Apple produit et vend ses iPhone en nombre record malgré la pénurie de puces

Apple compte désormais 1,8 milliard d'appareils en utilisation dans le monde. (Reuters)
Apple compte désormais 1,8 milliard d'appareils en utilisation dans le monde. (Reuters)
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Publié le Vendredi 28 janvier 2022

Apple produit et vend ses iPhone en nombre record malgré la pénurie de puces

  • «Nous pensons qu'Apple a vendu plus de 40 millions d'iPhone pendant la saison des fêtes, soit un record pour le groupe de Cupertino, malgré la pénurie», a estimé un analyste de Wedbush
  • La popularité des iPhone a notamment décollé en Chine, où Apple est redevenu le premier vendeur de smartphones du pays. C'est la première fois en six ans

SAN FRANCISCO: La pénurie mondiale de composants électroniques handicape de nombreuses industries, de l'électronique à l'automobile, mais pas Apple, qui a battu de nouveaux records de ventes pendant la saison des fêtes, réalisant près de 124 milliards de dollars de chiffre d'affaires en trois mois.


Les ventes d'iPhone ont dépassé les 71 milliards de dollars, portées par la forte demande pour la gamme d'iPhone 13, notamment en Chine.


En tout, le géant des technologies a dégagé un bénéfice net de 34,6 milliards de dollars, au premier trimestre de son exercice décalé.


"Malgré la pandémie, nous avons atteint les plus hauts revenus de l'histoire d'Apple", s'est félicité le patron Tim Cook jeudi, lors d'une conférence aux analystes.


"Nous avons réalisé des records aussi bien dans les marchés développés qu'émergents et avons vu nos revenus croître dans toutes nos catégories, sauf les iPad, qui sont freinés par les difficultés sur la chaîne d'approvisionnement", a-t-il continué.


Apple compte désormais 1,8 milliard d'appareils en utilisation dans le monde.


Les résultats du fabricant de l'iPhone étaient très attendus, à la lumière de la pénurie mondiale de semi-conducteurs, causée par la forte demande en appareils et services connectés et les retards de production dans les usines à cause de la Covid-19.


"Nous pensons qu'Apple a vendu plus de 40 millions d'iPhone pendant la saison des fêtes, soit un record pour le groupe de Cupertino, malgré la pénurie", a estimé Dan Ives, un analyste de Wedbush. "La question des puces est temporaire, à notre avis."

Le moteur chinois 
Apple, comme d'autres sociétés, avait dû revoir à la baisse ses objectifs de production pour la fin de l'année 2021, notamment pour l'iPhone 13, sorti à l'automne.


Et Tim Cook avait indiqué en octobre que les problèmes d'approvisionnement pourraient coûter 6 milliards de dollars de revenus pendant la saison des fêtes.


Mais le pire semble passé pour le groupe californien, qui table sur des difficultés moindres pour ce trimestre que le précédent.


"Jusqu'à présent, Apple a mieux géré la pénurie que la plupart des entreprises", a noté Yoram Wurmser, analyste chez eMarketer.


La popularité des iPhone a notamment décollé en Chine, où Apple est redevenu le premier vendeur de smartphones du pays. C'est la première fois en six ans, d'après une étude de Counterpoint Research publiée jeudi.


Les téléphones portables du groupe américain ont représenté 23% de ce marché au dernier trimestre, malgré un déclin des ventes de smartphones en général dans le pays (-9% sur un an).


Tim Cook s'est félicité que de nombreux Chinois aient changé de marque pour adopter un smartphone à pomme. "Les quatre téléphones qui se sont les mieux vendus dans les villes chinoises étaient des iPhone", a-t-il assuré.


Du côté des services, Apple a enregistré des recettes de 19,5 milliards de dollars sur la période écoulée, soit un bond de 24% sur un an.


C'est sa deuxième activité en termes de revenus, loin derrière les iPhone, mais devant les accessoires connectés. 

La pomme, la magie et le métavers
Pour 2022, aux Etats-Unis, eMarketer prédit des croissances du nombre d'utilisateurs de 3% pour Apple Music, 7,5% pour Apple Pay (paiement) et 9,7% pour Apple TV+, soit 38,7 millions d'abonnés prédits pour sa plateforme de streaming, loin derrière Netflix (177 millions), Disney+, Amazon Prime Video et HBO Max (93 millions).


"Nous estimons la valorisation de la branche des services à 1.500 milliards de dollars. Cette source de revenus annuels de quelque 75 milliards de dollars ne montre aucun signe de ralentissement", a ajouté Dan Ives.


Apple s'attend néanmoins à une croissance moins impressionnante pour le trimestre en cours, à cause de la comparaison défavorable avec l'année 2021, quand "les confinements ont conduit à une augmentation du temps passé sur des services numériques", a précisé Luca Maestri, le directeur financier de l'entreprise.


Cette perspective n'a pas douché l'enthousiasme de Wall Street: le titre d'Apple s'appréciait de plus de 4% lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse.


Outre la réponse à la pénurie, les investisseurs guettent aussi Tim Cook sur le métavers, cet univers parallèle, mélange de réalités augmentée et virtuelle (AR et VR), décrit comme le futur d'internet dans la Silicon Valley.


