Covid-19: la France lève des restrictions malgré une situation encore «fragile»

Le porte-parole du secrétaire d'État et du gouvernement français Gabriel Attal lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale française à Paris, le 1er février 2022. (Photo, AFP)
Le porte-parole du secrétaire d'État et du gouvernement français Gabriel Attal lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale française à Paris, le 1er février 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 02 février 2022

Covid-19: la France lève des restrictions malgré une situation encore «fragile»

Le porte-parole du secrétaire d'État et du gouvernement français Gabriel Attal lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale française à Paris, le 1er février 2022. (Photo, AFP)
  • Après d'autres pays européens comme l'Angleterre et le Danemark, la France desserre les contraintes, en suivant un calendrier en deux étapes, annoncé fin janvier
  • «Nous tenons nos engagements, les dates du calendrier de réouverture», a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal

PARIS: Comme promis, le gouvernement a commencé mercredi à lever des restrictions liées à la Covid pour alléger un peu le quotidien des Français, tout reconnaissant que la situation sanitaire demeure « fragile ». 

Après d'autres pays européens comme l'Angleterre et le Danemark, la France desserre les contraintes, en suivant un calendrier en deux étapes, annoncé fin janvier. 

A partir de mercredi, le port du masque n'est plus obligatoire en extérieur, les jauges dans les lieux recevant du public assis (stades, établissements culturels...) sont abandonnées, le télétravail n'est plus imposé mais seulement recommandé. 

De nombreux Français se réjouissaient de pouvoir abandonner le masque en extérieur. « Il était temps », a ainsi réagi Ludovic, soignant, 52 ans. « A l’extérieur je ne vois pas trop l'utilité de le garder ». 

« J'ai tendance à tout respecter mais c'est beaucoup plus agréable », a lancé Armelle, une Parisienne de 60 ans. 

D'autres applaudissaient la fin du télétravail obligatoire. « Aujourd’hui, on a besoin d’un télétravail choisi, digéré, pensé avec nos salariés, avec nos entrepreneurs », a estimé Bernard Cohen-Hadad, président de la confédération des petites et moyennes entreprises en Ile-de-France (CGPME). 

Dans deux semaines, le 16 février, ce sont les discothèques, fermées depuis le 10 décembre, qui pourront rouvrir et les concerts debout seront à nouveau autorisés. La consommation au comptoir sera également possible dans les bars. Tout comme la consommation dans les stades, les cinémas et les transports. 

« Être prudent »  

« Nous tenons nos engagements, les dates du calendrier de réouverture », a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal à l'issue du Conseil des ministres qui suivait un conseil de défense. 

Le gouvernement n'a pas conditionné la levée de ces restrictions à l'évolution de la situation sanitaire. 

Aux yeux des autorités, la menace due au variant Omicron est désormais limitée puisqu'il est moins dangereux que ses prédécesseurs, bien que nettement plus contagieux. 

« Nous constatons que la tendance s'inverse depuis la fin de semaine dernière, avec une diminution du taux d'incidence sur le plan national », a souligné Gabriel Attal, parlant de « signaux encourageants ». « Mais la situation reste fragile avec un niveau très élevé de cas déclarés, le sous-variant d'Omicron BA.2 », très contagieux, et « une tension extrêmement forte à l’hôpital ». 

Le gouvernement annoncera la semaine prochaine une adaptation du protocole sanitaire dans les écoles pour la rentrée des vacances de février, après concertation avec les syndicats et les associations de parents d'élèves, a par ailleurs indiqué Gabriel Attal. « On travaille sur le niveau de protocole, la question du port du masque, et la gestion des cas contacts ». L'annonce de cette levée des restrictions est jugée prématurée par certains scientifiques, quand d'autres la jugent justifiée. 

« Il faut être toujours content quand on va vers la normalité, mais c'est vraiment une diminution des contraintes par palier. Aujourd'hui, c'est un premier niveau », a souligné sur RMC mercredi Yazdan Yazdanpanah, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Bichat à Paris et membre du Conseil scientifique. 

