L’Arabie saoudite décrète le 22 février comme jour férié officiel pour célébrer la fondation de l’État

Le nouvel ordre sera communiqué aux entités concernées, qui seront tenues d’adopter et de mettre en œuvre le «Jour de la fondation», qui sera célébré chaque année. (Photo/Shutterstock)
Le nouvel ordre sera communiqué aux entités concernées, qui seront tenues d’adopter et de mettre en œuvre le «Jour de la fondation», qui sera célébré chaque année. (Photo/Shutterstock)
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Publié le Jeudi 27 janvier 2022

L’Arabie saoudite décrète le 22 février comme jour férié officiel pour célébrer la fondation de l’État

  • Selon le décret royal, le Jour de la fondation permettra au public de célébrer les successeurs de Mohammed ben Saoud
  • Ce nouveau jour férié, qui sera célébré pour la première fois le mois prochain, a été créé pour commémorer la fondation du premier État saoudien en 1727

RIYAD: Jeudi, le roi Salmane a publié un décret royal annonçant que le 22 février sera désormais désigné comme le «Jour de la fondation».

Ce nouveau jour férié national, qui sera célébré pour la première fois le mois prochain, a été créé pour commémorer la fondation du premier État saoudien en 1727 par l’imam Mohammed ben Saoud. Les ancêtres de la famille royale saoudienne se sont installés le long du Wadi Hanifah au XVe siècle, fondant la ville de Diriyah en 1446.

Mais c’est la détermination de l’imam Mohammed, en 1727, qui a transformé cette cité-État en État-nation apportant  la paix et l’unité à l’ensemble de la péninsule Arabique qui a abouti, deux siècles plus tard, à la fondation du royaume d’Arabie saoudite par le roi Abdelaziz en 1932.

L’importance de l’année 1727 dans l’histoire de l’Arabie saoudite est devenue de plus en plus évidente à la lumière des recherches approfondies menées par les historiens et les archéologues. En 2010, ces travaux ont permis d’inscrire le district d’At-Turaif à Diriyah, berceau de la nation, sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco comme site de «valeur universelle exceptionnelle».

Depuis lors, les recherches se sont poursuivies sous les auspices de la Fondation roi Abdelaziz pour la recherche et les archives et de l’Autorité de développement de Diriyah Gate (DGDA), qui a commencé en 2017 à transformer Diriyah en une destination culturelle et patrimoniale mondiale centrée autour du site historique d’At-Turaif.

«De nombreux historiens ont négligé la période initiale du règne de l’imam Mohammed ben Saoud et l’époque précédente, alors qu’il s’agissait de la période fondatrice de l’État», déclare le Dr Badran al-Honaihen, directeur associé des recherches et études historiques à la DGDA.

En 1446, Manaa’ al-Muraide, chef du clan Marada de la tribu Al-Douru des Banu Hanifah, a conduit son peuple vers l’intérieur depuis leur lieu de résidence près de Qatif, sur la côte du Golfe, à la demande de son cousin Ibn Dir, le souverain de Hajr (l’actuelle Riyad). Wadi Hanifah, où ils se sont installés et où la ville de Diriyah sera construite plus tard, porte le nom des Banu Hanifah.

Selon le Dr Badran, l’arrivée d’Al-Muraide «a jeté les bases du plus grand État de l’histoire de la péninsule Arabique, après l’État prophétique et le califat des Rachidoun». Mais trois cents ans plus tard, en 1720, Saoud ben Mohammed prend la tête de Diriyah. Il fonde alors la dynastie saoudienne, mais les historiens datent l’origine du premier État saoudien à 1727, lorsque le fils de Saoud, Mohammed, devient souverain de la cité-État.

Son exploit, d’après le Dr Badran, est d’autant plus remarquable qu’«il a pris le pouvoir dans des circonstances exceptionnelles». Diriyah était en proie à des divisions internes et la peste avait fait de nombreuses victimes dans le Nedjd. Néanmoins, «l’imam Mohammed a réussi à unir Diriyah sous son règne et à contribuer à la diffusion de la stabilité dans la région», affirme-t-il.

