Présidentielle en Irak: les cartes rebattues après la suspension d'un des deux favoris

Les plaignants estiment que Zebari ne remplit pas les conditions requises par la Constitution. (Photo, AFP)
Les plaignants estiment que Zebari ne remplit pas les conditions requises par la Constitution. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 07 février 2022

Présidentielle en Irak: les cartes rebattues après la suspension d'un des deux favoris

  • La séance parlementaire, prévue lundi à midi (09H00 GMT), risque fort d'être ajournée pour défaut de quorum
  • Avec les boycotts annoncés, il pourrait n'y avoir dans l'hémicycle que moins de deux-tiers des 329 députés requis pour la tenue du vote

BAGDAD : Hoshyar Zebari, ex-ministre kurde qui visait la présidence de l'Irak, a été écarté dimanche par la justice à cause d'accusations de corruption, à la veille d'un vote au Parlement visant à désigner le nouveau chef de l'Etat mais visiblement compromis par des boycotts en série.

La séance parlementaire, prévue lundi à midi (09H00 GMT), risque fort d'être ajournée pour défaut de quorum. Avec les boycotts annoncés, il pourrait n'y avoir dans l'hémicycle que moins de deux-tiers des 329 députés requis pour la tenue du vote.

Samedi, la première force du Parlement, le courant de l'influent religieux chiite Moqtada Sadr, a annoncé que ses 73 députés ne participeraient pas. Dimanche soir, la coalition de la souveraineté, soit 51 députés emmenés par le chef du Parlement Mohamed al-Halboussi, un allié sadriste, dévoilait également son absence.

Plus tard en soirée, le troisième pilier de cette alliance informelle, l'influent Parti démocratique du Kurdistan (PDK, 31 députés), a annoncé à son tour son absence, "dans l'objectif de poursuivre les consultations et le dialogue entre les blocs politiques".

C'est d'ailleurs le PDK qui a vu son candidat à la présidentielle, l'ancien chef de la diplomatie irakienne Hoshyar Zebari, écarté "temporairement" dimanche de la course par la justice, après d'anciennes accusations de corruption qui ont refait surface.

Ces rebondissements illustrent les dissensions qui viennent une fois encore plomber le calendrier politique irakien, dans un pays habitué aux tractations en coulisses orchestrés par les grands partis.

Ils interviennent dans un contexte particulièrement polarisé, quatre mois après les législatives d'octobre remportées par le courant sadriste. Mais après quatre mois de tractations, les barons de la politique n'ont toujours pas réussi à former une coalition parlementaire majoritaire, capable de désigner un Premier ministre.

«Abus de pouvoir»

Dimanche, la suspension "temporaire" de la candidature de M. Zebari a été décidée pour permettre à la Cour suprême fédérale, plus haute instance judiciaire du pays, de se prononcer sur une plainte déposée par des députés, selon le verdict rendu par le tribunal et publié par l'agence de presse officielle INA.

Les plaignants estiment que M. Zebari ne remplit pas les conditions requises par la Constitution, citant notamment son limogeage en 2016 par le Parlement lorsqu'il était ministre des Finances "en raison d'accusations liées à des faits de corruption financière et administrative".

La plainte évoque aussi au moins deux autres affaires judiciaires l'impliquant, notamment quand il était chef de la diplomatie irakienne.

M. Zebari, plusieurs fois ministre à Bagdad après la chute de Saddam Hussein, entre 2003 et 2016, serait aussi dans le viseur de la justice pour "abus de pouvoir" en lien avec "des sommes importantes dépensées concernant un bâtiment qui n'appartient pas à l'Etat".

Parmi les quelque 25 candidats en lice, M. Zebari faisait partie jusqu'à dimanche des favoris au scrutin présidentiel, tout comme Barham Saleh, le président sortant, issu du parti rival de l'Union démocratique du Kurdistan (UDK).

«Partage du gâteau»

Depuis les premières élections multipartites de 2005, l'usage veut que le poste largement honorifique de président de la République revienne à un Kurde.

Dans les 15 jours suivant son élection, le président de la République doit désigner un Premier ministre, choisi par la plus large coalition au Parlement.

Une fois désigné, le Premier ministre, traditionnellement chiite, a un mois pour former un gouvernement. 

Mais la suite du processus s'annonce houleuse.

Moqtada Sadr a ainsi affirmé avoir suffisamment de sièges au Parlement pour former un "gouvernement de majorité nationale", espérant rompre avec la tradition du consensus qui permet à tous les grands partis de se partager le pouvoir.

Mais c'est sans compter avec l'Alliance de la Conquête, vitrine politique des anciens paramilitaires pro-Iran du Hachd al-Chaabi, et ses alliés chiites du Cadre de coordination, qui regroupent des partis également pro-iraniens.

Leurs députés ont présenté un recours devant la Cour suprême fédérale pour faire reconnaître que leur coalition est majoritaire.

Une demande retoquée par la plus haute instance constitutionnelle d'Irak, qui a assuré ne pas pouvoir trancher à l'heure actuelle, les blocs parlementaires pouvant changer.

"Personne ne sait être dans l'opposition, tout le monde sait comment se partager le gâteau", remarque auprès de l'AFP le politologue irakien Hamzeh Hadad, voyant se profiler une "coalition élargie".

Les négociations politiques autour du poste de Premier ministre ont été accompagnées de violences. 

Fin janvier trois roquettes sont tombées près de la maison du président du Parlement, Mohammed al-Halboussi. En novembre, le Premier ministre Moustafa al-Kazimi a échappé à une tentative d'assassinat.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com