Gaspard Ulliel est décédé brutalement à 37 ans, après un accident de ski

Gueule d'ange et légère balafre liée à une griffure de chien dans l'enfance, Gaspard Ulliel était également le visage d'un parfum Chanel. (Photo, AFP)
Gueule d'ange et légère balafre liée à une griffure de chien dans l'enfance, Gaspard Ulliel était également le visage d'un parfum Chanel. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 20 janvier 2022

Gaspard Ulliel est décédé brutalement à 37 ans, après un accident de ski

Gueule d'ange et légère balafre liée à une griffure de chien dans l'enfance, Gaspard Ulliel était également le visage d'un parfum Chanel. (Photo, AFP)
  • «Victime d’un accident de ski» mardi, l'acteur «est décédé», indique un bref communiqué
  • Il était connu du grand public pour des films comme «Un long dimanche de fiançailles» (2004) de Jean-Pierre Jeunet, «Saint Laurent» (2014) de Bertrand Bonello et «Juste la fin du monde» (2016) de Xavier Dolan

PARIS: Décédé brutalement mercredi à l'âge de 37 ans après un accident de ski, Gaspard Ulliel pouvait aussi bien, avec sa gueule d'ange, jouer les jolis garçons que les « bad boys », n'hésitant pas à jouer de son ambiguïté pour incarner à l'écran Yves Saint Laurent ou l'écrivain faisant ses adieux dans « Juste la fin du monde ». 

Sa dernière apparition sur les écrans remonte à l'automne dernier où il partageait l'affiche de la comédie « La vengeance au triple galop » d'Alex Lutz avec Leïla Bekhti et Audrey Lamy. 

Deux ans auparavant, il était à l'affiche du film « Sibyl » de Justine Triet avec Virginie Efira et Adèle Exarchopoulos. Le film avait été présenté en compétition au Festival de Cannes de 2019. 

Devenu en quelques années un acteur phare du cinéma français, Gaspard Ulliel est au casting de « Moon Knight », série Marvel, prochainement diffusée sur Disney+. 

Révélé en 2003, à 19 ans à peine, dans « Les Egarés » d'André Téchiné aux côtés d'Emmanuelle Béart, Gaspard Ulliel avait impressionné en 2014 pour son interprétation du couturier Yves Saint Laurent dans « Saint Laurent » de Bertrand Bonello.  

Il avait été nommé pour le César du meilleur acteur pour ce film, mais s'était vu damer le pion par son concurrent Pierre Niney dans « Yves Saint Laurent ». 

Macron exprime sa «grande tristesse» face à «la disparition brutale» de Gaspard Ulliel

Emmanuel Macron a exprimé mercredi sa « grande tristesse » face au décès de l'acteur Gaspard Ulliel dans un accident de ski, saluant, dans un communiqué, une « icône de l'élégance française ».  

« Le Président de la République a appris avec une grande tristesse le décès de Gaspard Ulliel, emporté trop jeune, à seulement 37 ans, par un grave accident de ski. Acteur de télévision depuis l'enfance, de cinéma ensuite, de théâtre parfois, icône de l'élégance française, il éblouissait tous les objectifs et occupait le haut de l'affiche depuis plus de deux décennies », indique un communiqué de l'Elysée. 

« Le Président de la République et son épouse déplorent la disparition brutale de cet acteur talentueux dont le regard bleu était une signature du cinéma français », ajoute le texte. 

Deux César 

Né le 25 novembre 1984 de parents stylistes, Gaspard Ulliel a passé son enfance entre l'école et l'appartement familial, dans le centre de Paris, où il dessinait pendant des heures.    

C'est une amie de sa mère qui lui propose d'intégrer l'agence de comédiens qu'elle vient de créer. Il n'a que 11 ans mais il obtient très vite un petit rôle dans un téléfilm. 

Après quelques stages d'été au cours Florent, il s'inscrit après son bac à l'université de Saint-Denis pour des études de cinéma qu'il abandonnera d'autant plus vite que sa carrière va vite décoller. 

Il est remarqué par Michel Blanc qui lui offre en 2002 un rôle dans une comédie à succès, « Embrassez qui vous voudrez ». 

Mais le révélateur, ce sera André Téchiné avec « Les Egarés » où il incarne Yvan, un garçon plutôt sauvage qui, pendant l'exode, traverse les routes de France avec deux enfants et leur mère. Pour ces deux films, Gaspard Ulliel est nommé au César du Meilleur espoir masculin en 2003 et en 2004.  

C'est la troisième fois qui sera la bonne: il décrochera la statuette en 2005 grâce à « Un long dimanche de fiançailles » de Jean-Pierre Jeunet, dans lequel il incarne Manech, le fiancé de Mathilde (Audrey Tautou), disparu en 1917 dans les tranchées.  