« Il faut être prudent », a-t-il dit. Mais « depuis la fin de la semaine dernière, on a l'impression qu'il y a une baisse du nombre de nouveaux cas » et »un certain nombre de mesures ont été mises en place », la troisième dose, le pass vaccinal, qui nous permettent d'essayer de commencer à relâcher un peu ». 

Des seniors moins vaccinés  

En moyenne sur sept jours, 322 256 cas ont été enregistrés, selon les derniers chiffres (contre 366 179 il y a une semaine). Le nombre de patients en réanimation est resté quasi stable sur une semaine (3 751 mardi), mais les hospitalisations continuent d'augmenter. 

Cette situation mitigée à l'hôpital explique que la France n'aille pas aussi loin que le Danemark et l'Angleterre, où le pass sanitaire a été levé. 

« Leur niveau d'occupation (des soins intensifs) est à un niveau beaucoup plus bas que le niveau auquel nous sommes en France », a expliqué mardi devant des sénateurs Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, chargé de conseiller le gouvernement. 

Selon lui, cette différence est « multifactorielle » et tient notamment à un moins bon taux de vaccination en France chez les plus âgés, les plus à risque de développer une forme grave. 

Les personnes pour qui la vaccination anti-Covid fonctionne mal et qui risquent des formes graves de la maladie pourront obtenir gratuitement des masques FFP2, qui offrent un bon niveau de protection contre la contamination, a annoncé mercredi le gouvernement. 

 


Déception et tristesse des touristes devant le Louvre fermé

A l'instar du ciel sur Paris, les visiteurs font grise mine en découvrant que le musée du Louvre restera fermé toute la journée lundi, au lendemain du spectaculaire cambriolage de bijoux d'une valeur inestimable. (AFP)
A l'instar du ciel sur Paris, les visiteurs font grise mine en découvrant que le musée du Louvre restera fermé toute la journée lundi, au lendemain du spectaculaire cambriolage de bijoux d'une valeur inestimable. (AFP)
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  • "Nous sommes à Paris pour trois jours. Ça aurait été dommage de ne pas visiter le musée. Mais Avignon n'est pas loin, on reviendra", indique, fataliste, son amie Inès Belhadi, 21 ans
  • Ils ont déjà préparé un plan B: visiter l'Opéra Garnier, impressionnant bâtiment conçu par l'architecte Charles Garnier et inauguré en 1875, situé à proximité

PARIS: A l'instar du ciel sur Paris, les visiteurs font grise mine en découvrant que le musée du Louvre restera fermé toute la journée lundi, au lendemain du spectaculaire cambriolage de bijoux d'une valeur inestimable.

"Le musée du Louvre restera fermé pour raisons exceptionnelles", annonce une affiche en français et en anglais placardée devant la pyramide de l'un des musées les plus célèbres au monde.

Il n'a donc pas ouvert ses portes à 09H00 (07H00 GMT) aux centaines de visiteurs, dont de nombreux étrangers, qui avaient commencé à faire la queue et qui ne cachent pas leur déception.

"C'est mon anniversaire, c'était mon cadeau et ça fait plusieurs années que je voulais venir, donc je suis un peu énervée", témoigne auprès de l'AFP Elisa Valentino, une Italienne de 31 ans.

"J'ai étudié l'art et il y avait beaucoup d'oeuvres que je voulais voir. Le Louvre est la seule visite que j'avais planifiée pour mon séjour à Paris. Mais je repars demain", ajoute-t-elle, en essuyant une larme de tristesse.

Dans son message, le Louvre précise que les personnes "ayant réservé pour une visite dans la journée seront remboursées". Elles ne pourront retenter leur chance mardi, qui est le jour hebdomadaire de fermeture du musée le plus visité au monde.

