La tragédie de Rayan alarme le Royaume : des milliers de puits sécurisés au Maroc

Un homme descend dans un puits pour filmer le nouveau film d'horreur saoudien 'al-Qaria al-Mansiya' (Forgotten Village) dans la région de Khalis, Djeddah, 26 avril 2007. (Photo, AFP)
Un homme descend dans un puits pour filmer le nouveau film d'horreur saoudien 'al-Qaria al-Mansiya' (Forgotten Village) dans la région de Khalis, Djeddah, 26 avril 2007. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 19 mars 2022

La tragédie de Rayan alarme le Royaume : des milliers de puits sécurisés au Maroc

  • La course contre la montre menée pendant cinq jours par les sauveteurs avait été suivie en direct par un bon nombre d’internautes
  • Signalé sur les médias et les réseaux sociaux, l’accident du petit Rayan a poussé des milliers de sympathisants à manifester leur solidarité et camper dans ce Rif montagneux

BEYROUTH: Suite au décès du petit Rayan, l’enfant marocain coincé pendant cinq jours au fond d’un puits dans une région pauvre du nord du Maroc, le gouvernement saoudien a appelé les résidents à signaler tout puits dangereux ou non couvert, afin de prendre les mesures nécessaires immédiatement. Le Royaume a aussi signalé avoir «fortifié» près de 2500 puits abandonnés dans le royaume, après cet accident tragique.

Les gens regardent une ambulance s'éloigner de la scène où les équipes de secours ont travaillé pour retirer Rayan Oram, cinq ans, à Chefchaouen, le 5 février 2022. (Photo, AFP)
Les gens regardent une ambulance s'éloigner de la scène où les équipes de secours ont travaillé pour retirer Rayan Oram, cinq ans, à Chefchaouen, le 5 février 2022. (Photo, AFP)

«Pour assurer la sécurité de tous [...], le ministère a comblé et fortifié 2450 puits abandonnés», a déclaré dimanche passé sur Twitter le ministère saoudien de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture. Le ministère «s’efforce davantage de combler les puits restants qui présentent un danger», a-t-il ajouté.

Cette annonce intervient à la suite de la mort de Rayan qui a glissé dans un puits de 32 mètres de profondeur au Maroc. L'opération de sauvetage avait provoqué une forte émotion dans le pays et à travers le monde, mais s'est terminée samedi en tragédie, le cabinet royal marocain annonçant sa mort.

Un membre de l'équipe des secours travaille durant l'opérationn de sauvetage de Rayan d'un puits dans lequel il est tombé, dans la province rurale de Chefchaouen, le 4 février 2022. (Photo, AFP)
Un membre de l'équipe des secours travaille durant l'opérationn de sauvetage de Rayan d'un puits dans lequel il est tombé, dans la province rurale de Chefchaouen, le 4 février 2022. (Photo, AFP)

Suite à cette tragédie, le pape François avait salué «le peuple marocain qui s’est uni pour sauver Rayan», lors de la prière de l’Angélus célébrée au Vatican.

Pour sa part, le roi Mohammed VI lui-même a appelé les parents de Rayan pour présenter ses condoléances aux parents, dont les visages étaient défaits.

La course contre la montre menée pendant cinq jours par les sauveteurs avait été suivie en direct par un bon nombre d’internautes. Signalé sur les médias et les réseaux sociaux, l’accident du petit Rayan a poussé des milliers de sympathisants à manifester leur solidarité et camper dans ce Rif montagneux, à près de 700 mètres d'altitude.

Si le drame a réuni le peuple marocain, il a aussi ouvert les yeux sur la dangerosité des puits clandestins abandonnés dans la région. C’est dans cette perspective que le député de la majorité, Noureddine Moudiane, a appelé les autorités compétentes à "contrôler le forage aléatoire de puits qui se conforme rarement aux lois en vigueur", a écrit le site Hespress.

Les gens regardent les équipes des services d'urgence marocains travailler au sauvetage de Rayan, le 5 février 2022. (Photo, AFP)
Les gens regardent les équipes des services d'urgence marocains travailler au sauvetage de Rayan, le 5 février 2022. (Photo, AFP)

L’accident du petit marocain fait écho à un drame survenu début 2019 en Andalousie (Espagne), où Julen, deux ans, avait disparu après avoir chuté dans un puits de 25 centimètres de diamètre et de plus de 100 mètres de profondeur.

