Aramco signe dix accords lors du Forum d'investissement saoudo-coréen

La Saudi Arabian Oil Company a signé un accord avec des entreprises coréennes de premier plan (Photo, Shutterstock).
La Saudi Arabian Oil Company a signé un accord avec des entreprises coréennes de premier plan (Photo, Shutterstock).
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Publié le Mercredi 19 janvier 2022

Aramco signe dix accords lors du Forum d'investissement saoudo-coréen

  • Les accords visent à accélérer la stratégie en aval et le développement de solutions énergétiques à faible émission de CO2.
  • Les plans initiaux comprennent une usine de coulée et de forgeage de 60 000 tonnes par an en Arabie saoudite

RIYAD: La Saudi Arabian Oil Company a signé un accord ainsi que neuf protocoles d'accord avec des entreprises coréennes de premier plan, visant à faire progresser sa stratégie en aval et soutenir le développement de solutions énergétiques à faible émission de carbone, tout en créant de nouvelles options de financement pour la compagnie.
Les signatures ont eu lieu lors du Forum d'investissement saoudo-coréen à Riyad, auquel ont également assisté le président de la République de Corée, Moon Jae-in, le président-directeur général d'Aramco, Amin Nasser, et des chefs d’entreprise des deux pays.
Les accords visent à créer de nouvelles opportunités dans les domaines de la technologie de pointe, de la production et des finances, illustrant l'engagement d'Aramco à stimuler le développement par le biais de partenariats mondiaux, selon un communiqué.
Nasser a déclaré dans ce communiqué: «Notre partenariat avec les entreprises coréennes s'étend sur des décennies et nous sommes heureux aujourd'hui d'élargir ces liens dans les domaines de la technologie, de la production et des finances. En plus du fait de se concentrer sur un développement de pointe dans divers domaines, ils soutiennent également notre objectif commun de trouver des solutions climatiques et de réduire les émissions de gaz à effet de serre grâce au développement de la production d'hydrogène et d'ammoniac à faible émission de carbone, ainsi que du captage et du stockage du carbone. Ces initiatives avec les principaux dirigeants de l'industrie coréenne renforceront davantage notre stratégie d'expansion et d'intégration en aval.»
Fabrication locale d'équipements industriels
Aramco a signé un accord avec la société coréenne Doosan Heavy Industries & Construction Co. et la société saoudienne Saudi Arabian Industrial Investments Company, Dussur. Ce partenariat vise à établir une usine de coulée et de forgeage qui pourrait fournir aux fabricants du Royaume des équipements industriels et de traitement tels que des valves, des pompes, des compresseurs, des têtes de puits, des brides, des échangeurs de chaleur et des turbines à gaz et éoliennes, dans le but d'améliorer les équipements locaux.
La projet conjoint vise un objectif de production de 60 000 tonnes par an, principalement à partir de procédés de moulage au sable et de forgeage libre, complétés par des capacités d'usinage. Il a également le potentiel de produire des équipements d'origine dans les domaines des plates-formes, du forage, de la marine et de l’ingénierie, avec la possibilité de s'étendre au marché plus vaste du CCG.
Des solutions énergétiques à faible émission de CO2
Les accords comprennent également des protocoles d'accord avec les sociétés énergétiques coréennes Kepco, S-Oil, Posco, Hyundai Oilbank, H2Korea et Lotte Chemical pour étudier une collaboration potentielle au niveau de l’approvisionnement, du transport, de l'utilisation et de la certification de l'hydrogène et de l'ammoniac. Les entreprises prévoient également d'étudier la faisabilité de convertir l'ammoniac exporté en hydrogène – procédé connu sous le nom de craquage d'ammoniac.
Cela représente une première étape vers une usine potentielle de production à grande échelle d'hydrogène et d'ammoniac en Arabie saoudite, qui comprendrait également une installation de captage et de stockage du carbone.
Solutions de financement
Aramco a également signé un accord avec l'Export-Import Bank of Korea, connue sous le nom de K-Exim, pour étudier des solutions de financement stratégiques visant à appuyer les activités commerciales et d'investissements de la société englobant des entreprises coréennes.
L'accord suivant, dans le domaine de la construction, a été signé:
• Doosan et Dussur – accord pour une usine de coulée et de forgeage dans le Royaume.
Les protocoles d'accord suivants, dans le domaine de la technologie, ont été signés:
• Korea Electric Power Corporation ou Kepco – visant à étudier la chaîne d'approvisionnement en ammoniac.
• S-Oil – un accord ayant pour but d’étudier une collaboration potentielle dans le domaine du prélèvement de l'ammoniac et de la logistique.
• S-Oil – un accord pour l’étude des opportunités de collaboration en R&D (recherche et développement) sur des solutions énergétiques à faible émission de carbone.
• Deux accords distincts avec POSCO et Hyundai Oilbank pour échanger des informations et étudier une collaboration potentielle dans le domaine de l'ammoniac bleu et de l'hydrogène bleu.
• H2Kotra – un accord pour l’échange d’informations sur la certification de l'hydrogène et les exigences réglementaires.
• S-Oil – un accord pour l’échange d’informations relatives à la technologie «Thermal Crude to Chemicals» d'Aramco, et l’étude d’une collaboration potentielle.
Les protocoles d'accord suivants, dans le domaine des finances et des investissements, ont été signés:
• Export-Import Bank of Korea, Kemix – conditions principales pour les solutions de financement stratégique.
• S-Oil – un accord de collaboration sur l'investissement en capital-risque et le financement des start-up.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.