Le Louvre est, avec la Tour Eiffel, l'un des lieux de visite incontournables de la capitale française. Il a accueilli près de neuf millions de visiteurs en 2024, dont 80% d'étrangers.

"On nous a promis un remboursement, mais malheureusement nous repartons demain", se désole Adam Cooke, 65 ans, venu de Londres avec son épouse Rachel.

"Très tristes" 

"Nous sommes très tristes pour le Louvre en raison de la perte de ces bijoux. C'est vraiment gênant que le vol ait eu lieu en plein jour", souligne le Britannique.

Il a découvert en consultant des sites d'information comment les cambrioleurs se sont introduits dans le musée en découpant une vitre depuis une nacelle à l'extérieur, avant de se rendre dans la galerie d'Apollon, où ils ont volé neuf bijoux précieux. Le tout en seulement sept minutes.

Andreea Dumitras, une adolescente moldave de 17 ans venue avec des amis et sa famille, trouve "normal" que le musée reste fermé après un tel événement. "Mais ce qui est le plus frustrant, c'est que la sécurité soit aussi faible. C'est très triste".

Elle quitte Paris jeudi et essaiera de retourner au Louvre mercredi, mais "un agent de sécurité m'a dit que ce n'était même pas sûr que ça ouvre ce jour-là".

"On est surtout déçus pour le Louvre", avoue aussi Victor Rouillé, 23 ans, venu du sud de la France et en visite à Paris. "J'ai été surpris" en apprenant le vol, "je pensais que le musée était mieux sécurisé que ça", ajoute le jeune homme, béret sur la tête.

"Nous sommes à Paris pour trois jours. Ça aurait été dommage de ne pas visiter le musée. Mais Avignon n'est pas loin, on reviendra", indique, fataliste, son amie Inès Belhadi, 21 ans.

Ils ont déjà préparé un plan B: visiter l'Opéra Garnier, impressionnant bâtiment conçu par l'architecte Charles Garnier et inauguré en 1875, situé à proximité.

Des touristes font contre mauvaise fortune bon cœur: ils profitent de l'esplanade désertée pour prendre des selfies. Certains grimpent sur des blocs de béton pour se photographier devant la pyramide, donnant l'illusion de toucher du doigt sa pointe.


En tant que ministre de la Justice, Darmanin ira «voir» Sarkozy «en prison»

Nicolas Sarkozy a été condamné le 25 septembre à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs. Le tribunal l'a reconnu coupable d'avoir laissé ses plus proches collaborateurs ourdir un pacte avec la Libye de Mouammar Kadhafi dans l'objectif de financer de manière occulte sa campagne présidentielle de 2007. (AFP)
Nicolas Sarkozy a été condamné le 25 septembre à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs. Le tribunal l'a reconnu coupable d'avoir laissé ses plus proches collaborateurs ourdir un pacte avec la Libye de Mouammar Kadhafi dans l'objectif de financer de manière occulte sa campagne présidentielle de 2007. (AFP)
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  • Le ministre a ajouté n'avoir "pas de commentaire à faire" sur l'appel lancé ce dimanche par les fils de Nicolas Sarkozy à un rassemblement de soutien mardi matin, au moment où l'ancien président quittera son domicile pour la Santé
  • "Je sais le choc que c'est de voir son père au parloir", a dit Gérald Darmanin qui s'est souvenu de ses visites à son père détenu à Valenciennes. "Il faut se mettre un tout petit peu à la place de la famille"

PARIS: Le ministre de la Justice Gérald Darmanin ira "voir en prison" Nicolas Sarkozy pour s'inquiéter "de ses conditions de sécurité" à La Santé où il sera incarcéré mardi, a-t-il déclaré lundi sur France Inter.

"Le ministre de la justice peut aller voir n'importe quelle prison et n'importe quel détenu quand il le souhaite", a-t-il ajouté, rappelant que Nicolas Sarkozy ayant fait appel de sa condamnation à cinq ans de prison dans le dossier libyen, était "présumé innocent".

