Poursuite des combats au Karabakh, les séparatistes sous le feu

Une femme en pleurs devant un immeuble endommagé par les tirs, dans une rue de Stepanakert au Nagorny-Karabakh (Fichier/AFP)
Une femme en pleurs devant un immeuble endommagé par les tirs, dans une rue de Stepanakert au Nagorny-Karabakh (Fichier/AFP)
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Publié le Samedi 03 octobre 2020

Poursuite des combats au Karabakh, les séparatistes sous le feu

  • Les affrontements ont été violents sur la ligne de front, selon les autorités arméniennes et séparatistes
  • Si aucun camp n'a pris un avantage décisif sur l'autre au sixième jour des affrontements, la pression paraissait de plus en plus forte sur le Nagorny Karabakh

STEPANAKERT, Azerbaïdjan : Les combats entre Arméniens et Azerbaïdjanais se poursuivaient samedi sur le front du Nagorny Karabakh en dépit des appels internationaux à un cessez-le-feu, les autorités du territoire séparatiste prévenant que la "dernière bataille" pour la région a commencé.

Touchée à plusieurs reprises vendredi par des bombardements azerbaïdjanais, Stepanakert, la capitale du Karabakh, a vécu une nuit plus calme mais les affrontements ont été violents sur la ligne de front, selon les autorités arméniennes et séparatistes.

Si aucun camp n'a pris un avantage décisif sur l'autre au sixième jour des affrontements, la pression paraissait de plus en plus forte sur le Nagorny Karabakh, dont plusieurs villes et villages ont été touchés ces derniers jours.

Des tirs d'artillerie lourde, une première, ont endommagé vendredi plusieurs bâtiments de Stepanakert. "Je suis sorti de chez moi et 5 ou 10 minutes plus tard, boum, une explosion. Heureusement, il n'y avait personne à la maison", raconte à l'AFP Nelson Adamian, 65 ans, dans une ville dont les habitants s'affairaient samedi à nettoyer les débris.

Des tirs ont de nouveau été entendus dans la matinée, selon un correspondant de l'AFP.

Le Nagorny Karabakh, en majorité peuplé d'Arméniens, a fait sécession de l'Azerbaïdjan, entraînant une guerre au début des années 1990 qui avait fait 30.000 morts. Le front est quasi-gelé depuis malgré des heurts réguliers, aucun traité de paix n'ayant jamais été signé.

"Résistance héroïque"

"L'ennemi a déployé des troupes renforcées. Nos soldats font preuve d'une résistance héroïque", a déclaré sur Facebook le porte-parole de l'armée arménienne Artsroun Hovhannisian, assurant que "des combats féroces persistent".

Même tonalité inquiète chez le président du Nagorny Karabakh, Arayik Haroutiounian, qui a déclaré aux journalistes que "la nation et la mère patrie sont en danger" et annoncé son intention d'aller sur le front.

"Le temps est venu pour toute la nation de devenir une armée puissante. C'est notre dernière bataille, que nous allons assurément gagner", a-t-il ajouté.

A l'inverse, l'armée azerbaïdjanais a de nouveau revendiqué dans un communiqué la prise de positions séparatistes et avoir "nettoyé le territoire des troupes ennemies".

Depuis le début des hostilités dimanche, seuls des bilans partiels sont communiqués, faisant état au total de 191 morts : 158 soldats du Karabakh, 14 civils arméniens, et 19 civils azerbaïdjanais, Bakou ne communiquant pas ses pertes.

Chaque camp revendique en revanche des succès démentis par l'autre et fait état de centaines de soldats ennemis tués chaque jour. Les Arméniens assurent ainsi que plus de 3.000 soldats azerbaïdjanais ont péri depuis dimanche, date de reprise des hostilités, Bakou disant avoir tué 2.300 militaires arméniens.

Puissances étrangères "préoccupées"

Les deux camps ont largement ignoré les multiples appels de la communauté internationale à faire taire les armes, tel celui vendredi du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, réclamant "une fin immédiate des hostilités".

