BD témoignage : à 90 ans Joseph Weismann reste l'enfant évadé d'un camp

Joseph Weismann, survivant de la Shoah, lors d'une séance photo au Mans le 12 janvier 2022. Après avoir été arrêté lors de la rafle dite du Vel d'Hiv et interné au camp de Beaune-la-Rolande, Joseph Weismann parvient à s'évader en 1942. (Joël Saget/AFP)
Joseph Weismann, survivant de la Shoah, lors d'une séance photo au Mans le 12 janvier 2022. Après avoir été arrêté lors de la rafle dite du Vel d'Hiv et interné au camp de Beaune-la-Rolande, Joseph Weismann parvient à s'évader en 1942. (Joël Saget/AFP)
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Publié le Dimanche 23 janvier 2022

BD témoignage : à 90 ans Joseph Weismann reste l'enfant évadé d'un camp

  • En juillet 1942, où toute sa famille est emmenée dans la rafle du Vel d'Hiv, il est le seul à avoir échappé à l'extermination
  • Cette vie a été racontée en livre et dans un film ; maintenant c'est en bande dessinée

LE MANS, France : Dans la bande dessinée «Après la rafle», Joseph Weismann raconte comment à 11 ans il a franchi une forêt de barbelés pour échapper à la Shoah. À 90 ans, il est resté le même enfant indocile.

C'était un poulbot, né à Paris en 1931 d'un couple d'immigrés juifs polonais, avec ses deux sœurs, vivant dans le quartier de Montmartre. C'est un retraité qui, dans sa maison du Mans, tient une forme époustouflante, en coupant du bois, en marchant des kilomètres chaque jour.   

Entre les deux, la rafle du Vel d'Hiv, en juillet 1942, où toute sa famille est emmenée. Il est le seul à avoir échappé à l'extermination.

Transféré au camp de Beaune-la-Rolande, à 85 km au sud de la capitale, le petit Joseph y est séparé des siens et s'évadera en prenant des risques inouïs.

Cette vie a été racontée en livre («Après la rafle», 2011), et dans un film qui prend quelques libertés avec son histoire, mais dans lequel il joue le rôle d'un vieil homme («La Rafle», 2010). Maintenant c'est en bande dessinée: «Après la Rafle» (édition Les Arènes), qui sort mardi.

«Il faut raconter la Shoah, encore et encore, parce qu'il y a des gens qui n'en ont jamais entendu parler. Le temps passe. Nous avons laissé beaucoup de témoignages, films, livres, entretiens. Mais si on ne combat pas l'antisémitisme, la mémoire de la Shoah va disparaître», dit-il.

- «Encore des cicatrices» -

Le dessin de Laurent Bidot et le scénario d'Arnaud Delalande ajoutent selon lui un réalisme très saisissant.

«Personne ne peut comprendre ce qu'est un barbelé inextricable (...) Il fallait se frayer un chemin avec nos petites mains. Ce fouillis, ces rouleaux entremêlés, c'est vraiment impénétrable. On y a passé six heures. En longueur ça faisait 20 ou 30 mètres. C'est infernal!», se souvient ce survivant de la Shoah.

«On pissait le sang, des mains, du crâne, j'en ai encore des cicatrices. Ce côté inextricable, il faut le voir. Le dessin le traduit bien», estime-t-il.

Joseph Weismann, devenu père puis grand-père, a passé de longues années à témoigner de sa survie devant des collégiens et lycéens. Il en croise encore qui, devenus adultes, lui disent à quel point il les a marqués.

Il n'a plus la force de ces longues discussions, mais a «toujours été étonné de l'intérêt de ces jeunes, de 14 ans jusqu'au bac. (...) Sans s'en rendre compte, ils transposent».

- «Un million d'enfants» -

Comment lui-même, à 11 ans, a pris la décision folle de tenter de sortir de ce camp, il ne le comprend pas complètement. «Je regarde le gosse de 11 ans, et je me dis: comment a-t-il eu l'idée de s'évader? C'était ridicule, c'était infaisable».

«Je sais que j'aimais beaucoup la liberté, que j'avais très mal pris le fait qu'on vienne nous arrêter alors qu'on n'avait rien fait, qu'on nous enferme au Vel d'Hiv, moment très éprouvant, qu'on nous mette dans ce foutu train, qui était extrêmement pénible... et on nous enferme encore dans un camp? Marre! Il fallait qu'on s'en aille», raconte-t-il.

Il ne l'avait pas fait seul. Il avait trouvé un autre Joseph prêt à tenter le coup, Jo Kogan. «On était chétif. Ça faisait déjà deux ans que sous l'Occupation, on n'avait rien à manger».

Aujourd'hui décédé, cet autre esprit rebelle avait aussi fondé une famille après la guerre. Sa mémoire revit dans «Après la rafle», en même temps que celle des enfants du Vel d'Hiv.