Des candidats à la présidentielle unanimes dans l'hommage

« Si jeune » et « si talentueux »: plusieurs candidats à l'élection présidentielle ont salué mercredi la mémoire de l'acteur Gaspard Ulliel, 37 ans, décédé mercredi après un accident de ski. 

« J’apprends la disparition du talentueux Gaspard Ulliel. Il était Yves Saint Laurent, Le Bleuet et Hannibal Lecter. La France perd l’un de ses ambassadeurs », a twitté le candidat écologiste Yannick Jadot. 

« Si jeune, si talentueux, si lumineux », a réagi la candidate socialiste Anne Hidalgo, évoquant « un immense acteur qui aura inspiré tant de réalisateurs. Sa présence manquera au cinéma français ».  

Le candidat communiste Fabien Roussel a aussi fait part de son émotion: « Le cinéma français pleure l’un de ses talents, parti si jeune, si injustement », écrit-il sur twitter, rappelant que que « le public l’avait découvert dans ‘Embrassez qui vous voudrez’, qui lui avait valu le César du meilleur espoir ».  

A droite, Eric Ciotti, le député LR des Alpes-Maritimes et lieutenant de la candidate LR Valérie Pécresse, a rendu hommage à »l’un des plus grands espoirs du cinéma français au double césar ». 

Et le candidat de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan a salué un »acteur talentueux de 37 ans, qui a su faire briller le cinéma français à travers le monde ». 

 

Egérie 

Son éclectisme ne se dément pas: en 2009, on le retrouve en fils d'Isabelle Huppert dans « Un barrage contre le Pacifique » de Rithy Panh, mais aussi en rejeton de Jean Reno dans un thriller, « Le Premier cercle ». En 2010, il joue Henri de Guise dans « La Princesse de Montpensier » de Bertrand Tavernier. 

Devenu un acteur de premier plan, il enchaîne les tournages, y compris aux Etats-Unis dans « Hannibal Lecter: les origines du mal », qui conte les jeunes années du serial killer cannibale. Son premier rôle en anglais. 

En 2017, il rafle le César du meilleur acteur pour son rôle bouleversant dans « Juste la fin du monde » du prodige québécois Xavier Dolan, sur un écrivain qui, après douze ans d'absence, vient annoncer à sa famille qu'il va mourir. 

Son visage et sa silhouette de jeune premier, il les affiche aussi dans les défilés de mode et les films publicitaires.  

Un contrat signé avec Chanel pour laquelle il devient l'égérie d'un parfum lui a fait dire: « Tout à coup, j'ai eu un confort financier qui m'a permis de choisir, d'attendre, de ne pas inonder les écrans ». 

Un de ses metteurs en scène, Rodolphe Marconi, qui l'a fait tourner dans « Le Dernier jour », dit de lui: « Gaspard est un ciel bleu traversé de nuages qui n'éclatent jamais. Un garçon étrange, difficile à percer. Il a sûrement une fêlure, le jour où ça va s'ouvrir, ça va faire mal... ». 

L'acteur était père d'un petit garçon. 

Gaspard Ulliel en cinq films

Les Egarés 

L'acteur n'a que 19 ans lorsqu'il tourne « Les Egarés » sous la direction d'André Téchiné en 2003. Il incarne un délinquant en cavale qui, pendant l'Exode de juin 40, prend sous son aile deux enfants et leur mère, une jeune veuve troublante. Avec ce rôle, concentré de forces et de blessures, il remporte sa deuxième nomination au César du meilleur espoir masculin. L'année d'avant, il figurait dans la même catégorie avec la comédie « Embrassez qui vous voudrez » de Michel Blanc.  

Un long dimanche de fiançailles 

La troisième nomination au César du meilleur espoir masculin sera la bonne pour Gaspard Ulliel. Le jeune comédien décroche la statuette en 2005 pour « Un long dimanche de fiançailles » de Jean-Pierre Jeunet dans lequel il incarne Manech, le fiancé de Mathilde (Audrey Tautou) disparu en 1917 dans les tranchées et que la jeune fille refuse de croire mort. Dans cette superproduction qui fit plus de 4 millions d'entrées, Gaspard Ulliel incarne un jeune homme suspendu entre enfance et folie. Sa grâce dans ce rôle n'a d'égale que sa fraîcheur.  

La princesse de Montpensier

En 2010, il joue Henri de Guise dans « La Princesse de Montpensier », un ambitieux film d'époque de Bertrand Tavernier, avec Mélanie Thierry et Lambert Wilson. Dans cette histoire d'amour sur fond de guerres de religion du XVIe siècle tournée en cinémascope, il incarne avec toute la fougue de sa jeunesse, le jeune cousin de la princesse de Montpensier.  

Saint Laurent 

C'est avec le « Saint Laurent » de Bertrand Bonello en 2014 que Gaspard Ulliel incarne son premier rôle d'homme, complexe et puissant. Après une année de travail où il cherche à trouver la voix si singulière du couturier, il livre un personnage sombre et fragile qui le fait connaître à l'international.  

