Astérix, le Goncourt et Musso, livres les mieux vendus en 2021

Le dernier album d'Astérix s'est vendu à 1 547 576 exemplaires après sa sortie le 21 octobre, soit un rythme de près de 21 500 albums de bande dessinée par jour, ou 15 par minute. (Photo, AFP)
Le dernier album d'Astérix s'est vendu à 1 547 576 exemplaires après sa sortie le 21 octobre, soit un rythme de près de 21 500 albums de bande dessinée par jour, ou 15 par minute. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 19 janvier 2022

Astérix, le Goncourt et Musso, livres les mieux vendus en 2021

Le dernier album d'Astérix s'est vendu à 1 547 576 exemplaires après sa sortie le 21 octobre, soit un rythme de près de 21 500 albums de bande dessinée par jour, ou 15 par minute. (Photo, AFP)
  • Comme tous les deux ans, à savoir le rythme de parution des aventures du célèbre Gaulois, «Astérix et le Griffon» (éditions Albert René) domine largement le classement établi par le cabinet GfK
  • Musso, l'auteur le plus vendu en France tous les ans depuis 2011, devrait l'être encore en 2021

PARIS: Le dernier album d'Astérix, le prix Goncourt 2020 et un roman en poche du champion des ventes Guillaume Musso forment le tiercé des livres les plus vendus en 2021, selon un classement publié mercredi par Livres Hebdo. 

Comme tous les deux ans, à savoir le rythme de parution des aventures du célèbre Gaulois, « Astérix et le Griffon » (éditions Albert René) domine largement le classement établi par le cabinet GfK. 

L'album s'est vendu à 1 547 576 exemplaires après sa sortie le 21 octobre, soit un rythme de près de 21 500 albums de bande dessinée par jour, ou 15 par minute. 

Loin derrière, « L'Anomalie » de Hervé Le Tellier (Gallimard), prix Goncourt 2020, est sous le demi-million d'exemplaires, à 491 884. Cela porte à près de 933 000 ses ventes depuis la sortie, discrète, de ce roman en août 2020.  

Le podium est complété par « La Vie est un roman » de Guillaume Musso, sorti en mai 2020 en grand format, et en mars 2021 en poche, avec 433 355 exemplaires. 

Musso, l'auteur le plus vendu en France tous les ans depuis 2011, devrait l'être encore en 2021. « L'Inconnue de la Seine » (Calmann Lévy), publié en septembre, a cumulé 399 615 exemplaires. 

Le Goncourt 2021, « La plus secrète mémoire des hommes » du Sénégalais Mohamed Mbougar Sarr, est cinquième avec 378 219 exemplaires. 

Après « Tout le bleu du ciel », roman de Mélissa da Costa datant de 2019 (sixième avec 331 010 exemplaires), le candidat à la présidentielle Eric Zemmour a réussi à se hisser dans ce palmarès où les livres politiques brillent rarement: 282 671 exemplaires pour « La France n'a pas dit son dernier mot », qu'il a auto-édité. 

GfK a noté la part croissante de la bande dessinée parmi les 50 meilleures ventes de l'année. « Pas moins de 20 titres », contre six en 2020 et trois en 2019, note Casseline Rosello, consultante citée par Livres Hebdo. 

Après « Astérix », la BD la mieux vendue a été le volume 1 du manga Naruto, avec près de 275 000 exemplaires. 


Cannes 2023 : La réalisatrice Justine Triet remporte la Palme d'or avec son film « Anatomie d'une chute»

La réalisatrice Justine Triet, lauréate de la Palme d'or pour le film "Anatomie d'une chute", pose lors du photocall après la cérémonie de clôture du 76e Festival de Cannes à Cannes, France, le 27 mai 2023. (Photo, Reuters)
La réalisatrice Justine Triet, lauréate de la Palme d'or pour le film "Anatomie d'une chute", pose lors du photocall après la cérémonie de clôture du 76e Festival de Cannes à Cannes, France, le 27 mai 2023. (Photo, Reuters)
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  • La réalisatrice française Justine Triet a remporté le premier prix du festival pour le drame tendu et glaçant « Anatomie d'une chute», porté par la puissante performance de l'actrice allemande Sandra Hueller
  • Dans son discours de remerciement, Justine Triet a critiqué le gouvernement du président Emmanuel Macron pour sa « répression» des manifestations en faveur des retraites et ses politiques culturelles

