Des familles indiennes pleurent les victimes de la frappe Houthie contre Abu Dhabi

Le collage de photos montre les ressortissants indiens Hardeep Singh (à gauche), et Hardev Singh qui ont été tués lors de l'attaque des Houthis le 17 janvier. (Photo, Sukhdev Singh et Rajbir Singh)
Le collage de photos montre les ressortissants indiens Hardeep Singh (à gauche), et Hardev Singh qui ont été tués lors de l'attaque des Houthis le 17 janvier. (Photo, Sukhdev Singh et Rajbir Singh)
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Publié le Dimanche 23 janvier 2022

Des familles indiennes pleurent les victimes de la frappe Houthie contre Abu Dhabi

  • Deux ressortissants indiens figuraient parmi les trois personnes tuées dans l'attaque près de l'aéroport d'Abu Dhabi, lundi
  • Les dépouilles de Hardeep Singh, 22 ans, et Hardev Singh, 34 ans ont été rapatriés en Inde, vendredi

NEW DELHI : Des personnes en deuil dans l'État du Pendjab, dans le nord de l'Inde, ont assisté samedi aux funérailles de deux compatriotes tués lors d'une récente attaque des rebelles houthis contre les Émirats arabes unis.
Deux Indiens et un Pakistanais ont été tués lundi lorsque des frappes de drones et de missiles ont touché des camions-citernes près de l'aéroport d'Abu Dhabi, provoquant de multiples explosions. Les rebelles houthis au Yémen ont revendiqué les attaques.
Les dépouilles de Hardeep Singh, 22 ans, et Hardev Singh, 34 ans, ont été rapatriés vendredi, en Inde.
Hardeep, originaire du village de Baba Bakala dans le district d'Amritsar, laisse dans le deuil sa femme et sa mère.
«Nous ne sommes toujours pas en mesure de comprendre la tragédie qui a eu lieu dans la famille», a déclaré son cousin Rajbir Singh à Arab News. «La femme est revenue du Canada hier, après avoir appris l'incident. Elle est étudiante là-bas et Hardeep avait l'intention de déménager au Canada».
Hardeep travaillait aux Émirats arabes unis en tant que chauffeur de camion. Il s'est marié l'année dernière et était le seul gagne-pain de toute sa famille. L'autre victime, Hardev, venait du village de Bagha Purana dans le district de Moga. Il a passé 18 ans aux Émirats arabes unis, travaillant sur des chantiers de construction dans l'industrie pétrolière et gazière.
Le frère de Hardev, Sukhdev, qui travaille aussi aux Émirats arabes unis, a révélé qu'il ne pouvait pas croire que son frère était parti avant d'avoir vu le corps.
«Il est difficile de prévoir une existence sans lui», a déclaré Sukhdev à Arab News. «Il m'a été d'un grand soutien et grâce à Hardev, j'ai pu aller aux EAU. Il était le principal gagne-pain et soutien des parents âgés».
Sukhdev a remercié le gouvernement des Émirats arabes unis pour le soutien qu'il avait apporté à la famille jusqu'à présent. Les autorités indiennes ont condamné l'attaque des Houthis contre les Émirats arabes unis.
Le ministre des Affaires étrangères Subrahmanyam Jaishankar a exprimé mardi «une forte solidarité avec les Émirats arabes unis face à de tels actes inacceptables» lors d'un appel avec son homologue émirati.
TS Tirumurti, le représentant permanent de l'Inde auprès de l'ONU, a déclaré mercredi au Conseil de sécurité de l'ONU qu'«une telle attaque contre des civils innocents et des infrastructures civile est totalement inacceptable».
Il s'agit selon lui d'«une violation flagrante du droit international. C'est aussi contre toutes les normes civilisées. Il est important que le conseil reste uni pour envoyer un signal clair contre de tels actes de terreur odieux».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Trump appelle à l'application des sanctions contre l'Iran en pleine négociations sur le nucléaire

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  • "J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale
  • Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens

RIYAD: Le président américain Donald Trump a appelé mercredi à une application stricte des sanctions américaines visant l'Iran, tout en affirmant espérer parvenir à un accord sur le dossier du nucléaire iranien, dans un contexte d'opposition croissante des Etats-Unis à l'enrichissement de l'uranium par Téhéran.

"Je veux conclure un accord avec l'Iran. Je veux faire quelque chose, si c'est possible", a déclaré Donald Trump pendant un sommet réunissant les six pays du Conseil de Coopération du Golfe à Ryad.

"J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale.

Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens.

