Spoliations nazies: l'Assemblée examine la restitution de 15 œuvres d'art mardi

La ministre française de la Culture Roselyne Bachelot pose à côté du tableau «Rosiers sous les arbres» (1905) du peintre autrichien Gustav Klimt, au Musée d'Orsay à Paris, le 15 mars 2021. Le tableau sera restitué à la famille de Nora Stiasny, victime de la Shoah, dépossédée de l’œuvre lors d'une vente forcée en août 1938. (Alain Jocard /AFP/Pool)
La ministre française de la Culture Roselyne Bachelot pose à côté du tableau «Rosiers sous les arbres» (1905) du peintre autrichien Gustav Klimt, au Musée d'Orsay à Paris, le 15 mars 2021. Le tableau sera restitué à la famille de Nora Stiasny, victime de la Shoah, dépossédée de l’œuvre lors d'une vente forcée en août 1938. (Alain Jocard /AFP/Pool)
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Publié le Dimanche 23 janvier 2022

Spoliations nazies: l'Assemblée examine la restitution de 15 œuvres d'art mardi

  • Parmi les 15 œuvres se trouve «Rosiers sous les arbres» de Gustav Klimt, conservé au musée d’Orsay
  • Beaucoup de familles juives, victimes de mesures antisémites ont été forcées de vendre leurs biens dès la fin de 1933, en Allemagne

PARIS : Un projet de loi portant sur la restitution de 15 œuvres d'art, dont un tableau de Gustav Klimt et un autre de Marc Chagall, aux ayants droit de familles juives spoliées par les nazis sera examiné par l'Assemblée nationale mardi.

Entrées légalement dans les collections publiques nationales françaises par acquisition, elles relèvent du domaine public mobilier protégé par le principe de l'imprescriptibilité et d’inaliénabilité.  

Leur restitution nécessite donc une loi, à la différence des œuvres confiés à la garde des musées nationaux («MNR»), qui sont restituées par simple décret.

Parmi les 15 œuvres se trouve «Rosiers sous les arbres» de Gustav Klimt, conservé au musée d’Orsay, et seule œuvre du peintre autrichien appartenant aux collections nationales françaises. Il a été acquis en 1980 par l’État chez un marchand.

Des recherches approfondies ont permis d'établir qu'il appartenait à l'Autrichienne Eléonore Stiasny qui l’a cédé lors d'une vente forcée à Vienne en 1938, lors de l’Anschluss, avant d’être déportée et assassinée.   

Onze dessins et une cire conservés au Musée du Louvre, au Musée d'Orsay et au Musée du Château de Compiègne ainsi qu'un tableau d'Utrillo conservé au Musée Utrillo-Valadon («Carrefour à Sannois») font également partie des restitutions envisagées.

Un amendement du 13 janvier a ajouté à cette liste un tableau de Chagall, intitulé «Le Père», conservé au Centre Pompidou et entré dans les collections nationales en 1988.

L'artiste l'a sans doute peint en 1911 ou 1912, s'en serait dessaisi avant la seconde guerre mondiale puis le tableau aurait circulé jusqu’en Pologne lors du transfert des juifs vers le ghetto de Lodz en 1940. 

Il a été reconnu propriété de David Cender, musicien et luthier polonais juif, immigré en France en 1958.

Les ayants droit ont été identifiés par la Commission pour l’indemnisation des victimes de spoliations (CIVS), créée en 1999.

Le projet de loi a été adopté à l'unanimité en commission des affaires culturelles. S'il est adopté par le Parlement, «il s'agira d'une première étape importante qui amène à réfléchir aux futures restitutions et à l'éventualité d'une loi-cadre», dit à l'AFP Fabienne Colboc (LREM), sa rapporteure.

Comme pour la restitution des œuvres d'art en provenance d'Afrique, une future loi-cadre est difficile à établir en raison de la multiplicité des critères de spoliation comme leur champ géographique et la période concernée (entre 1933 et 1945).