Nommé comme meilleur acteur aux César, c'est finalement Pierre Niney qui l'emporte pour le même rôle dans un autre « Yves Saint Laurent » de Jalil Lespert. Mais dans ce rôle - celui de sa vie, confessait-il - Gaspard Ulliel atteint une maturité splendide.  

Juste la fin du monde

Louis, auteur à succès, retrouve sa famille après 12 ans d'absence pour leur annoncer « sa mort prochaine et irrémédiable ». L'ombre de son Saint Laurent a nourri la composition de ce nouveau rôle grave et troublant, cette fois dirigé par Xavier Dolan en 2016. Le jeune réalisateur canadien filme ce fils prodigue comme un alter ego, étranger parmi les siens, aveuglés par l'hystérie familiale. Il gagnera son second César, cette fois, du meilleur acteur. 


Vers l’infini et au‑delà – Goldorak, 50 ans d’inspiration

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  •  50 ans après sa création, la série animée Goldorak continue de marquer l’imaginaire arabe
  • Arab News Japan s’entretient avec son créateur Go Nagai, des fans du Moyen-Orient, et revient sur l’histoire du robot OVNI chargé de protéger notre planète

​​​​​​LONDON: Peu d’importations culturelles ont franchi les frontières de manière aussi inattendue — et aussi puissante — que Goldorak, le robot géant japonais qui, il y a un demi-siècle, est devenu un héros de l’enfance à travers le monde arabe, et plus particulièrement en Arabie saoudite.

Créé au Japon au milieu des années 1970 par le mangaka Go Nagai, Goldorak s’inscrivait dans la tradition des « mecha », ces récits de robots géants. Le genre, façonné par l’expérience japonaise de la Seconde Guerre mondiale, explorait les thèmes de l’invasion, de la résistance et de la perte à travers le prisme de la science-fiction.

Si la série a rencontré un succès modéré au Japon, c’est à des milliers de kilomètres de là, au Moyen-Orient, que son véritable héritage s’est construit.

L’anime « UFO Robot Goldorak » est arrivé à la télévision dans la région en 1979, doublé en arabe et diffusé pour la première fois au Liban, en pleine guerre civile. L’histoire du courageux Actarus, prince exilé dont la planète a été détruite par des envahisseurs extraterrestres, a profondément résonné chez les enfants grandissant dans un contexte de conflits régionaux et d’occupation par Israël.

Ses thèmes — la défense de la patrie, la résistance à l’agression et la protection des innocents — faisaient douloureusement écho aux réalités de la région, transformant la série d’un simple divertissement en un véritable refuge émotionnel.

Une grande partie de l’impact de la série tenait à la réussite de son arabisation. Le doublage arabe puissant et le jeu vocal chargé d’émotion, notamment celui de l’acteur libanais Jihad El-Atrash dans le rôle d’Actarus, ont conféré à la série une gravité morale inégalée par les autres dessins animés de l'époque.

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Au début des années 1980, Goldorak s'était répandu à travers le Moyen-Orient, inspirant des communautés de fans en Arabie saoudite, au Koweït, en Irak et au-delà. (Fourni)

Le générique de la série, interprété par Sami Clark, est devenu un hymne que le chanteur libanais a continué à interpréter lors de concerts et de festivals jusqu’à son décès en 2022.

Au début des années 1980, Goldorak s’était répandu à travers le Moyen-Orient, inspirant des communautés de fans en Arabie saoudite, au Koweït, en Irak et au-delà. Pour beaucoup, il s’agissait non seulement d’un premier contact avec les anime japonais, mais aussi d’une source d’enseignements sur des valeurs telles que la justice et l’honneur.

L’influence de Goldorak dans la région a été telle qu’il a fait l’objet de recherches universitaires, qui ont non seulement mis en lumière la manière dont le sort des personnages résonnait auprès du public du Moyen-Orient, mais ont aussi relié sa popularité aux souvenirs générationnels de l’exil, en particulier à la Nakba palestinienne.

Un demi-siècle plus tard, Goldorak demeure culturellement vivant et pertinent dans la région. En Arabie saoudite, qui avait pleinement adopté la version originale de la série, Manga Productions initie aujourd’hui une nouvelle génération de fans à une version modernisée du personnage, à travers un jeu vidéo, The Feast of The Wolves, disponible en arabe et en huit autres langues sur des plateformes telles que PlayStation, Xbox et Nintendo Switch, ainsi qu’une nouvelle série animée en langue arabe, «  Goldorak U », diffusée l’an dernier.

Cinquante ans après les débuts de la série, « Goldorak » est de retour — même si, pour toute une génération de fans de la série originale, dont les étagères regorgent encore de produits dérivés et de souvenirs, il n’est en réalité jamais vraiment parti.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com