A Paris, les créateurs de mode détournent la «distanciation»

Un panneau d'affichage Balenciaga avec sa nouvelle icône, la chanteuse américaine Cardi B, sur un mur du musée du Louvre à Paris (Photo, AFP)
Un panneau d'affichage Balenciaga avec sa nouvelle icône, la chanteuse américaine Cardi B, sur un mur du musée du Louvre à Paris (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 05 octobre 2020

A Paris, les créateurs de mode détournent la «distanciation»

  • « J'ai découvert que même aux temps de la pandémie, les gens veulent des nouveautés, même plus, pour se distraire de ces horreurs »
  • « Je souhaite souligner ce besoin naturel de sociabilité, de rencontres et d'interactions avec un message d'espoir », a expliqué Alexandre Mattiussi

PARIS : Moquée dans un film de Balenciaga, objet d'une mise en scène sur les quais de Seine par AMI ou d'une installation numérique chez Balmain: à Paris, le créateurs de mode détournent la « distanciation » imposée par la pandémie pour la rendre vivable. 

« Les lunettes de soleil dans la nuit »: le défilé (numérique) de Balenciaga a été filmé, au moment même où la Fashion week débutait, la nuit, dans les rues et sur les quais de Seine déserts, rythmé par le titre éponyme « Sunglasses at night » de Corey Hart.

Les titres, à la fin de ce court-métrage dévoilé dimanche, préviennent que la production a été supervisée par des conseillers sanitaires, les membres des équipes ont été « isolés » les uns des autres pendant le tournage et le matériel comme les mains désinfectés. 

Maître en provocation, le Géorgien Demna Gvasalia, directeur artistique de la maison française, ironise, en en faisant trop, sur les contraintes qui pèsent depuis plus de six mois sur le quotidien, avec une collection qui fait aussi sourire. 

Peignoirs et pantoufles

Il avait confié dans une interview au média spécialisé WWD s'être demandé « si la mode a un sens dans ce monde apocalyptique dans lequel on vit depuis mars ». Avant de retrouver le goût pour les vêtements. 

« J'ai découvert que même aux temps de la pandémie, les gens veulent des nouveautés, même plus, pour se distraire de ces horreurs », a souligné le créateur.

Peignoirs en faux mouton, pyjamas superposés, nuisette comme robe du soir: dans la nouvelle collection, les vêtements d'intérieur sont repensés pour l'extérieur.

Les chaussons d'hôtel, claquettes de piscine et sandales orthopédiques sont surélevés sur des talons.

Demna Gvasalia qui a présenté les saisons précédentes ses défilés dans des mises en scène aussi impressionnantes qu'anxiogènes, a opté cette fois pour le numérique en promettant un défilé « physique » pour la collection haute couture de juillet. 

Péniche et VIP virtuels

Alexandre Mattiussi, fondateur et créateur d'AMI, a aussi fait défiler ses mannequins, femmes et hommes, samedi soir sur les quais de la Seine sous une fine pluie. 

Les invités ont regardé le défilé depuis une péniche, amarrée à une bonne distance du podium, avant de faire une croisière sur la Seine. 

« Je souhaite souligner ce besoin naturel de sociabilité, de rencontres et d'interactions avec un message d'espoir », a expliqué Alexandre Mattiussi dans la note d'intention du défilé.

Les images ont été retransmises en temps réel sur des écrans géants à l'intérieur du bateau, offrant le choix entre profiter de l'atmosphère parisienne et voir la collection de loin ou de regarder en détail les pièces célébrant une élégance décontractée.

On pouvait aussi passer d'un mode à l'autre chez AMI, à l'image de cette Fashion week « phygitale », mi-physique, mi-digitale. 

La maison historique Balmain, menée par la star des réseaux sociaux Olivier Rousteing, a même réussi à célébrer un anniversaire à l'heure du Covid avec des célébrités... virtuelles. 

Pour les 75 ans de la marque, un défilé a été organisé mercredi au Jardin des Plantes avec des gradins accueillant des invités « réels » face à ceux portant les noms de VIP. 

Alors que les voyages sont presque impossibles et la Fashion week manque d'envergure internationale, Cara Delevingne, Maluma, Cindy Crawford et même la papesse de la mode Anna Wintour ont joué le jeu en enregistrant des vidéos.

Pendant le défilé, ces images ont été diffusées donnant l'impression que les invités suivaient, prenaient des photos et réagissaient au défilé « physique ».  


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.