L’Arabie saoudite et la communauté internationale condamnent l’attaque des Houthis sur les EAU

Les forces de défense aérienne des Émirats arabes unis ont intercepté et détruit les missiles lancés par les Houthis. Selon les informations recueillies, les fragments du missile balistique sont tombés dans une zone non peuplée. (Twitter/(@moiuae)
Les forces de défense aérienne des Émirats arabes unis ont intercepté et détruit les missiles lancés par les Houthis. Selon les informations recueillies, les fragments du missile balistique sont tombés dans une zone non peuplée. (Twitter/(@moiuae)
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Publié le Mardi 01 février 2022

L’Arabie saoudite et la communauté internationale condamnent l’attaque des Houthis sur les EAU

Les forces de défense aérienne des Émirats arabes unis ont intercepté et détruit les missiles lancés par les Houthis. Selon les informations recueillies, les fragments du missile balistique sont tombés dans une zone non peuplée. (Twitter/(@moiuae)
  • Aucun blessé n’est à déplorer dans cette attaque, indique un communiqué publié par le ministère de la Défense du pays
  • - Le ministère a précisé avoir riposté en détruisant le site de lancement du missile dans la région d’AlJawf, dans le nord du Yémen

RIYAD: Lundi, l’Arabie saoudite a fermement condamné les attaques répétées de la milice houthie sur des zones et des biens civils aux Émirats arabes unis (EAU), la dernière en date étant le lancement d’un missile balistique sur Abu Dhabi.

Lundi matin, les EAU ont annoncé avoir intercepté un missile balistique tiré par la milice soutenue par l’Iran, alors que le président israélien Isaac Herzog était en visite dans le pays pour la première fois. Aucun blessé n’est à déplorer dans cette attaque, la troisième visant les EAU ces dernières semaines.

Le Royaume a fait part de son soutien total aux EAU contre tout ce qui menace la sécurité et la stabilité du pays, a affirmé le ministère des Affaires étrangères. Il continue de s’opposer aux tentatives et aux pratiques terroristes des Houthis en dirigeant la Coalition pour restaurer la légitimité au Yémen, a ajouté le ministère.

L’Arabie saoudite a également indiqué qu’elle soutenait toute mesure prise par les EAU pour préserver sa sécurité et celle de ses citoyens et résidents.

Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG) a condamné l’attaque des Houthis et le ciblage systématique d’installations civiles vitales. Nayef Falah al-Hajraf a souligné que les attaques incessantes des Houthis témoignaient du mépris flagrant de la milice envers la communauté internationale et du non-respect de toutes les lois et normes internationales. Il a aussi appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités et à prendre une position décisive contre les Houthis.

Les États-Unis ont eux aussi dénoncé l’attaque de lundi. «Nous condamnons la dernière attaque de missile lancée par les Houthis sur Abu Dhabi. Alors que le président israélien se rendait aux EAU pour construire des ponts et promouvoir la stabilité dans la région, les Houthis continuent de lancer des attaques qui menacent les civils», a déclaré Ned Price, porte-parole du département d’État.

De même, le ministère français des Affaires étrangères a estimé que les attaques répétées des Houthis étaient inacceptables et menaçaient la sécurité des EAU et la stabilité de la région. Le ministère a réaffirmé sa solidarité avec le pays du Golfe et a ajouté qu’il soutenait les actions menées dans l’intérêt de la sécurité et de la stabilité régionales.

Selon le ministère de la Défense des EAU, les fragments du missile balistique sont tombés «en dehors des zones peuplées». Le ministère a précisé avoir riposté en détruisant le site de lancement du missile dans la région d’Al-Jawf, dans le nord du Yémen, et a diffusé des images en noir et blanc de l’explosion. «Ceux qui mettent les EAU à l'épreuve se trompent», a commenté Anwar Gargash, conseiller diplomatique du président des EAU.

«Nous considérons que les menaces et les idées des organisations terroristes fondées sur des illusions ne sont qu’une question passagère qui sera traitée de manière à garantir notre sécurité et notre souveraineté nationale», a ajouté M. Gargash.

Bahreïn affirme que les attentats terroristes odieux mettent en lumière la détermination des Houthis à prendre pour cibles des civils et des installations civiles. Il souligne que le Royaume soutient l’ensemble des mesures que prennent les Émirats arabes unis (EAU) pour préserver leur sécurité et leur stabilité. 

De son côté, le ministère koweïtien des Affaires étrangères a déclaré lundi dernier dans un communiqué que les attaques menées par les Houthis contre les civils aux EAU constituent une violation du droit international et qu’elles contribuent à augmenter les tensions dans la région.