 


L'écrivain Boualem Sansal ne se pourvoira pas en cassation en Algérie

L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal pose après avoir reçu le Grand Prix du Roman à l'Académie française à Paris, le 29 octobre 2015. (Photo de FRANCOIS GUILLOT / AFP)
L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal pose après avoir reçu le Grand Prix du Roman à l'Académie française à Paris, le 29 octobre 2015. (Photo de FRANCOIS GUILLOT / AFP)
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  • « D'après nos informations, il ne fera pas de pourvoi en cassation », a d'abord assuré Noëlle Lenoir, présidente du comité de soutien international à l'écrivain franco-algérien, sur la station de radio publique française France Inter.
  • Ses proches, qui précisent qu'il est « bien traité », espèrent néanmoins qu'il obtiendra une « grâce humanitaire à titre personnel ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison pour « atteinte à l'unité nationale » en Algérie, ne fera pas de pourvoi en cassation, a appris l'AFP de sources concordantes samedi.

« D'après nos informations, il ne fera pas de pourvoi en cassation », a d'abord assuré Noëlle Lenoir, présidente du comité de soutien international à l'écrivain franco-algérien, sur la station de radio publique française France Inter.

« Cela signifie que la condamnation est définitive. D'ailleurs, compte tenu de l'état de la justice en Algérie, il n'a aucune chance en cassation pour faire requalifier son infraction », a ajouté l'ancienne ministre.

Des proches de l'écrivain ont ensuite indiqué à l'AFP qu'il avait « renoncé à un recours ».

Sollicité par l'AFP, son avocat français, Me Pierre Cornut-Gentille, a refusé de faire tout commentaire.

Emprisonné depuis plus de sept mois, le romancier et essayiste de 80 ans a vu sa condamnation confirmée en appel mardi. Il dispose en principe de huit jours pour introduire un pourvoi en cassation.

Parmi les faits qui lui sont reprochés par la justice algérienne, figurent notamment des déclarations faites en octobre 2024 au média d'extrême droite français Frontières, dans lesquelles l'écrivain estimait que l'Algérie avait hérité de territoires appartenant jusque-là au Maroc sous la colonisation française.

Selon ses proches, M. Sansal, atteint d'un cancer de la prostate, ne figurait pas parmi les milliers de personnes graciées par la présidence algérienne vendredi, à la veille de la fête de l'indépendance du pays, et rien ne laissait présager une grâce imminente ce week-end.

Ses proches, qui précisent qu'il est « bien traité », espèrent néanmoins qu'il obtiendra une « grâce humanitaire à titre personnel ».

Noëlle Lenoir estime également qu'il ne faut pas s'attendre à une grâce à l'occasion de la fête de l'indépendance, même si elle a assuré à France Inter « garder l'espoir ». 

« Nous pensons qu'il sera libéré. Il est impossible que l'Algérie prenne la responsabilité de sa mort en prison », a-t-elle avancé.

L'écrivain fait l'objet d'une âpre lutte diplomatique entre l'Algérie et la France depuis son arrestation à son arrivée à Alger, le 16 novembre.


334 000 citoyens saoudiens ont reçu une formation à intelligence artificielle

Le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a participé au Forum du secteur à but non lucratif sur l'éducation et la formation 2025 le 2 juillet, en compagnie du ministre de l'Éducation, Yousef Al-Benyan, et du vice-ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, Mansour Al-Mushaiti. (SPA)
Le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a participé au Forum du secteur à but non lucratif sur l'éducation et la formation 2025 le 2 juillet, en compagnie du ministre de l'Éducation, Yousef Al-Benyan, et du vice-ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, Mansour Al-Mushaiti. (SPA)
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  • Lancé en septembre 2024, ce programme de formation s'adresse aux citoyens de tous âges et de tous horizons professionnels.
  • Lors de la session plénière du Forum, le directeur de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a souligné les principales caractéristiques du programme.

