La Pologne, paradis méconnu des pigeons voyageurs

Un pigeon voyageur au Salon international des pigeons voyageurs EXPOGolebie au Centre international des congrès de Katowice, en Pologne, le 7 janvier 2022. (Photo, AFP)
Un pigeon voyageur au Salon international des pigeons voyageurs EXPOGolebie au Centre international des congrès de Katowice, en Pologne, le 7 janvier 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 26 janvier 2022

La Pologne, paradis méconnu des pigeons voyageurs

  • Dans toute la Pologne, les pigeonniers font partie du paysage, surtout dans la région minière de Silésie, où leurs habitants sont entourés d'un véritable culte
  • Après des journées passées au fond de sombres galeries, une fois revenus à la surface, les mineurs lèvent les yeux pour regarder leurs oiseaux tourner, libres, dans le ciel

KROLEWIEC : La Pologne est le paradis européen des pigeons voyageurs, mais, au regret des éleveurs, les oiseaux roturiers polonais ne peuvent rivaliser à l'international avec les aristocrates à plumes belges ou hollandais.

"Mes oiseaux sont des sportifs, il faut les entraîner pour qu'ils soient en forme, observer leur état de santé, bien les nourrir", explique Michal Trojczak, éleveur depuis trois générations, en ouvrant une cage. Plus de 70 pigeons bleu-gris s'envolent pour quelques tours dans le ciel au dessus de champs couverts de neige à Krolewiec, à 45 kilomètres à l'est de Varsovie.

Lâchés à des centaines, voire à plus de mille kilomètres de leurs pigeonniers, ces oiseaux rentrent toujours au bercail: ils détectent le champ magnétique terrestre et s'orientent par rapport au soleil. Volant avec le vent, ils peuvent atteindre la vitesse de 120 kilomètres/heure.

Dans toute la Pologne, les pigeonniers font partie du paysage, surtout dans la région minière de Silésie, où leurs habitants sont entourés d'un véritable culte.

Après des journées passées au fond de sombres galeries, une fois revenus à la surface, les mineurs lèvent les yeux pour regarder leurs oiseaux tourner, libres, dans le ciel.

"Avec plus de 40 000 membres, nous sommes la plus grande organisation d'Europe, fondée il y a plus de cent ans. On remporte le plus grand nombre de prix lors des olympiades et des concours internationaux", explique fièrement le président de l'association polonaise des éleveurs de pigeons voyageurs Krzysztof Kawaler lors de la foire de Katowice en Silésie. En France, on dénombre quelque 10 000 colombophiles, alors qu'en Belgique ils sont environ 13 000.

Pour Michal Trojczak, ces prix et récompenses cachent la faiblesse du marché polonais.

Dans chaque pays, les courses sont organisées au niveau local, les temps étant enregistrés grâce à des bagues électroniques dont sont munis les pigeons. Au niveau international on compare les résultats nationaux à l'aide de coefficients prenant en compte, entre autres, le nombre des oiseaux participants, ce qui gonfle les scores polonais.

"Mais cela ne reflète pas la véritable valeur des pigeons", relativement modeste, explique Michal Trojczak. En Occident, la Pologne est toujours méconnue, considérée comme "un marché d'amateurs".

"Sur le marché polonais, les pigeons se vendent entre 250 zlotys (environ 55 euros) et quatre, cinq voire six mille zlotys (environ 1.330 euros) pour ceux qui participent aux olympiades internationales", explique Zbigniew Oleksiak, éleveur depuis 30 ans, rencontré à la foire de Katowice.

Pigeon à 1,6 million d'euros

En Occident, les prix commencent autour de 200 euros. Et c'est à 1,25 million d'euros qu'Armando, un pigeon belge, a été vendu aux enchères à un acheteur chinois en 2019. L'année suivante, la femelle New Kim a été adjugée pour 1,6 million d'euros, également à un Chinois.

Comme pour les chevaux de course, ce sont les pedigrees - les arbres généalogiques des oiseaux - qui comptent pour les acheteurs, surtout pour les Asiatiques.

En Pologne, ces pedigrees manquent cruellement. 

Parti à la retraite il y a quelques années, M. Trojczak a décidé de passer pro.

Avec un ami, il a acheté en Belgique au prix fort des pigeons avec des pédigrées prestigieux, dont un fils du pigeon Porsche 911 pour 11 000 euros.

"Il nous a apporté beaucoup de satisfaction et d'argent", explique cet ancien capitaine de l'armée polonaise de 42 ans, qui consacre désormais tout son temps aux pigeons.

Des journées longues, surtout au printemps et en été. "Lorsqu'il faut préparer les oiseaux pour une course, je commence parfois à 4h00 du matin pour finir à 21h00", explique-t-il.

Aujourd'hui, il vend une centaine de pigeons par an pour des prix allant de 100 à 2 500 euros et les ventes lui apportent, "avec sa pension militaire, de quoi vivre confortablement".

"Je connais chacun de mes pigeons et leurs parents sur trois ou quatre générations (...). Je connais mieux leur arbre généalogique que celui de ma propre famille", dit-il en riant.

D'ici dix ans, les éleveurs polonais pourront rivaliser avec les Belges et les Néerlandais en termes de généalogie et de professionnalisme, prédit l'ancien militaire. Mais le nombre des éleveurs baissera de moitié.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.