Le patron ne s'est pas exprimé sur les rumeurs d'un casque de VR en préparation pour cette année, mais il a indiqué qu'il voyait "beaucoup de potentiel dans cet espace" et qu'il y "investissait en conséquence".


"Nous regardons de près les domaines qui sont à l'intersection des appareils, des logiciels et des services. C'est là que la magie se produit."


Chalhoub Group célèbre 70 ans de croissance et d’innovation à Dubaï

Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir. (Photo fournie)
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  • La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux
  • Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience

DUBAI: Le groupe Chalhoub, acteur majeur du luxe au Moyen-Orient, a célébré son 70ᵉ anniversaire lors d’une réception organisée au Museum of the Future, son siège mondial et symbole de son ambition tournée vers l’avenir.

À cette occasion, le PDG Michael Chalhoub a rappelé l’importance stratégique des Émirats arabes unis dans le développement du groupe, où se réalise aujourd’hui 40 % de ses activités. Il a réaffirmé la volonté du groupe d’évoluer d’un rôle de partenaire vers celui de « House of Brands », en développant notamment ses propres créations tout en renforçant ses marques existantes. Parmi les projets phares : l’ouverture prochaine de Level Shoes aux États-Unis, une première pour une marque née à Dubaï.

Une « Symphonie du futur » portée par l’innovation et le capital humain

La célébration, organisée sous le thème Symphony of the Future, a mis à l’honneur les deux piliers du groupe : ses collaborateurs – plus de 16 000 dans la région, dont 7 300 aux Émirats – et ses partenaires internationaux.
Patrick Chalhoub, président exécutif, a souligné que la réussite du groupe repose sur « une symphonie collective » et sur une culture d’entreprise fondée sur l’audace, l’entrepreneuriat et la résilience.

 


Genève mise sur l'excellence horlogère pour renforcer ses liens économiques avec le Moyen-Orient

À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur. (Photos fournies)
À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur. (Photos fournies)
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  • Les pièces maîtresses exposées, comme la Breguet Classique Souscription — lauréate de l’« Aiguille d’Or » — ou la Möbius de Fam Al Hut, ont rappelé le poids économique de l’horlogerie suisse
  • La participation de Genève à la Dubai Watch Week 2025 a mis en lumière non seulement l’excellence horlogère suisse, mais aussi les ambitions économiques de la ville dans une région devenue essentielle pour son industrie du luxe

DUBAÏ: La participation de Genève à la Dubai Watch Week 2025 a mis en lumière non seulement l’excellence horlogère suisse, mais aussi les ambitions économiques de la ville dans une région devenue essentielle pour son industrie du luxe. À travers l’exposition itinérante du Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG), Genève Tourisme a présenté à Dubaï les créations les plus innovantes de l’année, confirmant le rôle stratégique du marché du Golfe pour la croissance du secteur.

Les pièces maîtresses exposées, comme la Breguet Classique Souscription — lauréate de l’« Aiguille d’Or » — ou la Möbius de Fam Al Hut, ont rappelé le poids économique de l’horlogerie suisse, qui représente plus de 26 milliards de francs suisses d’exportations annuelles, dont une part croissante est destinée aux Émirats arabes unis, au Qatar et à l’Arabie saoudite. Le Moyen-Orient demeure l’un des marchés les plus dynamiques pour les montres haut de gamme, soutenu par une clientèle jeune, fortunée et férue de pièces d’exception.

Pour Adrien Genier, directeur général de Genève Tourisme, l’événement constitue un levier majeur pour renforcer la visibilité et les relations commerciales de Genève :
« Le Golfe est aujourd’hui un marché stratégique pour Genève. Présenter notre savoir-faire ici, là où la demande pour le luxe et l’artisanat d’exception ne cesse de croître, permet de consolider notre attractivité économique et d’encourager de nouvelles collaborations. »

Raymond Loretan, président du GPHG, souligne l’importance de Dubaï dans l’écosystème mondial de l’horlogerie :
« La Dubai Watch Week joue un rôle clé dans le développement du marché régional. Y présenter nos créations permet de renforcer la présence suisse dans un hub économique qui façonne les tendances et les investissements du secteur du luxe. »

Genève, qui abrite des maisons prestigieuses telles que Patek Philippe, Rolex et Vacheron Constantin, combine tradition artisanale et innovation technologique pour alimenter une industrie qui représente un pilier essentiel de l’économie suisse. La ville attire également des talents et investisseurs internationaux, séduits par son écosystème horloger et son cadre économique stable.

Au-delà de son industrie phare, Genève s’appuie sur un art de vivre haut de gamme — gastronomie, nature, culture, shopping — pour renforcer son positionnement auprès des voyageurs du Golfe, dont le pouvoir d’achat et la fidélité constituent un moteur important pour le tourisme suisse.

Avec cette nouvelle édition de la Dubai Watch Week, Genève réaffirme sa volonté de renforcer ses liens économiques avec le Moyen-Orient, un marché incontournable pour l’avenir du luxe, du tourisme et des investissements liés à l’horlogerie.


