Transition retardée au Tchad: «manoeuvres», selon l'opposition

Le ministre de la Justice tchadien, Mahamat Ahmat Alhabo à son arrivée à la cérémonie à la prison de Klessoum à N'Djamena, au Tchad, le 18 janvier 2022. (Photo, AFP)
Le ministre de la Justice tchadien, Mahamat Ahmat Alhabo à son arrivée à la cérémonie à la prison de Klessoum à N'Djamena, au Tchad, le 18 janvier 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 29 janvier 2022

Transition retardée au Tchad: «manoeuvres», selon l'opposition

  • A la tête d'un Conseil militaire de transition (CMT) de 15 généraux, Mahamat Déby avait dissout parlement et gouvernement et abrogé la Constitution et promis une transition de 18 mois
  • L'opposition et des experts y voient des manœuvres dilatoires pour permettre à Mahamat Déby de s'accrocher au pouvoir qu'il a juré de rendre aux civils à la fin de la transiti

LIBREVILLE, Tchad : Au-delà des raisons logistiques invoquées, ce sont des manœuvres politiques qui retardent au Tchad le Dialogue national censé préparer des élections prévues 18 mois après la prise du pouvoir par une junte à la mort du président Idriss Déby Itno en 2021, estiment opposition et experts.

Dans un contexte où les putschs se succèdent en Afrique - Mali, Guinée, Soudan et Burkina Faso -, ces atermoiements risquent de renforcer les doutes sur la promesse du nouvel homme fort tchadien, le jeune général Mahamat Idriss Déby Itno, de remettre le pouvoir aux civils au terme d'une transition de 18 mois.

Car, dès l'annonce le 20 avril 2021 de la mort de son père tué au front contre des rebelles après 30 années de pouvoir autoritaire, le président de la République autoproclamé avait immédiatement été adoubé par la communauté internationale - France, Union européenne et Union africaine -, sans doute parce que l'armée tchadienne est un pilier de la coalition anti-djihadistes au Sahel.

Quand d'autres juntes subissent les foudres des organisations internationales, ou s'y exposent quand elles rompent leur promesse de transition démocratique ou en étirent le calendrier.

A la tête d'un Conseil militaire de transition (CMT) de 15 généraux, Mahamat Déby avait dissout parlement et gouvernement et abrogé la Constitution et promis une transition de 18 mois avant des "élections libres et démocratiques", délai renouvelable une fois.

Or, jeudi, la junte a retardé de trois mois - au 10 mai - l'ouverture d'un Dialogue national inclusif avec l'opposition civile et armée, qui peinait déjà à voir le jour, en invoquant les difficultés "logistiques" à réunir à Doha les innombrables mouvements rebelles pour un "pré-dialogue", lui-même reporté au 27 février.

«Dieu»

L'opposition et des experts y voient des manœuvres dilatoires pour permettre à Mahamat Déby, qui troque de plus en plus souvent son uniforme pour le boubou comme son père, de s'accrocher au pouvoir qu'il a juré de rendre aux civils à la fin de la transition.

Mais le jeune général avait déjà donné en juin 2021 un coup de canif à ces engagements en envisageant une prolongation de la transition si les Tchadiens ne sont pas "capables de s'entendre" et remettant à "Dieu" son "destin" personnel lors des élections. 

"Le report du Dialogue inclusif profite d'abord au CMT et en premier lieu à Mahamat Déby", analyse pour l'AFP Kelma Manatouma, chercheur tchadien en sciences politiques à l'université Paris-Nanterre. "Cela peut lui permettre de s’organiser pour participer aux élections et mettre en ordre de bataille le parti de son père", poursuit-il.

"Tout le monde doutait d'une transition de 18 mois. L'actualité au Sahel - les coups d'Etat - a donné une bouffée d'air supplémentaire à tous ceux qui voulaient sa prolongation et le report du dialogue en est la justification officielle", renchérit Roland Marchal, du Centre de recherches internationales (Ceri) de Sciences Po Paris.

"La junte perd du temps pour retarder les choses et cela va avoir des répercussions sur les 18 mois sur lesquels ils se sont engagés", lâche Succès Masra, étoile montante de l'opposition politique, à la tête du parti Les Transformateurs.

"Le gouvernement est responsable de ce retard", et le Qatar "veut prendre les choses en main pour une meilleure organisation", estime au téléphone Timan Erdimi, un des pires ennemis de feu Idriss Déby, à la tête des rebelles de l'Union des Forces de la Résistance (UFR).

«Dialogue de façade»

Selon lui et d'autres chefs rebelles, les innombrables invitations accordées par la junte à chaque cadre de groupe armé ou sous-groupe retardent les choses. "Les politico-militaires (nom donné aux chefs rebelles) sont bien connus et peu nombreux, il ne sert à rien d'en fabriquer pour venir remplir la salle", assène Timan Erdimi.