Cannes: Un drame judiciaire tendu sur une écrivaine accusée du meurtre de son mari a remporté samedi la Palme d'or du Festival de Cannes, couronnant une année faste pour les réalisatrices.
La réalisatrice française Justine Triet a remporté le premier prix du festival pour le drame tendu et glaçant "Anatomie d'une chute", porté par la puissante performance de l'actrice allemande Sandra Hueller.
Dans son discours de remerciement, Justine Triet a critiqué le gouvernement du président Emmanuel Macron pour sa "répression" des manifestations en faveur des retraites et ses politiques culturelles.
"La commercialisation de la culture que ce gouvernement néolibéral soutient est en train de briser l'exception culturelle française, sans laquelle je ne serais pas là aujourd'hui", a-t-elle déclaré.
Le film "Anatomie d'une chute" a également été marqué par la performance de "Messi", le border collie qui joue un rôle central dans le film et qui a remporté la Palme du chien un jour plus tôt.
Un nombre record de sept femmes figuraient parmi les 21 films en compétition à Cannes cette année, et de nombreux films présentaient des personnages féminins complexes.
Mme Hueller a également joué dans l'un des films les plus choquants de la compétition, "La zone d'intérêt", un regard déchirant et unique sur la vie privée d'une famille nazie au camp de concentration d'Auschwitz, qui a remporté le deuxième Grand Prix.
Le film du réalisateur britannique culte Jonathan Glazer - son premier film depuis 10 ans - ne montre jamais directement les horreurs du camp, les laissant sous-entendues par des bruits de fond inquiétants et de petits détails visuels.
Mme Hueller incarne de manière glaçante l'épouse du commandant nazi, heureuse de s'occuper de son jardin et se vantant d'être "la reine d'Auschwitz".
Glazer a remercié Martin Amis, le romancier britannique dont le film s'inspire en partie et qui est décédé il y a une semaine, le lendemain de la première du film.
Le jury, composé de neuf professionnels du cinéma, était dirigé par le lauréat de l'année dernière, Ruben Ostlund ("Triangle de la tristesse"), et comprenait les stars hollywoodiennes Paul Dano et Brie Larson.

Le prix du meilleur réalisateur a été décerné au cinéaste français d'origine vietnamienne Tran Anh Hung pour "Le Pot-au-Feu", un hommage lustré à la cuisine française qui a été apprécié par de nombreux critiques internationaux, mais qui a semblé laisser de glace de nombreux experts locaux.
Il a remercié sa vedette, Juliette Binoche, en déclarant qu'elle était "tout à fait extraordinaire dans le film".
Le prix du meilleur acteur a été décerné au Japonais Koji Yakusho "Perfect Days", qui a remercié son réalisateur allemand Wim Wenders d'avoir créé "un personnage magnifique" avec son histoire touchante d'un nettoyeur de toilettes de Tokyo à l'histoire complexe.
Le choix surprise de la meilleure actrice a été fait par la Turque Merve Dizdar pour "About Dry Grasses", le dernier film de Nuri Bilge Ceylan, déjà lauréat d'un Palme.
Elle a déclaré qu'elle jouait "quelqu'un qui se bat pour sa vie et qui a surmonté beaucoup de difficultés". "Je vis dans une région du pays qui m'a permis de comprendre pleinement qui elle est".


