La Fashion week de Paris s'offre un lancement jeune et numérique

Défilé DIOR de la collection Haute Couture Printemps-Été 2020/2021 à Paris, le 20 janvier 2020 (Photo, AFP)
Défilé DIOR de la collection Haute Couture Printemps-Été 2020/2021 à Paris, le 20 janvier 2020 (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 29 septembre 2020

La Fashion week de Paris s'offre un lancement jeune et numérique

  • L'actrice américaine Sharon Stone a donné le coup d'envoi en appelant à penser à une « représentation plus juste des femmes fortes et émancipées d'aujourd'hui »
  • « La précédente Fashion week entièrement digitale nous a laissé tous orphelins d'une forme très vivante du spectacle »

PARIS : Les jeunes créateurs ont lancé lundi la semaine du prêt-à-porter féminin à Paris avec des présentations numériques, format choisi par la plupart des marques en pleine épidémie, sauf les ténors comme Dior qui s'apprête à défiler mardi.

L'actrice américaine Sharon Stone a donné le coup d'envoi en appelant à penser à une « représentation plus juste des femmes fortes et émancipées d'aujourd'hui », dans une vidéo postée sur le site de la Fédération française de la mode.

« Pour être pertinente, la mode doit être plus juste, diversifiée et égalitaire », a-t-elle déclaré, vêtue d'une veste beige décolletée avec des épaules prononcées sur un pantalon assorti. 

Sur les six griffes qui ont dévoilé leur collection lundi, quatre sont des nouveaux entrants au calendrier officiel qui accueille cette saison 84 maisons, signe que Paris est la place où il faut se montrer, en dépit de la progression du Covid. 

Parmi eux, Situationist, maison fondée en 2015 par Irakli Rusadze, en Géorgie, ex-république soviétique, sur les traces de son fameux compatriote, Demna Gvasalia, directeur artistique de Balenciaga qui avait quitté il y a un an sa marque Vetements aux forts messages politiques et sociétaux (désormais hors calendrier).

Auteur ces dernières années de silhouettes puissantes, vues à Milan, inspirées de la force des femmes géorgiennes qui ont dû affronter le chaos post-soviétique, Irakli Rusadze est aussi défenseur de la communauté LGBT dans ce pays marqué par les traditions patriarcales. 

Dans son film, il fait se promener ses mannequins, femmes et hommes, dans les rues de Géorgie, créant le choc visuel entre leur vestiaire structuré et celui des gens qu'ils croisent. Les mannequins sont confrontés à des réactions spontanées, parfois négatives et réprobatrices, par exemple face à un homme en jupe. 

Le film de la Londonienne Wales Bonner dont le style mixe culture noire et tradition britannique, a été tourné en Jamaïque dont est originaire son père.

Il met en scène des jeunes hommes, portant des tenues de sport ou des longues chemises qui évoluent dans les paysages paradisiaques de l'île. 

S'inspirant de la Jamaïque des années 70 et de Bob Marley, le court-métrage veut « explorer comment l'essence d'un lieu et d'un peuple se révèle à travers sa tenue ».

Avec la créatrice danoise Cecilie Bahnsen, ex-collaboratrice de John Galliano qui lui a donné le goût pour le romantisme, direction Jutland, la côte ouest balayée par les vents du Danemark où se promènent des jeunes femmes en robes aériennes blanches ou noires.

« Orphelins du spectacle »

Le défilé Dior mardi en début d'après-midi sera l'événement à suivre, après la précédente Fashion week cet été, entièrement virtuelle. 

Hermès, Chanel et Louis Vuitton renouent aussi avec l'émotion du défilé, même si leurs shows se tiendront en petit comité, car la plupart des célébrités, acheteurs et journalistes étrangers ne peuvent faire le déplacement en raison des restrictions liées à la crise sanitaire. 

« La précédente Fashion week entièrement digitale nous a laissé tous orphelins d'une forme très vivante du spectacle », a déclaré l'historien de la mode Olivier Saillard, pourtant pas convaincu qu'il est temps de refaire des défilés. « C'est beaucoup d'efforts, qu'on doit bien sûr saluer, mais s'il n'y a pas d'acheteurs américains, asiatiques, pas de journalistes, à quoi bon? », s'interroge-t-il.

Pour lui, la crise sanitaire changera la manière de présenter la mode à l'avenir. « Il y aura moins de défilés, moins de collections croisière, on ne va pas tous repartir à l'autre bout du monde pour voir une collection de 15 minutes ! » 

« Cela va éteindre certains excès. Tout le monde s'est recentré sur ce qu'il savait faire, c'est une forme d'introspection qui est bonne pour les maisons: moins mais mieux ». 


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com