À la veille d’une réunion tourmentée de l'Opep+, le prix du pétrole se rapproche des 100 dollars

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Publié le Mercredi 02 février 2022

À la veille d’une réunion tourmentée de l'Opep+, le prix du pétrole se rapproche des 100 dollars

  • Une confrontation en Ukraine compromettrait la sécurité énergétique de l'Europe, qui importe le gaz naturel de la Russie
  • Un conflit en Europe de l'Est pourrait-il avoir réellement pour conséquence de faire grimper le prix du pétrole à 100 dollars dans les mois à venir?

LONDRES: Mardi dernier, les prix du pétrole ont marqué une pause après avoir franchi la barre des 91 dollars (1 dollar = 0,89 euro) en début de semaine. Cette stagnation intervient à la veille de la réunion de l'Opep+ et dans un contexte de tensions grandissantes en Ukraine.

En dépit des hypothèses qui suggèrent que l'Opep+ pourrait augmenter le niveau actuel de production, la plupart des analystes prévoient que le groupe maintiendra la même stratégie: augmenter la production de 400 000 barils par jour (b/j) chaque mois. Le groupe risque ainsi de s'attirer les foudres du président américain, Joe Biden, en faisant abstraction de ses appels à augmenter la production de brut.

Selon les derniers chiffres de l'Opep, le groupe a accru sa production de seulement 210 000 b/j le mois dernier. Ce volume dépasse à peine la moitié de la hausse que le groupe s'est engagé à réaliser (400 000 b/j).

Le marché reste tendu et l'Opep+ ne parvient pas à atteindre ses objectifs. Ce contexte amène de nombreux observateurs à estimer que le prix du pétrole brut se rapproche à grands pas des 100 dollars, surtout si la crise entre l'Ukraine et la Russie dégénère et que les compagnies américaines n'augmentent pas leur production de brut.

En d'autres termes, le marché est confronté à l’inquiétude suivante: l'Opep+ pourrait avoir du mal à continuer à augmenter les niveaux de production si le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, lançait une invasion militaire de l'Ukraine – ou une offensive moins importante qui lui permettrait d'annexer davantage de territoires dans l'est du pays.

Analyste pétrolier chez UBS, Giovanni Staunovo déclare à Arab News: «Le scénario le plus sévère, plus complexe que celui que nous envisageons, consiste en une interruption de la production et des exportations de pétrole russe à hauteur de 10 à 20%, ce qui porterait le prix du Brent à 125 dollars ou davantage. La magnitude de la répercussion sur les prix dépendrait de la date à laquelle se produirait cette perturbation. Aujourd’hui, l’Opep+ possède encore des capacités excédentaires, ce qui lui permettrait d'augmenter sa production et de pallier les effets de la perturbation en ce moment. Cette marge de manœuvre est toutefois susceptible de se résorber cet été, puisque seuls l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis (EAU) disposent de capacités excédentaires.»

En effet, une confrontation en Ukraine compromettrait la sécurité énergétique de l'Europe, qui importe le gaz naturel de la Russie. Selon l'Agence américaine d'information sur l'énergie (Energy Information Administration, ou EIA), les pays européens de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) importent 48% du brut et 72% du gaz naturel exportés par la Russie.

Le pétrole et le gaz seront probablement exclus des éventuelles sanctions qui pourraient découler d'une invasion de l'Ukraine par la Russie; Poutine pourrait toutefois interrompre lui-même les livraisons de gaz comme il l'a fait à plusieurs reprises au cours de l'année écoulée s'il se trouve confronté à de nouvelles sanctions occidentales.

Il convient de signaler que, selon les estimations, la banque centrale russe dispose de 600 milliards de dollars de réserves; cette somme est amplement suffisante pour parer à un choc passager dans le secteur de l'énergie.

Par ailleurs, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a réfuté avec force l'éventualité d'autres sanctions susceptibles de compromettre le commerce russe comme l'exclusion de la Russie du réseau Swift, le système de traitement des opérations bancaires internationales.

