Microsoft prépare ses investissements dans les jeux vidéo et le métavers

Microsoft, qui détient la deuxième plus grosse capitalisation boursière au monde, semble avoir les moyens de ses ambitions. (Photo, AFP)
Microsoft, qui détient la deuxième plus grosse capitalisation boursière au monde, semble avoir les moyens de ses ambitions. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 26 janvier 2022

Microsoft prépare ses investissements dans les jeux vidéo et le métavers

  • «Nous nous sentons très bien placés pour surfer sur ce qui est essentiellement, je pense, la prochaine vague de l'internet», a déclaré mardi Satya Nadella, le patron de Microsoft
  • La semaine dernière, il a annoncé son projet de rachat des studios Activision Blizzard (Call of Duty, Candy Crush) avec, en ligne de mire, le métavers

SAN FRANCISCO : Le vétéran de l'informatique Microsoft a de nouveau engrangé des ventes et profits solides sur tous les fronts fin 2021, et entend bien s'en servir pour investir dans les jeux vidéo et la construction du fameux "métavers".

"Nous nous sentons très bien placés pour surfer sur ce qui est essentiellement, je pense, la prochaine vague de l'internet", a déclaré mardi Satya Nadella, le patron de Microsoft, lors d'une conférence sur les résultats trimestriels du groupe.

La semaine dernière, il a annoncé son projet de rachat des studios Activision Blizzard (Call of Duty, Candy Crush) avec, en ligne de mire, le métavers, ces univers parallèles où doivent se fondre les réalités humaine, augmentée et virtuelle, via les écrans, lunettes de réalité augmentée (AR) et casques de réalité virtuelle (VR).

Cette transaction de 69 milliards de dollars serait la plus importante opération de fusion-acquisition à avoir jamais lieu dans la tech.

Microsoft, qui détient la deuxième plus grosse capitalisation boursière au monde, semble avoir les moyens de ses ambitions.

D'octobre à décembre, il a réalisé 51,7 milliards de dollars de chiffre d'affaires et dégagé 18,8 milliards de bénéfice net - des résultats supérieurs aux prévisions moyennes des analystes.

Le cloud, son moteur, a tourné à plein. Azure, sa plateforme d'informatique à distance, a vu ses revenus bondir de 46% en un an. Ils avaient déjà augmenté de moitié au trimestre précédent.

«Paris payants»

Par contraste, Xbox (contenus et services) enregistre une progression de ses recettes plus faible, de 10%.

La console de jeu est la deuxième plus utilisée au monde, derrière la PlayStation de Sony, qui détenait 64,5% des parts de marché dans le monde en 2021, d'après Statista.

Mais "les paris que nous avons faits sur le contenu, les communautés (de joueurs) et le cloud ces dernières années sont payants", a assuré Satya Nadella. "Nous avons eu des niveaux record d'audience et de revenus pendant le trimestre écoulé".

Il a notamment indiqué que 18 millions de personnes avaient joué à Forza Horizon 5 (jeu de course de voitures) et plus de 20 millions à Halo infinite (jeu de tir), la franchise lancée il y a vingt ans qui a largement contribué au succès de la Xbox.

"Avec notre acquisition prévue d'Activision Blizzard, nous investissons pour que les gens puissent plus facilement jouer à des super jeux où ils veulent, quand ils veulent et comme ils veulent", a ajouté le patron.

Son groupe espère en effet intégrer les titres d'Activision à son service d'abonnement mensuel Xbox Game Pass. L'opération ferait de Microsoft le troisième groupe de l'industrie vidéoludique en termes de chiffre d'affaires, derrière le Chinois Tencent et le Japonais Sony.

Fin octobre, Microsoft a aussi annoncé l'acquisition de Two Hat, une société de modération de contenus, qui était déjà impliquée dans le retrait des contenus problématiques sur Xbox.

Or les jeux vidéo sont considérés comme les précurseurs du métavers. Le jeu n'est qu'une des composantes de plateformes comme Roblox ou Minecraft (qui appartient à Microsoft), dont les utilisateurs, notamment adolescents, se servent aussi simplement pour se retrouver.

"Les joueurs investissent déjà dans leurs avatars et bâtissent des mondes dans Minecraft", a noté Satya Nadella. 

«Anges déchus»

Il compte aussi sur les activités plus "traditionnelles" du groupe, aussi bien pour générer des revenus que pour créer des passerelles avec les nouveaux univers immersifs.

Pendant le trimestre écoulé, la suite de bureautique Office et les services associés de stockage et traitement des données ont amélioré leurs ventes de 14% côté entreprises et de 15% côté particuliers. Et LinkedIn, son réseau social professionnel, a progressé de 37%.

"Sur Teams il va y avoir des réunions via Mesh", la plateforme de collaboration en réalité augmentée ou virtuelle, a mentionné le dirigeant. "Ces réunions commenceront sur des écrans, ordinateurs ou téléphones portables, et deviendront de plus en plus immersives" avec les équipements adéquats.

Mais certains analystes expriment des doutes sur la capacité du groupe de Redmond à avancer aussi vite.

D'abord parce que l'acquisition d'Activision Blizzard va prendre du temps. Ensuite parce que la sortie de pandémie pourrait se traduire par une baisse de la demande et donc des recettes.

"Nous avons vu de nombreuses stars du début de la Covid devenir des anges déchus", a souligné Scott Kessler, un expert du cabinet Third Bridge, pas certain que la croissance du numérique liée aux mesures de restrictions sanitaires soit "durable".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Short Url
  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
Short Url
  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Short Url
  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

--
L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

--
Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

--
Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

--
L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

--
"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.