"Les organisateurs ont marginalisé les politico-militaires et se rendent compte que les rebelles ou le Qatar ne sont pas disposés à participer à un dialogue de façade", renchérit anonymement un responsable du Front pour l'Alternance et la Concorde au Tchad (FACT), le groupe rebelle qui a tué Idriss Déby selon N'Djamena.

Et le chef du FACT, Mahamat Mahdi Ali, de résumer pour l'AFP: "les rebelles n'ont jamais entravé la démarche vers le dialogue mais certains, au niveau de la junte, cherchent à les exclure". Son groupe participera au dialogue même si la junte, dit-il, "n'a satisfait aucun de nos préalables: nous n'allons pas leur faire la joie de claquer la porte". Et de dénoncer "les manœuvres" du CMT pour "affaiblir" le FACT et d'autres mouvements en "débauchant" leurs cadres.

Récemment, certains ont rallié N'Djamena sous les caméras. Mardi, c'était le porte-parole du FACT, Kingabé Ogouzeimi de Tapol, exclu depuis pour "haute trahison et intelligence avec l'ennemi".


«J'étais dans un crash d'avion, mon Dieu!»: le choc des rescapés de l'accident de Toronto

La carcasse du Bombardier CRJ900 est noircie, une aile au moins est manquante, comme arrachée, et la queue semble partiellement détruite d'après les images publiées sur les réseaux sociaux. Alors que Koukov s'éloigne, un jet d'eau s'élève de l'autre côté de la carlingue. (AFP)
La carcasse du Bombardier CRJ900 est noircie, une aile au moins est manquante, comme arrachée, et la queue semble partiellement détruite d'après les images publiées sur les réseaux sociaux. Alors que Koukov s'éloigne, un jet d'eau s'élève de l'autre côté de la carlingue. (AFP)
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  • L'accident a fait au moins 18 blessés, dont trois graves, parmi les 80 personnes à bord de l'appareil qui reliait Minneapolis à l'aéroport Pearson de Toronto. Aucune explication n'a encore été fournie sur ses causes
  • "Nous étions à l'envers, accrochés comme des chauve-souris", a raconté un autre passager, Pete Koukov, skieur, à la chaîne américaine CNN

MONTREAL: Une passagère accrochée à l'envers sur son siège, dans l'obscurité, puis qui s'exclame en sortant de l'avion: "J'étais dans un crash d'avion, mon Dieu!" Comme Ashley Zook, plusieurs passagers ont témoigné à chaud, via les réseaux sociaux, du crash de l'appareil de Delta Air Lines qui s'est retourné à l'atterrissage lundi à Toronto.

Sur une vidéo postée sur son compte Snapchat, Ashley Zook se filme prenant conscience du spectaculaire accident qu'elle vient de vivre: on la voit le visage balayé par le vent, sur le tarmac enneigé, avec une dizaine d'autres passagers qui s'éloignent de l'appareil, couché sur le dos juste derrière eux.

L'accident a fait au moins 18 blessés, dont trois graves, parmi les 80 personnes à bord de l'appareil qui reliait Minneapolis à l'aéroport Pearson de Toronto. Aucune explication n'a encore été fournie sur ses causes.

"Nous étions à l'envers, accrochés comme des chauve-souris", a raconté un autre passager, Pete Koukov, skieur, à la chaîne américaine CNN.

Dans une vidéo postée sur son compte Instagram, il se filme en train de sortir de l'avion, aidé par une employée de la compagnie Endeavor Air, qui opérait le vol pour le compte de Delta.

"Laissez tout tomber, laissez tout tomber, allez!", enjoint-elle aux passagers, alors que certains évacuent l'appareil avec leurs sacs.

"Yo, je sors juste de cet avion", dit Koukov incrédule et avec jurons, en montrant l'appareil endommagé sur la piste balayée par des rafales de neige.

"Ca semble vraiment cool d'être vivant aujourd'hui", écrit-il encore, dans la description de sa vidéo.

La carcasse du Bombardier CRJ900 est noircie, une aile au moins est manquante, comme arrachée, et la queue semble partiellement détruite d'après les images publiées sur les réseaux sociaux. Alors que Koukov s'éloigne, un jet d'eau s'élève de l'autre côté de la carlingue.

"Notre avion s'est écrasé. Il est à l'envers", a encore raconté dans une vidéo publiée sur Facebook un autre passager, John Nelson. Sur cette séquence, on voit des personnes s'éloigner rapidement de l'appareil tout en tentant de se protéger des rafales de vent.

"La plupart des gens semblent aller bien. Nous sommes tous en train de descendre", ajoute Nelson.

