Art: remous autour de l'arrivée probable d'un mastodonte du marché à Paris

Si le nom du mystérieux postulant reste inconnu, de nombreux acteurs du milieu de l'art évoquent l'arrivée très probable d'un géant, comme la foire d'art contemporain Art Basel, propriété du groupe suisse MCH. (Photo d'illustration Le panier de fraises des bois par Jean Simeon Chardin à la maison Turquin à Paris/AFP).)
Si le nom du mystérieux postulant reste inconnu, de nombreux acteurs du milieu de l'art évoquent l'arrivée très probable d'un géant, comme la foire d'art contemporain Art Basel, propriété du groupe suisse MCH. (Photo d'illustration Le panier de fraises des bois par Jean Simeon Chardin à la maison Turquin à Paris/AFP).)
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Publié le Lundi 24 janvier 2022

Art: remous autour de l'arrivée probable d'un mastodonte du marché à Paris

  • L'arrivée probable à Paris d'un mastodonte du marché de l'art qui évincerait la Foire internationale d'art contemporain (Fiac) et Paris Photo, agite le secteur
  • Le nouvel opérateur devra s'engager sur une durée de sept ans pour un coût global de redevances et de frais techniques d'environ 20 millions d'euros, selon l'appel d'offres

PARIS: L'arrivée probable à Paris d'un mastodonte du marché de l'art qui évincerait la Foire internationale d'art contemporain (Fiac) et Paris Photo, agite le secteur, suspendu à une décision qui pourrait intervenir mercredi.


La Réunion des musées nationaux - Grand Palais (RMN-GP), propriétaire de ce célèbre lieu d'exposition à la nef magistrale, a en effet lancé le 8 décembre un appel à propositions pour les créneaux d'octobre et de novembre, traditionnellement dévolus aux deux événements.


Cet appel, d'abord dévoilé par Le Monde, est intervenu à la suite d'une "manifestation d'intérêt spontanée".


Si le nom du mystérieux postulant reste inconnu, de nombreux acteurs du milieu de l'art évoquent l'arrivée très probable d'un géant, comme la foire d'art contemporain Art Basel, propriété du groupe suisse MCH, et qui se déroule chaque année en Suisse, aux Etats-Unis et à Hong Kong. 


Le nouvel opérateur devra s'engager sur une durée de sept ans pour un coût global de redevances et de frais techniques d'environ 20 millions d'euros, selon l'appel d'offres.


Cette mise en concurrence prévoit une occupation du Grand Palais éphémère, situé sur le Champs-de-Mars en 2022 et 2023 ainsi que de l'historique Grand Palais, sur les Champs-Elysées, en cours de restauration et dont la réouverture est prévue en 2024, pour l’organisation d’une "manifestation internationale d’art contemporain" en octobre et d’une "manifestation de photo" en novembre.


La RMN-GP envisageait initialement de sélectionner le futur occupant des lieux dès le 10 janvier mais devrait finalement aborder la question lors de son conseil d'administration prévu mercredi.

Rayonnement international

"La loi ne nous autorise pas à installer ad vitam un opérateur dans un lieu relevant du domaine public", souligne-t-elle auprès de l'AFP.


L'objectif, précise-t-elle, "c'est l'organisation de manifestations internationales uniques au monde, singulières, qui accompagnent toutes les mutations; de créer des passerelles entre les grandes foires et les autres industries culturelles" comme le numérique, les jeux vidéo, la mode ou l'édition.


La Fiac et Paris Photo, qui existent respectivement depuis 47 et 24 ans, ont vivement réagi, assurant que "rien ne laissait présager" cette mise en concurrence.


Même chose pour leur propriétaire, l’entreprise anglo-néerlandaise RX (anciennement Reed Expositions) qui estime que les deux événements "sont aujourd’hui en danger" avec des "répercussions (qui) pourraient être conséquentes pour de nombreux acteurs de la scène culturelle".


"Il est trop tôt pour connaître, avec certitude, le nom de ce tiers mystère, mais il n’est en revanche pas difficile de supposer qu’il s’agit d’un professionnel ayant l’expérience nécessaire pour organiser des foires d’art de ce niveau et offrant une surface financière suffisante", commente RX dans un communiqué.  


Le syndicat de l'événementiel Unimev a dénoncé, dans une lettre au président de la RMN-GP, Chris Dercon, "des agissements discriminatoires au détriment de l'intérêt général d’un secteur" et "de nature à amener les organisateurs (de foires et salons, NDLR) à s'interroger sur l’intérêt de choisir Paris et plus globalement la France comme destination".


"Ce qui importe, c'est que Paris, que beaucoup nous envient, continue de se développer et puisse avoir la meilleure foire d'art contemporain possible, réunissant les petites, moyennes et grandes galeries du monde, et soit le reflet de notre époque", commente Kamel Mennour, galeriste international, interrogé par l'AFP.

Cahier des charges 

L'ambition de la RMN-GP inquiète en revanche les plus petites galeries qui craignent de se voir évincer de la future grande foire d'art contemporain, alors que la part de celles émergentes et de taille intermédiaire se situait autour de 30% à la Fiac.


"Le risque est qu'on perde la spécificité de la scène locale au profit d'une uniformisation pas forcément bonne pour le marché français", dit à l'AFP Marion Papillon, présidente du Comité des galeries d'art.


La RMN-GP se veut rassurante quant au cahier des charges : "nous avons demandé des engagements fermes sur la forte présence de galeries françaises dans les (futures) foires et une politique tarifaire maîtrisée afin que le prix des stands n'explose pas".


"L'essentiel, ajoute-t-elle, c'est de maintenir la spécificité de Paris pour que les galeries, les artistes, y compris ceux qui émergent, aient une visibilité à la faveur de manifestations qui auront un rayonnement mondial".


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
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  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

rajwa
La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.