaiNews.

Cette secousse a été précédée et suivie de secousses de moindre ampleur, notamment un tremblement de terre de magnitude 3,5 un quart d'heure après le séisme principal.

La zone volcanique des Champs Phlégréens, où résident quelque 500.000 personnes, a déjà été touchée par plusieurs séismes ces dernières années. Le dernier épisode majeur en date, le 13 mars, était déjà de magnitude 4,4, de même qu'une autre secousse en mai 2024.

Le volcan, qui s'étend sur un périmètre de 15 km sur 12, présente la dépression typique à fond plat laissée après une éruption. Il s'agit de la caldera ("chaudière" en espagnol) en activité la plus vaste d'Europe, située aux confins des communes de Naples et de Pouzzoles en bord de mer.

Dans cette région, les Champs Plégréens sont éclipsés par le tout proche Vésuve, qui domine la baie de Naples et dont l'éruption a rayé Pompéi de la carte en l'an 79.

Les Champs Phlégréens, dont une éruption il y a 40.000 ans avait affecté le climat de la planète, inquiètent riverains et scientifiques en raison d'une résurgence de son activité due aux gaz émis par le magma et qui font pression sur la surface en fissurant le sol.

Le scénario catastrophe, à savoir l'expulsion de lave, de cendres et de pierres, est cependant improbable dans un futur proche, selon les spécialistes.