Dans une vidéo partagée par Storyful, on voit l'autre côté de l'appareil et des pompiers quitter l'avion en courant, alors qu'un départ de feu est visible à l'extérieur. Plusieurs jets d'eau viennent arroser la carlingue.

Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a annoncé avoir envoyé une équipe d'enquêteurs à la suite de l'accident. Il sera aidé par la FAA, le régulateur américain de l'aviation qui a également dépêché des inspecteurs sur place, selon le nouveau ministre américain des Transports, Sean Duffy.

L'accident de Toronto s'est ajouté à plusieurs autres accidents aériens en Amérique du Nord ces dernières semaines.

Un hélicoptère de l'armée est entré en collision avec un avion de ligne à Washington fin janvier, faisant 67 morts. Et sept personnes sont décédées début février après le crash d'un avion sanitaire.


Ukraine: les Européens s'efforcent de trouver l'unité et espèrent encore en Trump

Une "paix solide et durable" en Ukraine doit s'accompagner de "garanties de sécurité fortes et crédibles", a déclaré Emmanuel Macron. (AFP)
Une "paix solide et durable" en Ukraine doit s'accompagner de "garanties de sécurité fortes et crédibles", a déclaré Emmanuel Macron. (AFP)
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  • Le président américain Donald Trump a semé le désarroi chez ses alliés européens en parlant la semaine dernière avec son homologue russe Vladimir Poutine
  • Une "paix solide et durable" en Ukraine doit s'accompagner de "garanties de sécurité fortes et crédibles", a déclaré Emmanuel Macron mardi matin sur X

PARIS: Désarçonnés par le dialogue américano-russe sur l'Ukraine, les dirigeants de pays-clés européens, réunis en urgence lundi à Paris, ont exhorté les Etats-Unis à rester impliqués dans la sécurité en Europe, et ont tenté de parler d'une seule voix malgré leurs divisions sur l'envoi de troupes de maintien de la paix.

Le président américain Donald Trump a semé le désarroi chez ses alliés européens en parlant la semaine dernière avec son homologue russe Vladimir Poutine, faisant planer la menace de voir le Vieux Continent rester spectateur d'une négociation en tête-à-tête pour mettre fin à trois ans de guerre en Ukraine.

D'autant que l'émissaire américain Keith Kellogg a de nouveau clairement affirmé qu'il n'était pas "raisonnable ou faisable d'avoir tout le monde autour de la table".

Une "paix solide et durable" en Ukraine doit s'accompagner de "garanties de sécurité fortes et crédibles", a déclaré Emmanuel Macron mardi matin sur X à l'issue de la réunion après laquelle il a dit s'être entretenu avec les présidents Trump et Zelensky.

Le dirigeant ukrainien a aussi évoqué une "longue conversation" avec le président français.

"Nous partageons une vision commune: les garanties de sécurité doivent être robustes et fiables", a-t-il souligné sur le réseau social.

Autrement, un "cessez-le-feu fragile ne serait qu'une nouvelle tromperie de la part de la Russie et un prélude à une nouvelle guerre russe contre l'Ukraine ou d'autres nations européennes", a ajouté M. Zelensky.

Alors que les initiatives américaines semblent s'accélérer, le président français Emmanuel Macron a convoqué à la hâte un mini-sommet informel lundi avec une dizaine de dirigeants de pays européens, de l'Union européenne (UE) et de l'Otan.

De l'aveu du Premier ministre polonais Donald Tusk, tous les participants ont pris acte d'une "nouvelle phase" de la relation transatlantique.

Envoi de troupes "prématuré" 

"Nous ne serons pas en mesure d'aider efficacement l'Ukraine si nous ne prenons pas immédiatement des mesures concrètes concernant nos propres capacités de défense", a-t-il mis en garde avant la réunion.

Au sortir de celle-ci, Olaf Scholz a aussi plaidé pour un "financement" accru de cet effort, en dérogeant aux règles budgétaires sacro-saintes en Allemagne.

Mais au-delà de cette entente pour doper leur effort de défense, les Européens se sont écharpés publiquement sur un autre débat, celui de l'envoi de militaires en Ukraine pour assurer une éventuelle future trêve, pourtant au cœur des "garanties de sécurité" qu'ils sont appelés à fournir à Kiev dans des négociations avec Moscou.

M. Starmer, qui ira la semaine prochaine voir M. Trump à Washington et aimerait jouer un rôle de facilitateur entre les Etats-Unis et les Européens, s'y était dit prêt dès dimanche.

"Je suis prêt à envisager un engagement des forces britanniques au sol aux côtés d'autres si un accord de paix durable est conclu", a déclaré le Premier ministre britannique Keir Starmer à l'issue de la rencontre de plus de trois heures à l'Elysée.

"Mais il doit y avoir un soutien des Etats-Unis, car une garantie de sécurité des Etats-Unis est le seul moyen de dissuader efficacement la Russie d'attaquer à nouveau l'Ukraine", a-t-il prévenu.

