Italie: pas de président à l'issue du deuxième tour de vote

Si Mario Draghi était élu, il pourrait abandonner la tête du gouvernement. (Photo, AFP)
Si Mario Draghi était élu, il pourrait abandonner la tête du gouvernement. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 26 janvier 2022

Italie: pas de président à l'issue du deuxième tour de vote

  • Plus de la moitié des quelque 1 000 députés, sénateurs et représentants régionaux concernés ont voté blanc pour le deuxième jour
  • Un troisième tour de scrutin aura lieu mercredi matin, mais aucune avancée n'est attendue avant jeudi

ROME : Le deuxième tour de scrutin pour l'élection du nouveau président italien n'a pas permis de désigner un vainqueur mardi, prolongeant l'incertitude quant à l'avenir du Premier ministre Mario Draghi et de son gouvernement.

Plus de la moitié des quelque 1 000 députés, sénateurs et représentants régionaux concernés ont voté blanc pour le deuxième jour, reflet de l'absence de consensus sur un candidat entre les principaux partis.

Un troisième tour de scrutin aura lieu mercredi matin, mais aucune avancée n'est attendue avant jeudi. À partir du quatrième tour, le seuil d'élection passe de la majorité des deux tiers à la majorité absolue.

Le président de la République a un rôle surtout protocolaire en Italie, mais cette année l'enjeu est de taille : si Mario Draghi était élu, il pourrait abandonner la tête du gouvernement.

Un tel choix pourrait provoquer des élections anticipées, voire faire dérailler les réformes nécessaires à l'obtention des milliards d'euros du fonds de relance européen promis à l'Italie.

L'élection du président est toutefois notoirement difficile à prévoir, les scrutins secrets, les accords en coulisses et l'absence de liste officielle de candidats lui donnant des allures de conclave papal. 

Aucune formation politique ne dispose aujourd'hui de la majorité absolue au Parlement. Mais presque tous les partis, de gauche à droite, forment une coalition d'unité nationale dirigée par M. Draghi.

L'ex-président de la Banque centrale européenne (BCE) avait été nommé par le président sortant Sergio Mattarella en février 2021, quand l'Italie était en récession du fait de l'épidémie de Covid.

Son gouvernement a supervisé le retour de la croissance et le succès de la campagne de vaccination contre le coronavirus.

Il a également entamé plusieurs réformes (systèmes fiscal et judiciaire, de l'administration publique) réclamées par Bruxelles en échange de près de 200 milliards d'euros de subventions et de prêts de l'UE.

De nombreux investisseurs internationaux craignent que l'Italie, très endettée, ne prenne du retard sur le calendrier serré des réformes en cas de départ de M. Draghi.

Et de nombreux députés craignent de perdre leur siège en cas d'élections anticipées.

D'autres estiment que M. Draghi serait mieux placé en tant que président pour garantir la stabilité politique et les bonnes relations avec Bruxelles, notamment si l'extrême droite remporte les prochaines élections.

Le chef de l'État exerce en effet un pouvoir crucial pendant les crises politiques, qu'il s'agisse de dissoudre le Parlement, choisir un nouveau Premier ministre ou refuser des mandats à des coalitions fragiles.

Paolo Maddalena, un ancien juge peu connu arrivé en tête au 1er tour lundi, est à nouveau arrivé en tête mardi avec 39 voix.

M. Mattarella, 80 ans, en a obtenu autant, bien qu'il ait clairement dit ne pas vouloir faire un deuxième mandat de sept ans.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.