- Ventes forcées, peu de traces -

«Beaucoup de familles juives, victimes de mesures antisémites ont été forcées de vendre leurs biens dès la fin de 1933, en Allemagne. En France, quand la vente a été organisée par le régime de Vichy, beaucoup d'archives demeurent mais quand il s'agissait de ventes privées, il n'y a pas de traces, les œuvres se sont retrouvées sur le marché de l'art», a souligné David Zivie, responsable de la mission de recherche et de restitution des biens culturels spoliés du ministère de la Culture, lors d'une audition par les sénateurs.

Cette mission a été créée en 2019 afin d'accélérer les recherches et d'identifier la provenance des œuvres spoliées pour faciliter leur restitution.

Depuis 1990, les recherches de ces œuvres se sont beaucoup développées, notamment après le discours de Jacques Chirac en 1995, lors de la commémoration de la rafle du Vel'd'Hiv, qui reconnaissait la participation de la France dans l'extermination des juifs par les nazis, puis l'accord de Washington en 1998 lorsque 44 pays se sont engagés sur les réparations et la restitution des biens aux familles juives spoliées.

Quelque 100.000 œuvres d'art auraient été saisies en France durant la Seconde Guerre mondiale, selon le ministère de la Culture. 60.000 biens - comprenant des œuvres spoliées mais aussi vendues en France pendant la guerre par des personnes qui n’étaient pas persécutées - ont été retrouvées en Allemagne à la Libération et renvoyées en France. Parmi eux, 45.000 ont été restitués à leurs propriétaires entre 1945 et 1950.

Environ 2.200 ont été sélectionnés et confiés à la garde des musées nationaux (œuvres «MNR») et le reste (environ 13.000 objets) a été vendu par l’administration des Domaines au début des années 1950.

Les recherches concernant les œuvres spoliées qui appartiendraient aux collections nationales sont en cours.


Les astronomes profitent de deux événements rares : les taches solaires et le «point rouge» de Mars

De grandes taches solaires ont été observées sur la planète ardente depuis le nord de l'Arabie saoudite. (SPA)
De grandes taches solaires ont été observées sur la planète ardente depuis le nord de l'Arabie saoudite. (SPA)
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  • Des taches solaires ont été observées sur la surface du soleil mardi, apparaissant sombres mais affichant une brillance rayonnante
  • Selon les astronomes, l'étude de ces taches est essentielle pour comprendre le cycle de 11 ans du soleil, qui régule l'activité solaire

RIYAD : La région de la frontière nord a été témoin de deux événements astronomiques majeurs mardi soir - une conjonction frappante de la Lune avec Mars et l'étoile Chi Virginis, et l'apparition de taches solaires massives.

La première était visible pour les visiteurs et offrait des conditions idéales pour les astrophotographes, avec Mars identifiable par sa teinte rouge-orange.

Adnan Khalifah, membre du club d'astronomie et d'espace, a déclaré que la lune semblait alignée avec Mars, visible au-dessus de l'étoile Chi Virginis dans la constellation de la Vierge.

Par ailleurs, plusieurs taches solaires ont été observées à la surface du soleil mardi, apparaissant sombres mais affichant une brillance rayonnante. Ces taches sont parmi les plus grandes enregistrées cette année, chacune s'étendant sur des dizaines de milliers de kilomètres et étant visible à l'aide de petits télescopes.

Selon les astronomes, l'étude de ces taches est essentielle pour comprendre le cycle de 11 ans du soleil, qui régule l'activité solaire. Les taches solaires peuvent déclencher des éruptions solaires ou des tempêtes géomagnétiques susceptibles d'affecter les systèmes de navigation et de communication par satellite.


Le savoir-faire des artisans du Qassim mis à l’honneur

La région de Qassim est réputée pour son artisanat traditionnel, notamment dans l'industrie de l'osier de palme. (SPA)
La région de Qassim est réputée pour son artisanat traditionnel, notamment dans l'industrie de l'osier de palme. (SPA)
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  • Un art transmis de génération en génération continue de prospérer, alors que les artisans mêlent patrimoine culturel et créativité au Festival des dattes de Buraidah
  • Le tressage de palmes remonte à l’Antiquité, servant à l’origine aux besoins essentiels du foyer

RIYAD : La région de Qassim est réputée pour son artisanat traditionnel, en particulier dans le domaine du tressage de palmes. Cet art ancestral, transmis de génération en génération, continue de prospérer grâce aux artisans qui allient patrimoine culturel et créativité lors du Festival des dattes de Buraidah.