Le président russe Vladimir Poutine a exprimé pour la première fois sa "profonde préoccupation" quant à la présence supposée de combattants pro-Turcs envoyés de Moyen-Orient par Ankara, soutien indéfectible de Bakou.

Mohammad Javad Zarif, le ministre des Affaires étrangères de l'Iran voisin des deux pays en guerre, s'est lui aussi dit "préoccupé" lors d'un entretien avec son homologue Sergueï Lavrov, selon un communiqué de Moscou. 

Le président français Emmanuel Macron avait affirmé précédemment que 300 combattants "jihadistes" ont quitté la Syrie pour rejoindre l'Azerbaïdjan en passant par la Turquie, une "ligne rouge" selon lui.

La Russie avait fait état d'informations similaires, sans accuser directement Ankara avec qui elle a une relation compliquée mais pragmatique.

Malgré les dénégations de Bakou, Ankara restant muet sur la question, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a dénombré la mort sur le front au Karabakh d'au moins 28 combattants pro-Ankara depuis le début des hostilités.


Les vols reprennent à Copenhague et Oslo après un survol de drones par un acteur doté de «capacités»

L'incident a entrainé des perturbations pour quelque 20.000 passagers d'après la direction. 31 vols ont été détournés et 100 annulés. De très nombreux passagers faisaient la queue au comptoir pour changer leur billet, a constaté un journaliste de l'AFP. (AFP)
L'incident a entrainé des perturbations pour quelque 20.000 passagers d'après la direction. 31 vols ont été détournés et 100 annulés. De très nombreux passagers faisaient la queue au comptoir pour changer leur billet, a constaté un journaliste de l'AFP. (AFP)
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  • "Le nombre, la taille, les trajectoires de vol, le temps passé au-dessus de l'aéroport. Tout cela ensemble (...) indiquer qu'il s'agit d'un acteur compétent. Lequel ? Je ne sais pas"
  • Sur X, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lui dénoncé une violation de l'espace aérien danois par la Russie

COPENHAGUE: Les vols ont repris mardi matin depuis les aéroports de Copenhague et Oslo après une soirée de chaos due à des survols de drones, la police danoise jugeant avoir eu affaire à un acteur doté de "capacités".

"C'est un acteur qui possède des capacités, une volonté et les outils pour se montrer", a déclaré lors d'une conférence de presse l'un des responsables de la police de Copenhague, Jens Jespersen.

"Le nombre, la taille, les trajectoires de vol, le temps passé au-dessus de l'aéroport. Tout cela ensemble (...) indiquer qu'il s'agit d'un acteur compétent. Lequel ? Je ne sais pas", a-t-il ajouté.

Sur X, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lui dénoncé une violation de l'espace aérien danois par la Russie.

La police s'est montrée plus prudente, sans rien exclure. Il s'agit d'un "acteur qui possède les outils pour se faire remarquer", a dit M. Jespersen.

Une forte présence policière a été déployée à l'aéroport pour les besoins de l'enquête qui a le soutien de l'armée danoise et des services de renseignement, le PET.

100 vols annulés 

L'incident a entrainé des perturbations pour quelque 20.000 passagers d'après la direction. 31 vols ont été détournés et 100 annulés. De très nombreux passagers faisaient la queue au comptoir pour changer leur billet, a constaté un journaliste de l'AFP.

C'est l'aéroport qui a repéré lundi soir trois ou quatre "grands" drones, dont la police n'a pas déterminé le modèle. Elle a choisi de ne pas les abattre.

"Il faut réfléchir très soigneusement avant de tenter de neutraliser de si grands drones", a expliqué M. Jespersen.

S'ils devaient tomber au sol, "il y a des avions avec des gens, du carburant, et également des habitations de plusieurs côtés de l'aéroport", a-t-il souligné.

Selon lui, cette démonstration pourrait être un entraînement pour les opérateurs de drone.