RIYAD : Selon l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle, 334 000 citoyens saoudiens ont bénéficié d'un programme gouvernemental leur permettant d'acquérir des compétences en intelligence artificielle.

Intitulé « Un million de Saoudiens dans l'IA », il a été mis en place en septembre 2024 en partenariat avec le ministère de l'Éducation et le ministère des Ressources humaines et du Développement social.

Lors de la session plénière du Forum du secteur à but non lucratif dans l'éducation et la formation 2025, qui s'est tenue à Riyad le 2 juillet, le directeur de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a souligné les principales caractéristiques du programme.

Il a déclaré que les partenariats noués par l'autorité avec d'autres agences gouvernementales avaient permis au Royaume de se positionner au niveau mondial en matière d'autonomisation des femmes dans le domaine de l'IA et de sensibilisation de la communauté, a récemment rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Lancée lors du Sommet mondial sur l'IA, l'initiative SAMAI s'adresse aux citoyens de tous âges et de tous horizons professionnels.

Il a également cité plusieurs initiatives nationales issues de cette collaboration, notamment l'Olympiade nationale de programmation et d'intelligence artificielle, ou concours ATHKA.

Plus de 260 000 élèves de collèges et de lycées y ont participé et 10 000 d'entre eux se sont qualifiés pour la finale, a-t-il ajouté.

Le directeur de la SDAIA a également cité le programme « Road to ATHKA », qui a formé plus de 570 000 élèves aux concepts de l'IA.

Une autre initiative, intitulée « Future Intelligence Programmers », a permis de former plus de 10 000 enseignants.

La SDAIA et le ministère de l'Éducation ont également créé le Centre d'excellence en éducation.

Il a été conçu pour « institutionnaliser l'intégration technologique dans le secteur de l'éducation, soutenir les initiatives tournées vers l'avenir et tirer parti de l'IA pour améliorer les résultats scolaires ». 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza : la Défense civile annonce 32 morts dans des raids et tirs israéliens

Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne dans le camp d'Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 4 juillet 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne dans le camp d'Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 4 juillet 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
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  • Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation de premiers secours de Gaza, cinq personnes ont été tuées dans un raid aérien sur une école de Gaza-ville (nord), qui servait de refuge à des déplacés.
  • Une frappe nocturne à proximité d'une autre école de la ville a coûté la vie à trois Palestiniens et fait une dizaine de blessés, dont des enfants, a indiqué la même source.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : La Défense civile locale a fait état de 32 Palestiniens tués samedi dans la bande de Gaza, où Israël a étendu son offensive, près de 21 mois après le début de la guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation de premiers secours de Gaza, cinq personnes ont été tuées dans un raid aérien sur une école de Gaza-ville (nord), qui servait de refuge à des déplacés.

Une frappe nocturne à proximité d'une autre école de la ville a coûté la vie à trois Palestiniens et fait une dizaine de blessés, dont des enfants, a indiqué la même source.

Depuis le début de la guerre, déclenchée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, de nombreux Gazaouis déplacés par le conflit trouvent refuge dans des bâtiments scolaires, qui ont été à plusieurs reprises la cible d'attaques israéliennes.

Selon l'armée israélienne, ces attaques visent des combattants du Hamas qu'elle accuse de se cacher parmi les civils.

M. Bassal a également fait état de huit Palestiniens tués par des tirs de l'armée israélienne à proximité d'un centre de distribution d'aide humanitaire, dans le sud du territoire assiégé par Israël.

Quatre Palestiniens, membres d'une même famille, ont été tués par une frappe qui a touché leur tente dans le secteur d'Al-Mawassi, dans le sud de la bande de Gaza, d'après la même source.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré ne pas être en mesure de faire de commentaires sur des frappes en particulier, en l'absence de coordonnées géographiques précises.

Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias et des difficultés d'accès au terrain à Gaza, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les affirmations de la Défense civile.

Vendredi soir, le Hamas a affirmé être prêt à engager « immédiatement » des négociations sur la mise en œuvre d'une proposition de cessez-le-feu parrainée par les États-Unis.

Un responsable gouvernemental israélien a indiqué à l'AFP qu'« aucune décision n'avait été prise à ce stade sur la question ».