France: la famille Saadé étend son empire, devient 2e actionnaire de Carrefour

 Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution. (AFP)
Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution. (AFP)
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  • Rodolphe Saadé remplacera Eduardo Rossi, qui représentait l'actionnaire Peninsula, holding de la famille du milliardaire brésilien Abilio Diniz décédé en février 2024
  • Devenue première actionnaire de Carrefour en mars 2024, Peninsula était récemment repassée en deuxième position avec une participation de 8,5%, qu'elle a finalement cédée

PARIS: Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution.

Carrefour a annoncé mercredi que la famille Saadé avait pris une participation de 4% - un investissement de quelque 400 millions d'euros - de son capital et que Rodolphe Saadé entrerait à son conseil d'administration dès le 1er décembre.

Il y remplacera Eduardo Rossi, qui représentait l'actionnaire Peninsula, holding de la famille du milliardaire brésilien Abilio Diniz décédé en février 2024.

Devenue première actionnaire de Carrefour en mars 2024, Peninsula était récemment repassée en deuxième position avec une participation de 8,5%, qu'elle a finalement cédée.

La société Galfa, détenue par la famille Moulin-Houzé - propriétaire des grands magasins Galeries Lafayette -, reste le premier actionnaire de Carrefour, à hauteur d'environ 9,5%.

"En intégrant son conseil d'administration, je souhaite (...) accompagner le développement du groupe dans la durée", a assuré le dirigeant franco-libanais, enrichi par l'explosion des profits du transport maritime pendant la crise sanitaire.

"L'engagement, la vision et l'expérience de Rodolphe Saadé apporteront une contribution majeure à notre gouvernance, au développement de notre groupe et à sa création de valeur", a commenté le PDG de Carrefour, Alexandre Bompard.

Il s'agit de la première incursion de la famille Saadé dans la grande distribution. En mai, elle avait fait son entrée au capital du groupe de cinéma Pathé, avec pour ambition d'accélérer à l'international dans la production de films et de séries.

Rassurer les marchés 

Rodolphe Saadé a également racheté en 2022 le journal régional La Provence - basé à Marseille dans le sud de la France, où CMA CGM a son siège -, posant ainsi la première pierre d'un groupe de médias français qui compte depuis les journaux La Tribune et La Tribune Dimanche, mais aussi BFMTV, RMC et Brut.

Avec ce nouvel investissement patrimonial dans une multinationale française, qu'elle n'exclut pas de renforcer à l'avenir, la famille Saadé s'associe aussi à un groupe fort au Brésil, l'un des principaux marchés de Carrefour avec la France et l'Espagne.

En septembre 2024, CMA CGM avait annoncé l'acquisition du plus gros opérateur portuaire du pays, Santos Brasil.

"C'est un pays à très fort potentiel où la croissance est au rendez-vous", avait assuré Rodolphe Saadé pour justifier cet investissement, réalisé sur fonds propres.

De son côté, Carrefour va pouvoir rassurer les marchés quant à la stabilité de son actionnariat en compensant partiellement le départ de Peninsula, qui était attendu, quatre ans après celui du milliardaire français Bernard Arnault après 14 années de présence au capital.