En outre, ces drones provenaient de directions différentes, a ajouté M. Jespersen, précisant qu'ils pouvaient avoir décollé d'un bateau.

L'aéroport de Copenhague est situé sur la côte du détroit de l'Oresund, entre la Suède et le Danemark. Il a fermé lundi soir à 20h30 et rouvert peu après minuit.

Plus tôt, la police de Copenhague avait déclaré collaborer avec ses homologues à Oslo après que des observations de drones dans la capitale norvégienne ont également entraîné la fermeture de l'aéroport pendant plusieurs heures.

Contactée par l'AFP, la police norvégienne n'a pas fait de commentaires à ce stade.

Les services de renseignement norvégiens ont confirmé leur implication dans l'enquête.

"PST est, comme c'est l'usage, en contact avec les acteurs concernés, tant au niveau national qu’international", a dit à l'AFP un de leurs responsables, Eirik Veum.


Guterres: Le refus d'accorder à la Palestine le statut d'État «est un cadeau aux extrémistes du monde entier»

 Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé lundi à des "progrès irréversibles" vers une solution à deux Etats pour le conflit israélo-palestinien, avertissant que l'inaction risquait de perpétuer une crise "intolérable" et de s'aggraver. (Capture d'écran/UNTV)
Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé lundi à des "progrès irréversibles" vers une solution à deux Etats pour le conflit israélo-palestinien, avertissant que l'inaction risquait de perpétuer une crise "intolérable" et de s'aggraver. (Capture d'écran/UNTV)
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  • Antonio Guterres s'exprime lors d'une conférence historique co-organisée par l'Arabie saoudite et la France
  • "Rien ne peut justifier le châtiment collectif du peuple palestinien ou toute forme de nettoyage ethnique"

NEW YORK : Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé lundi à des "progrès irréversibles" vers une solution à deux États au conflit israélo-palestinien, avertissant que l'inaction risquait de perpétuer une crise "intolérable" et de s'aggraver.

S'exprimant lors de la Conférence internationale de haut niveau pour le règlement pacifique de la question de Palestine dans la salle de l'Assemblée générale des Nations Unies, il a déclaré que le conflit qui dure depuis des décennies avait atteint un point "moralement, juridiquement et politiquement intolérable", citant le nombre croissant de victimes civiles à Gaza et l'instabilité grandissante en Cisjordanie.

"Nous sommes ici aujourd'hui pour aider à trouver le seul moyen de sortir de ce cauchemar", a ajouté M. Guterres, soulignant la vision soutenue par l'ONU de deux États indépendants, souverains et démocratiques - Israël et la Palestine - coexistant pacifiquement à l'intérieur de frontières sûres et reconnues, basées sur les lignes d'avant 1967, avec Jérusalem comme capitale commune.

L'événement, organisé conjointement par la France et l'Arabie saoudite, a marqué l'effort international le plus concerté de ces derniers mois pour relancer la dynamique en faveur d'une paix négociée.

António Guterres a remercié les deux gouvernements d'avoir organisé la réunion et a réitéré sa déception quant au fait que la délégation palestinienne ait été "privée de l'opportunité (par les restrictions de visa américaines) d'être pleinement représentée".

Il a de nouveau condamné l'attaque du Hamas contre Israël du 7 octobre 2023, la qualifiant d'"horrible" et réitérant sa demande de libération "immédiate et inconditionnelle" des otages, ainsi que la "décimation systématique" de Gaza en réponse à cette attaque.

"Rien ne peut justifier le châtiment collectif du peuple palestinien ou toute forme de nettoyage ethnique", a-t-il déclaré, dénonçant le massacre généralisé de civils, la privation de nourriture de la population et les attaques contre les travailleurs humanitaires. "Tout cela doit cesser.

M. Guterres a également mis en garde contre la poursuite de l'expansion des colonies israéliennes, la violence des colons et l'annexion de facto de la Cisjordanie, qui constituent une "menace existentielle" pour toute solution viable fondée sur la coexistence de deux États.

