Nucléaire: EDF vers un achat des turbines de GE

Le conseil d'administration d'EDF a franchi une étape lundi vers un achat des activités nucléaires de General Electric (GE), avant la visite d'Emmanuel Macron jeudi à Belfort sur le rôle de l'atome en France. (AFP)
Le conseil d'administration d'EDF a franchi une étape lundi vers un achat des activités nucléaires de General Electric (GE), avant la visite d'Emmanuel Macron jeudi à Belfort sur le rôle de l'atome en France. (AFP)
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Publié le Mardi 08 février 2022

Nucléaire: EDF vers un achat des turbines de GE

  • Sept ans après le rachat controversé de la branche énergie d'Alstom par GE, promu alors par le ministre de l’Économie Emmanuel Macron, ses activités nucléaires pourraient donc regagner le giron d'un groupe français
  • Avec cette acquisition, EDF reçoit en retour le feu vert pour des commandes de turbines, soit «plusieurs milliards d'euros», avec en outre le renouvellement d'un parc nucléaire français en fin de vie

 

PARIS: Le conseil d'administration d'EDF a franchi une étape lundi vers un achat des activités nucléaires de General Electric (GE), avant la visite d'Emmanuel Macron jeudi à Belfort sur le rôle de l'atome en France.


Le groupe américain et l'électricien français ont négocié pendant plusieurs mois, sous pression d'un exécutif particulièrement attentif au dossier.


Sept ans après le rachat controversé de la branche énergie d'Alstom par GE, promu alors par le ministre de l’Économie Emmanuel Macron, ses activités nucléaires pourraient donc regagner le giron d'un groupe français, à la faveur d'une relance du programme nucléaire national.


Au printemps 2021, sur fond de plan social annoncé dans la branche nucléaire de GE, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire annonçait rechercher "une solution française pour les turbines Arabelle", produites par l'américain, afin de "sécuriser cet actif unique, les compétences qui vont avec et qui sont indispensables à notre avenir énergétique".


"Une telle opération permettrait de conforter la capacité d'EDF à construire l'avenir de notre système énergétique, et répondrait pleinement à notre ambition industrielle en faveur de cette filière stratégique", expliquait-il aussi en septembre, au moment de l'officialisation des discussions entre les deux groupes.


Quatre mois plus tard, les deux groupes se sont accordés pour qu'EDF débourse 273 millions de dollars afin de reprendre l'activité de turbines, dont 73 millions de dettes, selon les Echos. Le groupe est dans les faits valorisé environ 1 milliard de dollars, précise une source proche du dossier, mais bénéficie de trésorerie liée à des avances sur contrats.

Relance du nucléaire 
Le conseil d'administration d'EDF a eu lieu lundi en fin de journée, ont indiqué plusieurs sources, mais n'était pas encore décisif. C'est un protocole d'accord "engageant à continuer les négociations qui a été présenté", a précisé l'une de ces sources à l'issue du conseil.


Ces avancées interviennent alors qu'un déplacement du président Emmanuel Macron est prévu jeudi à Belfort, "sur le thème du nucléaire", indique l'Elysée.


Le Territoire accueille le principal site de GEAST, où sont fabriquées les turbines Arabelle qui équipent les centrales nucléaires françaises et bien d'autres à l'étranger. Selon GE, GEAST emploie 3.400 personnes (aux trois quarts en France), dans la fabrication des turbines et leur maintenance.


EDF, dont les capacités financières sont par ailleurs tendues, était réticent au départ, rappelle une source proche du dossier, son métier étant de produire et vendre de l'électricité comme "architecte ensemblier" de centrales et non fabricant de pièces. "Il n'y avait pas pour eux de logique industrielle car ils pouvaient mettre en concurrence GEAST et Siemens et jouer sur les coûts", explique-t-elle.


Mais avec cette acquisition, EDF reçoit en retour le feu vert pour des commandes de turbines, soit "plusieurs milliards d'euros", avec en outre le renouvellement d'un parc nucléaire français en fin de vie, ajoute cette source.


GEAST compte à ce jour un carnet de commandes d'une valeur de 5,5 milliards de dollars, contre 500 millions en 2015, assure-t-on chez GE.