Comme le rappelle Joseph Weismann, «pendant la Seconde Guerre mondiale, on a assassiné six millions de Juifs. Et dans ces six millions, un million d'enfants. Est-ce que vous pouvez vous imaginer un million d'enfants qui passent devant vous? C'est impossible. C'est pour ça que je mène ce combat. Parce que je suis resté enfant, et que je ne peux pas comprendre qu'on fasse ça à des enfants».


Rencontrez la styliste russe qui vit « heureuse » en Arabie saoudite

Depuis son arrivée, Margo Marsden décrit son expérience de la vie en Arabie saoudite sur les réseaux sociaux. (Fourni)
Depuis son arrivée, Margo Marsden décrit son expérience de la vie en Arabie saoudite sur les réseaux sociaux. (Fourni)
Margo Marsden, citoyenne russe, s'est installée en Arabie saoudite et a partagé sa vie sur Instagram et TikTok. (Fourni)
Margo Marsden, citoyenne russe, s'est installée en Arabie saoudite et a partagé sa vie sur Instagram et TikTok. (Fourni)
Margo Marsden, une citoyenne russe, s'est installée en Arabie saoudite et a partagé sa vie sur Instagram et TikTok. (Fourni)
Margo Marsden, une citoyenne russe, s'est installée en Arabie saoudite et a partagé sa vie sur Instagram et TikTok. (Fourni)
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  • Notre installation en Arabie saoudite est la meilleure décision que nous ayons prise pour notre famille, et nous n'avons aucun regret, » a déclaré à Arab News Marsden, styliste professionnelle
  • Margo Marsden a vécu dans plusieurs pays avant de s'installer en Arabie saoudite, notamment en Malaisie, à Singapour, en Italie, en Turquie, au Liban, en Thaïlande, au Royaume-Uni et en Norvège

RIYAD : Margo Marsden s'est installée en Arabie saoudite il y a deux ans, lorsque son mari - un ingénieur britannique spécialisé dans le pétrole et le gaz - a accepté un emploi dans le Royaume. Depuis son arrivée, elle témoigne de son expérience de la vie en Arabie saoudite sur les médias sociaux. Son profil TikTok indique qu'elle est une « mère russe mariée à un père britannique [...] vivant heureuse en Arabie saoudite ».

« Conformément à nos attentes, nous avons trouvé une immense satisfaction à vivre en Arabie saoudite. Nous considérons que c'est la meilleure décision que nous ayons prise pour notre famille et nous n'avons aucun regret » a déclaré à Arab News Marsden, styliste professionnelle. « Vivre ici est incroyablement revigorant ; on peut sentir de manière tangible les transformations positives qui ont lieu dans le pays, en accord avec l'ambitieux plan Vision 2030. À mon avis, l'Arabie saoudite est idéale pour y vivre pour 2024. »

Mme Marsden est née et a grandi au Kazakhstan avant de s'installer en Russie avec ses parents à l'âge de 14 ans. Elle a vécu dans plusieurs pays avant de s'installer en Arabie saoudite, notamment en Malaisie, à Singapour, en Italie, en Turquie, au Liban, en Thaïlande, au Royaume-Uni et en Norvège.

Vivre ici est incroyablement revigorant ; on peut sentir de manière tangible les transformations positives qui ont lieu dans le pays, en accord avec l'ambitieux plan Vision 2030.

Margo Marsden, styliste russe en Afrique du Sud

Marsden a travaillé à Riyad pendant un mois en 2019 pour le magasin de mode Zara pendant le ramadan, et lorsque son mari lui a parlé de son offre d'emploi, elle a été enthousiasmée par la perspective de visiter à nouveau le Royaume.

« J'adore être ici, et j'ai hâte de partager mes connaissances avec les femmes locales et expatriées, afin d'élever leur niveau de confiance et peaufiner leur identité en matière de mode », a-t-elle déclaré.

Mme Marsden a maintenant plus de vingt ans d'expérience dans la mode. C'est une passion qui a débuté dans son enfance, lorsqu'elle confectionnait méticuleusement des tenues pour ses poupées Barbie avec les conseils de sa mère.

Mme Marsden explique qu'elle a été mannequin – et défilé en Russie, au Kazakhstan, à Hong Kong, en Malaisie, à Singapour, au Sri Lanka, au Liban, en Turquie, à Trinité-et-Tobago et en Thaïlande - avant de se tourner vers l'aspect commercial du secteur, et étudier le stylisme à l'Accademia Italiana de Bangkok et le stylisme personnel au London College of Style. Elle a travaillé comme acheteuse, créatrice de contenu et styliste.

« Mes activités artistiques s'étendent également à la photo ; j'ai coordonné des séances photos pour des clients personnels et professionnels », a-t-elle ajouté.

En tant que styliste, son principal objectif est de « mettre en valeur la beauté naturelle de mes clientes et d'inspirer confiance à chacune d'entre elles ». Bien que Mme Marsden n'ait pas encore de clients dans le Royaume, elle espère, à terme, pouvoir créer sa propre entreprise.