Le Jour de la fondation, ajoute le Dr Badran, n’est pas une alternative à la Fête Nationale, célébrée chaque 23 septembre, mais la complète. «Le Jour de la fondation ne remplace pas la Journée nationale saoudienne, qui célèbre l’unification du royaume d’Arabie saoudite en 1932, mais marque plutôt le début de l’histoire de l’État saoudien avec un nouvel événement qui célèbre les profondes racines historiques du Royaume.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Égypte coordonne avec la Grèce le retour des victimes du bateau de migrants et met en garde contre les itinéraires irréguliers

L'Égypte a intensifié ses efforts pour freiner la migration irrégulière depuis le lancement d'une stratégie nationale en 2016. (File/AFP)
L'Égypte a intensifié ses efforts pour freiner la migration irrégulière depuis le lancement d'une stratégie nationale en 2016. (File/AFP)
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  • Le ministère a ajouté que l'ambassade était en contact avec les familles des personnes décédées afin d'organiser le transfert des dépouilles dans leur pays d'origine
  • Présentant ses condoléances aux familles des victimes, le ministère a renouvelé son avertissement aux citoyens concernant les risques de la migration irrégulière, exhortant les Égyptiens à protéger leur vie en utilisant des moyens de transport légaux

DUBAI: Les mesures prises par l'Égypte ont reçu le soutien de la communauté internationale, l'Union européenne s'étant engagée à verser 200 millions d'euros de subventions en mars 2024 pour renforcer la gestion des frontières.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a demandé à l'ambassade égyptienne à Athènes de renforcer la coordination avec les autorités grecques, a rapporté Ahram Online mardi.

Cette mesure vise à soutenir les survivants et à accélérer le rapatriement des corps des victimes une fois les procédures légales achevées.

Le ministère a ajouté que l'ambassade était en contact avec les familles des personnes décédées afin d'organiser le transfert des dépouilles dans leur pays d'origine.

Présentant ses condoléances aux familles des victimes, le ministère a renouvelé son avertissement aux citoyens concernant les risques de la migration irrégulière, exhortant les Égyptiens à protéger leur vie en utilisant des moyens de transport légaux et réglementés.

L'Égypte a intensifié ses efforts pour freiner la migration irrégulière depuis le lancement d'une stratégie nationale en 2016, les responsables soulignant que le pays ne sera pas utilisé comme voie de transit vers l'Europe.

Les autorités affirment qu'aucun bateau de migrants n'a quitté les côtes égyptiennes depuis l'introduction de la stratégie, bien que l'Égypte accueille près de 10 millions de ressortissants étrangers, y compris des réfugiés, des demandeurs d'asile et des migrants de 133 pays.

L'approche a continué à évoluer au fil des ans, tout récemment avec l'adoption du plan d'action national 2024-2026 par le Comité national pour la lutte et la prévention de la migration illégale et de la traite des personnes.

Des initiatives antérieures ont également soutenu ces efforts, notamment le programme "Lifeboats" de 2019, qui a alloué 250 millions EGP pour créer des opportunités d'emploi dans les villages considérés comme les plus vulnérables à la migration irrégulière.

Les mesures prises par l'Égypte ont bénéficié d'un soutien international, l'Union européenne s'étant engagée à verser 200 millions d'euros de subventions en mars 2024 pour renforcer la gestion des frontières, les capacités de recherche et de sauvetage et les efforts de lutte contre le trafic de migrants.


Explosion du port de Beyrouth: un juge libanais en Bulgarie pour l'enquête

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  • Un tribunal bulgare avait refusé le 10 décembre d'extrader Igor Grechushkin, un citoyen russo-chypriote de 48 ans, faute d'assurances suffisantes du Liban qu'il n'appliquerait pas la peine de mort
  • Arrêté à l'aéroport de Sofia en septembre sur la base d'une notice rouge d'Interpol, il est accusé par les autorités judiciaires libanaises d'"introduction d'explosifs au Liban"

BEYROUTH: Le juge libanais Tarek Bitar s'est déplacé mercredi en Bulgarie pour interroger le propriétaire du navire lié à l'explosion meurtrière dans le port de Beyrouth en 2020, a indiqué un responsable judiciaire à l'AFP.

Un tribunal bulgare avait refusé le 10 décembre d'extrader Igor Grechushkin, un citoyen russo-chypriote de 48 ans, faute d'assurances suffisantes du Liban qu'il n'appliquerait pas la peine de mort.

M. Grechushkin est désigné par les autorités libanaises comme le propriétaire du Rhosus, le navire qui transportait le nitrate d'ammonium débarqué dans le port de Beyrouth dans un entrepôt, où il avait explosé suite à un incendie, faisant plus de 200 morts, des milliers de blessés et d'importants dégâts.

Arrêté à l'aéroport de Sofia en septembre sur la base d'une notice rouge d'Interpol, il est accusé par les autorités judiciaires libanaises d'"introduction d'explosifs au Liban, acte terroriste ayant entraîné la mort d'un grand nombre de personnes et désactivation de machines dans le but de faire couler un navire", selon le parquet bulgare.