"Le statut d'État pour les Palestiniens est un droit, pas une récompense", a-t-il déclaré. "Refuser le statut d'État serait un cadeau aux extrémistes du monde entier.

Il a ajouté : "Cette conférence doit être un catalyseur. Elle doit susciter des progrès irréversibles en vue de mettre fin à l'occupation illégale et de concrétiser notre aspiration commune à une solution viable fondée sur la coexistence de deux États.

M. Guterres a exhorté toutes les parties à faire preuve d'un "leadership audacieux et fondé sur des principes", notant que l'alternative - une réalité d'un seul État marquée par l'occupation et l'inégalité - n'est ni durable ni acceptable.

"Sans deux États, il n'y aura pas de paix au Moyen-Orient", a-t-il prévenu. "Et le radicalisme se répandra dans le monde entier.

La conférence intervient alors que la communauté internationale est de plus en plus préoccupée par la crise humanitaire à Gaza, où des dizaines de milliers de civils palestiniens ont été tués par Israël, la plupart d'entre eux étant des femmes et des enfants.

M. Guterres s'est félicité des récentes mesures prises par les États membres pour reconnaître le statut d'État palestinien et de l'approbation par l'Assemblée générale des Nations unies de la déclaration franco-saoudienne de New York, qui appelle à des mesures concrètes en vue d'une paix négociée.

"C'est la seule voie crédible vers une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens, et vers une paix et une sécurité plus larges au Moyen-Orient", a-t-il déclaré.


Royaume-Uni, Canada, Australie et Portugal reconnaissent l'Etat de Palestine

Le chef de la mission palestinienne au Royaume-Uni, Husam Zomlot, réagit en regardant une émission télévisée dans laquelle le Premier ministre britannique Keir Starmer reconnaît officiellement l'État palestinien, le 21 septembre 2025, à leur mission située dans l'ouest de Londres. (AFP)
Le chef de la mission palestinienne au Royaume-Uni, Husam Zomlot, réagit en regardant une émission télévisée dans laquelle le Premier ministre britannique Keir Starmer reconnaît officiellement l'État palestinien, le 21 septembre 2025, à leur mission située dans l'ouest de Londres. (AFP)
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  • Israël voit la pression internationale s'accentuer face à la situation humanitaire désastreuse dans le territoire palestinien assiégé
  • Le Premier ministre britannique Keir Starmer a justifié cette décision par la volonté de "raviver l'espoir de paix et d'une solution à deux Etats", dans un message vidéo diffusé sur les réseaux sociaux

LONDRES: Le Royaume-Uni, l'Australie le Canada et le Portugal ont officiellement reconnu dimanche l'Etat de Palestine, à la veille d'annonces similaires d'autres pays - dont la France - et avant l'Assemblée générale de l'ONU, une décision historique mais surtout symbolique fustigée par Israël qui menace d'étendre la colonisation en Cisjordanie occupée.

Cette reconnaissance, de la part notamment d'alliés historiques d'Israël, intervient alors que l'armée israélienne a intensifié son offensive à Gaza, déclenchée par une attaque meurtrière du mouvement islamiste palestinien Hamas en 2023.

Israël voit la pression internationale s'accentuer face à la situation humanitaire désastreuse dans le territoire palestinien assiégé.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a justifié cette décision par la volonté de "raviver l'espoir de paix et d'une solution à deux Etats", dans un message vidéo diffusé sur les réseaux sociaux.

Le Premier ministre canadien Mark Carney a avancé le même argument, affirmant dans un communiqué l'inscrire "dans le cadre d'un effort international concerté visant à préserver la possibilité d'une solution à deux Etats".

En Australie, le chef du gouvernement, Anthony Albanese, a fait valoir "les aspirations légitimes et de longue date du peuple de Palestine à un Etat qui lui soit propre".

Leur emboitant le pas, le ministre des Affaires étrangères portugais Paulo Rangel a expliqué que "reconnaître l'Etat de Palestine est (...) l'accomplissement d'une politique fondamentale, cohérente et largement acceptée", ajoutant que la solution à deux Etats est "la seule voie vers une paix juste et durable".