En effet, l'Allemagne importe de la Russie un tiers du gaz et du pétrole brut qu'elle consomme.

Toutefois, un conflit en Europe de l'Est pourrait-il avoir réellement pour conséquence de faire grimper le prix du pétrole à 100 dollars dans les mois à venir?

«Les primes de risque sont toujours difficiles à mesurer», estime M. Staunovo. «Sur le plan géopolitique, ces dernières ne perdurent pas si l'approvisionnement n'est pas perturbé; cela s'est vérifié dans le passé. En ce moment, le pétrole russe continue de circuler dans le monde», explique-t-il.

M. Staunovo attribue la flambée des prix du pétrole aux perturbations de la production au Nigeria, en Libye et en Équateur à la fin du mois de décembre.

Il ajoute: «En raison de ces perturbations, les réserves de pétrole ont poursuivi leur baisse en janvier. Toutefois, le marché pétrolier est normalement excédentaire aux premier et deuxième trimestres de chaque année; cela explique en grande partie le prix du Brent, qui se situe aux alentours de 90 dollars.»

Dans le même temps, il incombe à l'Opep+ de se pencher cette semaine sur un autre point: la possibilité de relancer l'industrie du gaz de schiste américain.

Les jours de gloire du schiste américain pourraient bien être révolus. Cependant, l'éminent Larry Fink (PDG de la société BlackRock, NDRL), qui s'est attaché à faire l'éloge des sources d’énergie verte lors du sommet des Nations unies sur le climat (COP26), a écrit dans sa lettre annuelle aux investisseurs la phrase suivante: «BlackRock ne poursuit pas le désinvestissement des sociétés pétrolières et gazières en tant que politique.» Il a ajouté que ces sociétés jouent «un rôle déterminant dans le processus de décarbonisation».

Face au refus de l'Opep d'augmenter la production de pétrole, le président Biden a souligné que l'industrie pétrolière des États-Unis pouvait aider à contrer la flambée des prix du pétrole.

L’EIA évalue à 11,7 millions la production de pétrole et de gaz aux États-Unis pour le mois de novembre. Selon l’agence, la production dans le bassin permien (Permian Basin, un bassin sédimentaire qui s'étend de l'ouest du Texas au sud-est du Nouveau-Mexique, NDRL), le plus grand champ de pétrole de schiste du pays, a atteint un niveau record en décembre. D’après les estimations, la production de schiste connaîtra une forte augmentation cette année, mais elle restera inférieure aux niveaux enregistrés en 2018 et 2019.

Cependant, la reprise de l'exploitation du gaz de schiste risque de produire des résultats mitigés, comme l'a fait remarquer le mois dernier Christyan Malek, directeur du département pétrole et gaz chez JP Morgan: «Si les États-Unis intensifient le forage, l'Opep augmentera à nouveau le nombre de barils introduits sur le marché en avril afin de freiner la production de gaz de schiste.»

Dès lors, une question se pose: pendant combien de temps l'Opep pourrait-elle maintenir l'augmentation de la production si cela s'avérait nécessaire? Alors que les inquiétudes écologiques s'intensifient et que les investissements dans le secteur de l'énergie prennent une nouvelle tournure, l'Opep s’imposera sans doute sur les producteurs américains de gaz de schiste et conservera son statut de principal producteur de brut.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Pourquoi le chocolat reste cher avant Noël malgré la baisse du prix du cacao

Des producteurs récoltent du cacao dans une plantation à Agboville, dans la région d'Agneby-Tiassa, le 4 décembre 2025. (AFP)
Des producteurs récoltent du cacao dans une plantation à Agboville, dans la région d'Agneby-Tiassa, le 4 décembre 2025. (AFP)
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  • Après des récoltes déficitaires ayant fait exploser les prix du cacao en 2024, la production repart en Côte d’Ivoire et au Ghana grâce à la hausse du prix payé aux producteurs, entraînant une baisse des cours mondiaux
  • Malgré cette accalmie, les consommateurs ne verront pas les prix du chocolat baisser pour Noël, car les coûts élevés ont déjà conduit à des hausses tarifaires, des réductions de portions et une baisse de la teneur en cacao

LONDRES: Après être montés en flèche pendant deux ans, les cours du cacao sont largement retombés cette année, mais sans répercussion sur les prix du chocolat à quelques jours des fêtes de fin d'année. Explications.