Climat: l'UE face aux pays pétroliers et émergents, la COP30 dans l'impasse

Vue des camions de pompiers depuis l'extérieur de la COP30 à Belém au Brésil, le 20 novembre 2025, après qu'un incendie s'est déclaré dans un pavillon. (AFP)
Vue des camions de pompiers depuis l'extérieur de la COP30 à Belém au Brésil, le 20 novembre 2025, après qu'un incendie s'est déclaré dans un pavillon. (AFP)
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  • Les négociations de la COP30 à Belém sont dans l’impasse, l’Union européenne se retrouvant isolée face aux pays pétroliers et émergents qui refusent d’inscrire la sortie des énergies fossiles dans l’accord final
  • Les pays en développement exigent davantage de financements pour la transition et l’adaptation, tandis que les Européens menacent de quitter la conférence sans accord

BELEM: La conférence de l'ONU sur le climat à Belém (Brésil) est entrée en prolongation samedi, avec un face-à-face entre Union européenne d'un côté et des pays pétroliers et émergents de l'autre, en désaccord frontal.

Les négociations se sont poursuivies dans la nuit de vendredi à samedi, alors que la COP30 devait s'achever vendredi soir, après deux semaines de travaux. Où en est-on au petit matin?

"Nulle part", répond la ministre française de la Transition écologique, Monique Barbut, en arrivant à une réunion avec les Vingt-Sept tôt samedi. De nombreux négociateurs n'ont pas dormi de la nuit, alors que des parties du site à Belem commencent à être démontées.

Que doit dire la déclaration finale de cette COP30? La question divise les délégations venues jusqu'en Amazonie.

Une séance de clôture est programmée à 10h00 (13h00 GMT), mais l'horaire pourrait changer.

Pour les Européens, l'avenir passe obligatoirement par un message pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et les énergies fossiles. Celles-ci sont responsables de la grande majorité du réchauffement.

Des pays comme la Chine, la Russie, l'Arabie saoudite ou l'Inde sont désignés par la France comme menant le camp du refus.

Mais une partie du monde en développement ne soutient pas non plus la bataille contre les fossiles.

Ils expliquent que de nombreuses économies, pauvres ou émergentes, n'ont pas à l'heure actuelle les moyens d'une transition vers une consommation et une croissance moins denses en carbone, ou tout simplement de s'adapter à un climat déréglé. Ils réclament des pays les plus riches des engagements financiers supplémentaires pour aider les nations qui le sont moins.

- Européens "isolés" -

La présidence brésilienne de la conférence a consulté tout le monde vendredi sur une proposition d'accord qui ne contient plus le mot "fossiles". Et encore moins la création d'une "feuille de route" sur la sortie du pétrole, du charbon et du gaz, réclamée par au moins 80 pays européens, latino-américains ou insulaires, et soutenue par le président brésilien Lula lui-même.

L'Union européenne a évoqué vendredi la perspective de partir "sans accord". Ce serait un échec retentissant pour l'hôte, le Brésil, et pour une conférence organisée dans l'une des régions emblématiques des questions environnementales posées à la planète, l'Amazonie.

Mais cela pose un dilemme. Les Européens se retrouvent "isolés" dans leur refus du texte, selon une délégation d'un des 27. Ils hésitent sur l'attitude à adopter: claquer la porte pour marquer la gravité de la situation, ou chercher encore une conciliation par "peur (...) d'endosser la responsabilité" de l'échec du sommet.

Le projet d'accord de la présidence brésilienne demande des "efforts" pour tripler les financements pour l'adaptation des pays pauvres au changement climatique. Or les État appelés à contribuer appelés sont réticents, un an après une COP29, à Bakou, qui les a déjà engagés sur dix ans.

"Concentrons-nous sur l'essentiel: l'accès à l'énergie pour les plus pauvres, la sécurité énergétique pour tous et la durabilité énergétique pour la planète", dit à l'AFP l'Indien Arunabha Ghosh, émissaire de la COP30 pour l'Asie du Sud.

- "Nous mettre d'accord" -

Selon plusieurs observateurs et délégués interrogés par l'AFP, les débats se concentrent sur des modifications à la marge des trois principaux points de friction: l'ambition de réduction des énergies fossiles, l'aide financière due par les pays développés, et les tensions commerciales sur les taxes carbone aux frontières.

"Ceux qui doutent que la coopération soit la meilleure chose à faire pour le climat seront absolument ravis de voir qu'on n'arrive pas à nous mettre d'accord", lançait le président de la COP30, le diplomate André Corrêa do Lago.

L'idée d'une "feuille de route" pour accélérer la sortie du pétrole, du charbon et du gaz, est née de la frustration face au manque de concrétisation de l'engagement à leur abandon progressif pris à la COP28 il y a deux ans.

Peu comptaient sur le retour de cette question au menu, jusqu'à ce que le président brésilien la remette au centre du jeu au début du sommet.

Premier producteur de pétrole au monde, les États-Unis sont eux-mêmes absents de cette COP30, le président Donald Trump jugeant ces négociations inutiles.