Meurtre de l'Afro-Américain Ahmaud Arbery: sa famille se dit « trahie » par les procureurs fédéraux

Sur cette photo d'archive, le père d'Ahmaud Arbery, Marcus Arbery, est assis dans la salle d'audience avec d'autres membres de la famille lors de la condamnation de Greg McMichael, de son fils, Travis McMichael, et d'un voisin, William "Roddie" Bryan au palais de justice du comté de Glynn, le 7 janvier 2022. à Brunswick, en Géorgie.(AFP)
Sur cette photo d'archive, le père d'Ahmaud Arbery, Marcus Arbery, est assis dans la salle d'audience avec d'autres membres de la famille lors de la condamnation de Greg McMichael, de son fils, Travis McMichael, et d'un voisin, William "Roddie" Bryan au palais de justice du comté de Glynn, le 7 janvier 2022. à Brunswick, en Géorgie.(AFP)
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Publié le Lundi 31 janvier 2022

Meurtre de l'Afro-Américain Ahmaud Arbery: sa famille se dit « trahie » par les procureurs fédéraux

  • Les McMichael ont conclu un accord de plaider-coupable avec les procureurs fédéraux, selon des documents judiciaires publiés tard dimanche soir
  • Travis McMichael, 36 ans, son père Gregory McMichael, 65 ans, et leur voisin William Bryan, 52 ans, ont été condamnés à la prison à vie par la justice de l'Etat de Géorgie

WASHINGTON : La famille du joggeur noir Ahmaud Arbery, abattu par des hommes blancs en février 2020 dans le Sud des Etats-Unis, a dit lundi se sentir "trahie" par le ministère de la Justice, qui a négocié un accord avec deux de ses meurtriers.

Travis McMichael, 36 ans, son père Gregory McMichael, 65 ans, et leur voisin William Bryan, 52 ans, ont été condamnés à la prison à vie par la justice de l'Etat de Géorgie, à l'issue d'un procès qui a seulement effleuré la dimension raciste de leur crime.

Celle-ci devait en revanche être au cœur d'un second procès, en février, organisé cette fois par la justice fédérale qui a inculpé les trois hommes pour "crime raciste".

Mais les McMichael ont conclu un accord de plaider-coupable avec les procureurs fédéraux, selon des documents judiciaires publiés tard dimanche soir.

Cet accord, s'il est validé par un juge, leur évitera un nouveau procès et leur permettra de purger une partie de leur peine dans une prison fédérale, en échange d'une reconnaissance de culpabilité. 

Il "représente une trahison pour la famille Arbery" qui s'y "oppose avec force", a fait savoir leur avocat Lee Merritt. "Le ministère de la Justice est en train de transformer une victoire acquise en défaite."

Selon lui, la famille Arbery "s'est battue durement pour assurer que ces hommes passent le reste de leur vie dans des prisons d'Etat" et les envoyer dans "centres de détention fédéraux mieux sécurisés, moins peuplées et mieux gérés" reviendrait à leur offrir "une récompense".

La mère d'Ahmaud Arbery, Wanda Cooper Jones, compte plaider sa cause lundi devant le juge en charge du dossier. "J'ai clairement dit à toutes les étapes que je n'étais pas d'accord pour qu'on leur propose un quelconque accord", a-t-elle dit dans un communiqué.

Son fils, 25 ans, faisait un jogging à Brunswick, le 23 février 2020, quand il avait été pris en chasse par les trois hommes, armés et à bord de deux pick-up. Après quelques minutes de course-poursuite, Travis McMichael avait fini par l'abattre. 

Les trois hommes avaient ensuite assuré l'avoir pris pour un cambrioleur actif dans le quartier et avoir voulu l'arrêter. 

Pendant plus de deux mois, la police n'a procédé à aucune interpellation et il a fallu la diffusion d'une vidéo du drame, relayée massivement sur les réseaux sociaux début mai, pour que l'enquête lui soit retirée et démarre véritablement.

Ahmaud Arbery était ensuite devenu un emblème du mouvement Black Lives Matter (les vies noires comptent) lors des grandes manifestations antiracistes de l'été 2020.

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.