Gaz : discussions US-Qatar sur fond de craintes d'une invasion de l'Ukraine

La zone industrielle de Ras Laffan, principal site de production de GNL utilisant la technologie GTL (gas-to-liquid) au Qatar. (AFP)
La zone industrielle de Ras Laffan, principal site de production de GNL utilisant la technologie GTL (gas-to-liquid) au Qatar. (AFP)
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Publié le Dimanche 23 janvier 2022

Gaz : discussions US-Qatar sur fond de craintes d'une invasion de l'Ukraine

  • Au moment où l'Europe fait face à des prix record pour les sources énergétiques, on redoute notamment que l'approvisionnement en gaz ne diminue de façon importante
  • « Les solutions miracles n'existent pas. La situation est difficile à gérer ; elle est très compliquée », précise un fonctionnaire américain

LONDRES : Dans un contexte de craintes liées à une éventuelle invasion russe de l’Ukraine, les États-Unis mènent à présent des discussions avec le Qatar et d'autres exportateurs de gaz pour éviter une baisse de l'offre.

Les discussions avec le Qatar et certains pays de l'Union européenne visent essentiellement à identifier de nouvelles voies permettant le transport par voie maritime de produits alternatifs au gaz naturel liquéfié.

La semaine dernière, les discussions ont pris une dimension plus intense sur fond de piétinement des pourparlers en matière de sécurité entre les ministres américain et russe.

L'Europe fait face en effet à des prix record pour les sources énergétiques et on redoute notamment que l'approvisionnement en gaz ne diminue de façon importante.

« Nous envisageons les mesures à prendre pour se préparer à une éventuelle recrudescence de la situation, en raison notamment des faibles réserves (de gaz naturel européen) stockées en plein hiver », a confié au quotidien Financial Times un haut responsable de l'administration américaine.

« Nous nous sommes penchés sur les produits énergétiques pouvant être transportés sur le marché et sur les mesures à prendre... mais aussi aux moyens à mettre en œuvre dès maintenant en cas d’escalade ». 

Les responsables redoutent en effet de voir l'Europe confrontée à un chaos généralisé accompagné de coupures de courant et de perturbations du fonctionnement de l'industrie si les exportations de gaz russe baissent brusquement dans le sillage d'une éventuelle invasion. Les stocks de gaz sont à leur niveau le plus bas pour cette période de l'année.

Le responsable du gouvernement américain précise que les contrats déjà signés entre les exportateurs de GNL et les acheteurs asiatiques risquent de contrarier les nouveaux plans prévoyant d'approvisionner le marché européen.

« Les solutions miracles n'existent pas », a ajouté le fonctionnaire. « La situation est difficile à gérer ; elle est très compliquée. On cherche à y remédier en prenant en compte le fonctionnement des marchés et les modalités du commerce et des transports de marchandises ».

Un responsable de l'industrie de l'énergie a prévenu que les prix des produits énergétiques en Europe connaîtraient très probablement une hausse extrême en cas d'invasion de l'Ukraine ; cette hausse des prix exigerait une action coordonnée des gouvernements pour assurer des alternatives d'approvisionnement en gaz naturel liquéfié.

« Ils devront effectivement rivaliser pour obtenir la totalité du GNL disponible sur le marché ; ils priveront ainsi l'Asie d'une partie des cargaisons, et au bout du compte, c'est probablement le contribuable qui en paiera le prix », explique le responsable au Financial Times.

« C'est comme lorsque les gens se sont précipités pour acheter des EPI (équipements de protection individuelle) au début de la pandémie ; les gouvernements ont dû intervenir ».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.