En octobre, Carrefour a publié un chiffre d'affaires de 22,6 milliards d'euros pour le troisième trimestre, en recul de 1,5% car pénalisé par l'évolution des changes en Amérique latine. Mais les ventes du distributeur ont résisté à données comparables, notamment en France en dépit des "incertitudes politiques".

Dirigé depuis 2017 par Alexandre Bompard - dont le mandat a été renouvelé cet été pour trois ans après 2026 -, Carrefour a entamé une "revue de portefeuille" en début d'année pour dégager davantage de rentabilité, et requinquer un cours de Bourse mis sous pression l'an dernier.

Dévoilée cet été, la cession de Carrefour Italie doit être effective d'ici à la fin de l'année.

Carrefour fait également évoluer son modèle pour exploiter de plus en plus largement des magasins en franchise et en location-gérance, une variante de la franchise où le distributeur reste propriétaire du fonds de commerce.

 


La Bourse de Paris attendue en petite hausse à l'ouverture

La Bourse de Paris est attendue en petite hausse à l'ouverture, l'optimisme régnant parmi les investisseurs avec l'imminence de la levée du "shutdown" (paralysie budgétaire) aux Etats-Unis mais aussi avec les espoirs de baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed). (AFP)
La Bourse de Paris est attendue en petite hausse à l'ouverture, l'optimisme régnant parmi les investisseurs avec l'imminence de la levée du "shutdown" (paralysie budgétaire) aux Etats-Unis mais aussi avec les espoirs de baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed). (AFP)
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  • Le contrat à terme du CAC 40 prenait 0,36% une quarantaine de minutes avant l'ouverture du marché à 09H00 heure de Paris. Mardi, l'indice vedette de la place parisienne a terminé en hausse de 1,25%, à 8.156,23 points
  • "Les marchés européens s'apprêtent à ouvrir dans le vert (mercredi) portés par la réouverture (des services) du gouvernement américain et par les spéculations croissantes sur une baisse des taux de la Réserve fédérale dès décembre"

PARIS: La Bourse de Paris est attendue en petite hausse à l'ouverture, l'optimisme régnant parmi les investisseurs avec l'imminence de la levée du "shutdown" (paralysie budgétaire) aux Etats-Unis mais aussi avec les espoirs de baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Le contrat à terme du CAC 40 prenait 0,36% une quarantaine de minutes avant l'ouverture du marché à 09H00 heure de Paris. Mardi, l'indice vedette de la place parisienne a terminé en hausse de 1,25%, à 8.156,23 points.

"Les marchés européens s'apprêtent à ouvrir dans le vert (mercredi) portés par la réouverture (des services) du gouvernement américain et par les spéculations croissantes sur une baisse des taux de la Réserve fédérale dès décembre, à la suite d'un nouveau rapport sur l'emploi confirmant un affaiblissement tangible du marché du travail", commente John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank.

"ADP a publié de nouveaux chiffres, contredisant son précédent rapport qui annonçait 42.000 créations d'emplois privés en octobre", souligne également Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote. "En réalité, les embauches ont ralenti dans la seconde moitié du mois".

Le baromètre ADP est d'ordinaire regardé avec prudence par les analystes mais ces données sur le marché du travail ont pris de l'importance faute de données officielles à cause du blocage budgétaire aux Etats-Unis.

Ces nouveaux chiffres corroborent le rapport mensuel publié par le cabinet de consultants Challenger, Gray & Christmas, qui avait montré que les suppressions d'emplois en octobre aux Etats-Unis étaient au plus haut pour ce mois depuis plus de 20 ans, à plus de 153.000, note Mme Ozkardeskaya.

"C'est certainement un problème pour les politiques, mais pas pour les investisseurs", poursuit-elle. "Ces derniers espèrent que les données seront suffisamment faibles pour justifier une nouvelle baisse de taux (...) par la Réserve fédérale en décembre, ce qui aurait un effet positif sur les valorisations grâce à des coûts d'emprunt plus faibles."

Les marchés saluent également la fin imminente du "shutdown" aux Etats-Unis.

La Chambre des représentants doit voter mercredi pour lever la paralysie budgétaire, une "très grande victoire", a estimé Donald Trump.

Après plus de 40 jours d'impasse, le Sénat a adopté lundi une proposition de loi qui prolonge le budget actuel jusqu'à fin janvier. La Chambre doit en débattre à partir de mercredi, avec un vote attendu possiblement dans la soirée.