- L'Afrique de l'Ouest est le coeur de la production -

La Côte d'Ivoire et le Ghana sont les principaux fournisseurs de cabosses, les fruits du cacaoyer, desquels sont extraits les fèves de cacao utilisées pour le chocolat.

Ces deux pays d'Afrique de l'Ouest concentrent plus de la moitié de la production mondiale, le reste étant principalement réparti entre le Nigeria, le Cameroun, ainsi que l'Equateur, l'Indonésie et le Brésil.

Cette concentration de la production mondiale dans quelques zones géographiques rend le marché très vulnérable aux aléas climatiques de l'Afrique de l'Ouest et aux maladies des cacaoyers.

- Les prix ont battu des records en 2024 -

Les récoltes des "saisons 2021-2022, 2022-2023, et 2023-2024 ont été déficitaires" par rapport à la demande, entraînant une hausse mécanique des prix, explique à l'AFP Oran Van Dort, de Rabobank.

Ce déficit s'explique selon lui par les mauvaises conditions météorologiques, mais aussi des problèmes systémiques dans les plantations ghanéennes et ivoiriennes, comme "le vieillissement des arbres, la propagation du "swollen shoot virus" (oedème des pousses du cacaoyer) ou la faible utilisation d'engrais et de pesticides", faute de revenus suffisants.

Résultat, en décembre 2024, le prix du cacao a atteint le niveau inédit de 12.000 dollars la tonne à la Bourse de New York, lui qui s'échangeait entre 1.000 et 4.000 dollars depuis les années 80.

- La récolte de fèves a redécollé ces derniers mois -

Au Ghana et en Côte d’Ivoire, le prix payé aux producteurs est fixé par l'État, qui l'a largement augmenté pendant l'année 2025, après l'avoir longtemps maintenu inchangé malgré la hausse des cours.

"Pour la première fois depuis des années, j'ai l'impression que nous cultivons avec le soutien du gouvernement", témoigne auprès de l'AFP, Kwame Adu, de la région d'Ahafo au Ghana.

La hausse des revenus a permis aux producteurs d'acheter des engrais et des machines pour améliorer la récolte, ainsi que de planter de nouveaux arbres, favorisant leurs perspectives.

"L'année passée (saison 2024/2025, ndlr), ça s'est bien passé parce qu'au moment où le cacao a donné les fruits, il y avait la pluie", explique aussi à l'AFP Jean Kouassi, agriculteur ivoirien de 50 ans, qui possède 4 hectares de plantation.

- Il y a moins de cacao dans les produits -

"Le coût record des matières premières a contraint les fabricants de chocolat à prendre une série de décisions impopulaires: réduction des quantités, augmentation des prix", mais aussi la "dilution discrète de la teneur en cacao" dans les produits, souligne Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.

La pratique peut même coûter l'appellation "barre au chocolat" à certains produits, comme c'est arrivé aux biscuits Penguin et Club de la marque McVitie's cette année au Royaume-Uni, qui impose un minimum de teneur en cacao.

La demande des géants comme Mondelez, Mars, Ferrero ou Nestlé s'est affaiblie, ce qui, ajouté à la bonne récolte 2024-2025, a entraîné une baisse des cours. La tonne de cacao évolue désormais à New York aux alentours de 6.000 dollars.