Ce débat est "hautement inapproprié" et "prématuré", a en revanche protesté lundi le chancelier allemand, "un peu irrité" de le voir surgir maintenant. Donald Tusk, un fort soutien de Kiev, a aussi fait savoir que la Pologne ne déploierait pas de militaires.

Pourparlers en Arabie saoudite 

Proche à la fois de Moscou et du président américain mais non invitée à Paris, la Hongrie de Viktor Orban a quant à elle fustigé "des dirigeants européens frustrés, pro-guerre et anti-Trump" qui "se réunissent pour empêcher un accord de paix".

La rencontre de l'Elysée se tenait après une conférence sur la sécurité à Munich, où le discours hostile du vice-président américain JD Vance à l'encontre des alliés des Etats-Unis a sidéré les Européens.

Et elle inaugure un ballet diplomatique qui se poursuivra avec des pourparlers inédits américano-russes prévus mardi en Arabie saoudite. Ils concerneront en particulier de "possibles négociations sur l'Ukraine", selon le Kremlin, même si la diplomatie américaine en a minimisé la portée en assurant qu'il ne s'agirait pas du début d'une "négociation".

Le chef de l'Etat ukrainien Volodymyr Zelensky se rendra en tout cas également en Arabie saoudite mercredi, décidé à ne reconnaître aucun accord conclu sans Kiev.

Les dirigeants de l'UE Ursula von der Leyen et Antonio Costa ont assuré que la réunion de Paris avait martelé le message que l'Ukraine "mérite la paix par la force".

"La Russie menace malheureusement toute l'Europe maintenant", a mis en garde la Première ministre danoise Mette Frederiksen après la réunion.

Le rendez-vous que tous attendent désormais est le face-à-face Trump-Poutine qui devrait avoir lieu "très bientôt", selon le président américain.


Sommet de Paris : Tusk dit qu'il va appeler à augmenter «immédiatement» les dépenses de défense en Europe

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  • "Si l'Europe, et c'est le cas aujourd'hui, n'est pas en mesure de contrer le potentiel militaire de la Russie, alors nous devons immédiatement rattraper notre retard", a-t-il souligné avant de partir pour la capitale française
  • Plus tard, il a estimé dans un message sur X que si les Européens ne réussissent pas à investir massivement dans la défense dès maintenant, "nous serons obligés de dépenser dix fois plus si nous ne parvenons pas à éviter une guerre plus large"

VARSOVIE: Le Premier ministre polonais a déclaré lundi qu'il demanderait au cours du sommet d'urgence sur l'Ukraine à Paris, d'"immédiatement" renforcer les capacités de défense de l'Europe, avertissant qu'elles ne sont pas à la hauteur de celles de la Russie.

"Nous ne serons pas en mesure d'aider efficacement l'Ukraine si nous ne prenons pas immédiatement des mesures concrètes concernant nos propres capacités de défense", a dit Donald Tusk.

"Si l'Europe, et c'est le cas aujourd'hui, n'est pas en mesure de contrer le potentiel militaire de la Russie, alors nous devons immédiatement rattraper notre retard", a-t-il souligné avant de partir pour la capitale française.

Plus tard, il a estimé dans un message sur X que si les Européens ne réussissent pas à investir massivement dans la défense dès maintenant, "nous serons obligés de dépenser dix fois plus si nous ne parvenons pas à éviter une guerre plus large".

Il a également rappelé que la Pologne consacrait déjà près de 5% de son PIB à la défense.

M. Tusk a en outre affirmé que la Pologne ne dépêcherait pas de troupes en Ukraine.

"La Pologne soutiendra l'Ukraine comme elle l'a fait jusqu'à présent : sur le plan organisationnel, en fonction de nos possibilités financières, humanitaires et militaires. Nous n'envisageons pas d'envoyer des soldats polonais sur le territoire de l'Ukraine", a insisté M. Donald Tusk devant la presse.

Une dizaine de dirigeants de pays de l'Union européenne et de l'Otan se réunissent lundi à Paris avec l'objectif de définir une réponse commune pour assurer la sécurité du Vieux continent et faire face à l'"accélération" de l'action diplomatique de l'administration américaine sur l'Ukraine.

Les relations transatlantiques traversent une passe délicate, les initiatives de Donald Trump inquiétant les Européens, qui redoutent d'être exclus d'un processus sur un dossier les concernant au premier chef.

Seront présents à cette réunion présentée comme informelle : le président français Emmanuel Macron, les chefs de gouvernement de l'Allemagne, du Royaume-Uni, de l'Italie, de la Pologne, de l'Espagne, des Pays-Bas et du Danemark, ainsi que le président du Conseil européen, la présidente de la Commission européenne et le secrétaire général de l'Otan.