"M. Bitar est parti pour Sofia mercredi" et doit interroger M. Grechushkin jeudi, a précisé sous couvert d'anonymat un responsable de la justice libanaise à l'AFP.

L'ambassade libanaise à Sofia s'est occupée de trouver un traducteur et un huissier chargé de prendre en note l'interrogatoire, qui se fera en présence d'autorités judiciaires bulgares, a précisé la même source.

La justice libanaise espère obtenir des informations sur la cargaison de nitrate d'ammonium et en particulier son commanditaire. Elle veut aussi savoir si Beyrouth était la destination finale du navire.

Le juge indépendant Tarek Bitar avait repris en début d'année l'enquête qu'il avait dû interrompre en janvier 2023, se heurtant à l'hostilité d'une grande partie de la classe politique, notamment du Hezbollah qui l'accusait d'impartialité, avant d'être poursuivi pour insubordination.

Son enquête a pu reprendre après l'entrée en fonction du président Joseph Aoun et de son Premier ministre, qui ont promis de préserver l'indépendance de la justice, à la suite de la guerre entre Israël et le Hezbollah dont le mouvement chiite soutenu par l'Iran est sorti très affaibli à l'automne 2024.


«Des habitants meurent de froid»: Gaza frappé par de nouvelles intempéries

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs. (AFP)
Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs. (AFP)
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  • "Avec les fortes pluies et le froid apportés par la tempête Byron, des habitants de la bande de Gaza meurent de froid", a écrit lundi sur X Philippe Lazzarini, le chef de l'agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens (Unrwa)
  • "Nos aides attendent depuis des mois d'entrer à Gaza. Elles permettraient de couvrir les besoins de centaines de milliers de personnes en détresse", a-t-il déploré

GAZA: De nouvelles pluies hivernales se sont abattues cette semaine sur la bande de Gaza, déjà ravagée par la guerre, faisant au moins 18 morts depuis le début des intempéries.

Des Palestiniens poussant une voiture dans une rue inondée, une charrette tirée par un âne progressant difficilement à travers les eaux, des tentes et des abris de fortune de déplacés inondés: la situation s'aggrave dans un territoire palestinien en ruines.

"Avec les fortes pluies et le froid apportés par la tempête Byron, des habitants de la bande de Gaza meurent de froid", a écrit lundi sur X Philippe Lazzarini, le chef de l'agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens (Unrwa).

"Nos aides attendent depuis des mois d'entrer à Gaza. Elles permettraient de couvrir les besoins de centaines de milliers de personnes en détresse", a-t-il déploré.

Si un cessez-le-feu est entré en vigueur en octobre après deux années de guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, l'ONU estime que l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante face à l'ampleur des besoins de la population démunie.

Nourrissons «en danger»

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs.

Trois enfants étaient décédés dans des conditions similaires la semaine dernière, d'après la Défense civile, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du mouvement islamiste.

Si un cessez-le-feu est entré en vigueur en octobre, l'ONU estime que l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante face à l'ampleur des besoins de la population démunie.

Environ 1,3 million de personnes, sur une population de plus de deux millions d'habitants dans le territoire, ont actuellement besoin d'un hébergement d'urgence, selon les Nations unies, qui mettent en garde contre un risque croissant d'hypothermie.

Les nourrissons encourent particulièrement un "grand danger" avec les conditions hivernales, avertit l'organisation.

«Reconstruire le territoire»

La Défense civile de Gaza avait indiqué vendredi qu'au moins 16 personnes étaient mortes en 24 heures des suites de l'effondrement de bâtiments ou des effets du froid.

Outre le nourrisson, le porte-parole de l'organisation, Mahmoud Bassal, a fait état mardi d'un autre décès après l'effondrement du toit d'un bâtiment à la suite de fortes pluies dans le nord-ouest de la ville de Gaza.

Il a précisé que la maison avait déjà été endommagée par des frappes aériennes pendant la guerre.

Des images de l'AFP montrent des secouristes extraire le corps d'un Palestinien des décombres d'un bâtiment. Non loin, des proches en deuil pleurent.

"Nous appelons le monde à résoudre nos problèmes et à reconstruire le territoire afin que nous puissions avoir des maisons au lieu (...) de vivre dans la rue", a déclaré Ahmed al-Hossari, qui a perdu un membre de sa famille.

La bande de Gaza connaît généralement un épisode de fortes pluies à la fin de l'automne et en hiver, mais l'état de dévastation du territoire, des conséquences de la guerre, a rendu ses habitants plus vulnérables.