Le ministre, un proche de l'ancien chef de l'Etat, a insisté sur l'importance de "faire attention à la sécurité d'un ancien président dans la prison de la Santé".

"J'ai beaucoup de tristesse pour le président Sarkozy", "l'homme que je suis, j'ai été son collaborateur, ne peut pas être insensible à la détresse d'un homme", a-t-il poursuivi.

"Le ministre de la Justice fait son travail et organise quelque chose d'exceptionnel", les conditions de détention, "non seulement d'un ancien président de la République mais de quelqu'un qui est présumé innocent", a encore dit Gérald Darmanin, assurant se rendre "trois fois par semaine" dans des prisons françaises.

"Le ministre organise cela de façon professionnelle et l'homme évidemment est triste de cette situation", a-t-il résumé.

Le ministre a ajouté n'avoir "pas de commentaire à faire" sur l'appel lancé ce dimanche par les fils de Nicolas Sarkozy à un rassemblement de soutien mardi matin, au moment où l'ancien président quittera son domicile pour la Santé.

"Je sais le choc que c'est de voir son père au parloir", a dit Gérald Darmanin qui s'est souvenu de ses visites à son père détenu à Valenciennes. "Il faut se mettre un tout petit peu à la place de la famille".

Quant à la comparaison que Nicolas Sarkozy a faite entre sa situation et celle d'Alfred Dreyfus, officier injustement condamné pour espionnage sur la foi de fausses accusations nourries d'antisémitisme, le ministre Darmanin "lui laisse l'entièreté de la responsabilité de ses propos".

"Je ne suis pas totalement d'accord, toujours, avec Nicolas Sarkozy", mais "dans un moment aussi dramatique (...) il y a des propos qui sont sans doute, de part et d'autre, excessifs".

Nicolas Sarkozy a été condamné le 25 septembre à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs. Le tribunal l'a reconnu coupable d'avoir laissé ses plus proches collaborateurs ourdir un pacte avec la Libye de Mouammar Kadhafi dans l'objectif de financer de manière occulte sa campagne présidentielle de 2007.

Si elle a mis au jour des versements de fonds depuis la Libye, l'enquête n'a pas permis d'établir que l'argent était bien arrivé "in fine" dans les caisses de campagne de Nicolas Sarkozy.


Vol des bijoux du Louvre: la traque est lancée, la sécurité des musées en débat

Dimanche aux alentours de 9H30, une nacelle se cale sous un balcon. Après avoir découpé une vitre à la disqueuse, deux cambrioleurs s'introduisent dans la galerie d'Apollon, commandée par Louis XIV pour exalter sa gloire de Roi-Soleil. La salle abrite "la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne", qui compte environ 800 pièces. (AFP)
Dimanche aux alentours de 9H30, une nacelle se cale sous un balcon. Après avoir découpé une vitre à la disqueuse, deux cambrioleurs s'introduisent dans la galerie d'Apollon, commandée par Louis XIV pour exalter sa gloire de Roi-Soleil. La salle abrite "la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne", qui compte environ 800 pièces. (AFP)
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  • Portant la marque de la criminalité organisée, ce vol de bijoux d'une valeur inestimable en plein jour dans le plus grand musée du monde a eu un écho international
  • Ce vol par effraction déclenche aussi une polémique politique et relance le débat sur la sécurité des musées français, qui présentent "une grande vulnérabilité"

PARIS: La traque a commencé: au lendemain du spectaculaire cambriolage au musée du Louvre, la police est lundi aux trousses de quatre malfaiteurs partis avec huit "joyaux de la couronne de France".

Portant la marque de la criminalité organisée, ce vol de bijoux d'une valeur inestimable en plein jour dans le plus grand musée du monde a eu un écho international.

Ce vol par effraction déclenche aussi une polémique politique et relance le débat sur la sécurité des musées français, qui présentent "une grande vulnérabilité", a reconnu le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez.