« Je suis impatiente d'offrir mon expertise aux personnes désireuses d'améliorer leur apparence. Aider les autres à paraître et à se sentir au mieux de leur forme me comble énormément », a-t-elle ajouté.

Pour suivre le parcours de Marsden en Arabie saoudite, rendez-vous sur son Instagram @margo.marsden.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Mort à 87 ans de l'Américain Frank Stella, figure du minimalisme

Ses premiers travaux comprenaient une série de peintures "à rayures", de grandes œuvres aux lignes noires précises sur une toile vierge, qui ont fait fureur dans le monde de l’art américain (Photo, AFP).
Ses premiers travaux comprenaient une série de peintures "à rayures", de grandes œuvres aux lignes noires précises sur une toile vierge, qui ont fait fureur dans le monde de l’art américain (Photo, AFP).
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  • Il avait lancé sa carrière en réalisant des peintures contrastant avec l’expressionnisme abstrait de l’époque, avec peu de couleurs
  • Frank Stella a été reconnu comme un artiste américain majeur avant d’avoir 25 ans et a poursuivi sa carrière pendant plus de six décennies

WASHINGTON: Frank Stella, peintre américain devenu une figure de l’art américain d’après-guerre, notamment avec ses premières œuvres minimalistes, est décédé à l’âge de 87 ans, ont rapporté samedi des médias américains.

Frank Stella s'est éteint dans sa maison de Manhattan, victime d'un lymphome, a rapporté le New York Times.

Il avait lancé sa carrière en réalisant des peintures contrastant avec l’expressionnisme abstrait de l’époque, avec peu de couleurs.

Ses premiers travaux comprenaient une série de peintures "à rayures", de grandes œuvres aux lignes noires précises sur une toile vierge, qui ont fait fureur dans le monde de l’art américain, et au-delà.

Artiste majeur 

Frank Stella a été reconnu comme un artiste américain majeur avant d’avoir 25 ans et a poursuivi sa carrière pendant plus de six décennies.

Il a exploré par la suite la couleur et la forme, réalisant occasionnellement des peintures de forme irrégulière avec des motifs géométriques. Dans les années 1970 et 1980, Stella se tourne de plus en plus vers les œuvres tridimensionnelles, incorporant de l’aluminium et de la fibre de verre dans ses œuvres, avant d'exécuter des sculptures monumentales.

Le musée d'Art moderne de New York lui a consacré deux rétrospectives en 1970 et 1987.


Imane Alaoui, auteure de «Flavors of Morocco Transcended», rejoint E& Beach Canteen pour un cours culinaire en direct ce dimanche

Imane Alaoui, auteure du livre de recettes « Flavors of Morocco Transcended » (fournie)
Imane Alaoui, auteure du livre de recettes « Flavors of Morocco Transcended » (fournie)
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  • Rejoignez Imane pour un cours de cuisine marocaine à la pittoresque cantine E& Beach, située sur la plage de Jumeirah à Dubaï
  • Imane Alaoui s'est donné pour mission de détruire le mythe selon lequel la cuisine marocaine est trop complexe

DUBAÏ : Imane Alaoui, auteure du livre de recettes « Flavors of Morocco Transcended », invite les aficionados de la cuisine à embarquer pour un voyage culinaire sans précédent.

Rejoignez Imane pour un cours de cuisine marocaine à la pittoresque cantine E& Beach, située sur la plage de Jumeirah à Dubaï.

Au cours de cette expérience immersive, les participants visiteront la cuisine marocaine, découvrant et savourant des recettes exquises adaptées aux palais et aux styles de vie modernes. Au cœur de l'événement se trouve le célèbre tajine marocain, pour s'adapter à l'emploi du temps trépidant des habitants de Dubaï.

Flavors of Morocco Trenscended par Imane Alaoui (fournie)
Flavors of Morocco Transcended par Imane Alaoui (fournie)

Imane Alaoui s'est donné pour mission de détruire le mythe selon lequel la cuisine marocaine est trop complexe, en veillant à ce qu'elle soit accessible à tous ceux qui ont une passion pour la cuisine et un amour pour les saveurs diverses. Grâce à ce cours culinaire, les participants acquerront des connaissances inestimables, des compétences pratiques et une nouvelle appréciation de la riche tapisserie de la gastronomie marocaine.

Pour vous lancer dans cette aventure culinaire, rendez-vous sur : www.breakbread.com/experiences .

À propos d'Imane Alaoui :

Passionnée de cuisine et par le partage de son héritage, Imane Alaoui est connue pour son approche innovante de la cuisine marocaine. Elle cherche à inspirer les autres pour embrasser la richesse et la diversité de la gastronomie marocaine.

À propos de « Flavors of Morocco Transcended » (Les saveurs du Maroc transcendées)

« Les saveurs du Maroc transcendées » est un livre de recettes qui réinvente les plats marocains traditionnels pour un public moderne. Le livre présente un mélange harmonieux de saveurs authentiques et de tournures contemporaines, invitant les lecteurs à un voyage culinaire captivant à travers le paysage culinaire vibrant du Maroc.