- Le chocolat reste cher -

La baisse des prix du cacao ne profitera pas aux amateurs de chocolat durant les fêtes, celle-ci arrivant "bien trop tard pour affecter les assortiments de Noël déjà produits et dont les prix ont été fixés il y a plusieurs mois", tranche Ole Hansen

"Les récentes fluctuations des prix du cacao sont encourageantes, mais le marché reste volatil (...) il est encore trop tôt pour se prononcer sur des changements spécifiques concernant les prix", reconnaît Nestlé, interrogé par l'AFP.

L'espoir demeure pour les oeufs et les lapins de Pâques, selon M. Hansen, à condition que le marché se stabilise autour des niveaux actuels.


EDF inaugure en Guadeloupe son premier compensateur synchrone pour stabiliser le réseau

Le logo du géant français de l'énergie EDF est visible au siège social de l'entreprise à Marseille, dans le sud de la France, le 10 octobre 2025. (AFP)
Le logo du géant français de l'énergie EDF est visible au siège social de l'entreprise à Marseille, dans le sud de la France, le 10 octobre 2025. (AFP)
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  • EDF a inauguré en Guadeloupe un compensateur synchrone de 180 tonnes, une première mondiale destinée à stabiliser un réseau insulaire en forte transition vers les énergies renouvelables
  • L’équipement, sans émission de CO₂, doit réduire les coûts et renforcer la sécurité électrique

PARIS: EDF a inauguré mercredi en Guadeloupe son premier compensateur synchrone, une machine de 180 tonnes destinée à stabiliser un réseau insulaire non interconnecté, une "première mondiale" pour l'électricien.

Installé sur le site industriel de Jarry, près de Pointe-à-Pitre, l'équipement sera "mis en service très prochainement", a indiqué à la presse Hugo Gevret, qui a piloté ce projet. Il s'agit d'"un gros alternateur qui tourne à vide" et contribue à maintenir la tension et à soutenir la fréquence du réseau, deux paramètres essentiels dans un système isolé.

Dans les systèmes électriques traditionnels, cette stabilité est assurée par les turbines lourdes des centrales thermiques ou nucléaires. Leur masse en rotation fournit une inertie mécanique qui amortit naturellement les variations de fréquence.

Mais la Guadeloupe, engagée vers la décarbonation et l'autonomie énergétique d'ici 2035, doit intégrer davantage d'énergies renouvelables, dont l'intermittence ne fournit pas cette sécurité. "L'éolien et le photovoltaïque (...) n'apportent pas cette inertie qu'on recherche dans un système électrique: c'est le rôle du compensateur", souligne encore Hugo Gevret.

Son rotor en rotation permanente imite l'inertie mécanique d'une centrale classique, sans brûler de combustible. La machine peut absorber ou injecter de l'énergie réactive pour maintenir la tension, et réagir en quelques millisecondes aux fluctuations du réseau, un paramètre crucial dans un territoire non interconnecté.

L'investissement, engagé en 2019, atteint plus de 20 millions d'euros. La machine doit "faire économiser cinq millions d'euros à la collectivité et 30.000 tonnes annuelles de CO2", précise Hugo Gevret car contrairement aux turbines à combustion utilisées jusqu'ici pour stabiliser le système, elle n'émet aucun gaz à effet de serre.

Ce dispositif constitue pour l'électricien une "première mondiale", a rappelé Marie-Line Bassette, directrice régionale d'EDF. Selon elle, d'autres installations sont prévues dans les territoires ultramarins, pour lesquels des appels d'offres ont été lancés.

L'archipel a été frappé ces dernières années par des délestages et coupures à répétition, aggravés par des conflits sociaux dans le secteur de l'énergie. En 2024, une grève avait même provoqué un black-out total de plus de 36 heures.