Pour ce qui est de la France, Emmanuel Macron avait annoncé début novembre que le pays s'apprêtait à lancer la construction de réacteurs, une vingtaine d'années après la mise en service des derniers, mais il n'a depuis donné aucun détail sur ce projet.


EDF a déjà remis à l'État une proposition pour construire six réacteurs EPR2 (version améliorée de l'EPR) pour une cinquantaine de milliards d'euros.


Son PDG ne cesse de dire qu'il est désormais "urgent" de lancer "des actions concrètes".


Le gouvernement a évoqué une première mise en service d'EPR2 "en 2035-2037", mais il doit encore préciser les contours de ces futurs chantiers.


Selon la source proche du dossier, le président devrait parler décarbonation, énergies et faire des annonces au sujet du nucléaire, jeudi à Belfort, terre d'industries en lien avec la production énergétique. 


Pour la CGT, "si la sortie de GE peut être perçue par une partie des salariés comme une espérance d’un renouveau, il convient de s’interroger sur sa finalité industrielle", note le syndicat, qui appelle à "engager un programme palier d'EPR2, en parallèle de la prolongation des réacteurs actuels".


La France, qui tire environ 70% de son électricité de l'atome, un record mondial, construit actuellement sur son sol un seul réacteur EPR, à Flamanville (Manche), qui a rencontré des déboires multiples, source de retards et rallonges budgétaires.


Le pavillon France à Dubaï : 56 entreprises au service de l’innovation alimentaire

Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
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  • 56 entreprises françaises ont exposé à Dubaï lors du Gulfood Manufacturing 2025, mettant en avant des solutions durables, connectées et performantes pour l’industrie agroalimentaire régionale
  • L’événement a confirmé le rôle de la France comme partenaire clé des Émirats arabes unis et du Golfe dans la construction d’une industrie alimentaire plus innovante et respectueuse de l’environnement

DUBAÏ: Le Gulfood Manufacturing 2025, qui s’est tenu du 4 au 6 novembre au Dubai World Trade Centre, a une nouvelle fois confirmé le dynamisme et le savoir-faire français dans le secteur agroalimentaire.

Durant trois jours, 56 entreprises françaises ont exposé leurs innovations au sein du pavillon France, coordonnés par Business France, pour répondre aux besoins d’une industrie régionale en pleine mutation.

Réparties entre le Sheikh Saeed Hall 1 pour les 35 fabricants d’équipements et d’emballages et le Sheikh Rashid Hall pour les 21 spécialistes des ingrédients, les entreprises françaises ont présenté un large éventail de solutions durables et performantes destinées aux marchés des Émirats arabes unis et du Golfe.

L'innovation au cœur des priorités du salon

Alignée sur les grandes thématiques du salon — approvisionnement durable, automatisation, digitalisation et sécurité alimentaire nouvelle génération — la participation française a mis en lumière une offre variée : protéines végétales et ingrédients reformulés, emballages écologiques soutenant les ambitions de durabilité et de neutralité carbone des Émirats, équipements intelligents et robotisés pour optimiser l’efficacité industrielle et technologies de traçabilité et d’hygiène avancée garantissant les standards internationaux les plus stricts.

Selon Axel Baroux, Directeur de Business France Proche et Moyen-Orient, « La force du pavillon français a été de réunir, sous une même bannière, des acteurs capables d’offrir des solutions intégrées, de la formulation des ingrédients à la ligne de production. C’est cette synergie qui fait de la France un partenaire privilégié pour les industries agroalimentaires du futur. »

Des solutions françaises pour accompagner la croissance régionale

Avec un secteur en croissance annuelle de 6,9 % entre 2022 et 2028, l’industrie agroalimentaire des Émirats arabes unis connaît une transformation rapide.

Les entreprises françaises ont su répondre à ces attentes en proposant des solutions sur mesure adaptées aux priorités locales : sécurité alimentaire, efficacité industrielle et développement durable.

Le pavillon français a offert une vitrine représentative d’une industrie qui allie innovation, durabilité et performance, au service des ambitions alimentaires et environnementales de la région.


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

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  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.