Roland-Garros: quarante ans après, Noah enflamme le Central

Aujourd'hui âgé de 63 ans, Yannick Noah doit également participer dimanche au premier jour de l'édition 2023 de Roland-Garros, à l'inauguration d'une fresque en souvenir de sa victoire en 1983. (Photo, AFP)
Aujourd'hui âgé de 63 ans, Yannick Noah doit également participer dimanche au premier jour de l'édition 2023 de Roland-Garros, à l'inauguration d'une fresque en souvenir de sa victoire en 1983. (Photo, AFP)
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  • «Ça fait bizarre de chanter ici, a lancé Noah après quelques chansons. Il est magnifique ce court, merveilleux... Tu marches sur du velours»
  • Alors, même s'il a l'habitude de revenir à Roland-Garros et sur ce court où il a vécu «le plus beau jour de (sa) vie à part ceux de la naissances de (ses) enfants», cette fois ce n'était pas anodin

PARIS: Quarante ans après son titre, Yannick Noah était de retour samedi en vedette sur le Central de Roland-Garros où il a donné un concert à la veille du début du tournoi, rejoint sur scène par celui qu'il avait battu en finale en 1983, Mats Wilander.

"Ça fait bizarre de chanter ici, a lancé Noah après quelques chansons. Il est magnifique ce court, merveilleux... Tu marches sur du velours".

Puis il a demandé au public (plusieurs milliers de personnes dont ses enfants Joakim, Joalukas et Jenaye) s'il y avait "des vieux" qui étaient là en 1983. "Une vingtaine... Eh oui, ça fait longtemps !", a-t-il constaté.

Avant de reprendre les chansons, il a offert un souvenir qu'il a enjolivé d'une note humoristique.

"Sur la balle de match, je n'ai pas osé servir une première balle à 100%. J'ai servi à 90% sur le coup droit de Mats et comme c'est un bon ami, il a fait un retour trop long", a raconté Noah.

Les images qui suivent cette faute de Wilander sont célèbres: Noah tombe à genoux et son père Zacharie, sautant des tribunes, le rejoint pour l'embrasser sur le court.

Alors, même s'il a l'habitude de revenir à Roland-Garros et sur ce court où il a vécu "le plus beau jour de (sa) vie à part ceux de la naissances de (ses) enfants", cette fois ce n'était pas anodin.

"Pour faire une exhib, bon ça peut encore aller même si c'est de plus en plus compliqué... mais un concert, j'étais un petit peu anxieux", a-t-il reconnu.

Samedi, Wilander devenu consultant pour Eurosport a participé à la fête, organisée par la Fédération française de tennis (FFT) en l'honneur de son vainqueur.

"J'en ai gagné un, lui en a sept (des titres du Grand Chelem, ndlr)... Mats Wilander !", a soudain annoncé Noah.

Wilander à la guitare

Wilander est alors monté sur scène pour entonner, en s'accompagnant à la guitare, Knocking on heaven's door de Bob Dylan.

Il s'est ensuite effacé laissant Noah terminer le show avec notamment son premier tube musical, début d'une reconversion réussie, Saga Africa.

Cette chanson est devenue indissociable de la victoire en Coupe Davis 1991, alors qu'il était capitaine de ses potes Guy Forget et Henri Leconte qui avaient terrassé à Lyon les Américains Pete Sampras et Andre Agassi.

Noah a d'ailleurs quitté la scène en reprenant la chanson de Téléphone, J'irai à New York avec toi.

"Merci Amélie (Mauresmo, la directrice du tournoi), merci Gilles (Moretton, le président de la Fédération française de tennis), merci mes enfants d'être venus soutenir votre papa, merci à vous tous !", a-t-il conclu.

Aujourd'hui âgé de 63 ans, Yannick Noah doit également participer dimanche au premier jour de l'édition 2023 de Roland-Garros, à l'inauguration d'une fresque en souvenir de sa victoire en 1983 qui reste la dernière d'un joueur français en Grand Chelem chez les hommes.

"C'est cool que ça se fasse, je suis très honoré", a reconnu l'ex-joueur.

La fresque Noah sera située à quelques mètres de l'imposante statue représentant le maître des lieux Rafael Nadal, absent cette année mais vainqueur à quatorze reprises des Internationaux de France.