La Banque de France va remonter sa prévision de croissance pour 2025 et 2026 

La Banque de France va remonter sa prévision de croissance pour cette année et pour l'année prochaine, a indiqué mercredi le gouverneur François Villeroy de Galhau, au micro d'Europe 1. (AFP)
La Banque de France va remonter sa prévision de croissance pour cette année et pour l'année prochaine, a indiqué mercredi le gouverneur François Villeroy de Galhau, au micro d'Europe 1. (AFP)
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  • L'Insee et le gouvernement ont déjà relevé leur prévision de croissance à 0,8% pour 2025
  • La Banque de France prévoit cependant un ralentissement de la croissance au quatrième trimestre à 0,2% du produit intérieur brut (PIB)

PARIS: La Banque de France va remonter sa prévision de croissance pour cette année et pour l'année prochaine, a indiqué mercredi le gouverneur François Villeroy de Galhau, au micro d'Europe 1.

Lors de la publication prévue le 19 décembre, "nous allons remonter un peu notre prévision de croissance pour cette année et pour l'année prochaine. Nous étions à 0,7% pour cette année, à 0,9% pour l'année prochaine", a-t-il indiqué en ajoutant qu'il ne pouvait pas encore donner de chiffres.

L'Insee et le gouvernement ont déjà relevé leur prévision de croissance à 0,8% pour 2025.

La Banque de France prévoit cependant un ralentissement de la croissance au quatrième trimestre à 0,2% du produit intérieur brut (PIB), contre 0,5% au trimestre précédent, a-t-elle indiqué jeudi.

"Evidemment, même si on allait à 1% (de croissance l'année prochaine, NDLR), ça ne suffit pas. C'est résilient, mais non suffisant", selon le gouverneur.

"L'économie, l'activité, résistent malgré cette incertitude" politique estime le gouverneur qui rappelle qu'il y a un an "beaucoup craignaient une récession", qui a été évitée.

"Il y a une estimation assez convergente qui dit qu'au total, l'incertitude nationale plus internationale nous coûte à peu près 0,5 point de croissance (...) et que la part nationale là-dedans, c'est au moins 0,2. Donc, si on arrivait à sortir avec une stratégie budgétaire et une stabilisation politique, on peut espérer gagner 0,2%", selon le gouverneur.

Le vote du budget de la sécurité sociale mardi "je relève simplement que c'est une étape franchie", "c'est pas du tout la fin de ce chemin", a insisté M. Villeroy de Galhau.

Les députés ont adopté de peu mardi le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026.

Les discussions sur le budget de l'Etat se poursuivront en janvier si le Sénat et l'Assemblée ne parviennent pas à un accord, a annoncé mercredi la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon, excluant de facto le recours au 49.3 pour faire adopter le texte sans vote.

"Baisser suffisamment le déficit total" 

Le gouverneur de la Banque de France a aussi rappelé mercredi qu'"on ne sait pas aujourd'hui si on va arriver à baisser suffisamment le déficit total".

"On part de 5,4% du PIB, du poids de notre économie, pour ce déficit total. Il faut être à 3% dans quatre ans (...) Donc, si on doit faire ce chemin en quatre ans, il faut faire le quart du chemin la première année. C'est pour ça que moi, j'ai plaidé un déficit à 4,8% l'an prochain".

Le gouverneur "croit qu'il reste très important d'être aussi proche que possible de ce chiffre de 4,8%", à la fois "pour sortir de l'étouffement progressif par la dette, parce que les intérêts de la dette prennent de plus en plus notre marge de manœuvre", et puis "pour ramener la confiance".

Le ministre de l'Economie et des Finances Roland Lescure a pour sa part dit mercredi sur RTL souhaiter toujours que le déficit public (Etat, sécurité sociale et collectivités locales réunis) soit à "5% (du PIB) et pas au-dessus" en 2026.

Cela implique que l'Etat renfloue les caisses de la Sécurité sociale de 4,5 milliards d'euros après le vote du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, celui-ci aggravant le déficit de la Sécu par rapport au projet initial du gouvernement.

M. Lescure considère que le vote la veille du budget de la Sécurité sociale, avec un déficit alourdi, faisait "remonter d'un cran" la difficulté d'obtenir un vote du budget de l'Etat, qui va devoir compenser.