"Je pense que les Français ce matin ils ont tous un peu l'impression (...) d'avoir été cambriolés", a déclaré lundi le ministre de la Justice Gérald Darmanin.

"Nous avons failli", a-t-il estimé sur France Inter, puisque des malfaiteurs ont été "capables de mettre un monte-charge" sur la voie publique, "de faire monter des gens en quelques minutes pour récupérer des bijoux inestimables et de donner une image déplorable de la France".

Sept minutes chrono 

Dimanche aux alentours de 9H30, une nacelle se cale sous un balcon. Après avoir découpé une vitre à la disqueuse, deux cambrioleurs s'introduisent dans la galerie d'Apollon, commandée par Louis XIV pour exalter sa gloire de Roi-Soleil. La salle abrite "la collection royale de gemmes et les diamants de la Couronne", qui compte environ 800 pièces.

Ils ouvrent deux vitrines à la disqueuse, scène partiellement filmée avec un téléphone portable, sans doute par un visiteur selon une source policière, et diffusée par les chaînes d'information. Visages masqués, ils volent neuf pièces, toutes du XIXe siècle.

Un malfaiteur visible sur les images est vêtu d'un gilet jaune. Or les enquêteurs, qui disposent aussi d'images de vidéosurveillance, ont en leur possession un gilet jaune, récupéré après sa découverte par un "citoyen", selon la procureure de Paris Laure Beccuau.

"Nous retrouverons les œuvres et les auteurs seront traduits en justice", a promis dimanche soir sur X le président Emmanuel Macron.

La couronne de l'impératrice Eugénie, l'épouse de Napoléon III, est abandonnée dans leur fuite par les malfaiteurs. Son état est "en cours d'examen", selon le ministère de la Culture.

Mais sont emportées huit pièces "d'une valeur patrimoniale inestimable" selon les autorités. Parmi elles, le diadème d'Eugénie, qui compte près de 2.000 diamants, et le collier de la parure de saphirs de Marie-Amélie, dernière reine de France, et d'Hortense de Beauharnais, mère de Napoléon III. Il est composé de huit saphirs et de 631 diamants, selon le site internet du Louvre.

L'opération dure sept minutes. Elle est le fait de cambrioleurs "chevronnés" qui pourraient être "étrangers" et "éventuellement" connus pour des faits similaires, a dit Laurent Nuñez.

Selon le ministère de la Culture, grâce à l'intervention d'agents du musée, "les malfaiteurs ont été mis en fuite, laissant derrière eux leurs équipements".

Les pièces volées sont difficiles sinon impossibles à revendre en l'état. Dès lors, deux hypothèses, selon Laure Beccuau: les auteurs peuvent avoir agi "au bénéfice d'un commanditaire" ou avoir voulu obtenir "des pierres précieuses pour pratiquer des opérations de blanchiment".

"Humiliation" nationale 

Ce vol, le premier recensé au Louvre depuis celui en 1998 d'un tableau de Corot jamais retrouvé, relance le débat sur la sécurité des musées.

Il y a un mois, des voleurs s'étaient introduits de nuit au Muséum d'histoire naturelle à Paris pour emporter 6 kg de pépites d'or. En septembre encore, un musée de Limoges a subi un cambriolage pour un préjudice estimé à 6,5 millions d'euros.

"Jusqu'où ira le délitement de l'Etat ?", s'est indigné le président du Rassemblement national Jordan Bardella, dénonçant une "insupportable humiliation" pour la France. Pour Marine Le Pen, "nos musées et bâtiments historiques ne sont pas sécurisés à la hauteur des menaces qui pèsent sur eux". "Nous devons protéger ce que nous avons de plus précieux: notre histoire", a exhorté le chef du groupe Les Républicains à l'Assemblée, Laurent Wauquiez.

Une soixantaine d'enquêteurs de la brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire parisienne et de l'Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) sont mobilisés.