Le Yémen a également exprimé sa solidarité avec les EAU ainsi que son soutien à toutes les mesures prises par le pays pour défendre son peuple et protéger ses installations. Le ministère des Affaires étrangères et des Expatriés du pays indique dans un communiqué publié par Saba, l’agence de presse yéménite officielle: «La passivité de la communauté internationale face aux offensives récurrentes des Houthis et aux menaces qu’ils représentent pour la sécurité et la stabilité dans la région a encouragé les milices à poursuivre leurs attaques contre les installations civiles et les citoyens. Il n’existe pas de mobilisation internationale capable de dissuader les miliciens d’adopter ces comportements hostiles.»

Pour sa part, la Tunisie rejette fermement toute agression dirigée contre l’Arabie saoudite et qui mettrait en danger la sécurité et la souveraineté des EAU ainsi que l’ensemble des menaces qui compromettent la stabilité de toute la région et constituent une violation flagrante des lois et normes internationales.

L’Égypte et la Jordanie ont publié des déclarations similaires qui condamnent l’attaque et ces deux pays expriment leur solidarité avec les EAU.

Le ministère pakistanais des Affaires étrangères note quant à lui que ces attaques constituent une violation grave du droit international ainsi qu’une menace pour la paix et la sécurité régionales. Il appelle par ailleurs à y mettre immédiatement fin.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La solution à deux États, "clé de la stabilité régionale", déclare le ministre saoudien des Affaires étrangères à l’ONU

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
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  • Le prince Faisal a déclaré que la paix régionale doit commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien
  • Le prince Faisal affirme qu'aucune relation ne sera établie avec Israël avant la création de l'État palestinien

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le cadre du conflit israélo-palestinien constituait « la clé de la stabilité régionale ».

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue lundi au siège des Nations Unies, Faisal ben Farhane a souligné :

« Le Royaume considère que la solution à deux États est essentielle à la stabilité régionale. La conférence de New York constitue une étape charnière vers la concrétisation de cette solution. »

Faisal ben Farhane a réaffirmé que la paix dans la région devait commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien. Il a salué l’intention du président français Emmanuel Macron de reconnaître officiellement un État palestinien en septembre.

« Assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les peuples de la région passe d’abord par la justice envers le peuple palestinien, en lui permettant d’exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déclaré.

Il a présenté l’Initiative de paix arabe comme le cadre fondamental pour toute solution juste et globale.

Le ministre a également appelé à une cessation immédiate de la catastrophe humanitaire à Gaza, et a confirmé que l’Arabie saoudite et la France avaient facilité le transfert de 300 millions de dollars de la Banque mondiale vers la Palestine.

Faisal ben Farhane a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts auprès de plusieurs pays afin d’obtenir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine.

Il a catégoriquement rejeté toute idée de conditionner cette reconnaissance à un veto israélien, et a réaffirmé qu’aucune relation ne serait établie avec Israël avant la création d’un État palestinien.

Le ministre a exprimé son soutien aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne, et a noté que le président américain Donald Trump pourrait jouer un rôle majeur dans la résolution des conflits régionaux.

Faisal ben Farhane a également annoncé la signature, prévue mardi, de plusieurs protocoles d’accord avec différents secteurs palestiniens, dans le but de les renforcer.

Il a conclu en soulignant l’importance de maintenir l’élan diplomatique et la coordination internationale pour parvenir à une solution à deux États viable et pacifique.

Le coprésident de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a abondé dans le même sens, déclarant à la presse que d'autres pays pourraient reconnaître la Palestine dans les mois à venir.

« La France affirme le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses terres », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « D’autres États pourraient reconnaître la Palestine dès septembre. La conférence sur la solution à deux États constitue une étape décisive dans sa mise en œuvre. Des engagements historiques seront pris. Le ciblage des civils à Gaza est inacceptable ; la guerre dans la bande dure depuis trop longtemps et doit cesser. »

Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour transformer ce cadre en réalité concrète.

« Nous devons œuvrer pour faire de la solution à deux États une réalité tangible », a-t-il déclaré. « Qui répond aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Nous avons enclenché une dynamique irréversible vers une solution politique au Moyen-Orient. »

Lors de la première session, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué la tenue de la conférence, qu’il a qualifiée d’opportunité cruciale pour la paix.

« La solution à deux États est une opportunité historique pour toutes les parties », a-t-il déclaré. « Nous sommes reconnaissants à l’Arabie saoudite et à la France pour avoir organisé cette conférence historique. »

Il a ajouté que la conférence envoyait un message clair de soutien international au peuple palestinien :

« La conférence sur la solution à deux États confirme au peuple palestinien que le monde est à ses côtés. »

Mohammad Mustafa a également appelé à l’unité politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, exhortant le Hamas à déposer les armes en faveur d’un contrôle par l’Autorité palestinienne :

« Nous devons œuvrer à l’unification de la Cisjordanie et de Gaza. Nous appelons le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com