L'artisane Umm Abdullah a démontré le processus minutieux du tressage de palmes : les feuilles sont d’abord trempées et séchées, puis habilement transformées en divers objets comme des paniers, des nattes ou des sets de table.

Elle a expliqué que l’abondance de palmiers dans la région a fait de cet artisanat une source de revenus essentielle pour de nombreuses familles travaillant dans l’industrie artisanale locale, selon l’Agence de presse saoudienne.

Umm Abdullah a ajouté que les objets en feuilles de palmier sont très recherchés pour leur valeur culturelle et leur lien précieux avec le patrimoine.

Remontant à l’Antiquité, le tressage de palmes répondait aux besoins domestiques du quotidien. Avec le temps, l’innovation a permis de diversifier les produits et les designs, affirmant cet artisanat comme un véritable pilier du patrimoine.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


De Cannes au Casino du Liban, le flûtiste Daniel Alhaiby revient au Liban

Ce spectacle fait suite à ses années d'expérience dans des lieux et événements prestigieux, notamment le Festival de Cannes, où il a partagé sa musique avec un public international. (Fichier/ Fourni)
Ce spectacle fait suite à ses années d'expérience dans des lieux et événements prestigieux, notamment le Festival de Cannes, où il a partagé sa musique avec un public international. (Fichier/ Fourni)
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  • "Se produire au Liban, c'est comme boucler la boucle pour moi. C'est là que tout a commencé, et c'est tellement important", a-t-il déclaré
  • "Partager ma musique dans mon pays d'origine est comme une célébration de mon voyage, de Paris à la scène mondiale et de retour à la maison

DUBAI : Flûte en main, Daniel Alhaiby, profondément attaché à l'Orient et à l'Occident, se prépare à donner son premier concert solo au Casino du Liban le 10 septembre.

Ce concert fait suite à ses années d'expérience dans des lieux et événements prestigieux, notamment le Festival de Cannes, où il a partagé sa musique avec un public international.
"Cannes, c'est de la magie à l'état pur. Chaque fois que je joue, j'ai l'impression de représenter non seulement moi-même, mais aussi toute une culture, toute une histoire", a déclaré M. Alhaiby à Arab News.

Le retour au Liban pour son concert solo est un moment profondément personnel pour Alhaiby.

"Se produire au Liban, c'est comme boucler la boucle pour moi. C'est là que tout a commencé, et c'est tellement important", a-t-il déclaré.


"Partager ma musique dans mon pays d'origine est comme une célébration de mon voyage, de Paris à la scène mondiale et de retour à la maison.

"Le Casino du Liban a toujours été un lieu de rêve pour moi... Le public peut s'attendre à une expérience vraiment spéciale. J'ai soigneusement élaboré la liste des morceaux pour les emmener dans un voyage musical qui mêle mes compositions originales à des classiques revisités."

Les influences musicales d'Alhaiby sont diverses, allant de Piazzolla et Rimsky-Korsakov à Fairuz, Hans Zimmer, Pink Floyd et Bach.

"Je suis plus influencé par l'émotion que par le genre. Tout ce qui me touche, qu'il s'agisse d'une partita de Bach ou d'une improvisation orientale, se retrouve dans ma musique", a-t-il déclaré.

Le musicien a expliqué qu'il avait été attiré par la flûte dès son "plus jeune âge" : "Sa sonorité a toujours été proche de mon âme, il y a quelque chose dans son souffle, dans sa tonalité expressive, qui se connecte profondément à mes émotions. Au fil du temps, elle est devenue plus qu'un simple instrument ; elle est devenue ma voix, ma façon d'exprimer tout ce que les mots ne peuvent pas exprimer".