L'ONU, divisée, prolonge de trois mois sa mission politique en Libye

Depuis la démission abrupte en novembre du Slovaque Jan Kubis, la fonction d'émissaire de l'ONU est de facto occupée par l'Américaine Stephanie Williams. (AFP)
Depuis la démission abrupte en novembre du Slovaque Jan Kubis, la fonction d'émissaire de l'ONU est de facto occupée par l'Américaine Stephanie Williams. (AFP)
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Publié le Mardi 01 février 2022

L'ONU, divisée, prolonge de trois mois sa mission politique en Libye

  • Le texte approuvé lundi ne comporte aucune mention relative à l'espoir exprimé par l'Occident de voir se tenir bientôt ces élections
  • La Libye tente de s'extraire d'une décennie de violences depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, un chaos marqué par des luttes de pouvoir entre l'ouest et l'est libyen

NATIONS UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté lundi une résolution prolongeant de seulement trois mois sa mission politique en Libye, rédigée par le Royaume-Uni après plusieurs jours de bras de fer entre les Etats-Unis et la Russie qui a obtenu gain de cause sur plusieurs points.


Le texte ultra-court, approuvé à l'unanimité, prévoit une poursuite de la mission jusqu'au 30 avril. Une précédente version du texte ayant circulé la semaine dernière prévoyait une extension de la mission Manul jusqu'au 15 septembre.


La Libye tente de s'extraire d'une décennie de violences depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, un chaos marqué par des luttes de pouvoir entre l'ouest et l'est libyen et ponctué par le report sine die d'une élection présidentielle initialement prévue le 24 décembre dernier.


Le texte approuvé lundi ne comporte aucune mention relative à l'espoir exprimé par l'Occident de voir se tenir bientôt ces élections.


Moscou, qui était en faveur d'un renouvellement court de la Manul, a brandi une menace de veto et a été même jusqu'à proposer la semaine dernière un contre-projet au texte britannique afin de souligner la nécessité pour le chef de l'ONU de nommer "sans plus tarder" un nouvel émissaire pour la Libye.   


La résolution "rappelle que la Manul doit être dirigée par un envoyé spécial et reconnaît qu'il incombe au secrétaire général de (le) nommer".


Depuis la démission abrupte en novembre du Slovaque Jan Kubis, la fonction d'émissaire de l'ONU est de facto occupée par l'Américaine Stephanie Williams, une diplomate arabophone rappelée après près d'un an d'absence dans ce dossier par le secrétaire général de l'ONU avec un titre de "conseillère spéciale".


Par ce biais, Antonio Guterres s'est passé d'un accord du Conseil de sécurité sur le choix de la personne, délicat depuis des années en raison des luttes d'influence que se mènent les grandes puissances dans le dossier libyen.

Stéphanie Williams affaiblie
Selon des diplomates, la Russie cherche à se débarrasser au plus vite de Stephanie Williams alors que les Etats-Unis montrent au contraire un fort intérêt à ce qu'elle conserve son poste le plus longtemps possible.


Cette opposition qui affaiblit de facto Stéphanie Williams face aux Libyens a été le principal point de blocage lors des négociations du Conseil de sécurité pour prolonger la Manul. Déjà en septembre, les membres du Conseil s'étaient passablement divisés sur la Libye, n'ayant d'autre alternative que de prolonger de quatre mois la Manul au lieu de l'année envisagée à l'origine.


Intervenant après le vote, l'ambassadrice russe adjointe Anna Evstigneeva a espéré que la nomination d'un nouvel émissaire à la tête de la Manul "permettra de relancer pleinement" sa mission.


A l'opposé, son homologue américain Jeffrey DeLaurentis a souligné que les Etats-Unis appelaient "tous les membres de ce Conseil ainsi que les Libyens et les pays voisins à dialoguer de manière constructive avec la conseillère spéciale Williams et à soutenir ses efforts".


En regrettant le manque d'union du Conseil de sécurité, l'ambassadrice adjointe de la France, Nathalie Broadhurst, a jugé pour sa part que "le Conseil de sécurité devait encourager les Libyens à résoudre leurs différends pour permettre l'organisation d’élections présidentielle et parlementaires aussitôt que possible".


Le Parlement libyen a annoncé lundi son intention de désigner un nouveau Premier ministre à la tête du gouvernement intérimaire, une démarche susceptible d'exacerber les luttes de pouvoir et de retarder encore l'annonce d'un nouveau calendrier électoral.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com