Bissau: Embalo appelle à retourner à ses occupations après le putsch manqué

Le président Umaro Sissoco Embalo prononçe un discours à Bissau, le 1er février 2022. (Photo, AFP)
Le président Umaro Sissoco Embalo prononçe un discours à Bissau, le 1er février 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 03 février 2022

Bissau: Embalo appelle à retourner à ses occupations après le putsch manqué

Le président Umaro Sissoco Embalo prononçe un discours à Bissau, le 1er février 2022. (Photo, AFP)
  • «Les frontières aussi bien aériennes que terrestres ne sont pas fermées. Que chacun retourne dans son service, le calme étant revenu», a dit le président Umaro Sissoco Embalo
  • Onze personnes ont été tuées, selon le gouvernement

BISSAU: Le président Umaro Sissoco Embalo a appelé jeudi les Bissau-Guinéens à reprendre une vie normale, en se rendant sous haute protection deux jours après sur les lieux d'une tentative de coup d'Etat avortée, commise selon lui par des « bandits ». 

« Les frontières aussi bien aériennes que terrestres ne sont pas fermées. Que chacun retourne dans son service, le calme étant revenu », a-t-il dit, étroitement gardé, lors d'une visite au palais du gouvernement, là où il était resté coincé plusieurs heures mardi tandis que les forces de sécurité échangeaient des tirs nourris avec des hommes armés aux motivations toujours obscures. 

Onze personnes ont été tuées, selon le gouvernement.  

« Que les forces de défense et de sécurité poursuivent leur tâche d'assurer l'intégrité territoriale et de défense de la République », a-t-il dit dans l'enceinte du palais qui héberge les ministères. 

Le bâtiment portait toujours les stigmates des combats: sang sur les murs, impacts de balles, vitres soufflées, a constaté un correspondant de l'AFP. Deux véhicules tout-terrain détruits se trouvaient derrière le bâtiment. 

Le bâtiment a été pris d'assaut par des hommes armés, en civil selon le gouvernement, au moment où le président participait avec le chef du gouvernement Nuno Gomes Nabiam à un conseil des ministres. 

Les deux têtes de l'exécutif s'en sont sorties indemnes. Mais l'attaque a fait 11 morts: 7 militaires et gardes présidentiels, 3 civils, et un « assaillant », a dit le gouvernement. 

Le mystère subsiste sur les motivations des assaillants. « Cet acte a été commis par un groupe de bandits qui voulaient prendre le pouvoir sous les ordres d'un autre groupe comme eux », a dit M. Embalo. Il a refusé d'être plus précis, se retranchant derrière les investigations de la justice et la création d'une commission d'enquête. 

M. Embalo a déjà déclaré que l'objectif était de l'éliminer ainsi que les ministres. Le gouvernement a parlé mercredi d'opération visant à « décapiter l'Etat », pour semer « le chaos », ouvrir « la voie à la criminalité transfrontalière organisée » et bloquer les réformes. 

Les spéculations vont d'une volonté d'éliminer un dirigeant qui troublerait les trafics prospères de cocaïne ou de bois, aux vives tensions politiques entre président, Premier ministre et Parlement, en passant par l'effort du président pour imposer son autorité à une armée toute puissante. 

Depuis son indépendance du Portugal en 1974, la Guinée-Bissau a connu une kyrielle de coups d'Etat, militaires ou non, réussis ou pas, et une instabilité politique chronique. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.