"Danger" 

Un nombre croissant d'autres Etats, longtemps proches d'Israël, ont déjà franchi ce pas symbolique ces derniers mois, et ce malgré les fortes pressions des Etats-Unis et d'Israël.

Lors d'un sommet lundi coprésidé par la France et l'Arabie saoudite - qui doit se pencher sur l'avenir de la solution à deux Etats à la veille de l'Assemblée générale de l'ONU -, une dizaine de pays doivent confirmer leur reconnaissance formelle de l'Etat palestinien.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a lui affirmé dimanche vouloir étendre la colonisation en Cisjordanie occupée et martelé qu'il n'y aurait pas d'Etat palestinien. "Cela n'arrivera pas. Aucun Etat palestinien ne verra le jour à l'ouest du Jourdain", a-t-il dit dans une vidéo diffusée par son bureau.

Le président israélien Isaac Herzog a évoqué un "jour triste pour ceux qui recherchent la vraie paix": "Cela n'aidera aucun Palestinien, cela ne libérera aucun otage, et cela ne nous aidera pas à parvenir à un accord entre Israéliens et Palestiniens. Cela ne fera que renforcer les forces des ténèbres", selon un communiqué.

Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a lui proposé de répondre par l'annexion "immédiate" de la Cisjordanie.

"Victoire" 

A l'inverse, le président palestinien Mahmoud Abbas a estimé que la décision britannique est "un pas important et nécessaire vers la concrétisation d'une paix juste et durable".

Un haut responsable du Hamas, Mahmoud Mardawi, a jugé auprès de l'AFP qu'elle était une "victoire pour les droits du peuple palestinien".

Face aux accusations du gouvernement, israélien Keir Starmer a répété que sa décision n'était "pas une récompense envers le Hamas" qui "ne peut avoir aucun avenir, aucun rôle" à l'avenir en Palestine.

Londres prendra de nouvelles sanctions contre le mouvement islamiste "dans les prochaines semaines", a-t-il dit, réitérant son appel pour la libération des otages israéliens détenus par le Hamas et pour un cessez-le-feu.

Le président français Emmanuel Macron a lui précisé, dans un entretien diffusé dimanche sur la chaîne américaine CBS, que Paris posait comme "condition claire" à l'ouverture d'une ambassade en Palestine la libération des otages israéliens détenus à Gaza par le Hamas.

Divergences avec les Etats-Unis 

Avec cette annonce, ces pays accentuent encore un peu plus leurs divergences avec l'administration américaine sur le conflit au Moyen Orient.

Les Etats-Unis, alliés indéfectibles d'Israël, ont critiqué l'initiative franco-saoudienne.

En visite d'Etat cette semaine au Royaume-Uni, le président américain Donald Trump a affirmé son désaccord avec le choix britannique.

Les trois quarts environ des 193 Etats membres de l'ONU reconnaissent l'Etat palestinien proclamé par la direction palestinienne en exil en 1988.

Cette vaste offensive diplomatique intervient alors qu'Israël a lancé cette semaine une vaste campagne militaire terrestre et aérienne à Gaza-ville, dans le nord du territoire palestinien, pour y anéantir le Hamas.

Mardi, une commission d'enquête indépendante mandatée par l'ONU a établi qu'Israël commettait un génocide contre les Palestiniens à Gaza, ce que les autorités israéliennes ont nié.

L'attaque du 7 octobre 2023 contre Israël par le Hamas a entraîné la mort de 1.219 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon des données officielles.

Selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza, les représailles israéliennes ont coûté la vie à 65.062 Palestiniens, en majorité des civils, dans la bande de Gaza, où le Hamas a pris le pouvoir en 2007.

A Paris, les drapeaux palestinien et israélien, reliés par le dessin d'une colombe tenant dans son bec un rameau d'olivier, ont été projetés dimanche soir sur la tour Eiffel.