Le 76e Festival de Cannes se termine et décerne sa Palme d'or

(Photo, Reuters).
(Photo, Reuters).
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  • Le réalisateur suédois, qui a remporté l'an dernier sa deuxième Palme, préside le jury qui s'est retiré en conclave pour délibérer et décerner ses prix
  • Du côté des prix d'interprétation, l'Allemande Sandra Hüller, révélée au public international à Cannes avec «Toni Erdmann», est une très sérieuse prétendante

CANNES: Qui succèdera à "Sans Filtre" de Ruben Östlund ? Après douze jours constellés de paillettes et de stars, le 76e Festival de Cannes s'achève samedi soir, avec la remise de la Palme d'or à l'un des 21 films d'une compétition très ouverte jusqu'au bout.

Le réalisateur suédois, qui a remporté l'an dernier sa deuxième Palme, préside le jury qui s'est retiré en conclave pour délibérer et décerner ses prix.

Östlund, qui avait promis dans une interview à l'AFP "une approche très démocratique de la présidence", doit trancher en compagnie des quatre femmes et quatre hommes de son jury, dont la réalisatrice Julia Ducournau ("Titane", Palme d'or 2021), l'actrice Brie Larson, connue comme la super-héroïne Captain Marvel, l'écrivain afghan Atiq Rahimi ou l'acteur Denis Ménochet.

"J'aime écouter ce que tout le monde dit sur les différents films. (...) Je n'ai pas l'intention de faire figure d'autorité de quelque manière que ce soit", avait-il promis.

Au terme de la compétition, le suspens est entier. Avec quelques favoris: le Finlandais Aki Kaurismäki, grand habitué du Festival et l'un des réalisateurs fétiches de Ruben Östlund, a reçu un accueil très élogieux pour l'ultra-mélancolique "Les feuilles mortes", romance aux accents baudelairiens entre deux âmes esseulées, dans une Finlande ouvrière et pluvieuse.

Le palmarès prendra une tournure plus politique si le jury décide de couronner le Britannique Jonathan Glazer et son "Zone of Interest": ce film, extrêmement maîtrisé, rappelle l'effroyable "banalité du mal" en décrivant de manière clinique et glaçante la vie quotidienne nonchalante de la famille du commandant du camp d'extermination nazi d'Auschwitz.

Son compatriote Ken Loach, 86 ans, pourrait entrer de son vivant au Panthéon du cinéma en devenant le premier réalisateur à remporter une troisième Palme d'or, après "Le vent se lève" (2006) et "Moi, Daniel Blake" (2016). Il fut le dernier à monter les marches, vendredi soir, pour "The Old Oak", sur l'accueil des réfugiés syriens au Royaume-Uni.

3e Palme pour une réalisatrice ?

Du côté des prix d'interprétation, l'Allemande Sandra Hüller, révélée au public international à Cannes avec "Toni Erdmann" (2016), est une très sérieuse prétendante: elle excelle dans deux films, jouant l'épouse du commandant nazi dans "Zone of Interest" et une veuve accusée d'avoir tué son époux dans "Anatomie d'une chute".

Ce dernier film, un drame de 2H30 à la structure très travaillée, est l'un de ceux qui ont le plus plu à la critique internationale. Si elle remportait la Palme d'or, son autrice Justin Triet serait seulement la troisième réalisatrice de l'histoire du Festival à être primée, après Jane Campion ("La leçon de Piano", 1993) et Julia Ducournau.

Au-delà des prix, la cérémonie de clôture, présidée par Chiara Mastroianni et retransmise à partir de 20H30 sur France Télévisions et Brut, marque le terme d'une 76e édition, présidée pour la première fois par Iris Knobloch, ancienne de Warner.

Elle fut marquée par des polémiques sur le come-back de Johnny Depp, après ses procès pour diffamation autour d'accusations de violences conjugales, par une présence en force du cinéma du continent africain, et par le retour de légendes de Hollywood sur la Croisette.

Parmi celles qui ont fait le déplacement: Martin Scorsese, venu présenter avec Leonardo DiCaprio et Robert De Niro son dernier film, "Killers of the Flower Moon", Harrison Ford, qui a monté à 80 ans les marches pour le dernier "Indiana Jones" et fait ses adieux au personnage de l'archéologue au chapeau et au fouet, ou encore l'actrice Jane Fonda et le réalisateur Quentin Tarantino, venus chacun parler de cinéma et de leur carrière.