Ibn Jenni et Jacques Derrida: Sur des chemins de halage

Jacques Derrida, philosophe français né le 15 juillet 1930 à El Biar (Algérie) et mort le 9 octobre 2004 à Paris (Photo, AFP).
Jacques Derrida, philosophe français né le 15 juillet 1930 à El Biar (Algérie) et mort le 9 octobre 2004 à Paris (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Samedi 03 octobre 2020

Ibn Jenni et Jacques Derrida: Sur des chemins de halage

  • Ces deux-là ont trouvé leur planche de salut dans le langage et ses ramifications
  • Ibn Jenni, a vécu dans la somptueuse et splendide Baghdad du dixième siècle, alors que Derrida a traversé les trois-quarts du vingtième siècle

A dix siècles de distance, en partant l’un de Mossoul et l’autre d’Alger, comment peut-on se retrouver sur les rives du savoir ? Ces deux-là ont trouvé leur planche de salut dans le langage et ses ramifications. Le premier, Ibn Jenni, a vécu dans la somptueuse et splendide Baghdad du dixième siècle, alors que le second, Jacques Derrida, a traversé à partir d’Alger les trois-quarts du vingtième siècle.

Ces deux géants de la pensée, et pas des moindres dans toute l’histoire du savoir, n’avaient de cesse de bouger tous azimuts. L’un, dans les différents champs sémantiques de la linguistique, l’autre, dans tout ce qui a trait aux choses de l’être comme point de départ vers la vastitude de l’existence.

Le langage a été pour eux un passage obligé pour parvenir à leur but intellectualiste. Cette bougeotte répétée de leur part, pour ne pas dire mouvement perpétuel, nous les fait voir comme ces bateliers de la Volga du XIXe siècle.

On les entend ahaner et chanter en tirant sur des chemins de halage leurs embarcations et péniches pour les amarrer à un piton ou un débarcadère de fortune avant de poursuivre leur travail de forçats à longueur d’année. Par bien des aspects, le travail sur le langage n’est-il pas semblable à celui des galériens ? Ils étaient toujours en partance vers quelque destination. A peine déchargée leur cargaison – et quelle admirable cargaison ! – et les voilà à nouveau en route. Les brûlures du langage deviennent des stigmates éternelles.

Lire la suite

NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en Français se contente d’une publication très sommaire, renvoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.


Attaque terroriste à Moscou : L'Ukraine est-elle responsable ?

Vue de la salle de concert Crocus City Hall incendiée à Krasnogorsk, près de Moscou, le 26 mars 2024. (Photo, AFP)
Vue de la salle de concert Crocus City Hall incendiée à Krasnogorsk, près de Moscou, le 26 mars 2024. (Photo, AFP)
Short Url
  • Depuis plus de deux ans, l'Ukraine a pris en otage l'appareil d'État russe, l'empêchant d'accomplir les tâches essentielles de tout État bien organisé
  • Les hommes qui dirigent le FSB, le service de sécurité russe, ont détourné leurs ressources pour chasser les ombres liées à l'Ukraine dans un monde imaginaire

Il a fallu plusieurs jours à Vladimir Poutine pour admettre que l'attentat terroriste perpétré contre une salle de concert à Crocus, près de Moscou, était l'œuvre d'agents de l'ISIS originaires d'Asie centrale. Pourtant, il a continué à faire voler son ancien cerf-volant en affirmant que l'Ukraine était responsable.

Cette affirmation, dans le sens où l'entend le dirigeant russe, est trop ridicule pour mériter d'être réfutée. Néanmoins, examinée sous d'autres angles, elle contient plus qu'un grain de vérité.

Depuis plus de deux ans, l'Ukraine a pris en otage l'appareil d'État russe, l'empêchant d'accomplir les tâches essentielles de tout État bien organisé, notamment d'assurer la sécurité des citoyens. Les hommes qui dirigent le FSB, le service de sécurité russe, ont détourné leurs ressources pour chasser les ombres liées à l'Ukraine dans un monde imaginaire.

Des unités spéciales ont été envoyées au Kazakhstan, en Turquie, en Serbie, à Chypre et en Slovaquie, où environ 2,2 millions de Russes ont fui pour éviter d'être enrôlés dans une guerre qu'ils désapprouvent.

Lire la suite

NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, renvoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.


Wydad Casablanca : Abdelmajid Bernaki succède à Said Naciri

Abdelmajid Bernaki, nouveau président du WAC. (Photo, X)
Abdelmajid Bernaki, nouveau président du WAC. (Photo, X)
Short Url
  • Son élection a lieu sur la base 81 votes pour et 3 abstentions
  • «Nous entamons un nouveau chapitre dans l'histoire du club. J'espère que nous allons mettre de côté les divergences pour pouvoir relever les grands défis qui nous attendent.»

Abdelmajid Bernaki, qui occupait la direction du Wydad Casablanca par intérim, est désormais le président officiel du club. Son élection a lieu sur la base 81 votes pour et 3 abstentions. Le nouveau bureau directeur du club casablancais est composé de 12 membres : Abdessadek Mourchid, Hicham El Mellakh, Kamal Lahlou, Mustapha Mellouki, Nabil Lahlou, Saad Drieb, Brahim Laassri, Mohamed Idrissi, Abdellah Bennani, Mouhcine Benssouda et El Kassri Mohamed Adil.

"Nous entamons un nouveau chapitre dans l'histoire du club. J'espère que nous allons mettre de côté les divergences pour pouvoir relever les grands défis qui nous attendent. La porte est ouverte pour accueillir de nouveaux adhérents dès demain au sein de notre grande famille. Tout wydadi portant un projet au profit du club est le bienvenu", a déclaré le nouveau patron des Rouges.

Lire la suite

NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, renvoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.


Plusieurs pays se disent prêts à reconnaître l’État palestinien : L’autodétermination, après la paix à Gaza…

Short Url
  • A la faveur du soutien de plus en plus fervent affiché à l’égard de la population civile de Ghaza et, par ricochet, envers la cause palestinienne, l’idée de reconnaissance de l’Etat de Palestine est en train de faire son chemin
  • Alors que le Conseil de sécurité de l’ONU s’est décidé enfin à réagir après plus de cinq mois de massacres et à appeler à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, un véritable front diplomatique est en train de se constituer

A la faveur du soutien de plus en plus fervent affiché à l’égard de la population civile de Gaza et, par ricochet, envers la cause palestinienne, l’idée de reconnaissance de l’Etat de Palestine (qui a vu le jour à Alger en 1988) est en train de faire son chemin en gagnant de plus en plus de terrain à l’échelle mondiale.

Alors que le Conseil de sécurité de l’ONU s’est décidé enfin à réagir après plus de cinq mois de massacres et à appeler à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, un véritable front diplomatique est en train de se constituer sur la scène internationale pour élever le niveau des revendications entourant la question palestinienne.

Ce front diplomatique gagne de plus en plus de terrain à la faveur de l’élan de sympathie auquel l’on assiste à l’échelle mondiale envers les Palestiniens.

Un peu partout, en effet, les sociétés civiles et les opinions publiques, y compris dans les capitales occidentales, montent au créneau pour dénoncer les crimes de masse perpétrés chaque jour contre la population civile de Gaza, et dont la preuve la plus irréfutable est le massacre de plus de 13 000 enfants et adolescents depuis le 7 octobre, selon les chiffres de l’Unicef.

Lire la suite

NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, renvoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.