Soutien massif à Tedros pour un deuxième mandat à la tête de l'OMS

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, assiste à une conférence de presse le 20 décembre 2021 au siège de l'OMS à Genève. (AFP)
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, assiste à une conférence de presse le 20 décembre 2021 au siège de l'OMS à Genève. (AFP)
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Publié le Mardi 25 janvier 2022

Soutien massif à Tedros pour un deuxième mandat à la tête de l'OMS

  • Les 31 pays ayant participé au vote ont tous voté pour lui, selon une source diplomatique. Trois pays étaient absents: le Tonga, l'Afghanistan et le Timor-Leste
  • Âgé de 56 ans, ce spécialiste du paludisme est diplômé en immunologie, docteur en santé communautaire et ancien ministre de la Santé et chef de la diplomatie de l'Ethiopie

GENÈVE : La voie est libre pour un second mandat de l'Ethiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus à la tête de l'OMS, après un vote de procédure mardi au cours duquel l'Ethiopien a reçu le soutien de tous les pays participants.

"Les mots me manquent. Très reconnaissant pour le soutien renouvelé", a déclaré, très ému, le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) après le vote.

Lors d'un vote à bulletin secret à huis clos, les membres du Conseil exécutif de l'OMS - une trentaine de pays, dont la France - ont formellement validé sa candidature, après lui avoir fait passer un grand oral.

Les 31 pays ayant participé au vote ont tous voté pour lui, selon une source diplomatique. Trois pays étaient absents: le Tonga, l'Afghanistan et le Timor-Leste.

Il doit encore être formellement élu en mai par l'ensemble des Etats membres de l'organisation, une élection sans accroc prévisible puisqu'il est le seul à se présenter.

"Nous apprécions non seulement votre leadership durant cette période, mais aussi votre humanité et votre compassion. En particulier, votre engagement sans faille en faveur des personnes les plus vulnérables", a souligné le représentant sud-coréen, Kim Ganglip, au nom des pays de la région du Pacifique occidental.

Le représentant français, Jérôme Salomon, s'exprimant au nom des 53 Etats membres de la région européenne de l'OMS, a souligné la longue liste des défis sanitaires mondiaux qui attendent le Dr Tedros, "ainsi que les défis institutionnels" tels que la mise en oeuvre des plans visant à prévenir et à combattre "les abus et le harcèlement sexuels, notamment en garantissant une culture organisationnelle qui favorise le respect des règles".

M. Tedros a pour sa part appelé au renforcement du rôle de l'OMS "au coeur de l'architecture mondiale de la santé" et demandé que chaque pays reconnaisse "la santé comme un droit humain fondamental".

En poste depuis 2017, le chef de l'OMS est très apprécié, en particulier des Africains, pour avoir permis que le regard de la communauté internationale, notamment durant la pandémie, se tourne davantage vers ce continent.

« Horrifié »

Âgé de 56 ans, ce spécialiste du paludisme est diplômé en immunologie, docteur en santé communautaire et ancien ministre de la Santé et chef de la diplomatie de l'Ethiopie.

Premier Africain à diriger l'OMS, il est en première ligne depuis le début de la pandémie.

L'arrivée du démocrate Joe Biden à la Maison Blanche, qui a remis les Etats-Unis dans le giron de l'OMS, lui a offert un second souffle, alors qu'il était attaqué sans cesse par l'ex-président américain Donald Trump (2017-2021), qui avait coupé les vivres à l'organisation, qu'il accusait d'être trop proche de la Chine et de mal gérer la pandémie.

Le ton plus critique du Dr Tedros envers la Chine, qu'il estime ne pas être assez transparente sur l'origine de la pandémie, lui a valu quelques réprimandes de Pékin, qui soutient toutefois sa reconduction.

Un scandale de violences sexuelles en République démocratique du Congo perpétrées par des employés de son organisation - parmi d'autres travailleurs humanitaires - lui a valu une volée de bois vert à deux reprises de plusieurs dizaines de pays membres, qui jugeaient sa réaction trop molle et trop lente. Mardi, il a répété qu'il avait "été horrifié".

La pandémie a montré que ses appels restent souvent sans écho, comme quand il réclame aux pays les mieux lotis d'instaurer des moratoires sur les rappels de vaccins afin que les plus pauvres puissent en profiter.

Après un premier mandat marqué par le Covid, qui a mis à nu les défaillances de l'OMS, le Dr Tedros va devoir remporter le pari du renforcement de l'agence onusienne pour notamment mieux prévenir et gérer les futures épidémies.

"La pandémie a mis en évidence le défi auquel nous sommes confrontés, à savoir que le monde n'était pas prêt", a-t-il souligné pendant son grand oral.

Mais les contours de la réforme restent encore à définir par les pays, dont certains, soucieux de leur souveraineté, n'ont guère envie de donner plus de pouvoir à l'OMS.

"Le succès futur de l'OMS dépendra de votre soutien" aux propositions visant à ce que la part des cotisations des Etats membres représente 50% du budget de l'organisation d'ici 2028-2029, a assuré le Dr Tedros.

Pour l'instant, 16% du budget provient des cotisations obligatoires des Etats, le reste étant des contributions volontaires de donateurs publics et privés qui décident comment l'OMS peut les utiliser.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.