Pendant le premier mandat de Donald Trump, les Etats-Unis se sont retirés en 2018 de l'accord conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances pour encadrer le programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions internationales, le rendant caduc.

Il avait également instauré des sanctions drastiques contre tout pays important du pétrole iranien.

Trump a affirmé que ces sanctions secondaires "sont à certains égards encore plus dévastatrices" que les sanctions directes visant l'Iran.

L'administration Trump a déjà tenu quatre rounds de discussions avec l'Iran, alors que le président tente d'éviter une attaque militaire israélienne contre les installations nucléaires iraniennes.

Lancés le 12 avril, ces pourparlers visent à conclure un nouvel accord censé empêcher l'Iran de se doter de l'arme atomique, une ambition que Téhéran a toujours niée, en échange d'une levée des sanctions qui paralysent l'économie iranienne.

Les deux pays ont déclaré que les discussions s'étaient déroulées dans une "atmosphère positive", mais elles ne semblent pas avoir abordé en profondeur les aspects techniques d'un éventuel accord.

L'Iran enrichit actuellement l'uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l'accord nucléaire de 2015, alors qu'un taux de 90% est nécessaire pour un usage militaire. Ses stocks de matière fissile inquiètent les puissances occidentales.

L'Iran, qui nie vouloir se doter de l'arme nucléaire, a indiqué qu'il comptait également poursuivre les négociations avec le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne vendredi en Turquie.


Le pape appelle les chrétiens d'Orient à ne pas «abandonner» leurs terres

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  • Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre"
  • "Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres"

CITE DU VATICAN: Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre".

"Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres", a-t-il affirmé lors d'une audience au Vatican aux participants au jubilé des Eglises d'Orient.


Séisme de magnitude 4,4 près de Naples, ni blessés ni dégâts

Les pompiers contrôlent la tour de l'église Sant'Anna à Bagnoli près de Naples, suite à un tremblement de terre de magnitude 4,4, le 13 mars 2025. (AFP)
Les pompiers contrôlent la tour de l'église Sant'Anna à Bagnoli près de Naples, suite à un tremblement de terre de magnitude 4,4, le 13 mars 2025. (AFP)
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  • Dans cette région, les Champs Plégréens sont éclipsés par le tout proche Vésuve, qui domine la baie de Naples et dont l'éruption a rayé Pompéi de la carte en l'an 79
  • Les Champs Phlégréens, dont une éruption il y a 40.000 ans avait affecté le climat de la planète, inquiètent riverains et scientifiques en raison d'une résurgence de son activité due aux gaz émis par le magma

ROME: Un séisme de magnitude 4,4 a frappé mardi à la mi-journée la zone des Champs Phlégréens, près de Naples, où il a été ressenti dans le centre historique de cette métropole portuaire du sud de l'Italie mais sans faire de blessés ou causer de dégâts.

La secousse a été enregistrée à 12H07 (10H07 GMT), à trois kilomètres de profondeur, selon l'Institut national de géophysique et de vulcanologie (INGV).

Elle a été ressentie dans les quartiers de Pozzuoli et du Vomero du centre de Naples, faisant sortir des habitants dans la rue. Deux lignes de métro ont été suspendues, selon RaiNews.

Cette secousse a été précédée et suivie de secousses de moindre ampleur, notamment un tremblement de terre de magnitude 3,5 un quart d'heure après le séisme principal.

La zone volcanique des Champs Phlégréens, où résident quelque 500.000 personnes, a déjà été touchée par plusieurs séismes ces dernières années. Le dernier épisode majeur en date, le 13 mars, était déjà de magnitude 4,4, de même qu'une autre secousse en mai 2024.

Le volcan, qui s'étend sur un périmètre de 15 km sur 12, présente la dépression typique à fond plat laissée après une éruption. Il s'agit de la caldera ("chaudière" en espagnol) en activité la plus vaste d'Europe, située aux confins des communes de Naples et de Pouzzoles en bord de mer.

Dans cette région, les Champs Plégréens sont éclipsés par le tout proche Vésuve, qui domine la baie de Naples et dont l'éruption a rayé Pompéi de la carte en l'an 79.

Les Champs Phlégréens, dont une éruption il y a 40.000 ans avait affecté le climat de la planète, inquiètent riverains et scientifiques en raison d'une résurgence de son activité due aux gaz émis par le magma et qui font pression sur la surface en fissurant le sol.

Le scénario catastrophe, à savoir l'expulsion de lave, de cendres et de pierres, est cependant improbable dans un futur proche, selon les spécialistes.