UE: accord sur le renforcement du mandat d'Europol

Le siège de l'agence de police européenne Europol à La Haye. (Photo, AFP)
Le siège de l'agence de police européenne Europol à La Haye. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 02 février 2022

UE: accord sur le renforcement du mandat d'Europol

Le siège de l'agence de police européenne Europol à La Haye. (Photo, AFP)
  • Les nouvelles règles prévoient que l'agence pourra désormais coopérer directement avec des entreprises privées, notamment les plateformes numériques
  • L'accord doit encore être formellement approuvé par le Conseil (qui représente les 27 Etats de l'UE) et le Parlement européen

BRUXELLES: Le Parlement européen et le Conseil de l'UE sont parvenus à un accord pour renforcer le mandat d'Europol dans la lutte contre la criminalité organisée et le terrorisme, qui suscite les inquiétudes du contrôleur européen de la protection des données. 

Cet accord est intervenu mardi soir. Les nouvelles règles prévoient que l'agence pourra désormais coopérer directement avec des entreprises privées, notamment les plateformes numériques. Elle pourra recevoir de leur part des données à caractère personnel, sans devoir passer par l'intermédiaire d'une autorité nationale ou d'une organisation internationale comme c'était le cas jusqu'à présent. 

« Les terroristes abusent souvent des services fournis par les entreprises privées pour recruter des volontaires, mener des attaques et diffuser leur propagande », explique la Commission européenne, qui précise que cette coopération se fera dans le respect « des exigences strictes de protection des données ». 

Mais le bureau du contrôleur européen de la protection des données (EDPS), qui a récemment ordonné à Europol de supprimer de ses fichiers les données de personnes dont le lien avec une activité criminelle n'a pu être prouvé, a exprimé « ses graves inquiétudes » à propos du mandat révisé. 

Le contrôleur, Wojciech Wiewiórowski, estime, à l'inverse de la Commission, que l'accord va à  l'encontre de la décision récente de l'autorité de contrôle et que l'autorisation faite à Europol de traiter de larges bases de données ne s'accompagne pas des garde-fous suffisants. 

Europol pourra par ailleurs proposer aux Etats membres d'entrer dans le Système d'information Schengen (SIS) des signalements reçus de la part de pays hors UE ou d'organisations internationales sur des « criminels et suspects » de pays tiers, notamment « les combattants terroristes étrangers ». Ces informations sous la forme d'alertes seraient accessibles aux policiers sur le terrain dans la zone Schengen et aux frontières extérieures de l'Union. 

Une coopération renforcée est prévue avec les pays extérieurs à l'UE et avec le parquet européen, opérationnel depuis juin 2021 dans les 22 pays de l'UE qui y participent. 

« Europol joue un rôle essentiel en appuyant de manière croissante les États membres dans leur lutte contre la criminalité organisée et le terrorisme », a souligné le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin, dont le pays occupe la présidence semestrielle de l'UE. 

Les nouvelles règles « permettront à l'agence de poursuivre ce travail avec une efficacité accrue, confortant ainsi son rôle de partenaire essentiel pour les autorités nationales », a-t-il ajouté. 

Selon le vice-président de la Commission Margaritis Schinas, Europol disposera grâce à cet accord des « bons outils » et des « garde-fous nécessaires » notamment pour « développer des méthodes innovantes de lutte contre la cybercriminalité ». 

L'accord doit encore être formellement approuvé par le Conseil (qui représente les 27 Etats de l'UE) et le Parlement européen. 

Europol, établie à La Haye, compte un millier d'employés et 220 officiers de liaison à travers le monde, et revendique une aide à plus de 40 000 enquêtes internationales par an. L'agence a contribué récemment à démanteler des réseaux criminels utilisant des systèmes de communication cryptée (« Encrochat » et « Sky ECC »). 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.